Mudwoman

J'abandonne ma lecture un peu avant la 200ième page. Je ne peux plus, je me suis embourbée et enlisée dans l'écriture de Joyce Carol Oates. Trop de détails, trop de réminiscences... Je n'arrive pas à suivre le fil conducteur de l'auteur. Je n'accroche pas et je passe donc à autre chose.

Mouais. Je ne comprends pas le prix décerné à ce livre, ni son succès. Peut-être n'ai-je pas compris la finalité de ce roman.
Confiante dans le prix de ce roman et par plusieurs titres de l'auteur que j'avais aimé, j'ai entamé ce livre et très vite je me suis demandé où l'auteur voulait en venir.

Tout d'abord des incohérences : une fille d'un 1,80 m dont les pieds ne touchent pas le sol quand elle est assise sur les toilettes. Beaucoup de passages sans intérêt, je n'ai jamais lu autant en diagonale.

Je suis d'autant plus déçue que j'avais beaucoup apprécié certains des romans de Joyce Carol Oates comme Nous étions les Mulvaney, Les chutes, le mystérieux Mr Kidders.

Je ne recommanderais pas ce livre sauf à titre de punition.

Ça faisait longtemps que j'avais envie de lire un roman de Joyces Carol Oates, j'en ai eu plusieurs entre les mains avant de finalement me décider pour celui-ci. Bon, eh bien, disons-le tout de go, ce fut une grande déception et je ne suis absolument pas en accord avec toutes les critiques élogieuses que j'ai pu lire concernant ce livre.
En fait, j'ai tout de suite été agacée par cette lecture, en grande partie à cause de l'écriture qui use et abuse des parenthèses, de l'italique et des digressions : on s'y perd et l'intérêt s'effrite très rapidement. Et puis c'est d'une lourdeur ! Agacée aussi par cette personne qu'est devenue Mudgirl : une femme nommée uniquement par ses initiales « MR », idem d'ailleurs pour certains autres personnages désignés par une lettre, Monsieur « S » par exemple. C'est très rédhibitoire à mes yeux, impersonnel, désincarné, froid. On a l'impression qu'il ne s'agit pas de vraies personnes, du coup le capital sympathie (et empathie) est ramené à zéro. Bref, je n'avais qu'une hâte : tourner la dernière page…
C'est dommage car l'ambiance installée était plutôt réussie avec un côté très visuel, presque cinématographique au début (dans l'esprit de True Detective ce qui est un très bon point à mes yeux). Mais après il y a trop de choses, un peu tout et n'importe quoi, ça se disperse et on se perd. Toutefois j'ai décidé de ne pas m'arrêter sur cette mauvaise impression et de tenter d'autres ouvrages de Joyce Carol Oates qui pourraient bien davantage me plaire.

Autant le dire de suite, je n'ai absolument pas été conquise !

On m'avait ventée Joyce Carol Oates et je ne m'attendais pas à ça !

J'ai juste envie de dire : "tout ça pour ça ?".

L'écriture est difficile, l'écrivain écrit selon la psychologie des personnages. Personnages dont aucun ne m'a touchée, ne m'a même parlée.

Le premier chapitre a été une épreuve à lire : physiquement ! j'en suis sortie avec une migraine. Je reconnais pour le coup que la psychologie du personnage qui s'exprimait était bien retranscrite.

Le chapitre suivant m'avait rassurée mais très vite on se retrouve à osciller entre un récit et les pensées chaotiques de l'héroïne. Enfin héroïne est un grand mot. Au point que j'ai perdu le fil.

J'ai persévéré, me demandant où l'auteure voulait m'emmener. J'ai fini les 50 dernières pages en lecture rapide tant j'étais épuisée par cette lecture.

Je ne comprends pas le retour de certains personnages : Hans Schneider par exemple.

Bref, une lecture que je veux vite oublier tant elle a été pesante, inintéressante pour moi, longue, et pénible.

Je ne sais pas si je retournerai un jour vers Joyce Carol Oates du coup

Pas fini ..
Trop déroutant. Trop pessimiste ?? Trop anglo saxon?