AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,64

sur 3561 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comment faire rire avec l'horreur ? Demandez à Amélie ! En toute simplicité, elle vous répondra qu'il suffit d'organiser un Loft Story à Auschwitz.
Un carnage moral. Mais c'est irrésistiblement drôle. Par moment. Non, pas toujours. On a quand même droit à une belle analyse de société. Mais quel prénom magnifique pour héroïne !
Ce huis clos n'était pas sans rappeler un certain voisin un tantinet envahissant, et rien que ça, déjà, c'est réjouissant.
L'autosatisfaction des kapos et des spectateurs/détracteurs, c'est du petit-lait.
Le chocolat, c'est le pompon.
Je ne vous en dirai pas plus, je vous laisse découvrir cet ovni.
Commenter  J’apprécie          40
Même si ce roman est assez loin d'être mon préféré d'Amélie Nothomb, je dois reconnaître que c'est néanmoins une très bonne satire de la téléréalité. Ainsi, elle démontre à quel point sont nombreux les spectateurs qui regardent ce genre d'émissions sans intérêt et leur impact sur l'audience et donc, sur leur durée d'existence.
Amélie Nothomb aborde également par cette fiction comment était le traitement dans les camps de concentration durant la Seconde Guerre Mondiale.
Ainsi, nous suivons divers protagonistes détenus dans ce jeu nommé "Concentration" où une jeune fille qui n'a pas froid aux yeux va vite devenir l'héroïne, celle-ci se nomme Pannonique. Cette dernière est la seule à qui je me suis plus ou moins attachée dans cette histoire. En fait, il m'a manqué un petit quelque chose pour que je ressente les émotions ou de la compassion envers les personnages. Aussi, j'ai eu dû mal à m'imprégner le décor et l'horreur qu'ils subissent.
Malgré cela, l'intrigue est originale et bien pensée et surtout, ça se lit vite tant on est tout de même pris dans l'histoire et que les chapitres sont courts. L'écriture également de l'autrice y est pour beaucoup.
Pour conclure, "Acide sulfurique" est tout de même un petit roman qui a le mérite d'être lu et qu'il faut découvrir si l'on apprécie Amélie Nothomb car ça sort de l'ordinaire comme souvent avec cette autrice.
Lien : https://les-breves-de-celine..
Commenter  J’apprécie          40
C'est osé, c'est bien orienté et ça crée le débat ! Et le style atypique d'Amélie Nothomb n'y est pas pour rien. J'ai particulièrement apprécier ce petit roman "d'anticipation". La mise en avant des dérives de notre société, poussées à leurs extrême, nous murmure que les erreurs du passé ne sont toujours pas acquises ! C'est une vision dérangeante d'égoïsme, de pouvoir, de voyeurisme, d'hypocrisie, d'endoctrine et de spectacle. Nous sommes face à un système qui corrompt les moeurs afin de rendre la vie de l'homme facilement méprisable. Les "candidats" sont certes stéréotypés, mais qu'est-ce que la télé-réalité sans caricature ? Je regrette néanmoins une fin un peu précipitée.
Commenter  J’apprécie          40
Amélie Nothomb naît en 1966 au sein d'une famille catholique de la noblesse belge. Elle obtient une licence en philologie romane à l'Université libre de Bruxelles, puis l'agrégation. Depuis 1992, elle publie de façon régulière un livre par année aux éditions Albin Michel. Acide sulfurique, son quatorzième roman, est une dystopie qui, pour la première fois pour Amélie Nothomb, déclenche une polémique lors de sa parution.

“Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus ; il leur en fallut le spectacle”. Pannonique se voit arrêtée et débarquée dans un camp semblable à ceux pas si anciens des déportations nazies. A la différence près qu'en bonne téléréalité, il y a des caméras partout ! Elle deviendra de tous les détenus la cible préférée des caméras, l'égérie des téléspectateurs. Pourquoi ? Sa beauté ! Son matricule ? CKZ 114. Zdena se voit attribuer le poste de kapo, sans aucune autre qualification que d'être bête, méchante et brutale. L'émission « Concentration » a immédiatement des audiences records.

Tout est décidé d'avance : le temps (1 an), le lieu (un camp de concentration), la situation (des kapo sadiques, des détenus exécutés deux par deux), les dyades pulsionnelles (sado-masochisme, exhibitionnisme-voyeurisme). Et pourtant, il ne suffira que d'un peu de haut-médoc pour que tout change. La déshumanisation peut aller bon train, il suffit de si peu pour la faire dérailler, un prénom, une humanité. On dit d'ailleurs “faire ses humanités” pour dire l'étude des littératures grecques et latines. Se tourner un instant en arrière pour apprendre des erreurs du passé, ne jamais se détourner de l'horreur et se frayer une voie.

Gaultier
Commenter  J’apprécie          40
Amélie Nothomb, avec "acide sulfurique" nous propose une satire de la téléréalité...
Ce roman est très original puisque " le jeu" de téléréalité représente un camp de concentration recréé avec toute son horreur, et personne ne réagit et au contraire les audiences font des bonds prodigieux.
Seul espoir de ce camp la jeune Pannonique qui va essayer de rester digne et d'insuffler l'espoir à ses codétenus.
Comme tous les livres d'Amélie Nothomb, c'est une lecture rapide, un roman de moins de 200 pages. Les personnages sont plutôt bien construit et attirent la sympathie.
Commenter  J’apprécie          40
Une dystopie bien construite et qui fait froid dans le dos, Amélie Nothomb imagine une émission de télé réalité basée sur le concept affreux des camps de concentration.
Un excellent roman avec de la bonne SF, l'auteure nous enchante avec tant d'horreurs qu'elle atténue grâce à sa belle plume.
Commenter  J’apprécie          40
Un très bon roman à la morale très forte et qui dénonce les spectateurs, toujours prêts à accepter de regarder le pire, les créateurs qui ont ces idées et qui les mettent en scène et les politiciens qui donnent leur aval.

La société entière est montrée du doigt.

Il y a peu de descriptions, l'auteur va à l'essentiel, use de belles expressions qui me resteront. La plume est agréable malgré quelques petits passages moins fluides ou un peu énigmatiques, l'écriture se veut intelligente.

Pannonique, personnage principal, me fait beaucoup penser à Katniss dans Hunger Games, héroïne et sauveuse malgré elle, elle devient un symbole. le fait que tout soit filmé sous forme de téléréalité et qu'il y ait des morts chaque jour accentue les ressemblances.

L'histoire d'amour du bourreau pour sa victime me fait, elle, beaucoup penser au film Furyo (Joyeux noël, M. Lawrence). C'est une relation très intéressante.

J'ai adoré cette histoire mais je ne sais pas si je tenterai d'autres romans de cet auteur car c'est l'histoire en elle-même qui m'a interpelée. Je ne suis pas spécialement attirée par sa bibliographie.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai beaucoup aimé Amélie Nothomb, fut un temps, mais je commence à franchement me lasser d'uen écriture toujours dans le même jus et de personnages interchangeables d'un roman à l'autre.

Cependant, avant la lassitude il y a eu Acide Sulfurique qui fait selon moi partie des réussites à mettre sur l'ardoise de l'auteur qui avec quelques autres qui sortent du lot. le concept de base, ce "TV-camp-de-concentration-réalité" fait froid dans le dos... Sans doute par ce qu'il ne faut pas beaucoup d'effort pour y croire.
Bon les personnages ne sont pas spécialement attachant mais l'idée était vraiment bonne et la critique derrière est (effectivement) pour le moins acide.
Commenter  J’apprécie          40
maginez que les camps de concentration deviennent un jeu de télé-réalité. Des gens se font arrêter et sont envoyer dans un camp pour y travailler et mourir. La production paye des kapo pour y faire régner l'ordre. Tout ça sous l'oeil bienveillant de centaines de caméras. Comment les prisonniers peuvent réagir face à tant de souffrance, de violence et de bêtises.

Acide sulfurique est un roman comme Amélie Nothomb sait les faire. Elle prend du recul sur un événement, le modifie, le remodèle et nous le sert avec sa sauce. Elle prend plaisir à torturer psychologiquement ses personnages.

On y trouve le refus du laxisme avec lequel les gouvernements se sont laissés aller devant autant d'atrocités, c'est la critique de la culture moderne qui à son apogée est au plus profond, de la société décadente qui se plaît à regarder des gens souffrir derrière leur écran, sans état d'âme. On y trouve aussi le récit assez cruel des pauvres gens, à qui on a volé jusqu'à leur nom, et qui face à l'adversité commune, continue comme l'homme sait si bien le faire, à se retourner les uns contre les autres.

Les personnages sont caricaturés et pourtant si réels, de la kapo bête et méchante à Pannonique, qui se considère comme Dieu pendant un temps, au public abruti derrière son écran, ou alors, la caricature n'existe pas. Ces gens étudiés dans un lieu et un événement terribles se comporte le plus simplement, en faisant ressortir uniquement ce qu'ils ont de plus profond, parce que le reste n'est que futilité dans des conditions extrêmes.

L'écriture est efficace, fluide, alternant courtes descriptions et dialogues, Amélie Nothomb nous emmène dans son univers si particulier, décalé dès les premières pages pour nous lâcher, presque à bout de souffle, au point final. le roman est court et va à l'essentiel sans se perdre.

Un roman qui pousse la réflexion plus loin. Un roman qui demandera au public un peu plus de discernement que celui qui regarde ce genre d'émissions, qui peut la critiquer tout en la cautionnant de par sa présence derrière l'écran. Je dois en faire partie, j'ai lu son roman, trouver abject les tortures, mais j'ai continué jusqu'à la dernière page, parce que j'ai aimé le lire, finalement, je suis comme tout le monde.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
Commenter  J’apprécie          40
J'ai découvert véritablement l'écriture d'Amélie Nothomb lors de la rentrée littéraire de septembre 2007 avec son opus : « Ni Adam, ni Eve ».
Cette lecture m'avait énormément satisfaite et comme toujours lorsqu'un auteur me plait à ce point, j'ai envie de découvrir le reste de son oeuvre.
J'ai jeté mon dévolu sur l'une des sélections 2007 du prix des lecteurs, à savoir « Acide sulfurique ».

(suite...)
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (8500) Voir plus



Quiz Voir plus

acide sulfurique

1.Quel était le métier de Pannonique?

a.bouchère
b.paléontologue
c.directrice d’école

10 questions
317 lecteurs ont répondu
Thème : Acide sulfurique de Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

{* *}