Citations sur Petit précis de mondialisation, tome 1 : Voyages au pay.. (64)
"Comme l'aide alimentaire qui, concurrençant les paysanneries, porte si souvent en elle les germes de famines futures, le don ruine la production locale. En une étrange complicité, l'industrie chinoise s'alliant à la charité du Nord pour détruire dans l'oeuf toute velléité du textile malien" (pge 52 Ed LdP)
Les matières premières sont les cadeaux que nous fait la Terre. Cadeaux enfouis ou cadeaux visibles. Cadeaux fossiles, cadeaux miniers qui, un jour, s'épuiseront.
Pour nourrir la planète, faut-il l'asphyxier ?
Les matières premières sont les cadeaux que nous fait la terre.
Que celui qui ne supporte pas d'attendre n'entreprenne jamais aucun voyage. Tout voyage explore les pays du temps aussi bien que ceux de l'espace.
331 avant Jésus-Christ.
"Maitre désormais de l'Egypte, Alexandre voulait y fonder une ville grecque, grande et populeuse, à laquelle il laisserait son nom" (Plutarque, Vies parallèles).
"Les architectes avaient commencé de tracer avec de la craie une ligne d'enceinte, quand la craie vint à manquer. Justement, le roi arrivait sur le terrain. Les intendants des travaux mirent alors à la disposition des architectes une partie de la farine destinée aux ouvriers. Et ce fut avec cette farine que fut tracée une bonne partie des alignements de rues. Le fait fut interprété, parait-il, comme un très heureux présage" (Strabon, Géographie).
Nous roulons depuis trois heures. Un jour, parviendrons-nous à quitter Sao Paulo ?
Et d'ailleurs peut-on quitter Sao Paulo ?
Peut-etre que la plus grande ville du monde a envahi le monde ?
Une autre heure passe. Et voici une colline à moitié boisée : les bâtisses ne montent qu'à mi-pente. Et puis une autre et encore une autre. Sao Paulo a du finir par s'arrêter.
Mais, tout de suite après Sao Paulo commencent les usines. Partout des usines et des cubes. Des cubes solitaires ou des cubes entassés, sans doute les maisons où vivent les humains qui travaillent dans les usines.
M. Machado aime la vérité. C'est pour cela qu'il hait le numérique et non parce qu'il lui a couté son emploi. Le numérique permet de tricher, de changer la réalité jusqu'à ce qu'elle corresponde à nos souhaits. Mais la réalité ne change qu'en surface. Elle fait semblant. En profondeur, la réalité continue son métier de réalité comm devant. Et le numérique n'y peut rien.
Chacune des mondialisations a eu ses élites.Celle du XVIème siècle, l'espagnol, avait ses jésuites. Malgré leur état religieux qui limitait les transmission génétiques, je suis sur qu'habités par la même pensée, quels que soient les lieux et les climats, ces saints pères avaient finis par se ressembler tous.
Il était une fois, dans les temps très ancien, une jeune fille de Lydie (aujourd'hui l'ouest de la Turquie). Elle était fille d'un teinturier de pourpre et s'appelait Arachné. Très habile de ses mains et ne doutant de rien, un beau jour elle osa défier Athéna dans l'art de la tapisserie. Irritée par cette impudence, Athéna se changea en vieille femme, vint visiter la Lydienne et lui recommanda la prudence. Arachné persista dans son audace. Le concours eut lieu, Athéna tissa une toile représentant les mortels présomptueux tandis qu'Arachné, décidément bien insolente, choisit d'illustrer la vie scandaleuse des dieux. Deux fois rnedue folle de colère, par le sujet du travail et par sa qualité miraculeuse, Athéna frappa sa rivale avec sa navette et déchira le chef-d'oeuvre. De désespoir Arachné se pendit. A l'instant même, elle fut métamorphosée en araignée.