L'autrice m'avait amusée avec Stupeurs et tremblements lorsque j'avais une vingtaine d'années, mais j'étais restée avec un sentiment de malaise que je n'avais partagé avec personne, la grande autrice étant encensée partout où elle passait.
A bien y réfléchir, je dirais maintenant que je n'avais pas aimé cette revendication de la part de l'autrice (qui se disait plus japonaise que belge) et ce sentiment d'appartenance à une culture dont elle ne fait finalement que se moquer pendant tout son récit.
A l'instar des bourgeois si fiers d'aller faire un safari et logent dans des hôtels climatisés parce que « la nature c'est sympa, mais faut pas déconner quand même ».
J'en viens plus de 20 ans plus tard avec «
Cosmétique de l'ennemi » que j'avais complètement boudé de peur d'être déçue…et j'ai été déçue (en fait non car c'est ce à quoi je m'attendais).
Cette fois le mépris et la méconnaissance ne visent pas un peuple ou une culture, mais 2 thèmes : le trouble psychotique qu'est la schizophrénie, et le mécanisme du violeur (le violeur de l'autrice est « amoureux »…). Je ne suis pas spécialiste en la matière, mais quand j'ignore quelque chose, où je me tais, ou je me documente… et le site de l'INSERM me confirme bien que ce roman ne tient pas debout un instant. Pour le viol, c'est NO COMMENT tellement on sait que c'est « un argument de violeur » !
Et à l'argument « oui mais c'est un roman », je répondrais : « et ? ».
A mon sens, c'est l'exemple typique d'une autrice qui a été mise sur un pied d'estale et qui n'en redescendra plus, quoi qu'elle écrive.
Les évènements ne sont pas crédibles, le récit n'est pas crédible, en plus d'être extrêmement répétitif. La fin n'est pas crédible non plus. Et ça n'est pas non plus du « fantastique », c'est juste mauvais-mauvais.