Etait-ce cela qu'était devenue la philosophie ?Des questions, des paradoxes déroutants, et pas de réponses ?
Était-ce un incendie ? Une explosion ? C'était apparu brutalement. Je n'avais fait que jeter un coup d'œil par la fenêtre, mais je n'ai plus pu en détacher mon regard.
L'une des hautes tours du World Trade Center était en feu... Des tourbillons de fumée, immédiatement reconnaissables malgré la distance.
Aujourd'hui encore des années plus tard, il m'arrive de voir l'incendie dans ce vide : cette fumée terrible, noire, qui semblait bouillonner.
"C'est au moins un viol sur mineure, votre fille est trop jeune pour consentir à un acte sexuel". Elle grimaça et rougit en entendant le médecin parler aussi crûment [...].
Dans leur religion (pour autant qu'il la comprenne) il importait peu qu'une grossesse résulte d'un viol ou d'un inceste, l'avortement était contre la loi divine. L'avortement était un péché, un crime et une honte parce que c'était le "massacre d'innocents". On ne prononçait pas le mot à haute voix. En implorant l'aide du Dr Voorhees dans un murmure précipité, la mère ne l'avait pas prononcé une seule fois.
"Jusqu'à quel point L'Ohio rural peut-il être pire que le Michigan rural?"dit-il, avec un sourire suffisant, et Jenna répondit : "L'Ohio applique la peine de mort. Le Michigan n'a jamais exécuté personne de toute son histoire."
Dans une vie il y a des tournants. C'est ainsi que je les appelle. Un tournant est une surprise soudaine. Comme si on vous saisissait par les épaules et qu'on vous tournait de force pour que vous voyiez quelque chose qui vous était caché jusqu'alors. Un tournant, et vous êtes changés à jamais.
[Les guillemets remplacent l’italique. C’est Luther Dunphy qui parle.]
Et le corps d’une femme ou d’une jeune fille est violé par l’instrument de l’avorteur, comme a été violée son âme. Car celles que le Seigneur destine à être mères subissent souvent « un lavage de cerveau » et n’ont aucune idée de ce à quoi elles consentent.
« Une femme ne sait pas ce qu’elle veut. Surtout quand elle est enceinte et que son état mental est bouleversé par ce qu’on appelle “hormones” ». (p. 20)
Tout au long de l'histoire, l'assassin s'est toujours accroché, telle une tique gorgée de sang, à celui qu'il a tué. De toutes les indignités de la mort celle-là est la plus insultante.
Nos vraies vies sont intérieures et inaccessibles à l'œil. (p613)
La mort de l'idéaliste, d'un homme désintéressé. C'est le prix à payer quand on affronte la marée noire de l'ignorance et de la superstition. Il y a une guerre aux États-Unis - cette guerre est là depuis toujours. Les rationalistes parmi nous ne peuvent l'emporter, car le penchant américain pour l'irrationalité est plus fort, plus primordial et plus virulent. Comment dit-on déjà ... "My country, right or wrong" - "mon pays qu'il ait raison ou tort" - ce patriotisme écœurant et servile. Un patriotisme qui est un Dieu-isme, car ils sont tous chrétiens. Éviter une défaite totale est tout ce que nous pouvons espérer. Il y a quelques poches relativement éclairées à travers le pays - les grandes villes, où la culture et l'intelligence se sont réfugiées. Le reste est un immense désert ... "religieux" et "patriotique". On s'y aventure à ses risques et périls... ils sont si nombreux à être armés ! Et ils dissimulent leurs armes avec eux !
Ils savent que c'est absurde...mais ils agissent comme leur conscience leur ordonne de le faire. Comme Luther Dunphy. Leur foi fait d'eux des monstres...et cela aussi ils l'acceptent.