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3,5

sur 169 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pile ou face ?
Médaille ou revers ?
Côté banalisé de la carte ou valet de pique dévoilé ?

Qui est vraiment Andrew J. Rush ? Il a deux identités, soit, mais à laquelle correspond sa personnalité ?
Ex-prof d'anglais, il vit depuis trente ans de sa plume d'auteur de polars. Vingt-huit romans parus, traduits dans trente langues.
Il publie également sous le pseudo de Valet de Pique des ouvrages beaucoup plus trash. Ceux-là, il en vend peu et personne ne sait qui les écrit, pas même ses proches.
Rush parvient à jongler entre ces deux identités, à donner le change, jusqu'au jour où une assignation du tribunal perturbe son équilibre. De quoi l'accuse-t-on ? Et si c'était vrai ? comme dirait Marc.

Rythme un peu poussif, j'ai connu JCO plus vive, plus captivante, mais mon intérêt pour les thématiques abordées m'a stimulée.
Ecrivain, écriture, création, inspiration, coïncidences, 'emprunts' à la vraie vie, plagiat & ghost-writing (de quelques idées à la rédaction complète)... Autant de sujets qui me fascinent et sur lesquels j'adore cogiter jusqu'au vertige, quand ils sont bien traités, comme ici.
J'ai pensé à Delphine de Vigan, Gilda Persanti, Martin Suter, Maupassant... Et à Edgar Poe et Stephen King (souvent cités par l'auteur) lorsque l'intrigue flirte avec le fantastique et/ou la folie.

Outre ces thématiques, on retrouve une ambiance dérangeante à la JCO : un foyer à l'atmosphère anxiogène, plombée par un homme. Est-il juste un peu menteur, ce Rush ? Ou pire : manipulateur, tyran domestique, 'vampire', fou dangereux ?

Une fin décevante, genre 'tout ça pour ça'.
D'autant qu'on n'a pas tous les éléments pour répondre aux questions soulevées. Et ce n'est pas l'argument 'thriller gothique' qui va me calmer, la pirouette est un peu trop facile !
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Ce livre nous raconte l'histoire de Andrew Rush: pour ses proches et ses lecteurs, il est un écrivain à succès de romans policiers classiques. Mais il a aussi une face cachée: sous le pseudonyme du "Valet de Pique", il écrit des polars déjantés, noirs, sanglants et érotiques. Il semble bien gérer cette situation, jusqu'au jour où il est accusé de plagiat et obligé de se défendre devant la justice. D'autre part, sa fille, ayant lu un des romans du Valet de Pique, commence à poser des questions gênantes. Petit à petit, la situation lui échappe, et son équilibre mental vacille, le Valet de Pique semblant prendre possession de son esprit.
Incroyable...Joyce Carol Oates arrive encore à me surprendre ! Si je devais classer tous ceux que j'ai lu, celui-ci ne serait pas en tête de liste, mais tout de même: Quel talent ! Elle nous pond ici un thriller bien construit, haletant, au suspense distillé avec brio. Très bon moment de lecture.
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Mon avis est un peu mitigé sur ce livre. Aucune fausse note, c'est très bien écrit et bien ficelé.. seulement... il me manquait un truc.

C'est l'histoire d'un auteur reconnu qui a un alter ego dont le pseudo, le valet de pique, écrit des ouvrages sombres et peu recommandables. Jusque là tout va bien.
Petit à petit cet alter ego prend le dessus dans la conscience d'Andrew, qui se veut propre sur lui. Mais quand on gratte un peu, le personnage principal est quelqu'un de très seul alors qu'il est entouré et on se demande comment il en est arrivé là. Au final, on dirait qu'il n'aime personne et cela m'a empêché de l'apprécier lui, le grand auteur. Et du coup c'est un peu en survolant que j'ai lu ce livre, je ne me suis pas sentie embarqué par l'histoire. C'est peut être ce que l'auteure voulait transparaître, oh peut être pas. Dans tout les cas, c'est le deuxième roman de cette romancière que je lis. le premier était Petite sœur, mon amour, et le personnage principal m'avait aussi horripilé m'empêchant de m'attacher. Est-ce quelque chose de récurent chez cette auteure ou est-ce que je suis tombée sur les deux seuls ouvrages qui donnent ce sentiment? Dans tout les cas, je vais persévérer puisque j'ai encore quelques ouvrage de Joyce Carol Oates en attente.

Point positif pour ma part, j'ai retrouvé quelques traces de Stephen King dans l'histoire : la lente ascension de l'intrigue, la noirceur des pensées d'Andrew. En revanche, je l'ai trop lu ce nom dans cet ouvrage "Stephen King" on ne voyait que cela. J'avais bien compris le parallèle et je trouvais que l'auteure me prenais pour une débi** de toujours en remettre une couche.

Peu mieux faire!
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In this Dr Jekyll & Mr Hyde kind of book, we enter the life and thoughts of Andrew J. Rush, a mystery novels author who's well known as the « gentleman's Stephen King ». But Andrew has a secret he even keeps from his family: he also writes under a pseudonym, Jack of Spades. These other books are… different–it's the least we can say–more noir, more violent. It seems that all the energy Andrew puts into being the best husband, the best father, the best citizen, he needs to make up by writing those horrible books, in the middle of the night, as if he was possessed.

Quickly, we start realizing that Jack of Spades is not a simple pseudonym. It seems to be Andrew's alter ego, even inside in own mind. As we enter into the daily reality of the well-known author, we discover some thoughts that seem to come from another personality, which is at the other end of what we could expect from the good citizen Andrew is. But some events happen – that's the whole point of the story – which endanger his secrecy. Jack of Spades is getting more and more present in the mind of Andrew, pushing him to do things he would never even think of doing, usually.

While I don't appreciate the kind of people Andrew is (apart from his obvious pathology, the way he treats and think about his wife and children horripilates me), I do think this is a good book. I never really knew what was coming forward. I could only guess, and most of the time I was far away from the truth. It goes really fast even if we follow the many thoughts and doubts of the main character. Not wonderful, but still great, this is a short and efficient novel for everybody enjoying suspense/mystery/psycho type of books!
Lien : https://enattendantdemain.wo..
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Valet de Pique / Joyce Carol Oates
Le narrateur Andrew Rush est un écrivain de romans policiers réputé. Enfant du pays demeurant à Harbourton dans le New Jersey, bon père de famille connu de tous et attentionné à l'égard de son épouse Irina, il écrit aussi sous un pseudonyme « Valet de Pique » des thrillers quelque peu dépravés, sanglants et machistes. Il tient absolument à tenir secret cette dichotomie, même à l'égard de sa famille.
Jusqu'au jour où il reçoit une convocation au tribunal, accusé de vol et plagiat par une certaine C.W.Haider dont il n'a jamais entendu parler. Lui qui est la probité incarnée tombe des nues, s'en remet à son éditeur qui le confie aux mains de l'avocat de la maison d'édition.
C.W.Haider est déboutée , mais à partir de ce jour, Andrew bien que lavé de toute accusation n'est plus le même homme : il se sent touché par une sorte de malédiction étrange, une sorte de malaise flottant, léthargique qui au fil des semaines le conduisent à commettre des actes impensables, frappé d'une névrose obsessionnelle et puis d'un délire paranoïaque, son couple vacillant et lui sombrant dans l'alcoolisme.
Dans un style enlevé et efficace, Joyce Carol Oates nous dépeint la vie soudainement bouleversée d'un écrivain à succès pour qui cependant tout semblait sourire. Ce récit m'a fait songer à Dr Jekyll et Mr Hyde de Stevenson, les deux faces opposées d'un même individu. Valet de Pique va jouer des tours à Andrew, des très mauvais tours.
Ce qui est intéressant aussi dans ce roman, c'est l'évocation du plagiat en littérature : nombre d'écrivains obscures ont été spoliés, pillés, copiés par d'autres plus célèbres.
Malgré ses qualités suscitant un suspens permanent qui vous fait dévorer les pages, ce roman m'a laissé sur ma faim notamment sur l'accusation de plagiat dont est soupçonné Andrew : le dénouement de cette histoire aurait demandé plus de tonus et plus de clarté. On n'a pas réponse à toutes les questions soulevées au cours du récit. La fin nous laisse vraiment sur notre faim… ! Elle est même décevante.
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Joyce Carol Oates. Voici un nom que j'ai beaucoup croisé sur la blogosphère. Depuis le temps que je souhaitais la découvrir, je me suis décider l'an dernier à acheter son roman le Valet de pique. Et me voici à le découvrir. Ce personnage qui donne le titre du roman est le Mister Hyde de l'écrivain Andrew J. Rush. Ce dernier, auréolé de son succès, qui lui pèse un peu, écrit sous pseudonyme des romans plus trash. Mais la frontière entre les deux personnalités devient de plus en plus poreuse, jusqu'à ce que le Valet de pique le phagocyte complètement.

En prenant comme sujet principal celui d'un écrivain en mal de création, l'auteur touche à l'hommage des grands noms de la littérature anglophone, souvent classiques, mais aussi avec une insistance particulière sur le très contemporain Stephen King. Il y a donc beaucoup de références, qui m'ont fait tiquer car je ne suis pas fan du name-dropping. Pour autant, l'ensemble ne prend à aucun moment un tournant rébarbatif. En fait, ce qui est fascinant c'est cette mise en abîme de l'auteur qui analyse la différence entre l'homme et l'écrivain. Et comment tout cela peut se compliquer lorsque l'auteur choisit en plus d'écrire également sous pseudonyme, comme s'il donnait vie à une troisième personnalité. le pseudonyme permet-il alors de révéler une part cachée de la personnalité initiale qui ne pouvait pas s'exprimer ? Est-ce juste un rôle de plus ? Joyce Carol Oates sait très bien de quoi elle parle ici, elle-même usant de pseudonymes.

Le récit est rapide et ne s'embarrasse pas de fioritures inutiles. L'auteur va droit au but, tout en laissant place à la suggestion par moment. C'est ainsi qu'on sent progressivement que quelque chose cloche chez Andrew J. Rush. Son être semble se fissurer, dans la façon qu'il a de parler de lui à la troisième personne, dans ses absences qui laissent libre cours à son alter égo pour créer, ou encore dans les dialogues qu'il mène. le personnage révèle une vulnérabilité qui, au lieu d'attendrir le lecteur, va le braquer contre lui. C'est une véritable faille qui montre son narcissisme, son égocentrisme et une cruauté d'autant plus effrayante qu'elle a été refoulée depuis longtemps. Tout cela met en place une atmosphère un peu étrange, sombre et inquiétante. Qui se mâtine de fantastique lorsqu'apparaît C.W. Haider.

Une belle découverte qui livre cependant une fin attendue. Il me faudra donc retenter l'expérience pour avoir un vrai aperçu du talent de l'auteur.

Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Tu t'intéresses à Joyce Carol Oates depuis ta lecture émerveillée de l'intense Mudwoman… Mais il t'est régulièrement arrivé d'abandonner certains de ses romans, par ennui le plus souvent. Tu trouves sa production assez irrégulière. Tu étais donc un peu hésitante face à ce livre-ci, et finalement tu as bien fait de l'ouvrir, même si l'histoire part un peu en vrille au final et que tu es bien loin du coup de coeur, toujours attendu. Andrew J Rush, le personnage de Joyce Carol Oates dans ce récit, est auteur à succès de romans policiers, connu pour ses intrigues finement ciselées et sa manière de terminer tous ses romans par un happy-end. Mais Andrew a une part sombre, il écrit aussi des livres noirs, violents et pervers sous le pseudonyme de Valet de pique. Bien entendu, sa famille l'ignore (son éditeur habituel également), et les ouvrages sont précieusement conservés dans une cave secrète au creux de sa belle maison du New Jersey. Tout va basculer lorsqu'une certaine Mme Haider porte plainte contre lui pour vol et plagiat, que leur fille adulte Julia tombe sur une pile de romans du Valet de pique dans le bureau de son père et qu'Andrew soupçonne sa femme Irina d'entretenir une liaison. Depuis longtemps, la voix du Valet de pique intervient dans les pensées d'Andrew, troublant sa raison, et sa femme observe qu'il a l'alcool de plus en plus facile. Et toi lectrice, tu as aimé retrouver ainsi la plume qui t'avait enchantée dans Mudwoman, même si la comparaison s'arrête là. Ce roman a beaucoup moins de force, il se lit plutôt comme une bonne grosse nouvelle qui aurait su ménager sa chute. Pour autant, tu as goûté toutes les références distillées au cours du récit à des auteurs comme Edgar Allan Poe et Stephen King (Il y a ce chat qui rôde par exemple). Valet de pique s'inscrit dans cette mouvance et est un hommage évident aux romans d'horreur et d'épouvante. Une lecture en demi-teinte pour toi, donc, mais qui t'a pour autant donné envie de continuer à lire l'auteure.


Lien : https://leslecturesdantigone..
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Tortueux, pas simple de démêler le vrai du faux dans ce roman. Qui parle ? le Valet de pique l'ange noir de l'auteur célèbre Andrew.J. Rush ou l'auteur lui-même ?
Des allusions à Stephen King ? deux personnalités dans cet auteur connu, mais la face cachée est sombre, meurtrière, et sous le pseudo Valet de Pique, il peut ainsi penser (et faire) toutes les horreurs dont il rêve. Mais rêve-t-il ?
Compliqué, je n'ai pas accroché mais je pense qu'il fallait se mettre dans la peau de cet écrivain de talent qui a deux facettes et je n'ai pas le talent de Joce Carol Oates
un peu déçue et frustrée .
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Je n'ai pas lu tout Joyce Carol Oates, loin s'en faut mais il me semble n'avoir jamais rien lu d'elle qui se rapproche de ce roman-ci. Cet auteur qui devient incontrôlable, et qui n'arrive pas à se reprendre en main passe du personnage de farce à celui de roman noir et ce roman semble être un hommage à l'univers de Stephen King, très souvent mentionné. Il peut rappeler Misery sauf que c'est ici l'auteur qui sombre dans la folie. J'ai en fait vu ce roman comme un exercice de style, une manière pour Joyce Carol Oates d'écrire à la manière de..., sauf que n'est pas Stephen King qui veut. Vous le comprendrez, je ne suis pas franchement emballée mais j'ai trouvé le changement de style intéressant. C'est bien sûr, toujours très noir mais avec peut-être (en tout cas, c'est ainsi que je l'ai perçu) une pointe d'humour. Je tiens à préciser que je ne suis pas une inconditionnelle de l'auteure qui sait me charmer (Ma soeur, mon amour) ou me décevoir. Je placerais ce roman au milieu.
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Valet de pique de Joyce Carole Oates, c'est bien foutu, amusant par toutes ces références aux auteurs célèbres de romans policiers, un peu décevant tout de même. de la maîtrise, du métier, du style mais en définitive un peu de déception pour ce qu'on attendrait d'une auteure aussi talentueuse.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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