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EAN : 9782702159460
360 pages
Calmann-Lévy (02/03/2016)
3.29/5   17 notes
Résumé :
David et son épouse Jo, couple bancal, se rendent au Maroc le temps d'un week-end de luxe. Une somptueuse fête y est organisée par leur ami Richard, un mondain propriétaire  d'une superbe kasbah à l'orée du désert. Il aime y convier les invités triés sur le volet pour de courts séjours de grand faste: champagne, repas gastronomiques, drogues et nuits blanches. Une vitrine d'opulence au sein d'une population qui survit péniblement, et qui regarde ces excès occidentau... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce livre est rare, précieux et constitue une belle surprise. Dans un style soigné, l'auteur réussit ce qui me paraît être une double prouesse. Passionner le lecteur au travers du thème de l'incompréhension mutuelle, de la haine et de l'attraction-répulsion entre les cultures arabes et occidentales, étudié sous toutes ses formes, et habiller le roman sous forme d'une aventure humaine à suspense qu'il fait grandir savamment à la mesure d'un très bon thriller.
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David et son épouse Jo un couple londonien sont invités pour un week-end au Maroc. Leur hôte Richard et son compagnon possèdent une luxueuse villa aux abords du désert. David est médecin et a connu Richard à l'adolescence, Jo écrit des livres des livres pour enfants mais est en panne sèche depuis plusieurs années. Celle-ci ne n'était pas partante pour ce petit séjour où ils vont se retrouver avec des invités mondains. Alors que la nuit tombe et que David a bu, il insiste pour continuer la route afin d'arriver au plus tôt chez Richard. Perdus au milieu de nulle part, David heurte un jeune homme marocain qui décède. Il ne possède aucun papier sur lui.
Pris par la panique, ils mettent son corps dans le coffre et arrivent très en retard chez Richard où la fête bat bat son plein avec alcool, drogue, fruits et nourritures diverses envoyés par avion depuis l'autre bout du monde. Si Richard ne veut pas que l'accident s'ébruite et gâche la fête, c'est raté. Jo à bout de nerfs explique la raison de leur retard. de plus, un des domestiques marocains a dû parler au village car le lendemain, le père du jeune homme un Berbère accompagné frappe aux portes de la villa. Richard pense qu'il va demander une compensation financière mais à la place il veut que David l'accompagne dans son village.

David est un homme méprisable, abject. Il est contraint de suivre l'homme Berbère sans savoir qui va se passer. David en compagnie des Berbères permet la description de ces hommes et de ces femmes, de leurs modes de vie si différents des nôtres. Et sa façon de penser, de voir l'autre se modifiera un peu. A travers la voix du jeune marocain parti en France puis revenu, l'auteur nous offre un autre regard.
Si le thème du départ est intéressant, la vision de deux mondes que tout oppose, ce roman n'évite malheureusement pas certains clichés et reste dans l'ensemble assez superficiel. Et je n'ai pas compris pourquoi l'auteur nous inflige des scènes inutiles où les invités sous l'emprise de la drogue et de l'alcool confient leurs pensées et leurs visions.

Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Lawrence Osborne est globalement méconnu en France, où il vécut pourtant, mais à l'étranger ce globe-trotter est un essayiste connu pour ses publications hétéroclites, passant d'un essai sur l'autisme à un recueil de voyage, en passant par plusieurs livres sur l'alcool et par d'innombrables contributions à des périodiques internationaux. Il débarque dans les librairies françaises avec son premier roman, The Forgiven, et quelque chose me fait dire que nous n'avons pas fini d'entendre parler de cet auteur.

David et Jo sont un couple de britanniques un peu old school, en plein déclin : lui est médecin et alcoolique, en plus d'être passablement irritant, et sa jeune compagne est une auteur de livres pour enfants qui s'ennuie un peu. Ils sont invités par un couple de richissimes expatriés homosexuels, vivant dans une casbah marocaine en plein coeur du désert, au milieu d'autres convives aux nationalités variées.

Roulant de nuit dans une vieille voiture de location, avec quelques verres dans le nez, sur une route qu'il ne connaît pas, David heurte accidentellement un jeune homme dans le désert. En panique, il embarque le corps dans la voiture, et poursuit sa route jusqu'à la propriété de ses amis, où la fête bat déjà son plein.

Tandis que les convives profitent d'une fastueuse orgie de nourriture dans ce désert dont les habitants sont pourtant si pauvres, les propriétaires se retrouvent obligés de gérer cet ennuyeux cadavre avec l'aide de leurs serviteurs, qui gardent pour eux tout le mépris que leur mode de vie leur inspire. Quand le père du jeune homme viendra réclamer le corps de son fils, tout le monde retient son souffle : ces habitants du désert réclament que David les accompagnent pour l'enterrement.

Voici un roman original, qui dépeint l'exubérance d'un mode de vie occidental dans une région austère, aux moeurs moins théâtrales, mais aussi le désir de vengeance d'un père envers l'assassin de son fils. Un roman sur l'introspection, qui nous réserve quelques surprises car les victimes sont parfois des salauds. Une lecture agréable d'un auteur à surveiller, qui n'a sûrement pas fini de nous parler du déraillements de nos vies.
Lien : https://www.hql.fr/terminus-..
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Terminus oasis est mon premier bouquin de Lawrence Osborne, écrivain et journaliste britannique bourlingueur et polyglotte. L'idée de ce bouquin me parraissait particulièrement intéressante : confronter deux mondes que tout oppose tant au niveau social qu'au niveau religieux. Malheureusement et malgré de grandes qualités d'écriture j'ai trouvé qu'Osborne passe à côté de son sujet. A mon humble avis l'écriture et la posture élégante de l'auteur desserve un traitement qu'on aurait aimé plus direct et moins nuancé. Néanmoins les passages sur le désert sont admirablement rédigés, le dénouement est surprenant et ce sont là les deux principales qualités de ce roman qui effleure un thème qui méritait un traitement plus fouillé. Il est vraiment dommage qu'Osborne insiste autant sur les atermoiements incessants des deux personnages principaux dont les états d'âmes finissent par éreinter le lecteur. Trop d'élégance, de pensées absconses ont eut raison de mon intérêt. Dommage.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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critiques presse (1)
LeFigaro
07 avril 2016
Une fête somptueuse au Maroc, des personnages à la Scott Fitzgerald... Dans son premier roman Terminus Oasis, le Britannique distille une tragédie avec élégance.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le vieil homme s’attela à sa tâcha avec une concentration remarquable. Il obtint une longue épluchure d’un seul tenant, qu’il déposa à côté de lui. Puis il coupa la pomme en quatre et tendit un quartier à David. Il essuya contre son genou la lame où s’accrochait une goutte de jus. Un fossé mental séparait les deux hommes - des siècles d’antagonisme et d’ignorance mutuelle. Mais un tel fossé, estimait David, aurait été relativement facile à combler. Il ne s’agissait pas que de cela. Il existait entre eux une incompréhension plus profonde, dont les racines s’enfonçaient si loin qu'on ne pouvait en concevoir le commencement. Des milliers d'années sans arbres, sans pelouses, sans aisance. Rien que ce vent.
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Le long des murs, les jeunes garçons se tenaient raides comme des cariatides, les mains croisées devant eux, les yeux tout à fait immobiles et vides d'expression. C'étaient des garçons du désert, Aït Atta ou Glaouas récrutés à Errachidia ou à Tazarine, qu'on rétribuait en leur offrant le gîte et le repas. On les payait non pas pour réagir, mais pour paraître splendides dans leur posture figée.
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La lune éclairait les contreforts onduleux de moyenne altitude que les Marocains nommaient le "Dir", la ceinture et qui parcouraient le désert et le Haut Atlas sur toute sa longueur.
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Ils examinèrent ses pieds, ses sandales toujours attachées par-dessus les os brisés, sa djellaba déchirée par endroits et mouchetée de sang séché. Ses mains étaient couvertes de poussière blanche. Du sang avait coulé sur la banquette et taché les dossiers des sièges avant, une flaque s'était formée sur le plancher. Ne sachant pas qui appeler, perdus en terre étrangère, les Henniger avaient choisi d'emmener leur victime jusqu'ici. La décision était logique, mais extrêmement maladroite. Il ordonna aux garçons de dissimuler le corps. Peut-être dans un des garages, où aucun invité ne s'aventurerait.
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La route devint moins distincte, semblable à une piste tracée dans le désert par quelque bâton cosmique. De part est d'autre de ce sillon qui s'étendait à l'infini se multipliaient les acacias. Partout leurs épines effilées comme des poignards parsemaient le sol. Dans le lointain, se dessinait le mont Atchana - "l'assoiffé" en arabe.
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