Voici le premier recueil de nouvelles de
Gerald Noel qui nous avait cependant offert déjà un livre de poésie.
Pour ce faire l'auteur a choisi le fantastique et nous conte cinq (5) histoires à ne pas lire la nuit.
Ce fût une lecture très agréable.
L'auteur reprend certains thèmes bien connus mais sait bien les renouveler et les adapter à la sauce.
Le principal reproche qu'on pourrait lui faire est de dire « trop court » mais d'un autre côté, on peut se dire que si l'auteur veut nous inciter à le suivre en vue d'une production plus abondante il a réussi son coup. On en redemande.
Ce sont ces histoires que l'on a envie d'entendre au coin du feu, que l'on a envie d'entendre un jour de panne électrique alors que le vent souffle sur la lande et fait battre le volet de la chambre du fond où vous n'allez jamais…
Bien, revenons à nos contes…Ils sont tous marqués par un talent à créer une atmosphère qui part du réalisme pour basculer dans l'inconnu…
On pourrait presque entendre la petite musique du générique de « la Quatrième Dimension ».
A cet atmosphère,
Gérard Noël ajoute un gout de terroir qui rehausse encore le niveau en y ajoutant un repéré réaliste qui va angoisser encore plus le lecteur.
Le premier « Covid 19 » : les origines » sont à la fois un clin d'oeil plein d'humour, une pure histoire d'angoisse et une once de merveilleux. Une petite perle malgré (ou à cause) d'un personnage principal assez antipathique. A la fin, vous aurez votre propre opinion sur l'actualité sans passer pour un complotiste.
« le scaphandre » relève à la fois di fantastique et du polar. Là aussi, une belle réussite pour l'atmosphère des lieux (la location et le bureau de police). Les personnages sont bien campés que ce soit celui de la victime apeurée ou celles des flics fatigués. Mon préféré ou presque.
« Ben » est l'autre grande réussite du livre. Une réflexion douce-amère sur le succès, la lâcheté et des personnages touchants que ce soit celui du héros ou de son ami. Une petite griffe aux séances de dédicace amènera un sourire. Et la chute est très bien amenée. Un beau sens du suspens. Bravo là aussi pour ce récit qui est du niveau du précédent.
« le gant » ou comment faire d'un vrai récit d'angoisse une pochade hilarante (ou le contraire d'ailleurs). Des personnages assez pittoresques et une atmosphère qui va vous faire basculer d'un sentiment à un autre pendant toute l'histoire.
« Maquillage » est quasiment du domaine du surréalisme. Elle pourrait être recommandé à tous les lecteurs compulsifs qui s'immergent totalement dans un livre. Angoisse et frousse garantie ! Mais n'en profitez pas pour ne plus lire
Gérald Noël ! et surtout ce livre à la remarquable couverture ! Ce serait une erreur§ Bon eh bien qu'est-ce que vous attendez pour aller fermer ce volet maintenant ?