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sur 115 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ransomville, État de New York.
La vieille maison des Burkhardt, cossue, comme toutes celles de Trinity Street, appelée "la maison du révérend" depuis plusieurs générations de pasteurs presbytériens, n'est plus habitée que par Ester Allan Burkhardt et son petit-fils adoré et vénéré, Jared Jr.
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L'acariâtre vieille dame a recueilli sa nièce Delia et sa petite-nièce Josie lorsque la mère de celle-ci a quitté son mari, sans en expliquer la raison à la fillette.
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Josie, 11 ans, se retrouvant très souvent seule dans l'immense bâtisse, descend souvent vers le marais en contrebas de la maison, au bord de la Cassadaga, rivière dont sa mère lui a vanté la beauté.
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En tant que parentes pauvres, Delia et Josie sont reléguées au second étage, dans deux pièces exiguës, la plupart du temps ignorées par Ester et son fils.
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C'est lors de l'une de ses excursions dans le marais que la gamine tombe sur son cousin, Jared Jr, 25 ans, étudiant dans un séminaire, se destinant à embrasser la carrière de ses aïeux.
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Je ne sais pas trop comment donner mon avis sur cette lecture dérangeante.
Appelons les choses par leur nom, le cousin est un pédophile et fait subir des atrocités à la petite Josie.
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La 4e parle de vertige des fantasmes et d'érotisme... je n'ai pas dû lire le même récit.
Du reste, la 4e de la version originale est bien plus représentative :
"A thirteen-year-old girl moves with her mother to her aunt's house, where she becomes involved in an affair with her aloof, twenty-five-year-old cousin, a seminary student, a liaison that leaves her victimized and confused."
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La plupart des choses ne sont que suggérées mais d'autres suffisamment décrites pour me choquer. Pourtant, il m'en faut beaucoup.
Après, c'est Joyce Carol Oates et j'adore sa plume.
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Encore un livre que je ne saurais conseiller ou déconseiller.
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« LE SERPENT NOIR. Tu te sens attirée ! »
Ce sont les premières phrases de ce 'conte gothique', ainsi que le désigne l'auteure.
Ça commençait mal pour moi : je n'aime pas les phrases courtes et l'usage de la seconde personne du singulier dans les fictions.
Les courtes phrases hachurent trop la lecture, la rendant fastidieuse, et je ne parviens pas à m'identifier à ce « tu » ou à le visualiser.

Heureusement, Josie reprend le récit à son compte après les quatre premières pages. Agée de onze ans, elle vient s'installer avec sa mère chez une tante de cette dernière, dans une bourgade de l'Etat de New-York.
On ne sait pas exactement ce qu'elles ont fui, même si l'on devine que la mère de Josie a voulu mettre de la distance avec le père de la fillette. Tante Esther, veuve du Révérend Jared Senior, les reçoit dans sa grande maison. L'accueil n'est cependant pas chaleureux. La présence du mystérieux Jared Junior, étudiant en théologie, et oncle de la fillette, n'arrange rien. Josie ne comprend pas ce qu'elle ressent - un mélange malsain de peur, d'admiration, de fascination, et de dégoût.

L'ambivalence des sentiments de la fillette explique le processus de sa soumission, et souligne la manipulation dont elle est victime. C'est ainsi qu'il convient selon moi d'interpréter le titre « premier amour », qui sonne a priori comme une provocation. Finalement le recours à la seconde personne du singulier dans quelques passages ne visait qu'à souligner la perte de maîtrise de Josie sur son environnement et ses comportements.

Ce récit est dérangeant mais c'est bien une dénonciation de la pédophilie qu'il convient d'y voir, je pense.
Je ne suis pas surpris de lire des avis très contrastés sur cet ouvrage.
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Josie et sa mère, s'installent chez la tante de cette dernière où vit le cousin Jared, jeune homme de 25 ans et personnage mystérieux.
Josie, 11 ans est très vite fascinée par le séminariste et très sérieux étudiant.

Conte gothique, onirique, immoral, qui met à mal le lecteur car très vite on se rend compte que Jared est malsain et exerce une emprise sur la fillette.

A mesure que les pages se tournent, sa domination sur Josie s'accroît faisant d'elle une petite esclave dévouée corps et âme à son cousin.

Elle se soumet aux désirs sadiques et sexuels de cet homme perturbé qui lui fait peur mais qu'elle admire malgré tout.

Ce qui dérange c'est cette jeune enfant totalement livrée à elle même, abandonnée par sa mère occupée à vivre sa vie de femme et qui tombe dans le piège d'un pervers .
Il l'a manipulé habilement et lui enlève son innocence, l'obligeant adroitement à assouvir ses plus fous désirs.

Le lecteur est bousculé, obligé d'assister avec dégoût à ces pratiques malsaines, pédophiles, relatées par l'enfant Josie, qui débute sa vie amoureuse en s'appuyant sur un modèle faussé et qu'elle croit vrai.

Très perturbant mais écrit d'une belle façon et sans jamais tomber dans le trash, tout dans la suggestion.
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Josie et sa mère viennent habiter chez une grand-tante. Là, elle fait la connaissance de son cousin Jared, étudiant en théologie, qui exerce une fascination sur la fillette de 11 ans.
Rien n'est concret dans ce petit roman, tout est dans le non-dit. La fillette est éprise de son cousin et celui-ci en profite pour assouvir ses fantasmes incestueux. On sent la fillette qui approche de l'adolescence : premiers sentiments, éloignement par rapport à sa mère, mais avec encore des raisonnements naïfs d'enfant par moments. Une partie de l'histoire se passant dans des marais donne une impression glauque et malsaine à l'ensemble. Mais Oates arrive toujours aussi bien à faire passer les émotions.
Le thème de la violence sexuelle a l'air d'être récurrent chez Oates, déjà dans Nous étions les Mulvaney, sans doute aussi Viol une histoire d'amour (et d'autres…).
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Conte gothique, Premier amour est un livre inquiétant, scandaleux et onirique. Auréolé de nombreuses références bibliques, ce livre évoque la perte de l'enfance mais aussi les liens familiaux, la peur du secret et l'utilisation des non-dits. La fascination que ressent Josie pour son cousin, dérangeant et attirant, en fait un personnage complexe, à la recherche de soi et la maîtrise de ses peurs. Un conte onirique et horrifique, porté par des personnages aussi attirants que pathétiques. Entre illusion et certitude, Joyce Carol Oates reste un écrivain majeur et prouve une fois de plus son aisance et sa maîtrise de la langue pour un sujet aussi complexe que dérangeant. A découvrir !
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Bien au-delà d'une simple histoire d'abus sexuel (quel raccourci indigne), ce court roman se lit d'un trait, à la fois captivant et dérangeant. Mais ce n'est pas du Angot; rien n'est décrit, là est le talent. JC Oates aborde 3 thèmes: la religion et la réalité qu'elle peut cacher, l'amour maternel et la réalité qu'elle peut cacher et l'émergence sentimentale et sexuelle d'une petite fille et la réalité qu'elle peut cacher. Vous l'avez compris, les choses ne sont pas forcément ce que l'on croit qu'elles sont.
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Josie a suivi sa mère chez la grand-tante de celle-ci. Elle ignore pourquoi sa mère a quitté soudainement la maison où ils vivaient tous en famille mais elle est impressionnée par la grande maison qui est désormais son foyer. Les marais tout proches l'attirent et la fascinent mais ce qui l'intrigue le plus est son cousin Jared, étudiant en théologie, qui a un comportement assez étrange et sauvage, jusqu'au jour où il l'aborde alors que la jeune Josie est partie se balader toute seule dans la campagne environnante …
J'aime en général beaucoup ce que fait cette auteure mais là, je dois dire que je suis un peu passée à côté de cette histoire à mi chemin entre érotisme, perversion, rêves et fantasmes. En fait, hormis le côté un peu étrange flirtant vers l'onirisme et une vague impression malsaine, je n'y ai rien retrouvé de particulier, en tout cas pas d'érotisme ou de fantasmes ! Cette relation pas très claire qui s'établit entre la jeune Josie et son cousin plus âgé Jared a peut-être de quoi choquer mais j'ai trouvé que la fillette (ou bien peut-on déjà l'appeler la jeune fille, je n'ai pas la sensation qu'elle était si jeune que ça mais plutôt au début de l'adolescence) n'était pas si innocente que ça ! Elle est capable de se représenter ce qu'ils font et de savoir si cela est bien ou mal, même s'il semble qu'au départ, elle est assez incertaine de ses choix. du coup, je n'ai pas été particulièrement choquée par le sujet, même si j'ai trouvé le personnage de Jared assez déplaisant (ce qui ne semble pas être l'avis de Josie !). C'est surtout le comportement de la mère de Josie que j'ai trouvé plus dérangeant : elle n'est pas souvent présente pour sa fille et il n'est donc pas étonnant que Josie ait cherché du réconfort et de l'amour ailleurs. Et malgré une ambiance lourde et étouffante, avec de nombreuses métaphores religieuses, la fin est quand même porteuse d'espoir. Mais bon, je ne classerai pas ce titre de Joyce Carol Oates dans mes favoris … il est bien trop nébuleux et onirique à mon goût mais on reconnait le talent de l'auteure !
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