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sur 729 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Joseph est né en 1919 , vit dans les quartiers pauvres de Paris avec sa mère et sa grand mère. Un jour sa vie bascule, sa mère meurt et sa grand mère ne peut pas s'occuper de lui, perdant la mémoire. Il sera placé à l'assistance publique dans ces maisons d'enfants, maisons de torture, dénoncées dans un livre en 1937.
C'est grâce à la musique que Joseph pourra s'en sortir, autant que faire se peut et grâce à Aimé, colon lui aussi qu'il aime, amour qui se rêve plus qu'il ne se vit
Roman fort, puissant mais j'ai cependant eu du mal : trop sombre, mélancolique
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Le gosse nous entraine à travers Joseph dans l'enfer des placements, des maisons de correction et de l'assistance publique. La plume de l'auteure nous fait vivre au plus près l'horreur que ces enfants ont dû subir, livrés à eux mêmes, méprisés de tous et traités comme des non humains.
J'ai dévoré le livre curieuse de voir comment Joseph pourrait s'en sortir, s'il est possible de se relever de pareilles épreuves.
C' est un roman à la fois très dur et triste mais dans lequel l'espoir subsiste.

Une très belle découverte pour ma part.
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Dans les années 1920, Joseph vit à Paris avec sa grand-mère et sa mère. Quand celle-ci meurt des suites d'un avortement clandestin, la vie de Joseph bascule. Il a 7 ans quand il est placé à l'Assistance publique. Là, il découvre un autre monde, d'une noirceur impitoyable.

Si l'écriture particulière de l'autrice m'a gênée pour entrer dans l'histoire, j'ai fini par m'y habituer. En découvrant les conditions de vie abominables des enfants de l'Assistance, je me suis attachée au personnage. Comment Joseph allait-il s'en sortir ? Comment trouver de l'espoir et survivre au milieu de cet enfer ?

Ce roman est un roman historique poignant. Avec Joseph, nous découvrons l'horreur des "familles nourricières", des prisons pour enfants et des colonies pénitentiaires. Suite à la victoire du Front populaire en 1936, les choses commencent à changer. Joseph, malheureusement, restera à vie un "enfant de l'Assistance". La musique le sauvera. Mais les cicatrices du traumatisme, ancrées en lui, ne s'effaceront jamais.

L'autrice a su décrire le pire avec justesse et sans tabou. C'est une lecture difficile, avec des passages insoutenables, mais c'est aussi une lecture indispensable, très forte. Un livre qu'on n'oublie pas, dont la vérité crue et la puissance m'ont profondément marquée.

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Véronique Olmi nous raconte des pages bien sombres de notre histoire; celle du traitement des enfants confiés à l'assistance publique. Sans parent, sans famille, ces jeunes étaient enfermés dans des endroits sordides. On découvre la prison de la Roquette en plein Paris ou séjournaient les enfants puis les femmes à partir de 1935. On découvre Mettray, une ferme créée en 1840, dans laquelle les enfants étaient exploités. Au départ ces lieux furent construits sur des principes idéalistes à savoir protéger et éduquer (il y a même un passage écrit par Victor Hugo) mais il devinrent très rapidement des lieux d'inhumanité et considérés comme des bagnes pour enfants.
On suit Joseph du décès de sa maman à l'âge adulte. La souffrance, l'incompréhension, la culpabilité mais aussi l'amour et la musique. le livre est raconté à travers les yeux de Joseph avec beaucoup de sensibilité. Une lecture difficile du fait du sujet mais très intéressante et instructive.
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Page Facebook : Pascale Bookine
Blog: pascalebookine.eklablog.com

« Il faut faire de chaque désespoir une pirouette. Il faut s'amuser de la médiocrité du monde, survoler le grand merdier humain, c'est le seul moyen de s'en sortir. C'est la philosophie de Rhum, et il a raison, il faut planer au-dessus de la tristesse et la regarder du ciel, uniquement du ciel. » ****

« le gosse », c'est Joseph Vasseur, titi parisien né en 1919 et dont le destin bascule dès son plus jeune âge. Son père est emporté par la grippe espagnole au retour de la guerre et sa mère essaie tant bien que mal de subvenir à leurs besoins en travaillant en qualité de plumassière. Alors que Joseph n'a que sept ans, la tendre Colette meurt des suites d'un avortement clandestin, laissant orphelin celui qu'elle surnomme affectueusement « le roseau ».

Joseph devient alors « pupille de la nation » et le lecteur découvre avec effarement ce que cela peut signifier en cette première partie du XXème siècle. Après moultes péripéties, l'enfant est envoyé à la colonie pénitentiaire de Mettray : l'enfer sur terre pour des petits dont l'unique tort est d'être seuls au monde.

J'aurais aimé croire, tout au long de ma lecture, qu'il s'agissait d'une fiction romanesque, dramatisée pour les besoins de l'histoire. L'épilogue nous informe, hélas, que ce « bagne pour enfants » a bel et bien existé : les faits abjects qui s'y déroulaient ont été dénoncés en 1936 par le journaliste Alexis Danan sur la base de nombreux témoignages, entraînant la fermeture de l'établissement en 1937.

Porté par une écriture de qualité, « le gosse » est un drame social qui ne peut laisser indifférent, dénonçant sans concession la violence d'un système qui a broyé des milliers d'enfants, mais il est également porteur de résilience et d'espoir, laissant une place de choix à la tendresse, à la douceur et à la joie que la musique peut apporter dans une existence. Une belle découverte en ce qui me concerne et un roman que je vous recommande malgré la dureté de son sujet.


Lien : http://pascalebookine.eklabl..
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Le gosseVéronique Olmi

Un livre très bien écrit sur la prise en charge en France des orphelins pauvres entre les deux guerres mondiales du vingtième siècle (je précise car on n'est plus sûr d'être compris si la situation évolue mal). Une époque où est valorisé l'honneur, un terme qui, en effet, « s'effondre au pluriel » (cf. page 32). La prison, le placement dans des familles à peine plus riches que les orphelins et qui en abusent, le viol qu'ils sont nombreux à subir dès leur enfance, les véritables camps de travail sous la surveillance de matons qui ont de fait droit de vie et de mort sur les jeunes, tel est le parcours des enfants « protégés » par l'État jusqu'à leur majorité. Ils ont bien sûr un avenir plutôt sombre et leur environnement affectif est peu propice à un développement harmonieux. le livre de Véronique Olmi laisse néanmoins une place à l'espoir. C'est en fait un journaliste, Alexis Danan, qui mit en lumière les mauvais traitements infligés à l'enfance « protégée » et qui s'en émut particulièrement lors d'une véritable chasse à l'homme à laquelle se livrèrent en 1934 à Belle-Ile-en-Mer habitants et touristes invités à retrouver des orphelins qui s'étaient échappés du bagne local... Dans certains cas, le droit à l'indignation est vraiment un devoir. Tiens ! Au fait, selon une enquête faite en 2019 par la fondation Abbé Pierre, 26 % des personnes sans domicile nées en France sont d'anciens "enfants placés en protection de l'enfance" (soit plus de 10.000 personnes à l'époque), alors même que ce public ne représente que 2 à 3 % de la population générale. Les choses se sont donc sans doute améliorées mais il y a encore du boulot.
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C'est un rendez-vous manqué avec ce roman qui avait pourtant tout pour me plaire. J'avais entendu l'auteur en parler avec passion, le sujet même si difficile des maisons de redressement est bien traité et très intéressant ainsi que le Paris des années 1930 très bien décrit. Mais je n'ai pas réussi à m'attacher à Joseph et à son histoire. J'ai peiné dans ma lecture par la façon dont est racontée cette histoire, j'ai trouvé des décalages entre l'analyse de cet enfant et son jeune âge. le fond est très intéressant mais la forme a finalement gêné ma lecture.
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Le Gosse de Véronique Olmi - Albin Michel

L'histoire bouleversante de Joseph Vasseur.
Un quartier de Paris, près de Bastille aux lendemains de la première guerre.

Une descente aux enfers alors qu'il n'est qu'un enfant. Il a sept ans et la vie devant lui. Mais au décès de sa maman, c'est son enfance qu'on lui vole.

Pupille de l'Etat. Orphelinat. Institution. Bagne pour enfants.
Joseph est confronté au froid, à la peur, aux cris, à la faim et surtout à la violence des hommes.

Il suffit d'une rencontre pour changer une vie. Joseph en fera deux. Deux lumières dans cette longue nuit qui l'aideront à tenir, à rester debout.
La musique et Aimé, le bien nommé.

Véronique Olmi nous conte une histoire romanesque et son écriture précise aux mots ciselés nous emporte avec Joseph.
Mais c'est bien plus que cela !
C'est un puissant témoignage sur une faille dans la protection de l'enfance. C'est un vibrant hommage à ces enfants broyés dans des institutions défaillantes.

Joseph incarne ces enfants et ils furent nombreux.
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A lire !

Un très beau roman dans lequel l'autrice dénonce l'assistance publique à travers l'histoire de Joseph. Une histoire qui ne peut laisser insensible.

Comment grandir en tant que pupille de la nation quand la vie ne vous épargne pas et s'acharne sur vous dès votre plus jeune âge…

Bravo à l'autrice qui révèle à travers ce récit et de façon brillante, l'atroce scandale des enfants emprisonnés dans le contexte social de l'époque très justement dépeint.

Révoltant, déchirant, puissant et bouleversant!
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Un bonheur à lire. Mais histoire triste à vivre pour les enfants abandonnés, pupilles de la nation, ou orphelins, dans cette époque compliquée d'après la grande guerre.
Récit quelque peu dérangeant sur la cruauté et la perversité des adultes à l'encontre de ces petits sans défense.
Lien : https://www.sealex83.fr/lect..
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