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3.67/5 (sur 78 notes)

Nationalité : Haïti
Né(e) le : 17/03/1978
Biographie :

James Noël est un poète, un chroniqueur et un acteur.

Il suit des cours d’ethnologie, étudie les arts dramatiques au Petit Conservatoire avec le comédien Daniel Marcelin et il suit des cours d’histoire de l’art à l’Institut français d’Haïti. En 2005, il fait un stage d’écriture théâtrale en Guadeloupe et développe ses expériences dans l’édition en travaillant avec une maison d’édition en France.

"Poèmes à double tranchant / Seul le baiser pour muselière", le premier recueil de poésie de James Noël, est sélectionné comme finaliste pour le Grand Prix des Amériques insulaires de Ouessant en 2005.

Ancien pensionnaire de la prestigieuse Villa Médicis (2012-2013), il écrit dans deux langues, le créole et le français.

Ses poèmes sont publiés dans divers revues et journaux tels "Les belles provinciales", "Casa de la Americas", "Symbiose poétique", "Le Nouvelliste". Parolier, ses textes sont mis en musique et interprétés par Wooly Saint Louis Jean, grand voix de la chanson haïtienne.

James Noël a animé des ateliers d’écriture en Haïti, France, Guyane, Nouvelle-Calédonie et ailleurs.

Parmi ses recueils parus : "Le Pyromane adolescent", suivi du "Sang visible du vitrier" (Points, 2015) ; "Anthologie de poésie haïtienne contemporaine" (Points, 2015) ; "La Migration des murs" (Galaade, 2016), un pamphlet poétique débuté dans les décombres du séisme où il invite chacun à faire table rase de tous les murs qui font la ruine du monde.

Il fonde et anime également la revue "IntranQu’îllités", avec l’artiste Pascale Monnin.

Acteur, James Noël joue parmi les premiers rôles dans le film "Wòch nan Solèy" de Patricia Benoît (2012) et dans "Ayiti mon amour" de Guetty Félin (2016).

En septembre 2017, il a publié son premier roman "Belle merveille" aux éditions Zulma, qui obtient le Prix Caraïbes de l'Association des Écrivains de Langue Française.

son site : http://ile-en-ile.org/noel/ 

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Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main. 112 poètes parmi lesquels : Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko… « Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. » Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood

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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
Certains poèmes d'amour sont à lire la nuit pour que leurs effets soient pleinement ressentis dans le corps comme un thé vert japonais, une concoction de datura, ou bien encore une drogue douce, l'effet d'une drogue douce que procure la poussière d'une ville sous la pluie.
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Un jour les muses …


Un jour les muses poseront nues
pour les poètes
un jour la poésie sortira du marché de la poésie
la poésie sortira de sa tanière
et prendra la route toute seule
comme une grande

ce sera un jour de fresque
un jour peint
sans chevalet
avec des nuances hautes en couleurs
ce jour se boira clair comme une source
se mangera par grappes
mûres de fruits
de beaux fruits qui exploseront de rire
dans le jus de la bouche

l’horizon se donne couché
en toute déraison devant la phrase

un jour viendra
où les muses poseront nues pour les poètes
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Poussière d’étoile


Mille fois
plus que mille fois
vaut mieux être une luciole
rien qu’une luciole
pour élucider dans la nuit
l’éloquence fine d’un grain de poussière
qui attend sa révolution de jour
avec le vent qui arrive
à bout de souffle
charriant dans la gueule
son champ de paraboles du semeur

mille fois
vaut mieux être une luciole
qu’une étoile filante
fiancée à sa chute
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Mes maux

mes maux je vous les livres
jetez les livres puisqu'il ne s'agit pas
d'écorce d'encre
ni de sèves bleues de poètes d'îles
écartelées

mes maux je vous les livres
prenez-les au vol
nus
comme des oiseaux sans plume
pour signer un temps
à tire-d'aile

la lune a froid aux yeux
voilà que je vous parle sans maudire
la tempête cérébrale qui pense la mort
sous le vent
les tremblements de terre
sommant cette terre de ne pas trembler
sous la foulée des ombres folles

voilà que je vous parle sans maudire
ma terre sur pilotis
avec du sang dans son parterre
terre ligotée

corps enterré
ombre face au mur
murmurant lingot de garces et de garçons
minés par la terre aux mille poussières virales

ici
c'est du sang qu'on verse
pour rafraîchir la tête des blessés par balles

nos réveils préfèrent le son du fucil
au sang du coq
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malgré les ampères, les chakras de lucioles, ma parole de nuit
n'arrive toujours pas à pondre une simple ampoule
- Mais suffit-il de refouler la nuit en soi
pour aboutir à une explosion de lumière
une explosion
de lumière
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Fort de tous mes morts, je suis en droit et en devoir d'affirmer, comme citoyen en pleine crise d'adolescence, que le sujet de la mort ne fait aucun écran à mon espace-temps. Je vis dangereusement ma vie, le temps de télécharger toutes mes enfances comme antidote et antivirus de la vieillesse.
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"entre les mots et le moi
un mince fil les sépare
un mince fil de salive
reliant pont de parole
au moteur d'une barque
pour mieux prendre le large
...
( Pour mieux prendre le large - extrait)
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Dans le cahier amoureux de l'écolier Aimé Césaire, les mots posent nus dans les rues du poème. Comme du sang, ils s'inspirent de la même veine pour circuler librement sous les feux rouges.
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Les oiseaux ne sont pas regardants comme les frères humains, moins humains que les autres, nous adorons les murs, adorons tracer des frontières, creuser des tombes, morceler les territoires, périmètre par périmètre. Nous adorons éventrer la Terre par le bas-ventre. Certaines espèces se mettent en quatre pour la réinventer, mais nous autres, en un tour de main, vlan ! Nous faisons tout pour l’éventrer par le bas-ventre, nous l’éventrons à coups de maths, l’éventrons à coups de machette, puis nous l’enveloppons dans un linceul, un beau flop nommé drapeau.
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femme
ton sexe était pour ma bouche
un sujet trop tabou
maintenant
je fais coutume
devant les mots
me voici boucan
volcan
voici mon vol oblique de bouc
dans ton camp
dans ton clan et ta tribu
me voici décharge nucléaire
en mille implosions d'êtres
m'échappant par les pores
par la bouche
et autres voies ferrées
de ma poétique intraveineuse
femme ton feu était pour ma bouche
risque d'incendie
propension à la pyromanie
me voici dans le vif du sujet
en zone de turbulence
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