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3,39

sur 136 notes
C'est toujours avec bonheur mais non sans appréhension que j'ouvre un livre signé Joyce Carol Oates. Non pas l'appréhension d'être déçue. Mais l'élégante dame se révèle très souvent redoutable. Implacable dans ses histoires. Avec ses personnages. Et son lectorat.

Le recueil Les femelles ne vient pas contrecarrer mon opinion. Loin de là. Neuf nouvelles où les femmes occupent le devant de la scène. D'âge mûr, jeune épouse, petite fille, vieille fille... toutes cachent des secrets terribles sous un masque affable, courtois, enfantin. Toutes si innocentes, en apparence. Voire fragiles. C'est là tout le brio de Mme Oates : maintenir une ambiguïté certaine chez ses protagonistes féminins.

On retrouve dans Les femelles des thèmes que l'autrice a déjà traités dans d'autres romans et nouvelles : la condition des femmes, ça paraît évident avec un tel titre, les rapports hommes-femmes, qu'il s'agisse de pères, maris, amants, ..., le racisme toujours en filigrane dans la société américaine qu'elle présente, ...
Des thèmes qui n'ont rien de redondants tant Mme Oates s'évertue à les aborder sous différents angles.

Certaines nouvelles du recueil m'ont touchée plus que d'autres. "Poupée : une ballade du Mississippi" et "L'Ange de la Miséricorde" m'ont mise très mal à l'aise, pas pour les mêmes raisons. La première par son ambiance poisseuse et malsaine qur JCO trame autour de Poupée. La seconde par l'univers où le récit se déroule : un secteur hospitalier qui s'occupe des cancers, des maladies neuro-dégénératives et des atteintes cérébrales (AVC, accidents, etc). Les propos dudit Ange de la Miséricorde donnent à réfléchir, mais les déficiences et dégradations physiques et/ou mentales dépeintes, et qui n'ont rien de fictionnelles pour nombre de personnes, sont difficiles et amères à lire.

C'est donc une fois de plus assez secouée que je referme le recueil. Et toujours plus convaincue de l'immense talent de Mme Oates.
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Il y a une chose merveilleuse dans la vie d'un lecteur. Même après des dizaines d'années de lectures, on peut toujours découvrir un auteur qui vous séduit.
En pleine panne de lecture, alors que je suis dans une librairie, je tombe sur un ouvrage de Joyce C. Oates. Une autrice que je connais de nom mais qui ne m'a jamais attirée. Au fond du gouffre après plusieurs semaines de lectures entamées et abandonnées, je me penche sur l'oeuvre d'Oates et je découvre des thématiques qui me parlent. Tout cela m'enthousiasme… peut-être un peu trop. Résultat, j'achète cinq livres d'elle. Les femelles est ma seconde lecture et mon instinct ne m'a pas trompée. Dans ce recueil de nouvelles, ses héroïnes sont à la dérive et en viennent à commettre le pire, souvent à la suite d'un engrenage implacable. Femmes de tous âges perdues, on éprouve pour elles tendresse, répulsion, compassion, dégoût. C'est bien là le génie de Oates, donner à ses personnes une réelle profondeur.
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Je ne suis pas un fanatique des recueils de nouvelles, en revanche je suis un admirateur de la littérature de Mme Oates et, ici, ce livre m'a conforté dans cette admiration;
Neuf nouvelles d'environ trente pages chacune, toutes aussi intéressantes les unes que les autres avec une montée en puissance au fur et à mesure de l'avancée dans cette lecture comme si le classement se faisait en fonction de l'intensité de l'intrigue. Bien sûr la prose de cette autrice n'est pas faite à l'eau de rose, au contraire c'est du râpeux, de l'épais, du lourd, faux que ça pète et ça pète.
Des femmes, neuf femmes et quelques autres, par-ci, par-là, faire valoir des héroïnes, de celles qui font mouche mais toujours comme ça sans forcément de raison valable apparente mais un motif, un leitmotiv scotché là, au fond de l'inconscient qui pousse à l'impensable, à la suppression de celui ou de ceux qui gênent, tel l'ange de miséricorde en mission pour le bien de ceux qui souffrent car quand on est en soins palliatifs, un départ de plus ne se voit pas.
Parfois indicibles, illisibles, difficiles là ou les raisons de faire disparaitre l'autre, le gêneur, par un moyen rapide, arme ou par procuration, sont nécessaires, tel un rouleau compresseur, le nécessaire est fait.
J. C. Oates démontre, encore une fois, par cette oeuvre, la puissance de son écriture sans compassion pour le genre humain tel qu'elle le conçoit.
Un bon moment de lecture, certes un peu difficile quelquefois.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Ces nouvelles ont en commun des femmes qui en ont assez, et qui prennent les grands moyens pour qui s'en sortir, qui se venger, qui manipuler, qui fuir etc. etc. Les solutions sont radicales, calculées, planifiées et donnent froid dans le dos. L'horreur est suggérée plutôt que décrite car l'auteure tourne autour du pot, laisse le lecteur s'imaginer le pire, n'est jamais limpide mais ne laisse pas non plus place à l'échappatoire; elles commettent ces atrocités c'est certain. Qu'elles aient de bonnes raisons de le faire ou non, que ce soit moral ou pas, c'est au lecteur d'apprécier. Mais qu'elles soient femmes au foyer, prostituées juvéniles, vendeuses dans des boutiques pour friquée, maîtresses dévouées ou amantes passagères, ne les sous-estimez jamais. Madame Oates, avec son écriture si juste et nuancée, vous aura averti !
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Je ne suis pas adepte du tout du genre littéraire que sont les nouvelles. Pour un livre, comme pour faire la connaissance d'une personne, j'ai besoin de temps, que les choses soient posées et se mettent en place pour me sentir bien. Alors quand l'histoire s'achève à peine commencée, c'est pour moi toujours une source de frustration et de déception.
A mon sens, la nouvelle est au roman ce que l'histoire d'un soir est à l'amour : le frisson et l'intensité de l'une ne compenseront jamais la plénitude l'autre.
 
Alors quand il a fallu m'attaquer à un recueil de nouvelles pour les besoins d'un challenge de lecture, j'ai choisi, pour mettre toutes les chances de mon côté, une auteure qui me tentait et un sujet qui m'attirait : les femmes tueuses.
 
Joyce Carol Oates a un talent indéniable : elle vous pose une ambiance en quelques lignes avec un brio devant lequel je ne peux que m'incliner. Elle donne à ces femmes tueuses, poussées au crime par nécessité, vice ou faiblesse, une présence et un intensité remarquable.
Le malaise est palpable, c'est noir, c'est sordide, très glauque parfois. Et c'est extrêmement bien maîtrisé.
 
Ma nouvelle favorite est « Faim », je trouve que c'est la plus aboutie, celle qui était la plus prometteuse.
 
Mais définitivement, je ne suis pas conquise par le format de la nouvelle. le talent de Joyce Carol Oates, brillant et indiscutable, n'est pas parvenu à m'emporter et me faire oublier mon manque de goût pour ce genre. A voir si je tomberai un jour sur la perle rare qui me fera changer d'avis ?
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Nine short stories like nine nightmares. Each story focuses on a woman, but a man is never far away. Lucretia that fears her husband, a little girl seeking the attention of her father who has abandoned her, Doll whom her father forces meeting men in motel rooms… Every story could just be “banal” stories of abuse, already quite disturbing, but Oates is capable of adding a final twist that one can sense throughout the story, building up so that there is no way out. Weird, creepy, dark. I loved it.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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J'ai adoré ce recueil de nouvelles mais il faut avouer que c'est vraiment particulier. Certaines nouvelles sont glauques et cruelles. Cela m'a fait un peu penser aux Diaboliques de Barbey d'Aurevilly.
Les "femelles" de ce livre sont confrontées aux hommes et tentent de se libérer de leur emprise, de façon souvent très violente. Elles protègent leur vie en suivant un instinct animal d'où le mot femelle.
J'aime le format bref des nouvelles car cela donne souvent des histoires intenses et j'adore JCO qui est vraiment une auteure à part! Donc si vous aimez les nouvelles et JCO, je vous recommande à 💯 pour 💯ce livre!
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J'aime les nouvelles. Et c'est avec ce recueil que j'ai décidé de faire la connaissance de Joyce Carol Oates.
Tout a bien commencé avec la nouvelle « Avec l'aide de dieu » mais je n'ai pas aimé les deux suivantes, dérangeantes, et j'ai failli abandonné le livre.
Il s'agit à chaque nouvelle de l'histoire d'une enfant ou d' une femme toujours liée à un décès. La lecture est agréable et j'ai aimé le style de Joyce Carol Oates bien que ce fut laborieux d'aller jusqu'à la fin du livre. La dernière nouvelle est très douloureuse mais c'est celle que j'ai préféré avec la première.
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Rien que le titre, je savais que ce livre n'allait pas me plaire. Mais je voulais lire "du Oates" car je ne connais pas du tout et je ne suis pas calée en auteurs contemporains nord-américains. Je voulais me faire un avis : je n'aime pas. Mais alors pas du tout. C'est glauque, c'est poisseux, ça nous colle à l'âme comme une couche d'amertume et de désespoir. Berk berk berk ! Je crois que ce livre condense tout ce que je déteste : les nouvelles, je ne suis pas fan de ce format, la vision dépravée du monde et en particulier des femmes, meurtrières sanguinaires ou victimes, c'est sordide. Oui, si vous aimez les livres qui vous dépeigne le monde avec un regard sordide, lisez ce livre. Il se pourrait que vous aimiez. Moi j'ai détesté et je me suis réellement forcé à aller jusqu'au bout. Tout en m'interrogeant vraiment sur la santé mentale d'un auteur capable de pondre ce genre de récits et des éditeurs capables de publier cela... Mais chacun ses goûts. En tous cas une chose est sûre : ce livre ne vous rendra certainement pas heureux. D'ailleurs vu le nombre d'épouses dans ce bouquin qui trucident ou rêvent d'assassiner leur mari, à la place du mari de l'auteur je m'inquièterais... (rires)
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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Fidèle à elle même, l'auteure nous emmène encore une fois dans son univers froid et sombre.

Dans ce recueil de nouvelles, elle nous présente avec justesse des portraits de femmes aux personnalités et aux vécus aussi différents les uns des autres mais qui seront toutes amenées à commettre l'irréparable.
Un livre poignant, qu'il est difficile de lâcher tant ces femmes vous marqueront par leurs forces et leurs faiblesses.
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