AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,5

sur 169 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Harbourton, village mi-banlieusard, mi-rural, autrement dit en pleine cambrousse.

Andrew J. Rush, 53 ans, y vit depuis 17 ans avec Irina, sa tendre épouse bien-aimée.

Les trois enfants, deux garçons et une fille, sont adultes et indépendants, après avoir fait de longues études coûteuses.
Mais l'argent n'est pas un problème pour Andrew, qui vit très bien de sa plume.
Il est même surnommé le Stephen King Gentleman... quoi que ça veuille dire. En tout cas, l'appellation a bien fait rire S.K. himself.

Notre auteur écrit des polars bien carrés, qui lui demandent beaucoup de boulot. Toujours une happy end.
Ses romans sont même traduits en plusieurs langues.

Mais pour se défouler, la nuit, Andrew couche sur le papier des récits bien plus noirs, violents, misogynes, vulgaires., etc.
Et là, l'encre coule à flots. Bouquins écrits d'une traite.
Ils sortent sous le pseudo Valet de Pique et nul ne sait qui en est l'auteur.
Ils ont aussi leur petit succès, puisque Andrew les fait publier par une autre maison d'édition que sa traditionnelle.

Tout baigne pour la petite famille, jusqu'au jour oú une assignation à comparaître se glisse dans la boîte aux lettres, entre deux prospectus.
Il s'avère qu'Andrew est accusé de vol et de plagiat par une personne qu'il ne connaît pas.
Il est bouleversé et le choc provoque une confusion de personnalités entre Andrew et Valet de Pique.

J'ai aimé, mais j'ai pris peu de risques en optant pour un roman de Joyce Carol Oates.


Gobage ultra rapide de ce roman, écrit dans un style qui m'a rappelé celui de Confessions d'un gang de filles.
Pas d'envolées, pas de phrases complexes, l'autrice nous entraîne dans l'efficace, le concis, le sarcasme, l'ironie.
Tout tourne autour du personnage principal, fort peu sympathique, imbu de lui-même, en un mot détestable.
Et ça marche. On perçoit à peine les autres, qui ne servent qu'à mettre Andrew en pleine lumière.

Encore un excellent roman, premier véritable thriller / polar que je lis de Joyce Carol Oates.
.
.
Commenter  J’apprécie          9263
Un thriller bien ficelé qui nous emmène dans le quotidien d'un écrivain célèbre, Andrew J.Rush. Considéré comme un auteur de polar assez lisse, acceptable, sans trop d'éléments gore ou sanglants, il a beaucoup de succès.
Mais ce n'est que l'apparence : il écrit aussi sous le pseudonyme du Valet de Pique, des thrillers plus extrêmes : de l'hémoglobine, de la violence gratuite, des personnages antipathiques et misogynes … En surface, tout va bien dans sa vie : marié, père de deux enfants maintenant adultes, il a une belle maison, une belle voiture et un agent reconnu à New York.
Tout cela jusqu'à ce qu'une femme, C.W. Haider, l'accuse de vol, de plagiat et même de cambriolage. Tout semble alors voler en éclat : son harmonie familiale ne l'est plus autant, ses principes moraux disparaissent, son pseudonyme semble prendre le contrôle …
Une très bonne lecture, avec certes un personnage principal antipathique, mais une surprise pour moi : je n'attendais pas Joyce Carol Oates dans ce registre. J'ai hâte d'en découvrir d'autres, notamment avec la série gothique.
Commenter  J’apprécie          163
Andrew J. Rush est un écrivain à succès de romans policiers. Mais tout le monde ignore, même sa famille proche, qu'il écrit, sous le pseudo de Valet de pique, des romans noirs, violents et pervers.
Suite à une plainte l'accusant de plagiat, l'équilibre précaire qu'il a établi entre ses 2 « personnalités » va voler en éclat et c'est l'engrenage. Sa fille découvrira des éléments autobiographiques dans les livres du Valet de pique et des événements malheureux de l'enfance de l'écrivain remonteront à la surface.
Il va sombrer peu à peu dans l'alcool, entendra des voix et sombrera dans la folie et la paranoïa.
On découvre à travers ce livre le monde de l'édition aux USA, avec le rôle des avocats toujours prêts à défendre des écrivains à succès lorsqu'ils sont accusés de plagiat afin de leur éviter toute condamnation. Andrew J. Rush est accusé de plagiat par une personne qui n'en ait pas à son premier essai. Elle a en effet accusé de plagiat de nombreux écrivains célèbres dont Stephen King, qui sera présent tout au long du livre par les comparaisons faites entre les écrits d'Andrew J. Rush, ceux du Valet de pique et enfin ceux de Stephen King.
Ce court roman se lit d'une traite. On est happé par l'atmosphère sombre et les conflits entre les 2 personnalités de l'écrivain. le Valet de pique devient en effet de plus en plus présent et dirige de plus en plus les actes d'Andrew J. Rush jusqu'au bout, où finalement il n'aura pas le dernier mot.
Le malaise est constant dans cette lecture dérangeante à plus d'un titre : l'atmosphère qui existe au sein de ce couple est plus que glauque. La femme de l'écrivain a dû renoncer à sa propre carrière d'écrivain et ne doit pas pénétrer dans l'univers de son mari. Elle ne doit surtout pas l'interrompre dans son travail (s'il faut qu'elle communique rapidement avec son mari, elle doit lui envoyer un email), et elle sera soupçonnée d'espionnage par son mari à plusieurs reprises. de même, on se pose des questions sur les sentiments qu'il peut éprouver pour ses enfants. Et enfin la jalousie de l'écrivain ou du moins de son double est omniprésente : jalousie vis-à-vis de sa femme et de ses activités extérieures, besoin de déposséder l'autre dès que celui-ci possède des éditions plus anciennes de livres classiques…
Mais le malaise a en fait une origine plus ancienne… Au final, on peut s'interroger sur notre capacité à connaitre les gens qui nous entourent et qui nous sont proches.
Commenter  J’apprécie          152
On ne peut parler de ce livre sans faire mention de la Part des Ténèbres » de Stephen King, alias Richard Bachman, ni sans esquisser un rapprochement entre les auteurs des deux livres.
Stephen King et Joyce Carol Oates sont deux écrivains jouissant à la fois d'une bonne réputation littéraire, mais sans doute pas aussi bonne qu'elle devrait l'être (je les classe pour ma part parmi les plus grands écrivains américains), et d'un beau succès commercial, particulièrement King, qui n'est sans doute pas sans rapport avec leur sous-estimation positive, non plus peut-être que l'importance quantitative de leurs productions respectives, la parcimonie en matière littéraire étant souvent tenue par les critiques pour un gage de qualité,malgré les contre-exemples De Balzac, Hogo, Dickens...
Si Oates est en principe auteur de livres réalistes et King d'ouvrages fantastiques, l'oeuvre de la première est souvent en limite de ce dernier domaine, pourtant souvent avec ce dernier domaine, alors que le fantastique du second, d'ailleurs l'auteur d'un certain nombre d'ouvrages ancré dans la réalité courante, est sans doute moins onirique.
Enfin, ils ont tous deux des alias, Joyce Carol Oates ayant publié sous les pseudonymes de Rosamond Smith et Helen Kelly, et Stephen King sous celui de Richard Bachman, cette question des alias joutant d'ailleurs un rête important dans l'un ou l'autre livre.
Une question à régler tout de suite : bienque le livre de Stephen King ait été écrit en 1989, et celui de Joyce Carol Oates en 2015, il ne peut en aucun cas être considéré comme un plagiat du premier, même s'il est vrai que la seconde joue avec le premier et fait des incursions dans son oeuvre, qu'il faut prendre comme une forme d'hommage. Elle joue aussi avec les ressemblances, puisque qu'Andrew J.Rush, personnage principal de Valet de Pique, est victime d'une accusation de plagiat...qui vise aussi Stephen King !
Les alias de Joyce Carol Oates n'ont pas d' importance particulière dans le cadre de cette chronique.
En revanche, Richard Bachman y joue un rôle important. Sous ce King a d'abord publié des ouvrages plus éloignés de sa veine fantastique, mais se rapprochant davantage des cadres du thriller, avec des intrigues comportant plus de violence que celles des livres signés de son nom. puis les productions se sont rapprochées, jusqu'à ce que Stephen King mette fin à la carrière de son alias avec La part des Ténèbres en 1989 (*). le héros de ce roman, Thad Beaumont, est écrivain « mainstream », estimé de la critique, mais n'obtenant qu'un médiocre sucés commercial , contrairement aux thrillers qu'il écrit sous le pseudonyme de George Stark il écrit aussi des thrillers ultra-violents, sous le pseudonyme de George Stark, qui deviennent des best-sellers. Il décide de se débarrasser de son alias, en enterrant symboliquement George Stark dans le cimetière de Castel Rock (oui, Castel Rock, nous sommes bien chez Stephen King, d'autant de Beaumont peine à se débarrasser de son addiction à l'alcool)(**) . Mais cela n'est pas du goût du personnage récurrent de Stark, le serial killer Alexis Machine, qui fait irruption dans la réalité, et...mais je m'arrête là, peut-être que ma chronique va vous donner envie de lire La part des Ténèbres, et dans ce cas je ne voudrais pas vous spoiler, il paraît que je le fais déjà trop.
Donc le Valet de Pique. le personnage principal, Andrew J.Rush, est li aussi romancier ; il écrit des romans policiers classiques, qui se vendent assez bien, mais sans devenir pour autant des best-sellers ; dans ce domaine, il envie le succès de Stephen King, d'autant que certains l'ont affublé du sobriquet commercial un peu ridicule de « Stephen King du gentleman » (Je l'ai écrit ici à plusieurs reprises, et encore récemment au sujet de Maxime Chattam, c'est toujours une mauvaise idée de comparer un écrivain à Stephen King ; il n'y a qu'un seul Stephen King et il ne peut y en avoir d'autres!). Il est aussi frustré en temps qu'auteur de littérature de genre, car il regrette de ne pas obtenir la considération d'un auteur mainstream.
A l'instar de Stephen King, il donne naissance à un double maléfique et clandestin, Valet de pique, qui, lui écrit des ouvrages comparables à ceux de George Stark (pas de Bachman, car il ne faut pas pousser le parallèle trop loin ; Bachman est beaucoup plus convenable que Beaumont.)
Ça va, vous suivez ? Avec les auteurs, les alias, les personnages, çà devient compliqué. Non, Alexis Machine n'est pas un personnage de Valet de Pique !
Et c'est Rush qui a le plus de difficultés avec son alias ; bien que Valet de Pique ne surgisse pas du livre pour l'attaquer physiquement, il incarne ses démons personnels et le dévore intellectuellement et moralement, l'entraînant dans une déchéance qui ira assez loin ; sur le plan moral, il est vrai, il n' a guère de besogne à accomplir, Oates nous révélant par petites touches tout au long de l'oeuvre, par un procédé où elle excelle, et qu'on retrouve souvent dans ses livres, que ce n'est pas vraiment un type bien (litote). le tout avec le style inimitable de l'auteur, son écriture à fleur de peau de personnages hantés, à travers les yeux desquels le lecteur assiste à l 'action, sans être le plus souvent vraiment sûr, à l'instar des personnages, de ce qui se passe réellement.
C'est par là que son écriture touche en permanence au fantastique, plus appuyé dans ce qu'il est convenu d'appeller son cycle gothique, notamment Les Mystères de Winterthurn et La légende de Bloodsmoor, peut—être son chef d'oeuvre.
Et c'est par cette dimension fantastique évidemment que son oeuvre touche aussi à celle de Stephen King, dont je me demande finalement si le fantastique n'est pas plus matérialiste et réaliste, bien que rarement montré explicitement.
Certains me reprocheront peut-être d'avoir finalement parlé presque autant de Stephen King et de la Part des Ténèbres que de Joyce C arol Oates et de Valet de Pique. Compte tenu des parentés des deux ouvrages (et jusqu'à un certain point des deux auteurs) je n'ai pas vu le moyen de faire autrement.

(*)il l'a cependant ressuscité en 1996 avec le dyptique Désolation (signé King) et Les Régulateurs (signé Bachman), une oeuvre très curieuse. Mais ne digressons pas trop

(**) Notons d'Andrew J. Rush l, personnage princial de Valet de Pique, sombre aussi dans l'alcoolisme
Commenter  J’apprécie          91
Mazette quel livre !
J'adooooore Oates et je ne manque pas un seul de ses romans.
Petit livre lu en un jour, le valet de pique est indiscutablement un de mes préférés.
Oates s'essaye au thriller et c'est drôlement réussi.
Cet auteur de romans policiers, Andy, se fait littéralement dévorer par son double maléfique le valet de pique, qui, lui, écrit également des policiers mais beaucoup plus violents et glauques. Je précise qu'Andy et le valet de pique sont une seule et même personne.
Peu à peu, comme Oates le fait si bien, la schizophrénie le gagne, et il devient fou, paranoïaque (sa femme le trompe, on veut l'empoisonner), voleur, menteur et même meurtrier. Ainsi, c'est ce maudit valet de pique qui gagne.
Il est très souvent question de Stephen King, petit clin d'oeil de l'auteur à ce célèbre auteur de thrillers.
Andy a deux personnalités, et je pense que, pour faire un peu de psychanalyse de cuisine, le valet de pique est le "ça" d'Andy, tout ce qui grouille en lui de mauvais, de pulsions meurtrières et de mal.
J'ai eu l'impression qu'il s'en veut terriblement du drame de son enfance, je n'en dirais pas plus au risque de déflorer le livre.
Un très bon livre de Oates qui n'hésite pas à se moquer d'elle-même et de ses "confrères".
Vous passerez un très bon moment avec ce merveilleux ouvrage.
A lire sans hésiter.
Commenter  J’apprécie          72
oyce Carol Oates, encore elle! Eh oui!
Dans ce "Valet de pique", elle explore à fond la carte du thriller et de la démence du personnage principal.
Comme d'habitude, j'adore la plume de cet auteur. Je ne m'en lasse pas. Pourquoi? Car, plonger dans ses livres, c'est à la fois plonger, à nouveau, dans son univers et, à la fois, découvrir une nouvelle facette de cette madame si prolifique.
Ce roman est une réussite! Joyce Carol Oates nous promène entre l'auteur Andrew J. Rush et son pseudo "Valet de pique" qui finissent par s'affronter de manière sordide, dramatique... menant à la destruction de tout ce qui faisait la réussite du premier, entraînant son entourage dans sa folie meurtrière.
Une belle prouesse et un régal de lecture.
Commenter  J’apprécie          50
je suis toujours ravi de lire un nouveau roman de cette auteur que j'affectionne, elle nous entraine dans des ambiances qui tiennent en haleine, avec des personnages inquiétants et perturbants, je ne m'en lasse jamais.
Commenter  J’apprécie          30
Voici en 3 points ce qui m'a plu dans le valet de pique :

Un personnage principal énigmatique : Qui est Andrew J. Rush ? Un auteur de thriller classique et très maîtrisé dans l'intrigue et la forme. Il produit des best-sellers, se voit comparé à Stephen King (Stephen King du gentleman). Il nourrit une certaine obsession pour lui d'ailleurs, en attente d'une sorte de reconnaissance. C'est un bon père et mari... à première vue. Mais il cache quelque chose, un secret, un côté "noir" que tous ignorent et qui ne doit pas être découvert. Sous couvert d'un pseudonyme, il écrit des romans noirs "épouvantables, dépravé" (p.18), trash. Bref, des romans qu'il écrit avec ses tripes, si bien qu'il n'en garde jamais de vrais souvenirs. Dans ces moments-là , Andrew parait un autre, une autre personnalité a pris sa place...

Une intrigue efficace, une atmosphère inquiétante. Dès qu'Andrew se trouve accusé de plagiat, on sent une rupture, un changement chez ce personnage. D'abord étonné, persuadé qu'il s'agit d'une regrettable erreur, il prend contact avec celle qui l'accuse : Mme Haider. Si seulement il s'était arrêté là, mais non... Il va faire des découvertes surprenantes. Une voix intérieur prend le dessus, celle du Valet de pique, et il aurait mieux fait de ne pas l'écouter. Andrew change. En lisant ce roman, notamment les passages se déroulant chez Mme Haider, ou quelques-uns se déroulant dans son "antre d'écrivain", il y a un glissement vers la folie, un soupçon de fantastique, une atmosphère qui m'a fait pensé à Allan Edgar Poe.
Du rythme et une intrigue qui ne ménage pas Andrew. Tout est dit dans cette phrase. J'ai adoré le style Joyce Carol Oates et le rythme insufflé à cette intrigue. C'est un beau travail aussi réalisé par le traducteur ! Je n'ai pas évoqué les autres personnages, mais sa femme Irina est aussi intéressante, dans le sens où elle aussi a eu des ambitions d'écrivains. Elle y a renoncé, et s'est consacré à sa famille entre autre chose, mais cela suscite un sentiment de culpabilité chez Andrew.

Un très bon roman, qui met au coeur de l'intrigue un écrivain à succès, le processus d'écriture, un très bon thriller qui le plonge dans les ténèbres.
Lien : https://aucafelitterairedece..
Commenter  J’apprécie          30
Une grande dame de la littérature américaine que je suis depuis « Les Chutes », et que je retrouve toujours avec le même plaisir.
Dévoré en deux jours, un livre haletant à lire de toute urgence.
Immédiatement happé, le lecteur est chahuté par une histoire diabolique qui monte crescendo.
Nous suivons d'abord Andrew, un auteur à succès, qui mène une vie confortable dans une belle maison, possède une voiture de luxe et publie des best-sellers. Oui mais tiraillé, il s'encanaille parfois, sur papier uniquement en inventant d'autres personnages méchants et sadiques. Il publie sous pseudonyme, appelé « Valet de pique » des romans noirs glauques. Lorsque sa fille découvre ces romans et s'aperçoit de coïncidences troublantes, cela commence à déraper.
Je ne vous en dirai pas beaucoup plus pour garder intacte l'intrigue.
L'univers de l'écrivain est au coeur du récit et les références littéraires nombreuses :
on flirte du côté de Stephen King et d'Edgar Poe. Cela renforce l'ambiance de tension et de fantastique. Parle-t-on uniquement de folie ordinaire ?
Un écrivain et son double sur papier, l'ombre du docteur Jekyll et Mr Hyde plane.
Un récit démoniaque à découvrir sans tarder. du grand Joyce Carol Oates.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
Commenter  J’apprécie          20
J'ai lu pour la première fois Carol Joyce Oates il y a un peu plus d'un an, ce qui tend à démontrer que je n'ai pas encore lu les plus grands, loin de là.
J'avais tout de suite aimé son style alors j'ai acheté beaucoup de ses romans en poche, GF ou numérique.
Le résumé du Valet de Pique avait piqué (oui je sais, elle était facile) ma curiosité me faisant penser à un roman de mon auteur chouchou, Stephen King, paru en 1989 : La part des ténèbres.
Dans le valet de pique, Andrew Rush est un auteur de roman policier assez connu qui aime à se comparer aux plus grands et notamment à Stephen King.
Rush, comme son modèle, écrit sous le pseudonyme du Valet de Pique. Il publie sous ce nom-là des romans beaucoup plus sanglants, trash, pervers et j'en passe et des meilleures. C'est un secret qu'il garde bien caché du public comme de son entourage, entreposant des exemplaires d'épreuves non corrigées et de formats poche dans le sous-sol de sa maison.
Quand sa fille vient lui parler d'un livre qu'elle a lu du Valet de pique, sans savoir que c'est son père qui se cache derrière, pour se plaindre que des pans de sa vie sont décrits dans le roman ; quand une vieille femme veut lui intenter un procès pour plagiat ; Andrew sombre peu à peu et le Valet de pique prend le dessus, sournoisement.
Pour ceux qui ont lu La part des ténèbres, vous avouerez que la similitude est déroutante… Sauf qu'ici il s'agit d'un clin d'oeil, d'un hommage ou peut-être même d'une boutade d'une grande envers son célébrissime confrère (quoi que...)
Pour moi, ça a été une magnifique surprise d'entendre parler de Stephen King tout au long de ce roman.
Un texte teinté de cynisme bien sûr avec un personnage qui ressemble un peu à Jack Torrance (ai-je besoin de préciser de qui je parle ?).
Andrew Rush fait partie de ces personnages impalpables qui vous glissent entre les doigts. de mari et père, auteur adulé, il devient un homme arrogant, violent, voleur et assassin. Il est plus qu'un personnage central, il est le roman à lui tout seul.
Si ici l'écrivain est harcelé par son double et non par le personnage qu'il a créé, il n'en sombre pas moins dans un dédoublement de personnalité, bien évidemment déclenché par un évènement que les lecteurs découvrent comme un aveu ou un besoin de rédemption.
C'est brillant, c'est intense. Je suis bluffée

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (326) Voir plus



Quiz Voir plus

Joyce Carol Oates (difficile si vous ne connaissez pas son oeuvre)

Un des nombreux romans de Joyce Carol Oates est consacré à Marilyn Monroe. Quel en est le titre ?

Corps
Sexy
La désaxée
Blonde

10 questions
382 lecteurs ont répondu
Thème : Joyce Carol OatesCréer un quiz sur ce livre

{* *}