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sur 362 notes
Un roman aux allures de nouvelle tant par sa brièveté que par sa teneur.
Sonia ne fait pas la différence entre le réel et l'imaginaire, entre la vie imaginée et la vie vécue. Elle accepte sa vie comme on accepte le destin des personnages décidé par un auteur.
Sonia puise son énergie vitale dans la littérature, son mari dans la peinture, et l'art, sous toutes ses formes, s'installe dans ce foyer atypique de l'après-guerre. Malgré la pauvreté des premiers temps, Sonia voit la poésie dans son existence et se sent chanceuse. Elle continuera de voir son bonheur et sa chance auprès de Jasia qui pourtant devient très vite la maîtresse de son mari sous son propre toit et loin de sa fille Tania qui a quitté le foyer pour ne jamais revenir.
Un roman bref et incisif dénué de jugement moral concentré sur le portrait de Sonia, figure christique et vertueuse de cette femme qui accepte son destin sans ciller et qui parvient à trouver le bonheur là où d'autres y verraient un chemin de croix.
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Années quarante en URSS, Sonietchka, jeune femme peu gracieuse, s'est réfugiée dans les livres et dans son travail de bibliothécaire; c'est là qu'elle fait connaissance de Robert, artiste peintre, mis quelque peu au ban du régime communiste, qui l'épouse deux semaines après leur rencontre. Tania, leur fille, plus intéressée par les sorties et les relations faciles, alignent les amants, sans que les parents ne s'en aperçoivent vraiment. Son amitié avec Jasia, une jeune femme de ménage au passé difficile (ayant connu la prostitution comme moyen de sortir de son milieu défavorisé) mais très libérée, va bouleverser l'équilibre de la famille.

Après un début prometteur nous présentant l'amour que Sonietchka éprouve pour les livres et la lecture, la narration de la rencontre avec Robert, qu'elle va épouser très rapidement, est sans aucune émotion, j'avais le sentiment de retrouver l'ambiance du roman de Kôbô Abe - La Femme des sables - retrouvant un goujat sans considération pour sa femme et cette dernière complètement soumise et inexistante.
L'enfance de leur fille Tania est, par la suite, traitée comme un fil qui se déroule sans affect, juxtaposant une série de situations et de personnages, une énumération assez superficielle, impersonnelle de faits que j'ai trouvée sans intérêt, des passages du coq à l'âne, et le final qui voit la relation extra conjugale (entre le mari de plus de 65 ans) et l'amie de Tania, environ 20 ans est pour le moins peu crédible, le tout, avec une écriture (ou une traduction) très décevante et un style épouvantable :
"Robert, l'air songeur, prêtait l'oreille aux échos assourdis d'un grondement de bonheur qui résonnait dans la moelle de ses vieux os, et essayait de se souvenir quand il avait éprouvé cette sensation".
"...on bâtissait consciencieusement et avec compétence un art socialiste convenablement rémunéré, en sortant de temps en temps sur le palier sordide d'encombrantes variantes du géant chauve de la pensée..."(p 84) Comprenne qui pourra.........

Grosse déception donc pour ce roman que j'ai terminé, car il ne fait que 108 pages mais que j'aurai facilement abandonné s'il avait fait plus de 250 pages. A part le début prometteur, le reste du roman est retombé comme un soufflé, je me suis ennuyée pendant cette lecture, très gênée par un style "à la truelle" . Il ne me reste qu'une question en tête : comment ce roman a t-il pu obtenir le prix Médicis 1996 (ex-aequo avec Himmelfarb de Michael Krüger resté dans les oubliettes - où Sonietchka devrait également se trouver à mon avis). J'ai une explication : j'ai trouvé à ce roman, un petit air germanopratin de bon ton.......mais je suis mauvaise langue..
Une très mauvaise expérience, et Ludmila Oulitskaïa est une auteure que je compte soigneusement éviter.
Mauvais pioche, en tête pour être la daube de l'année........

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Un portrait de femmes, un portrait d'époque, qui n'a rien d'une saga. Un très court roman, presque une nouvelle, une centaine de pages, une lecture bien plus dense et subtile que celle si réductrice qu'annonce cette quatrième de couverture. A travers l'existence de Sonietcha - ainsi que celle de sa fille Tania - saisie à la fois dans le quotidien et la durée, dans sa pleinitude, c'est le tableau de la Russie de Staline, la Seconde Guerre Mondiale, le régime soviétique, la difficulté à vivre, la dimension que donne l'art à la vie, la difficulté et la liberté de l'exprimer par l'art. Quand vivre devient un art. Ou devrais-je écrire, l'art de vivre ?

Sonietchka est lectrice, femme à la fois détachée et transparente, une figure aussi pâle que lumineuse.

" Pendant vingt années, de sept à vingt-sept ans, Sonietchka avait lu presque sans discontinuer. Elle tombait en lecture comme on tombe en syncope, ne reprenant ses esprits qu'à la dernière page du livre. [...] Elle éludait chaque jour et à chaque instant le nécessité de vivre ces pathétiques et glapissantes années trente en menant paître son âme dans les vastes pâturages de la grande littérature russe, plongeant dans les abîmes angoissants du très suspect Dostoïevski pour émerger dans les allées ombreuses de Tourgueniev, ou dans les manoirs de province réchauffés par l'amour généreux et dénué de principes d'un Leskov qualifié on ne sait pourquoi d'écrivain de second ordre. "

Il ne s'agit pas d'une vie par procuration mais de cette autre dimension. A travers elle, se glissent, glissent, les années de communisme, les destins en une peinture éloquente teintée de dérision.

Le mari de Sonietchka est un apikoïre, un libre-penseur, peintre, voyageur, réprouvé par le pouvoir. de vingt ans son aîné, il revient de cinq ans d'emprisonnement. Il reprendra peu à peu goût à la vie et le pinceau malgré les prisons qui l'entourent.

" Il y avait longtemps qu'il ne bâtissait plus de projets. le destin l'avait conduit dans des lieux si sinistres, dans l'antichambre de l'enfer, sa volonté animale de survivre était presque à bout, et les crépuscules de l'existence d'ici-bas ne lui semblaient plus si attirants... "

" C'est ainsi que, marchant à la queue leu leu, ils arrivèrent devant l'entrée de l'immeuble où, derrière des portes s'alignant le long d'immenses couloirs, on bâtissait consciencieusement et avec compétence un art socialiste convenable rémunéré, en sortant de temps en temps sur le palier sordide d'encombrantes variantes du géant chauve de la pensée... "

Ce sera le personnage témoin de la société soviétique, un survivant du monde d'avant, comme sa fille, double reflet, libre et excessive - " génération déchue grandie dans le dénuement. " - sera celui du monde à venir, comme son amie Jasia sera celui du monde présent.

" Elle était la fille de communiste polonais ayant fui l'invasion fasciste, chacun, par la force des choses, dans une direction différente : son père vers l'ouest, et sa mère, avec son bébé, vers l'est, en Russie. Cette dernière n'avait pas réussi à se fondre dans la masse des millions d'habitants de ce gigantesque pays et avait été charitablement déportée au Kazakhstan, où elle était morte après avoir vivoté tristement pendant dix ans, sans avoir perdu ses idéaux sublimes et absurdes. Jasia s'était retrouvée dans un orphelinat; elle avait manifesté un attachement à la vie peu ordinaire en survivant dans des conditions qui semblaient spécialement conçues pour tuer le corps et l'âme d'une enfant, et s'en était sortie grâce à sa faculté de tirer le maximum d'une situation donnée. "

Ce roman n'est pas celui de la résignation ou de l'amertume, plutôt un consentement, un contentement. Il est le roman de la vérité, d'une profondeur insoupçonnée, celle de Sonietchka, celles des vérités historiques, sociales et intimes entre les lignes. Il est vivant ce roman aux phrases incisives et ciselées, fondamentalement humain.

Elle n'est pas émouvante cette femme, elle est belle, à l'image de ce récit, une émotion fine.


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Un petit livre sur le destin tragique d'une femme ordinaire, aux temps grisâtres du collectivisme soviétique. Le style dégouline d'effrayantes banalités, les personnages étouffent dans le schéma improbable qu'on leur impose, le lecteur rêve de grande littérature russe, et l'auteur farde de ridicule ses ambitions féministes. Il faut être idéologue, critique littéraire pédant ou opposant politique pour goûter ce bortsch sans saveurs !
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Dans la Russie des années 30, Sonietchka, dès son enfance, « tombe en lecture comme on tombe en syncope, ne reprenant ses esprits qu'à la dernière page du livre ». Jusqu'au jour où, après avoir obtenu un diplôme de bibliothécaire, elle trouve un emploi dans la réserve en sous-sol d'une vieille bibliothèque.
Un jour Robert Victorovich, artiste peintre, plus âgé qu'elle, la demande en mariage. de cette union naîtra une fille Tania.

Ravivée à la vie, Sonietchka se consacre alors à ces deux êtres devant lesquels elle est en complète admiration. Admiration et bonheur qu'elle estime injustifiés, car elle est une jeune femme peu avantagée par son physique. Des années plus tard lorsque Robert « goûte aux plaisirs amoureux » avec Jasia, sa maîtresse-, Sonietchka éprouve enfin un certain soulagement ; heureuse qu'elle est alors de pouvoir partager ce pesant fardeau bienfaisant et enivrant avec une autre.

Dans une très belle écriture, Ludmila Oulitskaïa nous propose dans ce court roman, un portrait de femme simple, mélancolique, altruiste, attachante MAIS heureuse malgré les vicissitudes et les mensonges de la vie.

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Sofia, Sonia, Sonietchka. Autant de noms pour une seule et même personne : une femme, qui avant la guerre se plongeait corps et âme dans la littérature russe, au point d'en faire son métier ainsi que sa passion. Rien de l'égare de Pouchkine ou Tolstoï, jusqu'au jour où son étourdissement littéraire rencontre celui De Robert : peintre, bohème, voyageur puis interné dans les camps bolcheviks ; Sonietchka acceptera vite la demande express en mariage qu'il lui proposera. Finis la lecture et les heures perdues dans les héros des siècles passés, voilà notre héroïne transformée en heureuse ménagère, qui tient sa maison pendant que Robert s'épuise dans de sombres emplois communistes.

Puis, de leur union naît Tania, leur fille qui ressemblerai à s'y méprendre à son père, par son caractère. Anti-conformiste, rebelle et naturelle elle apportera beaucoup de joie au couple, alors que Robert, grâce à elle, recommencera à créer. D'abord des jouets, puis des objets pour arriver à d'étranges cultures qui verra sa gloire rayonner jusqu'au États-Unis, sans qu'il sache bien comment. Mais tous vieillissent ou grandissent. Tania découvre le sexe, l'amour dans sa jeune camarade polonaise Jasia, qui a elle aussi connaît bien les plaisirs, ou surtout l'utilité, d'offrir son corps aux hommes "pour une petit coup". Rapidement, elle deviendra comme une deuxième enfant pour Sonietchka, qui derrière les carrières et les études de chacun reste le socle du logis, où tous se retrouvent, derrière ses travaux qu'elle effectue avec une joie toujours grandissante.

Bref, le roman d'Oulitskaïa va droit au but : aucun dialogue, aucun description romantique de nature ou de paysage ; on est plongés dans l'évolution de la famille, dans les moments importants qui jalonnent l'existence de chacun des personnages. Malgré cette apparente rapidité d'exécution, l'autrice réussi à nous présenter une vie de famille russe, de l'avant guerre aux années nonante environ, à travers (mais sans trop en parler) une histoire chargée en rebondissements. Ces petits moments, décris avec habilité et brio auraient tout d'anodin s'ils n'étaient pas si beaux et captivants par la manière qu'a Oulitskaïa de nous les compter.

Finalement, ce ne sont pas les rebondissement qui font un bon roman, un énième tour de passe-passe pour nous enfumer. Il faut avant tout un style, une vérité, des choses à dire et du talent. Dans Sonietchka on trouve de tout ça, et même si on reste parfois sur sa faim lorsque les événements s'enchaînent plus rapidement, cette petit lecture est un réel plaisir. Sans jugement mais d'un ton d'observation, nous sont comptés des plaisirs sincères, des vices répréhensibles, une morale qui s'étiole, un passé lourd, un avenir incertain. La légèreté de ce roman le rend malgré tout très accessible et si certains trouvent que l'autrice pardonnerait trop, il faut se rappeler qu'elle garde l'humanité de ses personnages au premier plan. La critique étant malgré tout absolument justifiable. Une lecture qui enchante, un style concis est maîtrisé ; Sonietchka, prix Médicis étranger 1996, est un petit roman à ne pas oublier.
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Portrait morose d'une femme sans atout dans la Russie soviétique, ce texte se laisse néanmoins traverser par la lumière.
Sophia ou Sonia ou Sonietchka, selon le degré de familiarité que l'on entretient avec la protagoniste de ce court récit, est une jeune fille sans relief, nourrissant une passion immodéré pour la lecture. Adolescente fade, elle devient une épouse et une mère encore plus effacée, magée par le quotidien et par son dévouement silencieux à ses proches. Et c'est ainsi que, malgré la vacuité apparente de son existence, elle éclaire le chemin de ceux qui l'approchent. Elle les soutient, les guide, accepte ce qu'ils lui imposent, heureuse de les voir heureux, même si leur bonheur se bâti à son détriment.
Evidemment, on aurait envie de la secouer, de lui demander de s'extraire de cette soumission béate. Mais cette vie sans rêves lui convient, elle qui n'a jamais rêvé de rien. de quel droit la sortirait-on de ces rails, posés par les autres et qu'elle se contente de suivre ?
L'autre lumière de ce roman vient de la plume d'Oulitskaïa. C'est en revanche une lumière plus crue, plus vive, plus brutale par rapport à la veilleuse que représente Sonietchka sur les chemins parcourus par les autres personnages.
L'autrice jette en effet un éclairage sans concession, sans pitié, sans pudeur sur les attitudes de tous, leurs envies, leurs trahisons, leurs égoïsmes, leurs passions.
Et Sonietchka, au milieu de ces révolutions qui secouent tous ceux qui passent dans sa vie, reste immuable, toujours aussi solidement terne, acceptant les chocs, les tempêtes, les lames de fond, sans faiblir, sans faillir. Comme un phare.
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Tout le talent de Ludmila Outlitskaïa consiste à faire passer sous le ton le plus léger de telles horreurs que la plupart des critiques ici ne semblent même pas les avoir perçues. Arrestations arbitraires, déportations et déplacements, famine et pauvreté, prostitution, pédophilie et drogue tout cela s'efface au profit d'une stoïque liseuse.
Elle même a presque oublié ses origines juives, indifférente à des pratiques jugées archaïques et bourgeoises.
A rebours de la littérature russe qui a été si pesante de culpabilisation, le roman de madame Oulitskaïa passe sur toute morale et sa Sonietchka n'a, à l'inverse de la gouvernance soviétique, aucun jugement sur les êtres qui l'entourent mais une universelle et christique compassion. La veulerie et la dépravation de sa fille unique ou les coucheries de son mari avec une mineure passent sur elle comme un cygne sur le lac Baïkal.

Roman faussement psychologique mais réellement subversif, Sonietchka pose aussi la question de notre implication ou non dans la marche morale du monde avec une inquiétante acuité.
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Allez, je vais mettre un peu de mélancolie sur ce blog. Soniethka, ou Sonia, pour les intimes ou les dyslexiques, est un femme russe un peu particulière : elle n'est pas laide et lit beaucoup, elle "tomb[e] en lecture comme on tombe en syncope, ne reprenant ses esprits qu'à la dernière page du livre" et, "à force de lire sans arrêt, Sonietchka a un derrière en forme de chaise…"

Oui, mais voilà, Sonietchka reste une femme et les femmes ont toutes ce pouvoir de briller, d'illuminer les hommes. C'est Robert (si, je vous jure) qu'elle va faire tomber. Elle n'y croit pas, n'en revient pas qu'un homme, que le bonheur, puisse oser frapper à sa porte, à elle, la vaurienne, celle qui ne mérite pas une vie décente.

Ils auront une fille, Tania. Sonietchka va s'occuper de sa fille comme elle s'occupait de ses livres, amoureusement, affectueusement, éternellement, stoïquement. Tania est moche, grossièrement bâtie par la nature mais plaît énormément aux mâles. Elle se lie d'amitié avec Jasia, son opposé, sauf pour les hommes.

Jasia est seule et envie cette belle famille. Sonietchka l'aime comme son enfant, elle est heureuse. Jasia couche avec Robert, elle ne sait pas pourquoi ; un acte désintéressé.

Sonietchka le comprend très vite mais ne change rien, stoïquement sereine. Elle profite de son bonheur.

Sonietchka m'a illuminé, m'a bouleversé. L'histoire est simple, le style monotone, la vie de Sonia, implacable.

Je me suis reconnu en elle…

Finem Spicere,

Monsieur Touki.
Lien : http://monsieurtouki.wordpre..
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Nous sommes en Russie, ce pays magnifique qui ploie sous la dictature. Sonietchka un être sans grâce et qui ne vit que par ses livres et découvre un peu par hasard le bonheur amoureux en la personne de Robert un peintre sorti des goulags et plus vieux qu'elle. Il lui donnera une fille Tania. Dès lors, la vie de Sonietchka se déroulera au service des autres, ces autres qui vivront à côté d'elle sans trop s'en soucier. Tania sa fille partira dès qu'elle le pourra suivre son amoureux, entre temps elle aura présenté son amie Jasia à son père qui en deviendra l'amant. Jasia, la maîtresse, sera pour Sonietchka comme un deuxième enfant et malgré cette situation de vaudeville cet amour sera bien rendu. Étrangement, c'est cette relation entre ces deux femmes qui est la plus émouvante. Pendant que tout ce petit monde se débat dans les affres du désir et de la survie, Sonietchka garde sa placide sérénité et entier son amour pour chacun sans s'offusquer de rien. La morale de l'histoire est sans doute que pour être heureux, il faut laisser aux autres la possibilité d'exercer leur libre-arbitre. Pour autant, il y a une sorte de mélancolie à voir ainsi passer la vie de Sonietchka qui finira dans son petit appartement seule avec ses livres et… heureuse à sa façon.
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