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sur 1239 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La nostalgie heureuse est peut être un de ses romans les plus personnels (et où la fiction n'a pas sa place, quoi que "Tout ce que l'on aime devient une fiction"...). C'est un livre touchant par sa sincérité et qui ne manque pas d'humour, livré toutefois avec parcimonie (l'anecdote des prénoms liée au récit de sa traductrice japonaise, ancienne hôtesse de l'air, est assez cocasse), et quelques touches de dérision...................
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Amélie et le Japon c'est une vraie histoire d'amour que la télévision française (France 5) a voulu retranscrire dans un documentaire. C'est cette aventure japonaise vécue sous l'oeil de la caméra qu'Amélie Nothomb nous conte ici. Elle tient son journal de bord et fait part de ses sentiments et de ses souvenirs. Une autobiographie déguisée en roman qui fait la part belle à la "psychologie japonaise" versus la "psychologie à l'européenne". Ce sont deux manières d'aborder la vie et les sentiments qui sont diamétralement opposées.
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Et si je vous disais que cela faisait presque 10 ans que je n'avais pas lu un roman d'Amélie Nothomb ? Si si, alors que j'en ai dévoré beaucoup à l'époque. J'ai retrouvé celui-ci un peu par hasard (on est en train de refaire ma chambre, et il a fallu que je vide mes nombreuses bibliothèques...) et j'ai décidé de l'ouvrir... pour ne plus le lâcher !

Et oui, comme tous les livres d'Amélie Nothomb : on les lit d'une traite comme du petit lait, et j'avais l'impression de retrouver une vieille amie. Surtout que celui-ci nous ramène sur les traces de son passé japonais grâce à un documentaire tourné pour France 5 (docu que j'ai vu !). Et j'aime la découvrir humaine, avec ses failles et ses émotions (beaucoup trop de points communs...) !
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Et bien, ça faisait très très longtemps que je n'avais pas lu de Nothomb. A vrai dire, des années, mais genre ça se compte en bail voire en lustre quoi... et je crois que c'était "Attentat", donc avec "La nostalgie heureuse" on est vraiment aux antipodes.
Et il m'a fait du bien ce bouquin. Super petit, se lit donc avec une rapidité enfantine. Et la patte Nothomb est bien présente, ça façon de s'exprimer, de penser, c'est cacheté.
Beaucoup de douceur, et son explication des moeurs japonaises est toujours exquise, japonaise même.
Un petit roman autobiographique pour souffler un petit peu et apprendre à vivre la nostalgie heureuse.
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En 2011, France 5 veut réaliser une émission sur les retrouvailles d'Amélie Nothomb avec le Japon où elle n'a plus mis les pieds depuis seize ans.
L'auteur souhaite y revoir deux personnes qui ont beaucoup compté pour elle: Rinri, son ancien fiancé et Nishio-san, sa nounou.
Ce récit relatera la manière dont elle a vécu ces moments: surprise devant la ville de Kobé, rebâtie après le tremblement de terre, désolation de Fukushima après la catastrophe ou regret devant le parc qui faisait ses délices et s'est réduit comme peau de chagrin en raison de l'urbanisation galopante.
J'avais vu le documentaire qui sert de base à ce texte. J'ai donc pu visualiser les scènes que l'auteur y relate. Ici, pas de délire fictionnel ni de situations abracadabrantes comme dans bon nombre de ses romans. Elle nous parle de la confrontation de ses souvenirs avec la réalité et du choc qu'elle provoque en elle, de la traduction de ses oeuvres en japonais ou d'un pèlerinage sur les lieux de sa jeunesse. Beaucoup de sentiments divers sont exprimés dans une relative sobriété.
J'ai aimé.
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Amélie Nothomb partage ses souvenirs, anecdotes et impressions lors de son retour au Japon, voyage organisé dans le cadre d'un reportage d'Arte ("Amélie Nothomb, une vie entre deux eaux"). Sur les traces des personnes et des lieux qui ont marqué son enfance et sa vie amoureuse, elle évoque ces retrouvailles à travers de courts chapitres, comme autant d'instantanés : le lecteur vit ce voyage au côté de l'auteur, il est au plus près de ses souvenirs lorsqu'ils lui reviennent en mémoire. Une expérience de lecture originale ! de plus, le livre fourmille d'anecdotes et de confidences sur le Japon, Fukushima, l'écrivain et son oeuvre. J'ignorais par exemple que ses livres avaient été censurés au Japon suite à Stupeur et tremblements !

La nostalgie heureuse se lit donc dans la continuité de ses précédents romans autobiographiques évoquant le Japon (Métaphysique des tubes, Stupeur et Tremblements, Ni d'Eve ni d'Adam) et invite à être complété par le reportage dont il est question.
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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e que j'en pense: Ce roman de la désormais célèbre chapeautée Amélie Nothomb retrace son retour au Japon. Ici, pas de grande intrigue. Ce roman est tout simplement un voyage. J'ai suivi Amélie sur les traces de son passé. Pas à pas J'ai découvert, curieuse, l'épopée de l'auteure dans cette nostalgie heureuse.
Les personnages sont ceux de la Métaphysique des tubes, de Stupeur et Tremblements ou de Ni d'Adam, ni d'Eve. J'ai reconnu ainsi la nounou japonaise et l'amoureux transis de ses 20 ans. Des personnages qui me sont familiers et que j'aime à retrouver tout comme Amélie.
Le roman est un petit bijou stylistique. il renoue avec le style qui me plaisait tant. le texte est délicat, poétique, beau. C'est un magnifique voyage que propose l'auteure. Il y a moins d'humour dans ce roman, laissant place à une narration séduisante et à une simplicité qui ressemble à l'Amélie Nothomb que j'aimais tant dans le passé. Ce livre a été une Nostalgie heureuse même pour moi.
Bref: Un petit bijou.
Lien : http://aufildesplumes.blogsp..
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Amélie retourne sur les pas de son enfance. Accompagnée d'une équipe de reportage, elle va à la rencontre des lieux et des personnages qui parsèment son livre et qui ont remplit son passé: NishioSan sa nounou, Rinri son amoureux, l'école, la maison...

La verve d'Amélie Nothomb se retrouve au détour de chaque phrase... J'adore cette autodérision, ce ton tendre et moqueur à la fois.
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Il est vrai qu'Amélie Nothomb fait partie de mes auteures préférées, même si parfois j'attends la parution de ses ouvrages en poche. Son "Barbe Bleue" l'an dernier m'avait tant plu, et l'idée de la retrouver au Japon a fait que, ben oui, je me suis précipitée et oui je l'ai déjà lu.

Et j'avoue, la seule réelle critique est que comme chaque fois, cela passe trop vite, cela laisse un goût de trop peu.... C'est trop court, Amélie, on en veut encore.

J'ai toujours pris autant de plaisir à la lecture, j'adore vraiment son écriture qui à chaque fois m'embarque. J'avais vraiment l'impression de l'accompagner au Japon.

Cela faisait 16 ans qu'elle n'avait pas mis les pieds au Japon. le sentiment d'un nécessaire retour aux sources, d'une boucle à boucler??

Alors que la télévision française lui propose un reportage au Japon, elle accepte, persuadée que le sujet ne sera pas réalisé. Serait-ce un manque de confiance en elle ?, la peur de ce qu'elle va retrouver ?

Mais le sujet a bien lieu, je me souviens de l'avoir vu en télé l'an dernier.

Avant le voyage, nostalgie, nostalgie.. elle reprend contact avec Rinri (son premier vrai fiancé comme elle le dit voir "Ni d'Eve, Ni d'Adam) qu'elle a pourtant abandonné il y a 16 ans. Elle le fait comme pour être certaine que la réalité a bien existé, qu'elle n'est pas une fiction... L'accueil est plutôt chaleureux.

Elle le retrouvera, là-bas, celui-ci évoquant leurs souvenirs de jeunesse - Amélie s'excusera, se trouvant jeune et ridicule. J'ai eu le sentiment qu'elle voulait être japonaise, elle l'occidentale était plus japonaise que lui le natal. Lui le japonais de souche a dû réapprendre la culture de son pays et se sentait limite plus occidental que nippon. Il était le miroir inversé l'un de l'autre, c'est un peu mon sentiment à la fin de la lecture, cette nostalgie heureuse.

Un autre moment du livre, le plus émouvant sans doute est celui des retrouvailles avec sa vieille gouvernante NIOSHAN. Amélie a vraiment peur de ne pas être à la hauteur, elle a du mal à s'exprimer ayant perdu la pratique de la langue. Tout est en pudeur, émotion, une très belle réflexion sur la mémoire du passé et la perte de la mémoire du présent, sur la réserve des sentiments.

Nostalgie heureuse car tout a changé. Amélie ne retrouve pas ses repères d'antan, tout a changé à la suite du tremblement de terre de Kobe en 1995.

Emotion également avec un passage par Fukushima.
Nous découvrons les usages et coutumes, façon de penser et de vivre au Japon.

J'ai eu le sentiment qu'Amélie était, est en recherche d'elle même, elle ne s'aime pas, s'impose des tas de contraintes, en voulant paraître parfaite, en cachant, masquant ses émotions.

L'européenne n'est-elle pas finalement plus japonaise qu'elle le croit?

Voilà, beaucoup de réflexions, je pourrais continuer sur ce si petit livre mais qui mine de rien nous livre beaucoup de choses sur la personnalité d'Amélie.

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Une demi-heure après avoir fini La Nostalgie heureuse, c'est le sentiment de tristesse qui domine, comme si le titre était le contraire de ce que contient le livre. On a le coeur lourd de la perte et de l'autrefois.
Alors qu'elle s'étonne d'entendre l'interprète utiliser le mot "nostalgic" plutôt que "natsukashii", Amélie apprend d'elle:

""Natsukashii" désigne la nostalgie heureuse,l'instant où le beau souvenir revient à la mémoire et l'emplit de douceur.Vos traits et votre voix signifiaient votre chagrin, il s'agissait donc de nostalgie triste, qui n'est pas une notion japonaise."

Vingt ans après, pour les besoins du tournage d'Empreintes, "Une vie entre deux eaux", documentaire de Luca Chiari, écrit par Laureline Amanieux, lectrice d'Amélie Nothomb de la première heure et auteur d'un essai sur elle, Amélie retourne sur les terres de son enfance. Désir de retrouvailles avec le passé, certes, mais recherche aussi d'une preuve que cela fut. Dans ce Japon touché à deux reprises par des séismes très importants (1995 et 2011), les traces de l'enfance ont disparu : il reste une photo à la maternelle, un toboggan, les caniveaux et les égouts. le reste est dans le souvenir et l'imagination, pour preuve ce parc où Amélie venait avec Rinri, l'amoureux des vingt ans : il n'est plus qu'un carré de jeu pour enfants :

“Des immeubles ont été construits à la place des iris pour ce motif qu'on n'habite pas un iris.”

“L'Apocalypse, c'est quand on ne reconnaît plus rien.”

Sur place, deux personnes incarnent le passé perdu : la gouvernante japonaise, "mère sacrée", devenue une vieille femme de 79 ans abandonnée de ses filles et privée de sa maison détruite lors du tremblement de terre, et Rinri, l'amoureux abandonné autrefois juste avant le mariage envisagé. de ses retrouvailles avec Nishio-san, Amélie fait un récit émouvant qu'elle parvient à rendre moins pénible (alors que, dans le documentaire, l'épisode l'était) en racontant comment son nez s'est mis à couler sur la tête sacrée :

Bizarrement, c'est le seul moment qui m'a fait rire, même si j'ai souri aux caniveaux et au coup de fil de France.

Le dernier jour, Amélie fait l'épreuve du kensho (1) : broyée, vidée plutôt par toutes ces émotions, elle se laisse engloutir par la foule tokyoïte.

“Je suis une aspirine effervescente qui se dissout dans Tokyo.”

Elle perd la raison, le sens de la réalité comme quand elle s'évadait en se défenestrant dans Stupeur et tremblements. le coup de fil de Pascale Clark (dont je me souviens très bien, ce matin où Amélie fut jointe pour le prix Inter dont elle était présidente) est drôle et montre le décalage qu'il y a entre les réalités parisiennes et ce voyage en terre du souvenir. le réécouter après coup est intéressant! Amélie au téléphone en plein kensho!

Sur le chemin du retour en France, Amélie se laisse griser par la beauté et l'immensité de l'Himalaya, ce qui donne une très joli passage :

Le coeur se brise à maintes reprises dans ce Japon retrouvé et idéalisé, et pourtant idéal. Sa vie, désormais, est ailleurs, même si elle se surprend parfois à vouloir rester ou emmener avec elle la vieille gouvernante.

“Je suis trop occupée à contenir mon coeur brisé.”

La nostalgie de ce roman est qualifié d'heureuse, peut-être pour qu'Amélie puisse s'en convaincre.


Pour revoir le documentaire après lecture, c'est sur le site officiel.

(1) le kenshō (見性, littéralement « voir la nature » en japonais) est un concept important du bouddhisme Zen. On peut le traduire par éveil, illumination ou conscience de soi. Il désigne pour l'individu l'accomplissement de sa propre nature, c'est-à-dire celle du Bouddha. le kenshō indique un éveil préliminaire qui précèderait l'éveil complet du satori, que le Bouddha et les maîtres zen ont atteint.

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