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Avec le tome 6 se termine la série "Il était une fois en France", tout au long de ces 6 tomes on découvre la vie de Joseph Joanovici. Orphelin et immigré, on ne sait pas vraiment s'il a été un vrai collabo et un faux résistant ou le contraire.
En tout cas l'histoire était très intéressante et très instructive, au fil des différents épisodes on découvre la collaboration de certain et le courage des résistants et qu'avec de l'argent on peut se jouer de tout, même de la Justice.
Mais malgré tout cela, les personnages sont très attachants, même Monsieur Joseph, qui à la fin de sa vie finit par nous attendrir et nous apitoyer.
Les dessins sont très réalistes et de plus tout au long des épisodes on voit bien vieillir les protagonistes. Les couleurs sont un peu sombre mais elles collent bien avec l'histoire et l'atmosphère qui y règne
c'est vraiment une bonne et belle BD que je recommande
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C'est la fin pour Monsieur Jo. Condamné pour nombre de ses actions pendant la guerre il va en prison. Bien sûr pour d'autres c'est le moment de savourer leur revanche, au préalable on aura graissé quelques pattes pour aider le verdict. le petit juge de Melun n'est pas pour autant satisfait il va consacrer tout son temps à poursuivre le ferrailleur, même après sa libération. En effet exilé de Paris où il est “tricard”, il va profiter de son temps libre pour remonter une affaire de recyclage de métaux. tellement bien d'ailleurs qu'avec les bénéfices il va commencer à rembourser sa dette vis-à-vis de l'État. Mais trop c'est trop, sous un nom d'emprunt il part en Israël, pour essayer une nouvelle vie. Las ! Elle sera bien courte, pour des raisons “diplomatiques” il sera extradé en France où l'attend la justice une nouvelle fois. Condamné, interné il va s'enfoncer peu à peu dans la maladie et ses jours sont comptés. Pourtant la fidèle Lucie sera à ses côtés jusqu'au bout. Et même le petit juge devra rendre des comptes à son tour.

À mon goût, cet album est sans doute le meilleur de la série. L'heure des comptes a sonné pour tout le monde. Ni héros, sans doute salaud sur bien des points, Joseph Joanovici reste le personnage réel autour duquel auront gravité nombre de vrais au faux acteurs, mais représentatifs de cette époque grave.
Les auteurs ont véritablement bien peint tout cela et bien malin serait celui qui oserait dire : « moi à sa place j'aurais ou je n'aurais pas…»
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Je ne sais si Joseph Joanovici a mérité la Terre Promise, mais c'est en tout cas en Israël qu'il fuit, lassé de sa vie à Mende, assigné à résidence, après plusieurs mois passés en prison et rejeté par ses filles qui lui reprochent la mort de leur mère, sa vie de façon générale et la présence de l'horripilante Lucie-Fer à ses côtés.
Inutile de se voiler d'illusion, si Joseph Joanovici est en semi-liberté, c'est parce que le Fisc a besoin qu'il lui rembourse les sommes dues et non payées depuis des années : "Ils m'ont tout pris, et maintenant, ils vont me remettre au turbin pour leur compte comme une vulgaire putain.", et de toute façon, Joanovici est un homme de ressources qui même à Mende se relance dans le commerce de la ferraille et gagne des sommes importantes d'argent.
Pourtant, ses ennemis sont toujours là, qu'il s'agisse du petit juge de Melun ou bien d'autres personnes, et ce n'est pas faute d'avoir été mis en garde par sa défunte femme, mais Joseph Joanovici se sent ici traqué : "Je ne serai jamais à l'abri.", la France n'est plus un pays sûr alors il s'en va.
Mais c'est sans compter sur le juge de Melun qui a décidément une dent contre lui et qui réussit à convaincre Lucie, la fidèle Lucie, de lui fournir des informations de premier ordre.
Il faut dire que Lucie y trouve son compte : l'homme qu'elle aime désespérément revient en France et elle peut reprendre l'emprise qu'elle exerce sur lui, ou plutôt qu'elle croit exercer.
Joseph Joanovici a perdu de sa superbe, c'est un vieil homme désormais, mais sa première et ultime confrontation avec son pire ennemi est un grand moment de cette série, pour ne pas dire son apothéose.
Depuis le temps que ces deux-là se couraient après, il fallait bien qu'ils finissent par se parler et se dire ce qu'ils ont sur le coeur, mais la confession de chacun a des répercussions bien particulières et cela leur permet de se rendre compte que rien n'est tout noir ou tout blanc et que la vérité n'est parfois pas celle que l'on attendait : "Vous croyez quoi ? Qu'on se lève un matin et qu'on décide d'être un criminel ? Qu'on se dit "Tiens aujourd'hui, je vais être un gros salaud, pour le plaisir ?" ce n'est pas comme ça que ça se passe. On fait ce qu'on peut dans la vie, avec les cartes qu'on a.".
Ce volume a le mérite d'offrir des clés de compréhension au premier tome que je trouvais confus et peu clair sur bien des aspects, mais également de conclure cette histoire d'une façon que je qualifierai de surprenante.
Il ne faut pas s'attendre à quelque chose de grandiose et surtout pas à avoir des réponses à toutes nos interrogations, impossible une fois le livre refermé de dire qui était vraiment Joseph Joanovici et s'il a fait le bien, le mal, les deux, ou si c'était simplement un homme qui a tout fait pour se sortir de sa condition et qui y a réussi.
Le personnage était complexe, ici les auteurs ont choisi de s'inspirer de faits réels pour bâtir une fiction et c'est une réussite, tant du point de vue de l'intrigue qu'au niveau des graphismes.
Cette série est esthétique et sobre, une belle réussite du duo Sylvain Vallée et Fabien Nury qui a su travailler de concert pour fournir une bande dessinée de qualité.

Difficile de dire qui du juge Legentil ou du ferrailleur Joseph Joanovici a le plus vendu son âme au diable pour obtenir ce qu'il désirait, une chose est sûre : l'un comme l'autre auront perdu beaucoup dans leur quête respective.
"La Terre Promise" est un dénouement à la hauteur de cette formidable et intéressante série qu' "Il était une fois en France" qui retrace, de façon romancée, la vie et le parcours de Joseph Joanovici, un homme ambigu qui restera à jamais une énigme de l'Histoire.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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EXTRAIT "La chasse aux collabos, étape triste mais néanmoins nécessaire, après quatre années d'occupation. Encore que le régime gaulliste n'ait pas été aussi sévère qu'il aurait pu être. Eux estimaient qu'ils ne devaient pas être aussi rigides et que la vie en commun nécessitait de tolérer que certains ne soient pas punis. Vaste débat. Il y a quelques années, notre société, notre Justice a tranché. Maurice Papon a été déclaré coupable. Un symbole. Joanovici est donc condamné."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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Ultime volume d'une saga qui, si très réussie par moment, aurait probablement gagné a être plus concise. La destinée de l'antihéros de Nury s'achève de triste manière, même si le ferrailleur analphabète aura le temps d'un dernier tour de piste, et d'une courte retraite en Terre Promise, lui et sa Némésis, le petit Juge de Melun, finiront bien mal. Toute la force de Nury réside dans la façon dont il dépeint ses personnages, il arrive ici à quasiment inverser les rôles et à faire (presque) aimer Joseph, pourtant opportuniste bien peu sympathique. Une petite histoire dans la Grande qui a désormais sa place dans le panthéon des séries du genre. A lire avec un score d'envergure: http://bobd.over-blog.com/article-douce-france-116924307.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/ar..
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Bande dessinée très intelligente et primée à juste titre au festival de la bande dessinée d'Angoulême 2011. Avec beaucoup de justesse les auteurs nous donnent à découvrir l'histoire d'un homme, Joseph Joanovici, juif, immigré, ayant vécu les pogroms, émigrant en France pour fuir la pauvreté, devenant grâce à ses connaissances du métal un richissime récupérateur et négociant de métaux, qui pour sauver sa famille, éviter la déportation, va collaborer avec l'occupant allemand, puis sentant l'issue de la guerre évoluer tente de se rapprocher de la résistance au prix de multiples compromissions, dessous de tables, meurtres. A la libération un juge cherche à trouver des preuves démontrant la duplicité de Joanovici et le poursuit jusqu'à l'obsession.
Une série extrêmement bien réalisée qui a le mérite de ne pas être manichéenne, illustre de manière très subtile la complexité des situations et qu'il est difficile de juger cet homme. Cette bande dessinée pose le problème de comment rester fidèle à ses engagements, jusqu'a quel point peut-on accepter les compromis, qu'est-on prêts à faire pour sa famille, ses proches, ses idéaux, ses principes...
Une bande dessinée qui nous plonge dans la France de l'occupation et de la résistance durant la seconde guerre mondiale et de la libération accompagné d'un dessin très intéressant.
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Alors que le procès de Joseph Joanovici s'ouvre, personne dans la salle n'oserait remettre en question la qualité de cette excellente série, auréolée du prix de la série lors du festival d'Angoulême 2011. Fabien Nury et Sylvain Vallée étaient pourtant attendus au tournant, car enchaîner des tomes d'anthologie est une chose, mais parvenir à conclure une saga comme il se doit en est une autre. Les espérances du lecteur étaient donc extrêmement hautes et… force est de constater que cette conclusion est à la hauteur de toutes nos attentes, voire même plus…

Après cinq tomes qui invitaient à suivre le parcours mouvementé de Joseph Joanovici à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, durant l'Occupation et lors de la libération, le héros de Fabien Nury et Sylvain Vallée doit maintenant répondre de ses actes. Si ceux qui avaient joué double jeu commençaient déjà à avoir chaud lors du tome précédent, il est désormais temps de payer l'addition et la note risque d'être extrêmement salée pour notre ami particulièrement débrouillard durant l'Occupation.

Cet ancien ferrailleur d'origine juive qui s'est c'est construit un véritable empire durant la guerre a beau avoir la carapace plus dure que son métal le plus précieux, sa descente aux enfers se poursuit et la manière dont Fabien Nury confronte ses personnages à leurs actes est tout simplement magistrale. Milliardaire déchu, rejeté par quasi tous ses proches et exilé dans un bled perdu, l'homme est au plus bas, mais parvient tout de même à trouver la force de se relever une dernière fois, démontrant son extraordinaire capacité à rebondir. L'homme a beau mordre la poussière, son instinct de survie le pousse à renaître de ses cendres… avant le chant du cygne.

Ce procès permet une nouvelle fois de souligner toute la complexité de ce personnage qui continue de fasciner au fil des tomes. Inspiré du personnage réel, cet immigré roumain qui manoeuvre avec grande efficacité au milieu de fonctionnaires, policiers et juges corrompus, est d'une ambiguïté extrêmement intéressante. Enfilant une tenue de résistant au-dessus de son costume de collabo, il doit constamment retourner sa veste et user de sa fortune pour passer entre les mailles du filet. A cheval entre un statut de héros et celui de traître, il perd sa propre identité et les dégâts psychologiques sont de plus en plus visibles au fil des tomes… jusqu'à devenir irréparables. Étalant ses faiblesses et ses qualités, passant de victime attachante à un fourbe cupide et déloyal, ce personnage confronté à ses démons ne laisse pas indifférent et continue de fasciner le lecteur. La grande force de ce récit est d'ailleurs de ne pas juger l'homme, mais de livrer un parcours qui peut forcer l'admiration, mais également provoquer le dégoût. Au final, c'est au lecteur de peser le pour et le contre et de porter son propre jugement, tout en se demandant : et moi, qu'aurais-je fait dans une telle situation ?

Si le développement psychologique du personnage central demeure la pièce maîtresse, le contexte historique joue également un rôle prépondérant dans cette saga. A travers les choix et la destinée de Joseph Joanovici les auteurs mêlent le destin de leur personnage à celui de la France et d'une population qui a du choisir son camp, baignant le lecteur dans la réalité de l'après-guerre et démontrant la complexité de l'âme humaine. L'auteur livre ainsi non seulement un personnage touchant et torturé, mais également une tranche d'histoire des plus intéressantes.

Si Fabien Nury multiplie les révélations et les rebondissements en faisant preuve d'une finesse narrative hors du commun, Sylvain Vallée continue également de livrer de l'excellent boulot. Il propose non seulement un dessin qui contribue au grand réalisme de l'histoire, mais il livre surtout une leçon de mise en scène cinématographique et excelle dans les expressions de ses personnages, donnant ainsi à chaque non-dit et à chaque silence une force évocatrice incroyable.

Bref, cette série dont le titre est une sorte de clin d'oeil au cultissime «Once upon a time in America» de Sergio Leone, est magistrale, incontournable, culte et même probablement la meilleure saga franco-belge de la dernière décennie !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Le dernier tome de la "véritable" histoire de Joseph Joanovici nous annonce la fin de ce personnage hors du commun. Résistant ? Collabo ? Opportuniste ? Quelque soit les qualificatifs employés, cet homme illettré mais ayant un sens du commerce hors norme, juif de surcroit, doit faire face à ses actes de collaboration avec les allemands pendant la guerre.

Fournir de la matière première (métaux) à l'occupant, même en le faisant payer le prix fort afin que cet argent serve, en partie, à sauver les juifs de la mort.
L'ultime épisode va plus dans l'émotionnelle, le lecteur est touché par ce que vit Joanovici, se sent proche du personnage : la mort de sa femme, l'éloignement de ses filles et son incompréhension des chefs d'accusation. Mais il continu de se battre, il va même jusqu'à fuir en Israël. On se prend facilement au jeu de l'émotion, car nous pouvons nous poser cette question : Qu'aurions nous fait si nous étions à sa place ?

Après 6 tomes de haute qualité, ce dernier et ultime épisode finit en beauté. On regrette presque que la série soit fini.
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Joseph Joanovici a été condamné pour ses activités pendant l'Occupation et pour ses liens avec la Gestapo parisienne ; ses liens avec la Résistance, les résistants sortis de prison grâce à l'argent des Nazis, tout ça ne lui fut d'aucun secours. Prison, amendes... Puis libération dans un petit village, où il reprend ses activités précédentes : ferailleur de génie. Toujours avec sa compagne et éminence grise : Lucie-fer. Mais son passé le rattrape et le petit juge de Melun sera là jusqu'au bout... Et jusqu'au bout Joanovici aura mené sa vie comme il la voulait, écrasant parfois les autres de sa stature, toujours dans la zone grise entre légalité et illégalité. Sans pourtant réussir à s'assurer de l'essentiel, de ce qui n'est pas métal : sa famille.
Encore une série qui touche à sa fin ! Et là encore, pas de travail bâclé, tout est bon jusqu'à la dernière image. Finalement Joanovici est un homme qui comme tant d'autres, a cherché à survivre à la plus mauvaise période de l'histoire contemporaine française. Un peu magouilleur et hâbleur, généreux aussi. Bref un homme avec ses forces et ses faiblesses.
Un très grand bravo et merci aux auteurs !
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