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Zazie a dix ans - c'est tout ? elle est bien dégourdie pour son âge ! Sa mère la confie à son oncle Gabriel, qui est prêt à lui faire découvrir Paris. Mais elle, ce qu'elle veut, c'est prendre le métro, le reste elle s'en fout et ne se gêne pas pour le dire avec son franc-parler :
« - Si ça te plaît de voir vraiment les Invalides et le vrai tombeau du véritable Napoléon, je t'y conduirai.
- Napoléon mon cul. Il m'intéresse pas, cet enflé avec son chapeau à la con.
- Qu'est-ce qui t'intéresse, alors ?
- le métro. »

Voilà, le ton est donné : la "mouflette" est impertinente, entêtée, curieuse, elle a de la repartie et un talent certain pour n'en faire qu'à sa tête, inventer des histoires sordides et faire tourner les adultes en bourrique. Elle est attachante, aussi, forcément, et vraiment rigolote - de loin.

Clément Oubrerie met en images cette épopée parisienne imaginée par Raymond Queneau à la fin des années 50.
Je suppose que l'album est fidèle au roman dans le ton et l'esprit ? je n'ai pas lu le texte original. Beaucoup d'humour, grâce à des personnages pittoresques, des dialogues percutants, des situations amusantes. Beaucoup d'action aussi et de rebondissements loufoques - à la limite du too much, quand même.

Le graphisme peut rebuter, la graphie de l'auteur est parfois difficile à déchiffrer, d'autant que l'orthographe est souvent fantaisiste (ce qui ajoute à l'humour).
Cela ne m'a pas empêchée de passer un très bon moment.
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Etant donné que j'avais bien aimé le roman de Raymond Queneau, je n'ai pas pu résister à voir ce que cela valait en bande-dessinée. Eh bien je n'ai pas été déçue.

Une adaptation très proche de l'oeuvre originale avec Zazie, une jeune adolescente rebelle et effrontée, en voyage pour quelques jours chez son oncle Gabriel et son épouse Marceline...et tenez-vous bien pas n'importe où mais à Paris ! Alors que son tonton veut lui faire découvrir toutes les merveilles de Paris, Zazie, elle n'a qu'une obsession, celle de voir le métro. Malheureusement pour elle, celui-ci ne fonctionne plus car les agents sont en grève ! Cependant, durant ce week-end, elle n'aura pas le temps de s'ennuyer puisqu'elle fera des tas de rencontres impromptues, et qui seront toutes assez ...comment dire ? Originales et qui sortent de l'ordinaires, dirais-je. En effet, un pédophile-flic-magicien, une veuve qui cherche désespérément l'amour, un tonton qui se travestit en tata la nuit pour faire son show dans les cabarets...bref, je me demande ce qu'il vous faut de plus !

Un graphisme assez bien travaillé, des personnages caricaturés (cela est fait pour afin de s'accorder avec le loufoque de l'histoire), et bien sûr le texte de Queneau respecté au mieux. A découvrir !
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Visite de Paris sans dessus-dessous et sur les chapeaux de roues.

A l'aise partout Zazie, sur le papier (Raymond Queneau,1959) comme au cinéma (Louis Malle, 1960) et maintenant dans la BD. Autant dire qu'ici comme ailleurs elle fait tout ce qu'elle veut ou presque, Zazie, enfin dans les limites imposées par la transposition ; reprise en toute fidélité d'une narration sans répit où la très courte durée donne tout son sel à ce voyage éclair d'une petite provinciale délurée, à Paris. Pour cause de grève à la RATP, Zazie qui veut pourtant monter dans le métro à tout prix, doit se contenter d'un taxi et va se payer une bande d'adultes quelques heures durant.

"DOUKIPUDONKTAN" s'interroge tonton Gabriel, parfumé au barbouze de chez Fior, en ouverture. Zazie lui est remise en mains propres à la gare de Lyon et sera rendue avec les mains plus sales au même endroit, quarante-huit heures et de nombreuses péripéties plus tard ; c'est le seul principe directeur tangible de cette histoire qui plonge ses racines dans un univers loufoque et chaotique où Raymond Queneau glisse les fantaisies langagières d'une écriture en liberté. le roman parlé trouve ici une formulation dessinée plutôt savoureuse qui lui convient assez. Malice, tendresse et cruauté.

Irrésistible par le trait de Clément Oubrerie, Zazie est cette petite peste rousse avec laquelle personne ne passerait sans doute plus d'un quart d'heure sans avoir envie de l'étriper. Elle nous fait cependant bien marrer du haut de ses trois crêpes, quand elle nargue les adultes, poings sur les hanches et bras croisés, l'oreille collée à la porte ou l'oeil rivé au trou de la serrure, intéressée qu'elle est par la "sessualité" et surtout "l'hormosessualité". Et que dire des adultes qui l'entourent d'ailleurs ? Tribu hétéroclite très ordinaire mais complètement déjantée, que la gamine très avertie, en habituée des boyaux, élevée entre la hache et le saucisson, n'aura pas de mal à charcuter. Ses péremptoires "mon cul" signalent à la compagnie que pour "faire chier" elle s'y entend, Zazie ; Tonton Gabriel et tata Marceline, Turandot, le duo à lunettes du cordonnier Gridoux et de Pedro-surplus, monsieur Charles, Mado, la baronne Mouaque et Trouscaillon n'ont plus qu'à bien se tenir.

Si le langage peu châtié de Zazie n'a plus de quoi surprendre aujourd'hui, son aptitude à débusquer le ridicule d'adultes en mal de prêt à penser, à se poser devant eux en égale, à déjouer leurs complots ou imposer les siens - gaulée pour les sports de combat plutôt que pour le tutu - est toujours d'une corrosive actualité. Bravant les lois de la psychologie enfantine la plus élémentaire, elle ruse sans retenue, et pour notre plus grand plaisir, avec l'ordinaire qui règle le plus souvent les relations d'adultes avec les enfants : autoritarisme, mauvaise foi, subterfuges. Rien ne l'effraie Zazie.

Et si la fin est connue d'avance, la chute finale n'en est que plus jolie.
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Même si le roman de Raymond Queneau est archi-connu, « Zazie dans le métro » ne m'avait jamais vraiment tentée. Je me suis donc lancée dans sa version BD histoire de ne pas totalement passer à côté. Et grand bien m'en a pris, parce que je crois que ça ne l'aurait pas fait !
Le personnage de Zazie m'a grave énervée, gamine insupportable qui aboie fièrement ses jurons aux adultes. Son oncle Gabriel tente de lui faire découvrir Paris, mais cela part vite en vrille entre un policier bizarre, une baronne amoureuse, un cabaret de travestis et des touristes abrutis…
Vous l'aurez compris, je suis très premier degré : même si je me suis un peu amusée avec les jeux de mots et quelques situations, je ne suis pas du tout rentrée dans le charme de cette histoire décalée, burlesque, voire des fois carrément barrée. J'ai déjà eu le même problème avec « L'écume des jours » et « le petit prince », cela confirme le diagnostic.
Pauvre de moi !
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Zazie débarque sur Paris pour aller chez son tonton Gabriel. Elle n'en a rien à faire des monuments parisiens, elle veut juste prendre le métro. Bien entendu, rien ne se passe comme prévu. Une belle occasion pour découvrir la capitale et la foultitude de ces habitants.

Clément Oubrerie a plus d'une flèche à son arc. Il ne s'interdit aucun récit, aucun auteur, aucun univers. Alors adapter le roman de Raymond Queneau et pas n'importe lequel : Zazie dans le métro, cela ne lui fait même pas peur. Quand on est doué pourquoi ne pas tout essayer? Il faut que Zazie est une sacrée inspiratrice. Une gamine qui a un sale caractère, qui n'aime absolument pas qu'on lui dise non et qui fait ce qu'elle a envie. Un pédophile l'approche et lui propose de lui acheter un jean, pas de problème. Elle récupère ce qu'elle a besoin et hop, elle dégage le mec après. Détestable et attachante à la fois, j'ai retrouvé la petite fille que j'avais découverte à l'école.

Le dessinateur a vraiment recrée l'univers de Queneau avec cette gouaille parisien tellement fleurie et imagée. Il faut prendre son temps pour regarder les dessins particuliers mais surtout pour lire les mots qui appellent au voyage, à l'exotisme... J'entendais en feuilletant les pages ces accents qui donnaient à Paris cette impression d'ailleurs, d'un monde où tout est possible. On peut aussi bien aller manger du correct dans un restaurant à touriste ou assister à un spectacle de travestis. Une immersion dans ce Paris d'un autre temps qui appel au rêve. J'ai une furieuse envie de relire Queneau.

Encore un magnifique album de Clément Oubrerie qui appelle à rêvasser les yeux ouverts. J'ai envie de mots, de voyages, de découvertes... Bref, encore une belle rencontre avec un dessinateur qui n'a de limite que son imagination.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Une bande dessinée empruntée à la bibliothèque, juste pour voir.
Pas du tout aimé, ni le style argotique, ni le style de dessin utilisé. Pas pour moi!
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Cet album est l'adaptation Bd de l'eouvre de Raymond Queneau dans lequel Clément oubrerie donne sa vision de l'histoire, on retrouve les dialogues et "l'accent" du roman, un vocabulaire assez spécial qui donne le ton à la BD (un peu d'argot et d'expressions crues).
Les personnages sont très caricaturés tel le cordonnier et sa tête de fouine ou ce bon tonton au menton carré. Adaptation très fidèle!
J'aime surtout ce trait et ces couleurs si caractéristiques de l'auteur qui rendent cet oeuvre surprenante.


Lien : http://www.stemilou.over-blo..
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J'avais lu le roman de Queneau il y a tellement longtemps, que je n'avais aucun souvenir de cette histoire, pleine de gouaille parisienne et décrite comme un récit d'aventures. Zazie et son oncle sont ici bien représentés, elle en petite fille tête à claques et lui en adulte bienveillant, vivant dans un autre monde...

Les dessins sont agréables, bien adaptés au récit car le trait est rapide et efficace.
En revanche je n'ai pas été vraiment fan de l'intrigue, trop de personnages pour moi, trop fouillis... même si j'y ai trouvé de belles répliques intéressantes.
Le travail de mise en scène d'un roman en Bande Dessinée est de toute façon toujours une belle découverte; il y a quelque chose de touchant là-dedans.
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Adaptation du célèbre roman de Raymond Queneau en bande dessinée. On retrouve donc avec joie une Zazie délurée, drôle, impertinente et rebelle qui pose un regard neuf et curieux sur les personnages qu'elle côtoie. Je ne me souviens pas assez dans le détail du roman, mais j'ai retrouvé l'univers loufoque et la langue savoureuse de Queneau. Avec des dessins qui collent à l'histoire et qui caractérisent bien les personnages. Bref une bonne adaptation qui peut permettre de faire connaître Queneau aux jeunes lecteurs.
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Il n'y a rien à faire : Queneau c'est pas pour moi.
Je n'avais déjà pas du tout aimé le style en version poche.
Ne voulant pas rester sur une note négative par rapport à ce que tout le monde appelle une oeuvre, je me suis dite que peut être en format BD ça passerait mieux... Eh ben que nenni ! je déteste abandonner un bouquin commencé, c'est pour ça que je me suis obstinée jusqu'à la dernière page mais, franchement, outre le style "mauvais français" et "style grossier à toutes les pages" (une chose est sure je n'aime pas Queneau) mais, dans cette édition, je n'ai même pas eu la consolation d'un joli dessin.... le graphisme n'est même pas joli, il n'y a pas d'originalité dans les dessins, la gamine, à certains moments, ressemble à un monstre.
Ce n'est pas une déception c'est juste la confirmation que ce genre de livres n'est pas mon style.
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