Je n'ai jamais lu Oates et je ne l'aurai pas fait si ce n'avait été pour le challenge Solidaire de cette année 2021. Absolument pas le style d'auteur que j'apprécie.
Mais elle a un tel fan-club, qu'il fallait bien que je la découvre au moins par moi-même. le plus petit volume disponible à la médiathèque concernait une affaire de pédophilie. J'ai beaucoup de mal à lire des romans sur ce sujet. Je ne comprendrai jamais cela, ni pourquoi c'est si peu dénoncé (même si les choses évoluent quelque peu ces derniers temps)
Quel parent n'a pas eu l'angoisse de perdre son enfant, de vivre cette fin du monde ?
Dinah vit un cauchemar lorsque son fils Robbie, 5 ans, est enlevé sur le parking d'un centre commercial par un homme qui parvient à l'assommer par derrière à coup de marteau.
Elle arrivera malgré tout à se relever pour courir derrière la voiture du ravisseur qui fera alors demi-tour pour l'écraser, la trainer sur plusieurs mètres et la laissera comme une "pitoyable chose cassée".
Les premiers chapitres sont la répétition, à peu de chose près, du traumatisme de la mère.
Je dois dire que j'ai eu un peu de mal avec le principe de cet effet : on se demande si l'auteur ne « bogue » pas un peu.
Les chapitres suivants s'intéressent à Chester Cash, le pédophile. C'est un pasteur, prédicateur charismatique, qui bouge de ville en ville. Il profite de ses mouvements pour repérer ses jeunes proies et les enlever. Il les tue lorsqu'ils deviennent ados et qu'ils le dégouttent alors.
Lorsqu'il kidnappe Robbie, il l'emmène dans sa ferme isolée dans la campagne du New Jersey, et il devient
Daddy Love qui le conditionnera pour en faire son jouet, son esclavage.
Je veux bien croire que l'auteur veuille dénoncer les actes de pédophiles à l'esprit dérangé, mais je n'ai franchement pas adhéré à son texte. Heureusement il n'y a pas de voyeurisme ni de côté macabre mais je suis passé à côté du récit.
De plus, comme la chute de l'histoire restera incompréhensible pour moi, je ne garderai pas de souvenir impérissable de ce livre.