AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,51

sur 34 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Séisme, choléra, ouragan….. En quelques années, rien n'est épargné à Haïti
Et au milieu de ces catastrophes, Bernard, survivant lucide, s'éprend d'Amore une italienne bénévole dans une ONG
Elle lui propose un voyage à Rome, et dans l'avion, des flashs des évènements le submergent.
Une belle histoire d'amour sur un fond de violence naturelle et déstructurante.
Les auteurs haîtiens, Dany Laferrière en tête m'émeuvent particulièrement
Il s'en dégage, comme c'est le cas ici une poésie et une sensualité très fortes, une lucidité dans les faits, une énergie dans le désespoir qui ne peut laisser indifférent.
Commenter  J’apprécie          242
Un premier roman déconcertant, qui ne m'a pas emporté.

Après le séisme de 2010, le monde braque son regard et sa compassion sur Haïti, les ONG débarquent en force, les répliques et la maladie finissent de secouer une population décidément maudite.

Bernard va croiser le chemin d'Amore venue d'Italie pour aider, puis l'amour va naître. Bernard va lui apprendre à changer de regard sur ce pays qui n'en demande finalement pas tant au monde. Ambre va l'entraîner à Rome dans un voyage rédempteur.

C'est beau, poétique, bien écrit, mais un brin trop déstructuré pour moi et James Noël m'a assez rapidement perdu dans ses multiples visions, entre songes et réalité, métaphores et pragmatisme.
Commenter  J’apprécie          210
James Noel écrit comme la terre tremble en Haïti. En saccade, par à-coups, par séquences-secousses courtes. Séries d'instantanés d'un temps qui ne s'écoule plus comme l'eau mais trébuche chaotiquement à la surface de la terre. Discontinuités …

James Noel écrit avec cette violence incroyable qui ébranle le béton, les corps, les vies et laisse derrière elle des débris de vie, des amputations dans l'histoire de ces femmes et de ces hommes, des membres coupés, atrophiés, écrabouillés.

James Noel écrit avec effronterie. Il n'hésite pas à interpeller Papa Loko. Papa Loko, le grand esprit vaudou de l'île, le papillon annonciateur des (bonnes et mauvaises) nouvelles. Papa Loko, resté étrangement muet ce 12 janvier 2010. Ce funeste jour de janvier 2010 qui a couté la vie à trois cent mille personnes. Oui, trois cent mille morts. le poète épingle aussi les ONG, leurs petits arrangements, leurs magouilles, les détournements impunis de la manne d'argent récolté dans le monde entier au détriment des victimes.

Mais James Noel écrit aussi comme on vit à Haïti. Avec de la musique chaloupée, avec des couleurs bigarrées, avec des odeurs pimentées. Avec pudeur. Avec de petites touches d'humour (noir). Et surtout avec cette rage, et surtout avec cet espoir fou, au-delà du drame, au-delà de la souffrance, au-delà des fosses communes. Et toujours cette fraternité du peuple haïtien. Au-delà de la misère, au-delà des catastrophes, au-delà de la mort.
Commenter  J’apprécie          205
Les poètes font-ils de bons romanciers ? Parfois, pas toujours. La langue de James Noël est très belle, traversée de fulgurances, d'éclats lyriques. Pour autant, son premier roman, Belle merveille, est déconcertant, sans linéarité, avec une intrigue papillonnante, sans entraves, libre comme l'air. le récit prend racine dans un événement tellurique : celui du 12 janvier 2010 à Port-au-Prince, ces quelques minutes d'un séisme mortel. le narrateur est un rescapé qui soliloque, quelques années plus tard. Il dit les ravages, partage la parole d'autres survivants, morts dans leurs têtes, parle de l'exil, évoque son histoire amoureuse, la splendeur d'Haïti et ses malheurs récurrents, la voracité des ONG, la compassion de la planète ... La plume est flamboyante dans un chaos de mots qui choquent, ravissent, déstabilisent. le roman va émerveiller les uns et dérouter les autres.
Commenter  J’apprécie          192
Ce premier roman parle d'amour...Et l'objet de cet amour se prénomme Amore. Elle est italienne, et belle, et Bernard est en route pour Rome en sa compagnie. " Belle Merveille", c'est ce qu'on dit là-bas des catastrophes , des faits divers lus dans les journaux. Dans l'avion qui les mène à Rome, Bernard évoque le séisme qui a ravagé Haïti, la rencontre avec Amore, les scènes d'horreur qui ont suivi le grand chaos. Il rêve et se souvient. Une écriture poétique qui m'a un peu déroutés mais somme toute un beau roman !
Commenter  J’apprécie          130
Voilà un premier roman qui m'a complètement dérouté.
Tous les ingrédients pour une réussite était pourtant là :
- Un auteur haïtien qui écrit son premier roman mais n'en est pas pour autant à ses premiers écrits, car il est poète, et un poète reconnu.
- Un sujet bouleversant puisqu'il s'agit du tremblement de terre qui a eu lieu en Haïti le 12 janvier 2010 et a fait plus de 300 000 morts et autant de blessés, sans parler du traumatisme des survivants, de ceux qui ont tout perdu, des orphelins...
- Une histoire d'amour entre deux personnes de culture différente...
J'aime en principe les auteurs haïtiens même si parfois j'ai du mal, pendant les premières pages, à entrer dans leurs écrits à cause du vocabulaire, dont je ne comprends pas toujours le sens, mais je m'accroche...

L'histoire est simple.
Le roman débute avec Bernard, il vient de s'embarquer dans un avion pour rejoindre l'Italie. Amore, d'origine italienne, dont il est tombé amoureux et qui travaille pour une ONG l'accompagne ou l'attend (je n'ai pas bien compris mais là n'est pas l'important !).
Elle lui a sauvé la vie deux fois. La première en le sortant des décombres et la seconde en lui permettant de vivre leur merveilleuse histoire d'amour.
Sept ans après, elle lui a donné envie de partir vivre en Italie avec elle pour enfin, depuis tout ce temps, se reconstruire, tenter d'oublier le drame vécu dans son pays et peut-être fonder une famille.
La vie est là et elle est belle, quoi que le destin nous réserve...il nous faut rebondir, vivre pleinement et l'amour est là pour nous y aider !
Un beau sujet... vous ne trouvez pas ?

Le problème réside dans la construction du texte.
Dans de courts chapitres (qui pourraient parfois davantage s'apparenter à des paragraphes), l'auteur nous raconte le chaos, l'indicible, les morts et les vivants sortis des décombres...
Il donne la parole à plusieurs personnes.
Ainsi, le "je" peut exprimer aussi bien le ressenti de Bernard qui parle le plus souvent, mais aussi d'Amore, de Paloma, d'un aveugle, de Romain, d'un athée, d'un évangéliste, et de bien d'autres...
Tous ont quelque chose à nous raconter en tant que témoins des événements.
Entre deux chapitres, l'auteur expose des faits, l'arrivée des ONG, la disparition des oiseaux, l'explosion des prix de l'immobilier, l'aide internationale, ce qui lui donne l'occasion de critiquer au passage l'argent mal utilisé, les ONG qui tire la couverture à eux...
Se mêlent causes et conséquences, observations et ressentis et une petite musique qui virevolte comme le ferait un papillon...et dont je n'ai pas compris la symbolique.

Les différents chapitres dont les titres évocateurs sont écrits entre crochets sont à mon avis à lire totalement au feeling, dans le plus complet désordre. Original comme lecture, non ?
Il n'y aucun fil directeur dans le roman, aucune linéarité et l'ensemble est si déroutant...qu'il est impossible d'éprouver du plaisir à sa lecture.
La lecture seule de fragments d'écrits est arrivée à me toucher. La lecture linéaire m'a perdu, voire ennuyé, l'auteur passant d'un sujet à l'autre, d'une personne à l'autre dans le chaos le plus total.
Il doit donc se transformer en papillon pour glaner ici ou là, une info, un petit morceau de phrase, une image. Cela a été pour moi la seule et meilleure façon d'appréhender ce roman qui, finalement, n'en est pas un. Pas évident de lire dans le désordre, de se demander sans cesse, où on est, qui parle et avec qui, et de deviner ce qui se cache derrière les mots...

Ce que je n'ai pas aimé : la construction du roman. Son absence de fil conducteur, le méli-mélo des mots, des phrases, des chapitres... même si je suis bien consciente qu'il traduit bien le chaos qui a fait suite au séisme.

Ce que j'ai aimé : certains fragments de phrases où la langue poétique de l'auteur s'exprime pleinement...

Les bons poètes font-ils pour autant de bons romanciers ?
Et bien, c'est la question qui me taraude depuis que j'ai lu le dernier chapitre...
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
Commenter  J’apprécie          110
Las, il me faut admettre que la littérature haïtienne et moi ne faisons pas bon ménage, du moins jusqu'à présent : j'ai bien apprécié en son temps Les Immortelles de Makenzy Orcel mais j'ai dû m'y reprendre à deux fois et j'ai tout oublié de cette lecture ; j'ai abandonné Je suis un écrivain japonais de Dany Laferrière (peut-être pas le meilleur choix pour découvrir l'auteur, je retenterai avec un autre titre). Quant à Belle merveille… je l'ai abandonné à la moitié, je comptais bien ne jamais y revenir, puis j'ai lu autre chose et j'ai fini par le terminer, un peu en diagonale, je l'avoue.

Comme dans Les Immortelles, le contexte est celui du séisme qui a ravagé Haïti en 2010. Un survivant qui se fait appeler Bernard rencontre une travailleuse humanitaire, Amore et parle de façon totalement décousue de la catastrophe, de ses conséquences et notamment de l'aide humanitaire et de ses dérives (chacun voulant se tailler la part du « gâteau »). La quatrième de couverture nous explique qu'Amore emmène Bernard à Rome, mais est-ce un voyage réel ou imaginaire ? Je n'ai pas compris… Comme je l'ai dit, le récit – quoique j'ai eu vraiment du mal à saisir un fil, une trame – est éclaté et je ne suis pas parvenue à y trouver un sens, une direction : peut-être fallait-il simplement me laisser porter par certaines réflexions bien senties, par la langue rythmée de sons et de mots qui se répondent, par le « pap pap pap papillon » qui revient régulièrement ? La langue a beau être belle, le ton a beau être d'un cynisme désabusé et interpellant, si l'histoire n'y est pas… en tout cas, cela reste nébuleux pour moi.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          92
Au départ j'ai eu un peu de mal à entrer dans l' écriture de James Noël, puis je me suis rapidement habituée à sa plume, à son rythme, à sa manière de ciseler la langue. On retrouve le poète dans ce premier roman. L'auteur évoque le drame du séisme en Haïti et ses conséquences, le personnage principal lui-même nous parle du séisme de sa vie, il porte un regard critique sur les ONG... Un livre intéressant.
Commenter  J’apprécie          30
Ce roman choral est extraordinaire et c'est un de mes coups de coeur de cette rentréelittéraire, même si pour le moment je n'ai pas encore lu beaucoup de romans de celle-ci, en tout cas dans leur intégralité puisque j'ai des lectures en cours.

Par-delà la violence du séisme, l'auteur a cherché à nous montrer que la vie continue, notamment à travers les relations amoureuses (celle entre Bernard et Amore forcément) ainsi que les relations sexuelles. Ce roman nous parle des conséquences du séisme, notamment l'épidémie de choléra, en particulier à travers un poème dans le chapitre "Au bord de la rivière". Il dénonce aussi l'action des ONG. C'est un texte d'une grande richesse, plein de fulgurances et de jubilation, que l'on a envie de relire. Il est notamment porté par un refrain évoquant un animal aérien très beau, le papillon et la musique à travers des notes. C'est un excellent premier roman qui a toute sa place au sein du catalogue des éditions Zulma et du domaine "littérature haïtienne" que la maison d'édition développe depuis quelques années. Ce livre est porté par une langue magnifique et puissante. Bravo James Noël.
Commenter  J’apprécie          30
Ce (premier) roman est magnifique !
L'histoire est tragiquement belle.
L'auteur nous parle d'un drame, de folie, de maladie (le choléra), de l'absurdité de l'aide humanitaire qui suit, de confusion, de reconstruction, d'amour, de sexe.
Le personnage est à la fois perdu, lucide, heureux.
Mais j'ai surtout été marquée par l'écriture ... ! le parler haïtien, la langue syncopée, le rythme saccadé m'ont complètement séduite. le style est plus que poétique : très imagé, métaphorique, inventif. Il y a aussi beaucoup de sensualité dans cette écriture qui nous dit l'énergie du désespoir avec humour.
Chronique complète sur mon blog !
Lien : http://tralilou-lit.over-blo..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (83) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1227 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}