AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 137 notes
5
4 avis
4
20 avis
3
9 avis
2
0 avis
1
0 avis
déçue..l'histoire traîne en longueur..je m'attendais à un rythme effréné, une histoire angoissante et haletante..un roman décevant par rapport au résumé de la couverture.
Commenter  J’apprécie          10
Inspiré de faits réels, sur fond de tensions raciales, toujours d'actualité aux Etats-Unis, un roman captivant très bien construit. L'histoire d'une jeune fille noire et de sa mère empêtrées dans leurs mensonges qui vont se faire manipuler. Une petite ville sinistrée, des usines désaffectées, des habitants pauvres et désoeuvrés, la méfiance, voir la peur vis à vis de la police, une société gangrenée par le racisme, voilà le tableau dressé, reste à mettre tout cela en musique, et l'auteur réussit à nous délivrer une belle partition.


Lien : http://notreavis.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          10
J'avais très envie de lire ce roman, surtout après avoir lu de nombreuses critiques très positives, et j'avais aussi très envie de voir ce que valait la plume de cet auteur américain encensé par les critiques.


J'ai lutté. J'ai décroché assez vite. J'ai persisté. Je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou si j'ai détesté.


J'ai aimé cette façon qu'avait l'auteur de dépeindre cette Amérique des "négros" laissés-pour-compte, cette frange de la société multi-raciale toujours en butte aux préjugés, à la pauvreté (à la misère !!) : on devine vite que le roman est un miroir sociétal, une réalité.


J'ai aimé la narration, rythmée, vive, réaliste avec l'intervention des différents personnages. J'ai d'ailleurs ressenti infiniment plus d'empathie pour Inès Iglesias, la flic hispano-américaine, ni tout à fait blanche ni tout à fait noire. C'est à mon sens le personnage le plus sensible, et le plus crédible de cette histoire.

Parce que les doutes arrivent très vite : si Ednetta et Sybilla avaient menti ?


Mais...


Dans les personnages qui interviennent, j'ai détesté le Révérend Mudrick, j'ai détesté tout ce qu'il représentait : la récupération religieuse et quasi politique d'un fait divers. Un côté sordide, profiteur, qui m'a vite dérangée (finalement, les médias ne sont-ils pas manipulés puisqu'on peut manipuler la source d'information ?).


J'ai détesté cette narration qui tourne autour du pot, qui ne va pas à l'essentiel. J'ai fini par m'ennuyer un peu.


Un ratage en quelque sorte, l'impression d'être passée à côté d'un bon roman...
Commenter  J’apprécie          10
La scène s'ouvre sur les cris d'une mère à la recherche de sa fille. Celle-ci a disparu et personne ne semble l'avoir vue. La mère perdue alpague les passants en leur montrant la photo de sa chère Sybilla.
Le deuxième chapitre est la découverte de la jeune fille. Elle est retrouvée battue, laissée pour morte, salie d'excréments et des injures racistes ont été écrites sur son corps.Elle est emmenée à l'hôpital et très vite la mère Ednetta veut que sa fille sorte. Quitte à ne pas faire d'examens ni de soins approfondis.

Une policière est amenée à enquêter sur cette abominable agression mais elle ne rencontre pas l'aide nécessaire de la part de Sybilla. Celle-ci se mure dans un silence et ne communique finalement que grâce à quelques post-it sur lesquels elle écrit :
FLICS BLANCS - PORTE UN BADGE - CHEVeux JAUNES - AGE 30 - BLANCS - TOUS BLANCS

Un choc pour la policière. Des policiers blancs mêlés à une sombre affaire de viol? Ca fait remonter à la surface quelques sales souvenirs, surtout dans cette partie de l'Amérique, le New Jersey, qui a vécu les émeutes des années 60.

La mère et la fille quittent l'hôpital et ne donnent plus de nouvelles. Elles ne portent pas plainte et s'isolent de tous. Cette policière ainsi que d'autres personnes aimeraient intervenir dans cette affaire mais face au mutisme de cette jeune victime ainsi que celui de sa mère, il est impossible de faire avancer l'enquête.

Un révérend entend parler de cette affaire et sent le bon filon pour faire passer ses messages anti-blancs, se disant militant des droits civiques. Il séduit la mère avec de douces paroles et convainc Sybilla de se montrer. La difficulté est que les médias ont l'air de s'en fiche de cette histoire. Tour à tour, de chapitres en chapitres, des voix viennent témoigner à propos de ce drame: des enquêteurs, des membres de la famille, un avocat et des témoins.

Nous sommes en 1987 et pourtant ce roman offre une vision très contemporaine de ce qu'il se passe de nos jours en Amérique. Et dans une certaine mesure, dans le monde, avec l'influence des extrémistes religieux.

Quel bonheur de retrouver ma Joyce Carol Oates dans ce roman qui m'a quelque peu déstabilisée. Pas de manichéisme, tout le monde a une part sombre et de lourds secrets. Peu à peu Oates nous montre les vrais visages de Sybilla et sa mère, l'affreux souhait de Anis, le beau-père de Sybilla, l'orgueil et le désir de pouvoir de ce révérend.

Plusieurs fois dans ce roman, l'histoire des droits civiques est expliquée et j'ai apprécié d'en savoir encore plus, notamment sur ces fameuses émeutes.

Encore une fois, l'auteure dissèque la machine américaine en nous proposant des anti-héros et des personnes qui sont happées par leur réalité et leur désespoir.
Commenter  J’apprécie          10
Membre de l'académie américaine des arts et des lettres, titulaire de multiples et prestigieuses récompenses littéraires parmi lesquelles le National Book Award, Joyce Carol Oates occupe depuis longtemps une place au premier rang des écrivains contemporains. Elle est l'auteure de nouvelles et de nombreux romans dont "Les Chiites" (prix fémina étranger en 2005), "Mudwoman" (meilleur livre étranger en 2015 pour le magazine Lire) et Daddy Love.(Troisième de couverture)
S'billa 14 ans, une fille noire, kidnappée, battue et violée par des flics blancs et abandonnée à la mort dans une usine désaffectée. Pas d'arrestation, black-out sur les informations et censure par les médias, les structures du pouvoir, et les hommes politiques blancs
Ada, la bonne voisine découvre S'billa, et la fait soigner à L'hôpital, s'étonnant de ne pas être remerciée par la famille et que l'affaire ne soit pas ébruitée.
Les deux frères, le révérend Marcus Mudrick et l'avocat Byron Mudrick se saisissent de l'affaire pour dénoncer le racisme policier des blancs, mais surtout pour s'enrichir en usant de faux témoignages. Marus est assassiné et son frère se cache tremblant de peur.
Quand arrive le Prince Noir, leader charismatique d'une branche dévoyée de l'Islam. Il convertit S'billa à sa religion, et la fait vivre dans sa communauté en écartant Ednetta la mère. Pour se venger des flics blancs, Anis le beau-père de S'billa exécute quatre flics et se fait abattre dans la rue.
Joyce Carol Oates en a fait une satire des relations raciales et du sensationnel, en dénonçant le racisme policier, insistant sur une Amérique profondément divisée entre les Blancs, les Afro-Américains et les Hispano-américains, sans compter les "petits blancs" tenus à l'écart de la prospérité du pays.
Commenter  J’apprécie          00
Eh oui, encore elle !

Joyce Carol Oates est de retour avec un roman portant, au départ, sur les tensions raciales aux Etats-Unis mais, au fil des pages, le lecteur réalise, bien vite, que l'ouvrage aborde une multitude de thématiques.

Sybilla, jeune fille d'origine africaine de 17 ans, est retrouvée abandonnée, victime de violences et recouverte d'excréments dans une vieille usine désaffectée. Dès sa libération, l'adolescente incrimine un groupe de policiers blancs. le ton est donné mais, rapidement, son récit se teinte de zones d'ombre semant le doute.

Joyce Carol Oates n'aura de cesse, au fil des pages, de souffler le chaud et le froid.

Personnellement, je trouve le livre très réussi : le lecteur bascule, sans cesse, de l'empathie et compréhension pour cette victime à l'effroi glacial face au caractère inexorable de l'engrenage dans lequel Sybilla et sa famille se trouvent impliqués, le tout dans un climat de misère sociale.

Un Oates dans la lignée des tous bons Oates. Comme à son habitude, un univers très sombre mais emprunt de thématiques intéressantes qui transforme un fait divers sordide en un bon livre !

Commenter  J’apprécie          00
J'ai mis du temps à terminer ce livre. Je l'ai lu en trois temps. L'histoire passionnante du début m'a ennuyé au milieu du livre puis m'a redonné envie de lire la fin. J'ai su très vite le vrai de l'histoire de Sybilla. J'ai trouvé ce roman ayant moins de corps. Pourtant, j'adore cette auteure et continuerai à lire ses romans.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (355) Voir plus



Quiz Voir plus

Joyce Carol Oates (difficile si vous ne connaissez pas son oeuvre)

Un des nombreux romans de Joyce Carol Oates est consacré à Marilyn Monroe. Quel en est le titre ?

Corps
Sexy
La désaxée
Blonde

10 questions
382 lecteurs ont répondu
Thème : Joyce Carol OatesCréer un quiz sur ce livre

{* *}