Petit précis de mondialisation, tome 4 : Géopolitique du moustique

L’or ! Métal imbécile ! Que de mal, partout sur terre, as-tu causé ! Déjà, à lire la vie de Christophe Colomb, j’étais interloqué ! Débarquant dans le Nouveau Monde, l’amiral ne cessait d’aller de surprise en surprise, botaniques, minérales, humaines, et pourtant, il ne se préoccupait que de l’or. Tout ça pour ça ! Toutes ces connaissances accumulées, toutes ces souffrances endurées, un océan traversé pour quelques miettes jaunâtres !

Pour qui veut comprendre les métamorphoses climatiques en cours, une promenade dans les vignes du monde apporte les plus riches enseignements.

La nature a horreur du vide. Qui va occuper la niche laissée vide par ces campagnes anti-moustiques, quels insectes vont les remplacer ?

Au départ, mon incompétence me forçait au doute. Je n'avais aucune religion. Comme un vieil étudiant timide - qui suis-je d'autre ? -, j'ai sorti un petit papier sur lequel j'avais tenter de résumer au mieux la question.

Dans la presse , à propos du livre :
-- Orsenna navigue de la mitterandie à la macronie et croise sur son chemin de dérangeantes bestioles et nous en parle , longuement , savamment , parfois malicieusement .
-- En collaboration avec une spécialiste , l'académicien nous conte une étude piquante , dans un style léché , avec humour et sérieux , artistiquement mêlés
-- Qui aurait pu soupçonner le président de l'école normale supérieure de se passionner pour l'existence de ce piquant insecte ayant réussi sa mondialisation ? les fièvres qu'il nous promet sont-elles celles du cauchemar néo-libéral ?

Le moustique nous oblige à la solidarité, et à la vigilance.

"Au lieu de rester qui tu es, imagine-toi moustique. Change de perspective !"
J'ai promis d'essayer.

Dans la vraie vie, les frontières n'existent pas. C'est la vérité que cherchent à nous inculquer tous les fleuves, et notamment le Maroni.

Comme le définissent si bien Saluzzo, Vidal et Gonzalez : qu'est-ce qu'une maladie émergente ? Une maladie qui commence à concerner les pays riches.

Si l’on excepte les bactéries et les virus, notre Terre abrite 620 000 espèces de champignons, 350 000 espèces de plantes et 8 millions d’espèces animales. Parmi lesquelles les vertébrés, dont nous sommes, ne comptent que pour 8 mille.