AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 2424 notes
Alternance entre illusion et vérité.
Un roman qui commence tout en douceur, qui pose les bases puis la « folie » d'Amélie Nothomb entre en scène et rien n'est simple. Les personnages deviennent complexes, passionnés, monstrueux.
Un conte cynique sur l'Amour.
Commenter  J’apprécie          00
Très agréable à lire, comme d'habitude. Un côté thriller intéressant avec une fin qu'on peut teouver surprenante mais je vous laisse decouvrir pourquoi. Même si on n'est pas dans un suspens haletant, les personnages du livre sont particuliers et il se lit avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          00
Voilà bien longtemps que je n'avais pas lu un roman d'Amélie Nothomb… Adepte de cette auteure à l'adolescence dont j'appréciais l'originalité, la noirceur et l'humour décalé, j'étais aussi bien séduite par ses sujets que par l'intelligence de sa plume. Mais mon horizon littéraire s'est élargi et j'ai fini par me lasser de ces sorties annuelles qui me semblaient parfois superficielles et pas assez abouties. 

Et puis, il y a peu, je suis passée par une boîte à livres qui contenait “Mercure”, or, étrange coïncidence, j'avais lu juste avant une critique enthousiaste d'une babeliote sur ce titre qui m'avait échappé jusqu'alors. Pourquoi pas après tout? Troquant les deux livres que j'avais apportés, me voici repartie avec mon petit roman en poche qui n'était pas de première jeunesse visiblement puisque le prix sur la couverture était encore en francs! (Quoi?! 26 Fcs contre 6,4€ aujourd'hui, soit 42 Fcs??! On en parle de l'inflation?? ;p)

Bref, relire un roman d'Amélie Nothomb, m'a un peu fait l'effet de regoûter à une pâtisserie dont j'avais été écoeurée à force d'abus… C'est bon, l'équilibre entre le sucré et l'acidité est toujours aussi bien dosé, la recette n'a pas changé, mais c'est à consommer avec parcimonie pour que ça reste un plaisir. Avec cette île isolée au large de Cherbourg et cette étrange  bâtisse plongée dans la pénombre, on retrouve cette atmosphère oppressante de huis clos chère à l'auteure. Les mystères s'accumulent dès les premières pages et hameçonnent le lecteur presque immédiatement. Un triangle quasi amoureux se forme rapidement et donne lieu à des joutes verbales toujours aussi vives et savoureuses. Pour cela, quel plaisir de retrouver la plume acérée d'Amélie Nothomb!

Comme souvent chez cette auteure, l'horreur côtoie le merveilleux, la laideur va de pair avec la beauté et les personnages sont des êtres torturés mais à l'intelligence redoutable et à la répartie heureuse. Nos valeurs morales se trouvent bousculées et ce qui serait malsain dans tout autre contexte, se trouve sublimé par les sentiments passionnés des personnages. Petite originalité dans ce roman: l'auteur n'a pas su choisir sa fin et nous offre deux sorties possibles. Au lecteur donc de voir où va sa préférence, pour ma part je choisis la seconde, plus sombre, plus tragique, plus torturée et donc plus en adéquation avec l'ambiance du roman!
Commenter  J’apprécie          181
Avec Mercure, Amélie Nothomb nous conte une histoire très intrigante, qui m'a captivée. C'est difficile de commenter sans révéler trop d'informations, car comme souvent, ce roman de Nothomb est très court. Il se passe donc beaucoup de choses, en peu de temps, et chaque passage a son importance et doit être découvert au fil de la lecture, sans aucun spoiler !

Ce que je peux dire, c'est que les thèmes de l'image de soi, du reflet, de la séquestration et de la manipulation sont abordés dans ce titre, et qu'on suit principalement trois personnages principaux (4 en réalité, mais je n'en dis pas plus), Françoise, une infirmière, Hazel, une très jeune fille, protégée d'un riche vieil homme machiavélique.

L'écriture de l'auteure est délicieuse, il y a des tournures de phrases si poétiques et des passages tellement forts ! Françoise est indéniablement le personnage le plus sain d'esprit, dans ce huis-clos, et elle dénonce ce que l'amour, le désir de posséder, est capable d'engendrer.

J'ai apprécié jusqu'à la fin, ou les fins devrais-je dire, car il est bon de savoir que l'auteure présente deux fins différentes dans ce roman. Cela va à l'encontre du pacte entre l'écrivain et les lecteurs, selon moi, ce n'est pas correcte, néanmoins, j'ai lu les deux, et la première fin reste celle que je préfère. Mais tout de même, on peut proposer une fin ouverte, libre d'interprétation par le lecteur, mais pas deux scénarios de fin, pas dans un ouvrage publié, un manuscrit achevé.
Commenter  J’apprécie          20
Une île, pour planter le décor …
Se retrouver seule, on peut se demander « si habiter une telle solitude était une liberté privilégiée ou une prison sans espoir » …
Découvrir que « la parole émancipe» …
Faut il dans la vie choisir entre « le bonheur d'être aimée » et « le bonheur d'être libre » …
Découvrir un mystère formidable « quand un être humain ne dispose plus d'autres ressources que sa propre personne, comment va t il continuer à vivre ? » …
Comparer « les chasseurs accrochent à leurs murs des hures de sangliers et des massacres de cerfs » et les violeurs qui eux, doivent « y épingler des pucelages » …

Une belle écriture, quelques questions existentielles abordées, juste semées pour notre curiosité, à nous de développer si on le souhaite, l'auteur dégage toute responsabilité sur les conclusions que l'on en tirera … mais ces pistes peuvent n'être qu'un alibi car le récit s'enchaîne ne nous laissant guère de temps pour les suivre …
De la littérature certes mais que de la littérature !
Particularité de ce livre … l'auteure a écrit deux fin … elle n'a pas su choisir alors elle a décidé de nous laisser choisir … ainsi fini l'histoire … à chacun comme il nous plaira !
Commenter  J’apprécie          50
Un magnifique roman!! C'est du pur jus Nothomb où elle redéfinit à la fois cette obsession de l'amour passionnel et une quête d'identité profondément erronée! Ce qui marque dans ce roman, c'est tout le mystère que Amelie Nothomb fait vivre autour du vieux capitaine. Celui-ci profite des situations précaires des jeunes filles soi-disant aux visages défigurés pour faire d'elles ses épouses. Après Adèle et une bonne dizaine d'années, il tombe sur Hazel qui voit en lui son protégé après que ses parents soient morts dans un bombardement! Pour entretenir valablement son mystère, le vieux capitaine fait comprendre à la jeune fille qu'elle est complément défigurée et qu'aucun homme ne pourra la recueillir, tout en éloignant des miroirs autour d'elle. Mais l'arrivée de l'infirmière va peut-être éveiller une certaine conscience à Hazel mais le vieux capitaine veille comme un lion autour de sa proie…
Commenter  J’apprécie          120
(Relecture, et d'une traite !)

Hazel est une jeune femme de 23 ans, très laide, qui vit sur une île déserte avec Omer, un monsieur de 77 ans, qui ne l'aime pas que d'un amour chaste...

Françoise, la trentaine, infirmière, est mandatée pour venir s'occuper d'Hazel ; elle lui fait la conversation tous les jours, elles deviennent amies.

Hazel pourrait partir de l'île mais elle est si laide qu'elle ne l'imagine pas. le capitaine a fait en sorte qu'elle ne puisse voir son reflet dans aucune surface : ni miroir, ni vitres, ni eau stagnante...

Françoise qui n'apprécie pas le capitaine, et qui n'est pas appréciée de lui, cherche par tous les moyens à faire entendre raison à Hazel...

Très étonnant, 2 fins sont possibles.

On retrouve le style Nothomb, mais moins complexe et plus abordable. Moins alambiqué, moins "joutes verbales", même s'il y a beaucoup de dialogues fins.
Très bonne idée centrale, mais dont je ne peux pas vous parler... ;)

Beaux hommages à la littérature.
Commenter  J’apprécie          30
Les livres d'Amélie Nothomb, je les dévore, tout en n'étant pas emportée par l'émotion. Ceux-ci sont une pure construction intellectuelle et cynique, souvent un rapport de forces entre 2 êtres. C'est la logique qui prime, même si l'illogisme s'y cache souvent.

Ce roman ne déroge pas à la règle, qui parle de la beauté et de la laideur, de la puissance de l'amour, de l'égoïsme, du profond antagonisme qui taraude le coeur humain. Des sentiments, me direz-vous ! Oui, mais analysés, abordés par le biais rationnel.

Nous sommes sur une île où un vieillard séquestre une jeune fille par amour. Et quand il fait appel à une infirmière pour « divertir » sa protégée, le mécanisme s'enclenche…pour aboutir à deux fins possibles, car l'auteure n'a pas résisté à l'appel de son imagination et nous fournit deux dénouements.

J'ai passé un agréable moment de réflexion devant cette passion. Ca fait du bien, de temps en temps, de ne pas s'impliquer émotionnellement. Ca repose.
Quel paradoxe ! Amélie Nothomb, par son intellectualisme forcené, me délasse.
Commenter  J’apprécie          402
Un ancien marin de 77 ans a choisi de vivre sur une île isolée avec une femme Hazel défigurée qui va fêter d'ici quelques jours ses 23 ans. le vieil homme pense qu'Hazel est malade et décide de faire venir une infirmière avec des recommandations spécifiques (sans lunette, qui accepte d'être fouillée et de respecter à lettre tout ce que le vieil homme exigera). L'infirmière accepte jusqu'au moment où elle commettra un impair et sera enfermée dans le manoir.

L'intrigue du roman avec les recommandations, font de « Mercure » est très bon livre. Au fur et à mesure Amélie Nothomb dévoile le pourquoi du comment. Les personnages sont aussi assidus à la lecture des romans, et les protagonistes se questionnent, se répondent sur leurs vies par rapport à des passages De Stendhal. C'est plaisant !

Seul bémol, le final. Amélie Nothomb explique n'être pas arrivée à se décider et donne aux lecteurs deux formules. Sur les toutes dernières lignes de la première, c'est presque bâclé, sur la seconde, cela gâche le livre, car cela reprend pas mal de passage en arrière.
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai peut-être pas tant ri cette fois. Mais que c'était bon !
Nous voilà donc propulsé à Mortes-Frontières (je vous laisse apprécier) dans le palais de guingois d'un septuagénaire lubrique mais charmant (ça existe) qui retient prisonnière une belle jeune femme défigurée dans un bombardement de la Première guerre mondiale. Cent ans à eux deux, c'est ravissant.
Mais madame est malade (dans sa tête aussi un peu) il lui faut une infirmière de toute urgence.
Elle vient. Ange salvateur, ange de la mort, les infirmières ont toujours bon dos. La littérature aussi, ici. Il faut dire que ces dames, si précieusement zyeutées par monsieur, n'ont pas grand-chose d'autre à faire que de s'évader dans ce miroir qui ne reflète que l'image de soi que l'on veut bien voir.
Vraiment, une idée à soumettre à Hercule Poirot. Il serait parfait dans ce décor.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (5891) Voir plus



Quiz Voir plus

Que savez-vous d'Amélie Nothomb ? (niveau facile)

Amélie Nothomb est née...

En Chine
En France
A Bruxelles

8 questions
1182 lecteurs ont répondu
Thème : Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

{* *}