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3,65

sur 169 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Une fois n'est pas coutume, je vais faire une critique de trois kilomètres, il faut dire qu'on m'a filé ce roman en me disant que j'allais pleurer du sang, et avec attente de remarques en retour !
Donc j'ai essuyé mes yeux tout rouges et j'en profite pour recycler mes remarques (ce qui peut expliquer un peu le fouillis qui va suivre, désolée)
Bon alors, c'est bien simple, ce roman est affreusement mauvais. C'est une romance qui n'a rien pour elle parce que les deux héros sont totalement antipathiques, la période historique (1800 tout pile à en juger par les maigres indices) est mal traitée, voire maltraitée, et l'intrigue emplie de clichés (et d'horreurs, notamment les scènes de « sexe »).
L'héroïne, Morgana (rien que le prénom n'est pas plausible, mais passons, après tout), est une femme du XXI ème siècle qui se comporte n'importe comment et ne peut pas vraiment mener la vie que l'auteur lui prête à cette époque. On pourrait me dire que c'est fait exprès (les héroines rebelles sont devenues la norme (voire le cliché) des romances historiques de ces vingt dernières années), mais c'est mal fait.
Il faut savoir qu'il y a un homme dans la famille, l'oncle des soeurs, qui est leur tuteur. C'est à lui de prendre la responsabilité des filles, peu importe qu'il en ait envie ou pas. Jamais une jeune file de l'époque régence (en fait géorgienne, en 1800) ne peut mener la vie qu'elle souhaite sans que personne ne lui dise rien, et encore moins inventer ces mensonges autour de sa prétendue maladie pour éviter le monde. Quant à gérer les comptes de la famille, dans la mesure où c'est une fille, alors là.... Si Elinor le fait dans « Raison et Sentiments », c'est parce qu'elles sont seules, et que leur frère ne s'occupe pas d'elles (vous vous rappelez la délicieuse Fanny?). Pourquoi donc introduire ce personnage masculin, s'il ne sert à rien ?
Je ne dis pas que la vie de l'héroïne n'est pas possible (notamment tout ce qui tourne autour des activités scientifiques de l'héroïne (mal pompé sur « Ridicule »)), mais elle est tout de même hautement improbable.
Les dialogues sont très mauvais et surtout, très contemporains. Il y a tout le temps du « ça » au lieu de "cela" (dans ma critique aussi, mais on s'en fout :P) et comme ils sont nobles, ils sont d'autant plus censés parler correctement. On croirait un jeune de banlieue qui s'amuserait à imiter un noble, mais qui en réalité, ne connaît rien à son langage et se contente d'ajouter du vocabulaire ampoulé qu'il ne maîtrise pas et du « ma chère », « mon cher », à chaque fin de chaque phrase. Et puis ils ne s'appelaient pas par leurs prénoms en public ! C'est de la plus grande familiarité ! Mais d'une manière générale, nous sommes face à un constant mauvais usage des noms : par exemple on ne donne pas du milady à l'héroïne quand elle ne l'est pas.
Le style est très scolaire, plat, bourré de mots et d'expressions contemporaines (on ne parle pas de « ragots », d' « électricité dans l'air » et les descriptions sont totalement absentes, à part évidemment celle sur le beau physique des héros, obligatoire (un de ces jours, j'aimerais bien lire des héros moches !). J'ai eu l'impression de pantins qui s'agitaient dans un monde tout gris.
La ponctuation est également défaillante : les virgules ça existe ! Et c'est quoi ces constructions pourries ? Il y a aussi un nombre de répétitions incroyables : par exemple, le début du chapitre 3 contient deux fois « sa toute nouvelle » dans la même phrase ! On a aussi droit à "Il souleva doucement son menton et effleura doucement sa joue" (quatre mots d'écart entre le même adverbe, franchement... C'est à se demander si quelqu'un a relu.. (Bon, je sais, vous allez me dire mais pour qui elle se prend de juger alors qu'elle écrit comme une patate ? Oui, là, dans ma chronique, c'est fait exprès, histoire de me venger des heures que je passe à tenter de bien tourner mes romans ! Et avant d'envoyer un roman à un éditeur, je le fais toujours relire par douzmille personnes, parce que je ne suis pas infaillible, loin de là.) Seulement pour ce texte-là, personne ne l'a fait ; et si c'est le cas, bonjour la honte !
J'ajoute que, même si le contexte historique n'est pas le plus important, qu'il est en arrière-plan lointain, il doit tout de même être travaillé. Là ce n'est pas le cas, et on trouve des anachronismes à chaque page : quand Rosalie avoue à sa soeur qu'elle va publier un roman, celle-ci devrait s'offusquer : ce n'était pas bien vu du tout, surtout pour une femme. Quand Morgana explique ensuite que l'éditeur fait preuve de sottises et de préjugés en ne voulant pas publier de femme, alors là, pour moi, c'est le pompon. Aucun éditeur sérieux ne publiait de femmes à l'époque sans quelques stratagèmes ou réticences : les soeurs Bronté (quarante ans plus tard) ont commencé par des pseudos masculins. Même Jane Austen se cachait sous du « A Lady ». C'était quand même bien intégré dans les moeurs à cette époque, qu'écrire des romans n'était pas glorieux. Même si Morgana est "moderne", elle ne peut pas avoir ce genre de réactions sans au moins passer par une phase de doutes avant.
La relation entre Morgana et sa tante n'est pas crédible pour un sou : jamais une jeune fille n'irait raconter des choses aussi intimes, même à sa mère ! Elle parle de ses règles en public, hallucinant ! Même en privé il y avait des tabous là-dessus, et même encore aujourd'hui, tout le monde n'en parle pas, encore moins devant les invités !
Morgana dit à sa mère : "Figurez vous qu'il vient de m'avouer qu'il nourrissait l'intention d'aller voir notre oncle et de lui demander la main de Rosalie sans même l'en informer, vous imaginez?" Et sa tante lui répond : "C'est ainsi que les choses se font dans certaines familles". En fait, c'est comme ça que ça se faisait en grande majorité dans les familles nobles : Morgana étant noble, elle devrait le savoir ! Enfin, c'est vrai qu'à se laisser embrasser sur les terrasses devant tout le monde, on ne dirait pas. Si cette histoire avait été déplacée au XVIII ème en France, elle aurait été plus crédible, question libertinage et dialogues scandaleux.
Mais ce que je trouve le plus déplorable dans ce livre sont les scènes d' "amour" même si on ne peut pas vraiment les nommer comme cela. Une romance doit exciter un peu la lectrice, la faire se mettre à la place de l'héroïne, frissonner, tout ça... quoi. Ici, je me serais servie du poignard de Morgana à sa place (qui n'a rien à faire là d'ailleurs, à moins que ce soit un roman de piraterie) pour couper les valseuses à ce crétin de Greenwald. Première rencontre : il l'embrasse de force. Première agression sexuelle. Il recommence plus tard au bal, et sur la terrasse en plus, devant tout le monde ce con, histoire de bien la compromettre. Et enfin, les deux scènes de « sexe » : ne sont ni plus ni moins que des viols. Rendus d'autant plus dégueulasses qu'ils sont commis pour des raisons infectes et dans des conditions qui ne le sont pas moins. La première fois, c'est parce que le comte ne sait pas se contenir. Et il rentre chez elle par effraction ! Un mec primaire et agressif, c'est censé être sexy ? D'autant qu'il se finit sur son ventre, ce gros porc, ce qui était humiliant et réservé aux prostituées. Il lui dit qu'il l'aime mais la traite comme la dernière des merdes : ça doit faire de l'effet ? Et le second... il la viole encore une fois, cette fois-ci pour la rendre enceinte et l'obliger à l'épouser. Et elle, après s'être moyennement révoltée, lui propose ni plus ni moins... de devenir sa maîtresse ! Et donc d'être mise au ban de la société si ça s'apprend, et de perdre tout ce qu'elle a. Mais c'est terriblement romantique tout ça ! Aaaah la la, ça m'a vraiment fait rêver cette histoire. Moi aussi je rêve de me faire violer par une grosse brute agressive, possessive et machiste, et de me faire épouser de force avec la complicité de ma famille qui rigole en voyant qu'il m'a foutu une fessée pour me faire obéir.
Ainsi, ce roman est léger ? Pas pour moi ! J'ai eu l'impression de lourds coups dans l'estomac à chaque ligne. Un pavé indigeste que je ne recommande pas du tout, à part si, comme moi, vous souhaitez lire les règles de ce qu'il ne faut surtout pas faire dans une romance 1800 et voulez vous donner envie de faire mieux !
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Ces derniers temps, j'avais envie d'un peu de légèreté et par chance ce roman attendait sur ma table de chevet. Je l'ai acheté au Salon du Livre et durant une conférence à laquelle j'ai assisté et dont j'ai déjà parlé, son auteur, Cassandra O'Donnel, que j'ai eu l'occasion d'écouter lors d'une conférence au Salon du livre. Elle y parlait de ce roman, qu'elle qualifiait, il me semble, de « léger comme des bulles de champagne ». Ca tombait à pique, j'avais justement envie de légèreté.

J'ai donc entamé ma lecture. J'aimais beaucoup l'idée de l'héroïne passionnée de sciences, je trouvais cela plutôt original. Malheureusement, dès le début, je me suis sentie rebutée par la description des personnages : on nous décrit les soeurs Charbrey comme toutes incroyablement belles et intelligentes. Moi qui n'aime pas les clichés, c'était déjà mal parti, mais le pire restait à venir, car j'ai rapidement trouvé Morgana particulièrement hypocrite : elle-même est une jeune fille assez libre qui se moque des conventions, mais tout en s'étant assuré que ses soeurs les connaissent et les respectent. Un peu plus tard, elle se moque pratiquement de sa soeur Rosalie lorsqu'elle est gênée ou choquée par certains propos, et semble persuadée de savoir mieux qu'elle ce qui peut la rendre heureuse, refusant son désir de rester à la campagne. En réalité, dès le début j'ai eu l'impression que pour l'auteur, il y avait deux types de femmes à cette époque : celles qui se moquent des conventions et en sont intéressantes, et celles qui les suivent à la lettre et qui semblent n'être que des potiches. Heureusement que Rosalie écrit, pour compenser cet aspect ! J'ai du coup trouvé ce personnage attendrissant en comparaison de sa soeur aînée, que j'ai vraiment prise en grippe dès le début. Je trouve dommage que l'auteur n'ait pas été plus subtile dans la psychologie des personnages. Après tout, pour prendre un exemple chez Jane Austen, Elizabeth Bennet a du caractère et respecte les convenances, contrairement à certains membres de sa famille, et c'est d'ailleurs ce qu'elle leur reproche. Je la vois mal s'entretenir de sexe avec sa tante comme le fait Morgana, et elle n'en est pas inintéressante pour autant.

Le titre fait très clairement référence à Orgueil et Préjugés, et comme dans l'oeuvre de Jane Austen, on retrouve un héros masculin beau, riche et désagréable. Cependant la comparaison s'arrête là, car jamais Darcy ne se comporterait de manière aussi infecte que le comte Greenwald, qui est tout simplement insupportable, en plus d'être grossier et surtout abominable à certains moments. Je pense notamment à la manière dont il réagit lorsqu'il découvre le secret de Morgana, et surtout les manoeuvres qu'il emploie pour qu'elle l'épouse. Je vous assure qu'à certains passages mon côté féministe criait au scandale. Heureusement, la fin me l'a rendu un peu plus sympathique.

En ce qui concerne le fil de l'histoire en lui-même, oui c'est vrai il y a de la légèreté, le style est agréable et le tout se lit facilement. Néanmoins la plupart des rebondissements sont prévisibles, voire absolument improbables, notamment en ce qui concerne l'histoire d'amour, beaucoup trop rapide, et je doute qu'une jeune fille de famille noble et respectable aurait eu la possibilité de se comporter de cette manière. J'ai également regretté que sa passion pour la science, qui était pourtant si originale, n'ait pas été plus exploitée.

Bref, vous l'aurez compris, ce roman a été dans l'ensemble une réelle déception malgré mon envie de l'apprécier au départ et je doute de lire les tomes suivants.
Lien : http://tribulationsdunelectr..
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Étant clouée au lit pour cause de maladie, j'avais envie de lire un roman léger. J'ai lu tous les romans de Jane Austen et ces derniers temps je me suis plongée dans les "spin offs" ou suite des romans de Jane Austen dont certains sont loin d'être mauvais, bien au contraire. Je pensais lire un récit se rapprochant des romans tels que "Les filles de Mr Darcy" ou "le Journal de Mr Darcy". Or ce ne fut pas du tout le cas.

Pour commencer, l'histoire est cousue de fil blanc. Ensuite, on n'arrive pas à situer l'époque. J'en déduit que ça devait se passer au 19e siècle. de plus, aucun code de bienséance et de politesse ne sont respectés ; les personnages ont le tutoiement facile. Enfin pour rentrer dans la veine du nouveau courant "Young Adult" et surtout des romans érotiques du genre "Fifty Shades". Il y a quelques scènes pseudo érotiques placées dans le livre. Ce livre est une réelle déception et frôle le ridicule. Je le déconseille vivement.

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Pour ceux qui aiment le genre Romance Historique : Passez votre chemin.
Pour ceux qui ne connaissent pas : Il y a largement mieux !
Beaucoup d'ambition dans le titre pour pas grand chose dans le contenu... Ce n'était même pas distrayant ou stimulant... Inutile !

Lien : http://arcaalea-ephemere.blo..
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Le pire de la "romance historique" condensé en un seul livre.
Je me suis arrêtée a moins de 100 pages... impossible d'aller plus loin, j'avais envie de m'arracher les yeux.
On a droit a toutes les erreurs possibles sur ce genre de livre (et en moins de 100 pages...) :
- Toute l'histoire est parfaitement anachronique. le style des dialogues ne ressemble a rien, les personnages parlent sur un ton beaucoup trop familier pour des nobles de l'époque Régence, les convention sociales sont royalement ignorées...
- Les personnages sont stéréotypé au possible... tout en étant insupportables. L'héroïne est une hypocrite, en plus d'être un petit tyran. On retrouve la vieille tante veuve et excentrique (un classique du genre) mais elle est inintéressante et ridicule. le majordome de la tante fait des blagues a son employeuse (!!!). Je ne suis même pas arrivée au passage ou on découvre le héro, mais la lecture d'autres critiques ici m'a convaincu que je n'avais rien raté.
Je regrette de ne pas avoir u les critiques ici avant de l'acheter !


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Malheureusement, cette lecture a pas mal de points négatifs : le style d'écriture, il a beaucoup trop de dialogues. Je me suis noyée dedans et je n'ai pas réussi à accrocher totalement à l'histoire.

Dans le vocabulaire et l'ambiance générale, je n'avais pas l'impression d'être dans une romance historique mais davantage dans une romance contemporaine entre nobles. On a aucun détail d'histoire et les faits ne se passeraient pas comme ça : Morgana pourrait vouloir être indépendante et féministe mais son oncle ne la laisserait pas faire. C'est lui qui tiendrait la maison et leur éducation, que ça plaise ou non à Morgana. Et elle serait contrainte de se plier aux codes des gens gens de son rang. Ce n'est pas cohérent…

Et enfin, je n'ai pas apprécié Morgana car elle est en partie égoïste. Elle a choisi sa propre vie mais ne laisse pas sa soeur Rosalie faire pareil. Elle lui impose ce qu'elle, elle a rejeté et elle ne l'écoute pas… Elle m'a agacé tout le long du livre…

Les seuls points positifs c'est la longueur du livre, il est très court et du coup sa rapidité de lecture. La romance aussi est sympathique même s'il ne m'a convaincu que vers la fin. le comte m'a moins agacé que Morgana, il faut un caractère bien trempé et une bonne dose d'autorité pour faire face à cette femme.

Je pense que Cassandra O'Donnell devrait rester dans son domaine de prédilection : l'urban fantasy/Bit-lit, qu'elle maîtrise très bien. Tous les auteurs ne peuvent pas se balader dans plusieurs genres littéraires en même temps, les trois quarts ont chacun ont une spécialité. C'est ce qui fait cette multitude de genres et ça ne fait pas d'eux de mauvais écrivains. Cassandra est une bonne auteur mais pas dans la romance historique, selon moi.
Une lecture qui ne restera pas dans ma mémoire très longtemps. Dommage...
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