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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Zazie a dix ans - c'est tout ? elle est bien dégourdie pour son âge ! Sa mère la confie à son oncle Gabriel, qui est prêt à lui faire découvrir Paris. Mais elle, ce qu'elle veut, c'est prendre le métro, le reste elle s'en fout et ne se gêne pas pour le dire avec son franc-parler :
« - Si ça te plaît de voir vraiment les Invalides et le vrai tombeau du véritable Napoléon, je t'y conduirai.
- Napoléon mon cul. Il m'intéresse pas, cet enflé avec son chapeau à la con.
- Qu'est-ce qui t'intéresse, alors ?
- le métro. »

Voilà, le ton est donné : la "mouflette" est impertinente, entêtée, curieuse, elle a de la repartie et un talent certain pour n'en faire qu'à sa tête, inventer des histoires sordides et faire tourner les adultes en bourrique. Elle est attachante, aussi, forcément, et vraiment rigolote - de loin.

Clément Oubrerie met en images cette épopée parisienne imaginée par Raymond Queneau à la fin des années 50.
Je suppose que l'album est fidèle au roman dans le ton et l'esprit ? je n'ai pas lu le texte original. Beaucoup d'humour, grâce à des personnages pittoresques, des dialogues percutants, des situations amusantes. Beaucoup d'action aussi et de rebondissements loufoques - à la limite du too much, quand même.

Le graphisme peut rebuter, la graphie de l'auteur est parfois difficile à déchiffrer, d'autant que l'orthographe est souvent fantaisiste (ce qui ajoute à l'humour).
Cela ne m'a pas empêchée de passer un très bon moment.
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Visite de Paris sans dessus-dessous et sur les chapeaux de roues.

A l'aise partout Zazie, sur le papier (Raymond Queneau,1959) comme au cinéma (Louis Malle, 1960) et maintenant dans la BD. Autant dire qu'ici comme ailleurs elle fait tout ce qu'elle veut ou presque, Zazie, enfin dans les limites imposées par la transposition ; reprise en toute fidélité d'une narration sans répit où la très courte durée donne tout son sel à ce voyage éclair d'une petite provinciale délurée, à Paris. Pour cause de grève à la RATP, Zazie qui veut pourtant monter dans le métro à tout prix, doit se contenter d'un taxi et va se payer une bande d'adultes quelques heures durant.

"DOUKIPUDONKTAN" s'interroge tonton Gabriel, parfumé au barbouze de chez Fior, en ouverture. Zazie lui est remise en mains propres à la gare de Lyon et sera rendue avec les mains plus sales au même endroit, quarante-huit heures et de nombreuses péripéties plus tard ; c'est le seul principe directeur tangible de cette histoire qui plonge ses racines dans un univers loufoque et chaotique où Raymond Queneau glisse les fantaisies langagières d'une écriture en liberté. le roman parlé trouve ici une formulation dessinée plutôt savoureuse qui lui convient assez. Malice, tendresse et cruauté.

Irrésistible par le trait de Clément Oubrerie, Zazie est cette petite peste rousse avec laquelle personne ne passerait sans doute plus d'un quart d'heure sans avoir envie de l'étriper. Elle nous fait cependant bien marrer du haut de ses trois crêpes, quand elle nargue les adultes, poings sur les hanches et bras croisés, l'oreille collée à la porte ou l'oeil rivé au trou de la serrure, intéressée qu'elle est par la "sessualité" et surtout "l'hormosessualité". Et que dire des adultes qui l'entourent d'ailleurs ? Tribu hétéroclite très ordinaire mais complètement déjantée, que la gamine très avertie, en habituée des boyaux, élevée entre la hache et le saucisson, n'aura pas de mal à charcuter. Ses péremptoires "mon cul" signalent à la compagnie que pour "faire chier" elle s'y entend, Zazie ; Tonton Gabriel et tata Marceline, Turandot, le duo à lunettes du cordonnier Gridoux et de Pedro-surplus, monsieur Charles, Mado, la baronne Mouaque et Trouscaillon n'ont plus qu'à bien se tenir.

Si le langage peu châtié de Zazie n'a plus de quoi surprendre aujourd'hui, son aptitude à débusquer le ridicule d'adultes en mal de prêt à penser, à se poser devant eux en égale, à déjouer leurs complots ou imposer les siens - gaulée pour les sports de combat plutôt que pour le tutu - est toujours d'une corrosive actualité. Bravant les lois de la psychologie enfantine la plus élémentaire, elle ruse sans retenue, et pour notre plus grand plaisir, avec l'ordinaire qui règle le plus souvent les relations d'adultes avec les enfants : autoritarisme, mauvaise foi, subterfuges. Rien ne l'effraie Zazie.

Et si la fin est connue d'avance, la chute finale n'en est que plus jolie.
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Clément Oubrerie (Aya de Yopougon) s'est attaché à adapter en BD l'un des chef-d'oeuvres de Queneau, à savoir Zazie dans le métro. Une vraie réussite qui restitue parfaitement l'atmosphère légère, puis absurde, fantaisiste, érudite et pleine de familiarité. L'esprit de Queneau, que j'aime beaucoup, est là !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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"Zazie dans le métro", je ne connaissais pas du tout.
Aucune idée de ce dont ça pouvait bien parler, à part de Zazie et du métro. Et je n'étais pas partie pour combler lacune littéraire. Vous me direz, on ne peut pas tout lire.
Seulement, c'était avant que je découvre Clément Oubrerie.
Pablo, vous vous souvenez ?
En bonne fan du monsieur que je suis devenue, il n'a pas fallu longtemps pour me laisser tenter par sa Zazie à lui.

Une Zazie qui est tout à fait fidèle à la jeune héroïne de Queneau si on se fie à quelques avis que j'ai trouvés sur le net.

Zazie, petite provinciale délurée, qui ponctue toutes ses phrases par des "mon cul", débarque à Paris pour le week-end, remise par sa mère, qui a un rendez-vous galant, aux bons soins de son oncle, Gabriel et de sa femme Marceline. Étonnant tonton, qui a le gabarit d'une armoire à glace mais qui, la nuit venue, se grime en Gabriella pour danser dans un cabaret. Zazie n'a qu'une envie, aller dans le métro mais pas d'bol, il est en grève. du coup, du métro, elle verra nada, et le rapport avec le titre s'arrête là, mais elle ne va pas s'ennuyer pour autant avec la galerie de personnages pittoresques qui va l'entourer pour ce week-end qui va filer à cent à l'heure.
J'arrête là le résumé de l'histoire de ce classique de Raymond Queneau. Si vous en voulez plus, une petite recherche google et vous serez servis.
Et heureusement, que les résumés détaillés de l'ouvrage existent.

En effet, si je n'avais pas eu des résumés de l'oeuvre à portée de main, je n'aurais pas forcément bien capté le petit coup de théâtre de la fin. le coup de la Marceline qui s'est transformée en Marcel et qui vient sauver ses petits copains par un tour de passe-passe (pas super bien rendu) en les aidant à se carapater via un monte-charge par les souterrains... on comprend peut-être mieux dans le roman mais en dessin, pour qui ne connaît pas l'histoire avant, c'est nettement moins évident. de Marcel, qui est en fait Marceline, on ne voit qu'une ombre du personnage, ou un gant au bout d'un bras, quand il est dans le métro et quand il raccompagne Zazie à la gare. Alors pas sûr qu'avec juste le prénom de Marcel, on fasse le rapprochement avec Marceline.

Dans Zazie et le métro de Raymond Queneau, il est question d'homosexualité. D'"hormosessualité" comme dit Zazie avec son parler et sa gouaille bien à elle. La petite peste n'a de cesse de demander des explications à son tonton quant à la signification de ce mot, dont elle entend plusieurs fois Gabriel se faire taxer.

critique complète sur mon blog, merci
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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Un très bon palliatif à qui n'est pas tenté par la lecture du format roman.
J'ai aimé l'ambiance, la vivacité de Zazie, ses réparties.
Le dessin nous immerge dans l'époque.
Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
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