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Véronique Olmi nous offre un roman d'une extrême sensibilité sur l'amour filial. Ici la narratrice, Fanny, nous fait part de son amour pour son père, amour qu'elle quête, qu'elle aimerait tant ressentir dans les paroles, dans les gestes, dans le regard de son père. C'est très touchant et une fois encore cela interroge sur cette nécessité d'être reconnu, ce besoin d'être aimé et d'avoir une place dans le regard de ses parents. La place de Fanny, petite dernière dune fratrie de six n'est pas simple "j'envie mes aînés parce qu'ils forment une famille dont tu es le père. Moi, je suis une sorte de regard extérieur, une invitée arrivée en retard."
Je suis toujours émue en lisant les livres de Véronique Olmi, sa sensibilité me touche beaucoup. Chaque phrase est troublante et me parle, j'ai dû pour ce "petit" roman me freiner car j'aurais noté tout le livre en citations !
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Un récit qui paraît un peu décousu au début mais qu'on ne tarde pas à s'approprier.
Fanny est la petite dernière d'une famille de six enfants, née dix ans après son frère.
Milieu catholique et conventionnel, père médecin, Fanny souffre un peu de sa situation, différente de ses frères et soeurs, l'aîné a 20 ans de plus qu'elle. Mais elle voue une adoration sans faille à son père. Père centenaire qu'elle choit et bichonne.
C'est un roman très court mais intense, récit sensible de l'amour filial et critique de la bourgeoisie bien-pensante à laquelle Fanny accorde toutes les excuses.
J'ai beaucoup aimé Fanny tant quand elle était petite que quand elle a cinquante ans.
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Fanny est la 6 ème enfant , et dernière , de la fratrie. Elle est arrivée bien après les autres , dans cette famille bourgeoise et catholique dont le père est un ancien poilu , médecin vénéré . Malgré toute sa bonne volonté, elle n'arrive pas à attirer les regards sur elle. Aujourd'hui, au chevet de son père centenaire, elle se souvient.

Magnifique court roman , où chaque mot compte, où la sensibilité de l'auteur explose. On plonge dans le milieu bourgeois des centres villes, celui où le paraitre prend toute son importance .
Fanny , c'est la sixième, mais elle a été toute seule , trop jeune , trop loin des intérêts de ses frères et soeurs dans sa jeunesse , trop peu en phase avec ses parents sexagénaires à son adolescence.
Pourtant, ce livre nous montre à quel point l'amour filial peut être fort , comment la vie peut amener des gens "disjoints" à se retrouver.
Il y a de magnifiques scènes dans ce livre , portées par le devoir d'une fille .
Il y a aussi un monde périmé, décrit à travers le père, cet ancien poilu dont les lettres nous émeuvent, mais dont la vision du colonialisme peut choquer. Ce père dont la morale peut l'amener à abandonner ses enfants.

Très beau tour de force , d'une sensibilité rare , en une petite centaine de pages.
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Ce texte, très court et fort beau, est la chanson d'amour d'une fille à son père.
Petite dernière d'une fratrie de six enfants, elle est celle qu'on attendait pas. Pendant son enfance elle ne parvient pas à se faire une place dans le coeur de son père qui n'aime que son épouse. Après le décès de celle-ci, la fille devenue adulte espère enfin pouvoir occuper la place laissée vacante auprès de celui quelle considère encore comme l'homme de sa vie.
Texte très touchant même s'il met en scène un milieu et un type d'homme que je n'apprécie guère. La sensibilité et la simplicité des paroles de Véronique Olmi ont su suffisamment me séduire pour m'aider à dépasser cet écueil.
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Ce petit roman a une écriture ténue, intense, sensible.
Fanny , numéro six de la fratrie Delbast nous raconte avec son regard d'adulte l'enfant qu'elle a été et qu'elle demeure.
Elle nous entraîne dans son sillage et sa quête pour être reconnue par son père pour elle et non pas parce qu'elle fait partie de la fratrie ou bien parce qu'elle est un moyen de faire revivre sa mère aux yeux de son père très âgé qui a perdu le fil du temps et des évènements de sa vie.
C'est le premier roman de Véronique Olmi que je lis et cela ne sera sûrement pas le dernier tant son écriture est fine, poétique. Je suis sortie bouleversée par Fanny et ce qu'elle nous dit de son histoire.
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Fanny est le sixième et dernier enfant de la famille. Arrivée un peu par hasard, un peu par erreur, elle se sent du coup exclue de cette famille, ayant 10 ans d'écart avec son plus jeune frère. Elle ne compte pas vraiment pour les autres membres de la famille, ni même de ses parents. Pourtant, elle ne vit que pour l'amour de son père, un grand médecin respectable et respecté. Elle ne cessera de l'idéaliser de sa plus tendre enfance à son statut de femme accomplie. Il est centenaire, maintenant, et alors que les autres enfants commencent à se partager l'héritage, Fanny n'aura qu'une unique exigence : garder son père à ses cotés (ce qui arrange bien les autres membres de la famille) et récupérer les lettres de son père écrites pendant la guerre de 14. Et c'est grâce à ces lettres que Fanny espère se rapprocher de son père, trop souvent loin d'elle, histoire de combler l'absence de son enfance. C'est émouvant, triste. Cela parle simplement d'amour et de relation père-fille, de lien entre les générations, vu à travers la fille-adolescente-femme Fanny ;
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Ce roman de Véronique Olmi, auteure dont j'apprécie énormément l'écriture juste, poétique, m'est allé droit au coeur. Née moi-même dans une famille très catholique, troisième fille d'une famille de six enfants, j'ai trouvé les émotions de Fanny tout à fait proches de ce que je ressens et bien évidemment j'ai dévoré les pages de ce tout petit ouvrage en quelques heures. le père, médecin ancien combattant a aujourd'hui cent ans et c'est elle Fanny, la numéro six, qui est restée la plus proche physiquement de ce vieillard égaré. Elle s'interroge, fouille le passé, et à cinquante ans, porte un regard de petite fille oubliée sur le passé de sa famille. Un trésor.
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J'ai été attirée vers ce roman pour trois raisons :

- la collection (Babel chez Actes Sud) que j'aime beaucoup
- la couverture qui ne révélait rien et que je trouvais poétique
- la brièveté du roman, oui je l'avoue, car je l'ai acheté sans lire la quatrième de couverture afin de répondre à l'un des items du challenge multi-défis auquel je participe cette année. Et donc, si le sujet ne m'avait pas plu, au moins je n'en aurais pas eu pour très longtemps.

Et ? Et bien ce très court roman, qui se lit en une petite heure, possède bien des qualités. Ou plutôt il m'a plu car m'a surtout parlé.

Numéro Six c'est Fanny, la narratrice, la sixième et dernière enfant d'un couple qui ne l'attendait plus, qui ne la souhaitait pas, arrivée 20 ans après l'aîné et 10 ans après le dernier. Mais dans une famille catholique bien sous tous rapports, on ne pense ni avortement, ni abandon. Au mieux, on prie pour que l'enfant ne soit pas arriéré, ou qu'il « passe » naturellement.

Et Fanny voue un amour illimité, presque idéalisé et rêvé, à son père qui, à 100 ans, vit désormais chez elle. Ce roman est une longue lettre d'amour filial, remplie de poésie mais aussi de petits règlements de compte, ceux qu'on n'ose pas dire en face.

Ce fut une très jolie lecture.

Véronique Olmi était pour moi le nom d'une auteure que je n'avais jamais lue. Aujourd'hui, elle est aussi une plume que j'apprécie. Cela tombe bien, j'en ai ou deux autres dans ma PAL.


Challenge multi-défis 2019
Challenge Trivial Reading


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Fanny est la numéro six, la benjamine et brebis galeuse d'une famille bourgeoise et catholique. À cinquante ans, alors qu'elle veille aux derniers vieux jours de son père centenaire, elle relate ses souvenirs d'enfance marquée par l'absence de ce dernier.

J'ai découvert cet auteur en lisant le roman Bord de mer qui m'avait séduite par une écriture raffinée, dépouillée d'artifice ou de frivolité stylistique incongrue. On y retrouve la même plume dans Numéro six. Toutefois, la trame de Bord de mer est de loin mieux développée avec un dénouement littéralement estomaquant alors que celle de Numéro six tente de faire une boucle entre le début et la fin du récit jouant sur une image plutôt mince pour ne pas dire vague. La fin m'a donc un peu déçue.

Critique subtile de la bourgeoisie catholique française d'une certaine époque? Peut-être. Mais, on aurait sans doute apprécié une narratrice légèrement plus explicite, plus critique, plus complice. Peut-être.
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Une bonne découverte que ce roman autobiographique où Véronique Olmi raconte son enfance à travers les rapports avec son père qu'elle admire mais qui est très distant et l'âge adulte où c'est elle qui va le protéger de la vieillesse et de ses démons.
C'est bien écrit, par fragments, et petit à petit, on entre dans cette famille, on la connait mieux et on voit se dérouler le vingtième siècle, les deux guerres, mai 68 et le lien de ces évènements avec ce père si particulier.
La narratrice tutoie son père et s'adresse directement à lui tout au long du roman, , ce qui rend le texte plus proche de la confession et de la lettre que du récit autobiographique.
Enfin, comme c'est une édition scolaire, le dossier final ainsi que l'appareil critique permettent à chacun de trouver des réponses à ses questions.
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