Amos Oz - "
La boîte noire" – Gallimard-Folio, 2011 (ISBN 978-2070440757)
Une histoire à quatre personnages principaux : l'ex-épouse divorcée (Ilana, vivant en Israël) reprend contact avec son ancien mari (Gideon, éminent universitaire vivant aux Etats-unis), pour lui exposer le cas de leur fils (Boaz, qui semble sombrer dans la délinquance) et de l'aide que lui apporte son nouveau mari (Simon, Israëlien sioniste, croyant, arriviste). Ceci donne lieu à un déballage conjugal peu intéressant et peu original (d'où le titre la "boîte noire" comme pour les avions après une catastrophe), mais aussi, par allusions, à un tableau de la vie d'aujourd'hui en Israël.
Contrairement au roman d'
Amir Gutfreund "
les gens indispensables ne meurent jamais" (voir recension) ou au film "
Valse avec Bachir" réalisé par
Ari Folman, ce livre fait allusion à plusieurs reprises "aux Arabes" vivant en Israël : il s'agit d'allusions à une masse indistincte, à une seule exception près lorsque Boaz écrit qu'il a un ami arabe parmi ses condisciples, mais ceci passe rapidement.
Pourtant, il est dit en quatrième de couverture que cet auteur appartient au mouvement "la paix maintenant" : si tel est bien le cas, ces gens qui s'affichent comme les plus "ouverts", semblent partisans d'une coexistence certes pacifique entre Palestiniens et Israëliens, mais dans l'ignorance absolue d'une communauté à l'autre. Affligeant.