La morphologie des îles hautes marquisiennes impose le découpage des unités sociales, économiques et politiques à l'échelle des vallées. Aussi c'est tout naturellement que nos travaux ont porté sr les structures d'habitat, d'abord isolées, puis sur des ensembles de structures, ce qui permettait de les relier entre elles et de les intégrer à leur contexte immédiat, de s'intéresser à l'aménagement de l'espace, à la distribution puis à l'organisation du territoire et de la société qui y vivait. Cet élargissement de la surface étudiée et de la vision des constructions anthropiques permit de mettre au jour des espaces de plus en plus vastes et de révéler, aux yeux des Marquisiens eux-mêmes, l'agencement et l'ampleur des anciens aménagements: ce qu'ils ignoraient de fait de l'abandon de vastes pans de leur territoire insulaire — à la suite de la désertification démographique qui suivit la période du Contact —, et de l'abondance de végétation.