AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 2238 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Coup de coeur pour ce roman d'Ogawa Ito. Quel plaisir de retrouver cette douceur, cette tendresse si caractéristique de l'auteur de la papeterie Tsubaki. C'est un livre qui se déguste d'autant plus que l'on parle tout au long des pages de gastronomie. Rinco nous fait découvrir la cuisine d'une manière si poétique que l'on en oublie le coté culinaire... Une histoire tout en émotions, en retenue, en pudeur qui raconte des tranches de vie avec simplicité et candeur. Un roman réconfortant à savourer...
Commenter  J’apprécie          80
C'est fluide, c'est poétique, c'est beau, c'est succulent... le restaurant de l'amour retrouvé narre l'itinéraire pas piqué des hannetons d'une jeune cuisinière japonaise qui se fait larguer par son fiancé hindou. Perdre la face au Japon est la honte absolue mais ce qui embête la narratrice c'est surtout la disparition de ses ustensiles, couteaux de cuisine, condiments et sauces emportés par son bel amant à la peau cuivré. On ne saura rien des raisons qui ont causé cette rupture. Dès les premières pages, notre cuisinière met les voiles, elle quitte son appartement, entièrement vidé par son ex, avec dans les mains un seul souvenir de sa grand-mère, c'est elle qui lui avait transmis son amour de la cuisine et donné la plupart de ses outils de cuisinière, une vieille jarre remplie de saumure. L'amour peut virer à l'aigre mais comme toujours en Asie, tout est question d'équilibre. le voyage qui est à la fois géographique et temporel (elle retourne dans le village de son enfance) est parsemé de rencontres : les habitants du pittoresque bled perdu dans les montagnes mais surtout les clients du restaurant L'escargot. L'escargot, un nom pas choisi au hasard tant la jeune restauratrice prend le temps : d'apprivoiser son passé, ses souffrances, ses différends avec sa mère et aussi de découvrir les goûts des clients. Chaque plat reflète une émotion, un désir enfoui ou hurlé au monde, chaque plat est l'occasion de se faire plaisir mais surtout de mieux se connaître... Une superbe leçon d'amour !
Commenter  J’apprécie          80
Rinco rentre chez elle un soir et surprise... l'appartement qu'elle partageait avec son petit ami est vide. Les meubles, les souvenirs, ses ustensiles de cuisine... disparus. Il ne reste que la jarre de saumure de sa défunte grand-mère, qu'elle avait entreposée ailleurs. Sinon, tout a disparu, même sa voix.

Alors Rinco rentre chez sa mère et décide d'ouvrir son propre restaurant. Un restaurant un peu spécial où il n'y aura qu'une table, et les clients devront passer un entretien avant de venir. C'est en fonction de leur histoire, de leurs maux, que Rinco préparera leur repas ... et réparera l'esprit de ses clients.

Une histoire tout en douceur mêlée de souvenirs forts. Les personnages féminins de ce roman sont forts : Rinco, sa mère, sa grand-mère. On y rencontre plusieurs personnes et toutes sont raccordées à un plat, une saveur. Tout au long de la lecture, l'auteure nous emporte avec elle pour un voyage gustatif. Les légumes, les accords, le bonheur de cuisiner pour autrui, le respect des aliments et de leur provenance, la douce joie de créer quelque chose de bon.

Rinco est attachante, sa voix mentale nous atteint vite en plein coeur. Il est si simple de partager ses interrogations, ses peines, ses joies, ses regrets. Certains passages m'ont beaucoup émue, certaines histoires de clients m'ont autant fait sourire que pleurer. C'est une belle histoire, racontée de la plus jolie manière.
Commenter  J’apprécie          80
A priori ça pourrait sembler mal commencer pour le lecteur : un titre un peu mièvre qui augure un contenu léger voire très sirupeux, et une situation de départ aussi triste que cocasse : Rinko venue de la campagne pour apprendre la cuisine perd sa grand-mère puis se fait voler toutes ses économies et ses affaires (jusqu'au moindre vêtement, ustensile de cuisine professionnel, meubles etc) hormis la jarre de saumure de sa grand-mère par son petit ami indien (situation reflétant une certaine xénophobie nippone?) et sous le choc elle perd sa voix et n'a plus qu'à revenir muette en sa campagne auprès d'une mère teneuse de bar avec qui elle est fâchée. La scène des retrouvailles mère-fille ne manque d'ailleurs pas d'humour, avec l'intervention d'un certain cochon qui devient un des protagonistes de l'histoire. A ce stade, le lecteur pourrait abandonner : SURTOUT PAS ! car c'est là que la beauté arrive, que le charme agit. L'histoire devient sensible, délicate, douce sans être mièvre.... Quand Rinko cuisine, ses plats mieux que des mots réparent les maux des gens ! N'imaginez pas tomber dans la première partie de @Mange, Prie, aime qui après cette lecture vous paraitra bien grossier. Non ici, c'est comme le kintsugi, l'art japonais de réparer les pots cassés avec de l'or ! ça donne presque faim. J'ai beaucoup aimé les descriptions fines et sensibles au détail, poétiques, à la manière des films asiatiques qui font une scène silencieuse de trois minutes pour la goutte d'eau qui glisse sur la feuille avant d'éclater au sol avec un ploc impeccable, dans un jeu de couleurs flamboyantes et contrastées juste comme il faut. J'ai donc trouvé le récit ciselé, sensible aux états d'âme et culinaires de l'héroïne. L'écriture de l'auteure donne à voir les scènes, les personnages, les paysages comme des peintures. J'adhère moins à la toute dernière partie du récit. Certes l'évolution de la relation mère-fille est intéressante et finalement assez finement menée, notamment relue aussi à la lumière de l'histoire de la grand-mère et sa fille, mais le coup de la conception "artisanale" manque de crédibilité et l'histoire du hibou était assez prévisible (scène rattrapée par la lettre) . Le seul passage dont je me serais avec joie passée est la description charcutière anté repas nuptial : pour une quasi végétarienne = beurk, outre qu'elle m'a fait de la peine pour ce protagoniste inattendu. En bref : ce n'est pas trépident, c'est un peu mielleux quand même, mais plus connaisseuse de films asiatiques que de littérature de la même ère géographique, ce roman en forme de conte ciselé m'a vraiment emportée/transportée ailleurs, et si on enlève le dernier quart, c'est une belle surprise et un titre que je vais partager avec entrain avec mon entourage !
Commenter  J’apprécie          80
Suite à une déception sentimentale, Rinco se mure dans le silence et retourne dans son village auprès d'une mère qu'elle n'a jamais comprise. Afin de ne pas devenir une charge pour cette dernière, elle décide d'ouvrir un restaurant où ses dons culinaires traduiront ses émotions en lieu et place des mots qu'elle n'utilise plus que par écrit. L'attention portée aux autres, l'écoute qu'elle accorde à leur détresse en cherchant à répondre à leurs attentes sur le plan gustatif lui permettront de trouver une nouvelle raison d'exister. de faire renaître un coeur qu'elle croyait mort. de découvrir la réalité des êtres, notamment de sa mère, et d'apprendre à renaître.

Passionné de littérature japonaise, j'ai trouvé dans cet ouvrage toute la sensibilité et la pudeur que j'aime en elle. Ito OGAWA empreint ce récit d'une dimension poétique qui met parfaitement en valeur la profondeur de la quête intérieure de Rinco, son héroïne. Son art dans l'utilisation des mots permet au lecteur de percevoir toute les nuances, même les plus subtiles, de ses personnages qui s'avèrent tous particulièrement attachants. Je comparerais bon nombre des tableaux posés dans cette oeuvre à des estampes peintes avec une finesse infinie. Voire à une composition où chaque élément du récit est posé avec une attention particulière comme dans l'art de l'ikebana.

J'ai adoré et vais m'attacher à mieux connaître cet auteur qui m'a séduit par la lecture de certains de ses autres ouvrages.
Commenter  J’apprécie          80
J'ai commencé à le lire tout de suite, intrigué par l'histoire dont il m'avait parlé. Celle d'une jeune japonaise de 25 ans qui habite Tokyo avec son amoureux indien. Elle travaille dans un restaurant turc et quand elle rentre chez elle un soir, tout a disparu. Son amant a tout emporté avec lui. Il lui reste ses talents culinaires et le roman démarre ainsi et nous entraîne vers une histoire magistrale, totalement originale.

Comme je préfère ne pas révéler au-delà afin de maintenir l'intrigue pour la lecture du roman lui-même, sachez seulement que ce roman m'a ouvert encore de nouvelles voies. Que celles-ci soient littéraires ou culinaires, elles sont fabuleuses dans les deux cas. Je me surprends depuis à apporter une attention toute particulières à mes préparations gastronomiques, car il est question de cet amour et de cette écoute immenses qu'on doit avoir quand on offre à manger ce qu'on a soi-même cuisiné avec soin.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
Commenter  J’apprécie          81
lorsqu'on m'a conseillé ce livre, à l'occasion d'une rencontre dans un club de lecture, j'étais sceptique. Un roman au Japon, écrit par un japonais voilà qui allait se traîner en longueur (oui je sais c'est sans doute un cliché mais mes précédentes expériences ne m'ont pas convaincue).
Bref je l'ai pris pour essayer de le lire.
Et bien je n'ai pas essayé je l'ai lu en entier et j'y ai pris un réel plaisir. Impatiente j'étais de retrouver mon livre, chagrinée chaque fois que je devais le laisser.
Alors laisser vous embarquer dans la belle histoire de Rinco, cuisinière hors-pair. D'une déception amoureuse elle fera un tremplin pour la suite de sa vie. Sans doute, comme moi, vous en voudrez à sa mère, vous trouverez admirable et ambigüe sa relation avec Kuma mais vous serez sous le charme et vous vous laisserez porter par cette belle histoire.
un seul bémol les descriptions parfois trop longue de la confection des repas. Ca ajoute du texte sans rien apporter à l'histoire mais cela ne doit en rien vous décourager de lire ce superbe livre.
Commenter  J’apprécie          81
Gros gros gros coup de coeur pour ce roman japonais. C'est beau, poétique, émouvant, prenant et ça met l'eau à la bouche. Je l'ai dévoré, difficile à lâcher. le personnage de Rinko est particulièrement attachant et j'ai beaucoup aimé comment son personnage évolue notamment dans ses relations. Je retiens également toute la beauté et la pertinence de chaque réflexion autant de son côté que de la part des autres personnages. Désormais dès que je cuisine ou que je regarde des émissions sur la cuisine j'ai une pensée pour Rinko et certaines de ses phrases qui me viennent en tête. Vraiment, je ne peux que recommander ce roman. Et de mon côté je vais me plonger dans les autres romans de cette autrice.
Commenter  J’apprécie          70
Rinco met l'amour qu'elle portait autrefois à son compagnon au centre de la table. Il devient la clé de voûte de son restaurant. Elle l'utilise au mieux pour créer le bonheur. Elle est totalement investie par sa mission et met toutes ses qualités en oeuvre pour cuisiner en prenant compte chaque personne présente. C'est une véritable ode à l'amour et à la gastronomie. N'est-ce pas le rêve de certains d'entre nous? de trouver une voie, une mission à la fois épanouissante pour soi et qui pourrait avoir un bel impact pour les autres. Un récit profond, bien construit et poétique, une écriture agréable et apaisante.
Commenter  J’apprécie          71
Le Restaurant de l'amour retrouvé a été pour moi une très belle rencontre, une pichenette sur le front pour ne pas oublier d'ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure.

J'ai passé un très bon moment de lecture. Elle a été pour moi une jolie parenthèse douce, poétique, et aussi gourmande.
Lien : https://sushibouquine.blogsp..
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (4387) Voir plus



Quiz Voir plus

Ito Ogawa

En quelle année est née Ito Ogawa

1962
1973
1984
1995

16 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : Ito OgawaCréer un quiz sur ce livre

{* *}