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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je viens de sauver du pilon « La fille du Puisatier »….
Je connaissais les deux versions filmées de cette histoire qui fleure la Provence , la première, celle tournée, en 1940, par Marcel Pagnol, l'auteur de cette histoire, et la mouture plus récente réalisée par Daniel Auteuil en 2011 (celle que je préfère) .
Je pensais qu'elles étaient adaptations tirées du roman éponyme , et bien non il s'agit bien d'un scénario imaginé pour le cinéma. Ce livre met en scène ce film qui se raconte à haute voix, tout y est : le synopsis détaillé , les didascalies très précises, les dialogues, la somptuosités des décors ensoleillés …
Une petite merveille !
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Marcel Pagnol écrit le scénario et réalise le film en 1940. Ceci donne la tonalité de l'oeuvre. Alors que pendant toute la guerre le film a été acclamé, à la Libération il fut perçu différemment et l'auteur (comme Giono à la même époque) fut montré du doigt et accusé de complaisance, sinon plus, avec les autorités. Un exemple parmi d'autres : dans le film (l'action se situe exactement à l'époque du tournage, Pagnol adaptant au fur et à mesure son scénario à l'actualité), les personnages, consternés, écoutent le discours de Pétain du 17 juin 40 ; à la Libération, Pagnol dut remplacer le discours de Pétain par celui de De Gaulle (l'appel du 18 juin), celui du Maréchal par celui du Général.
Cela n'enlève absolument à la qualité du film, sa réalisation, son interprétation exceptionnelle (Raimu, Fernandel, Josette Day, Charpin, Line Noro et les acteurs habituels de Pagnol, Blavette, Maupi ou Milly Mathis), et bien entendu son scénario.
Le thème, une fois de plus, est celui de la fille-mère, fille perdue puis retrouvée, rejetée par les siens, et trouvant quand même l'amour et le bonheur. On pense à Fanny, on pense à Angèle... Un sujet qui, transcendé par les interprètes, touche toujours le coeur des spectateurs. Un autre thème, en filigrane, est celui de la main-d'oeuvre étrangère (ici italienne, fuyant l'Italie fasciste), là encore un sujet d'actualité. Enfin, un thème cher à Pagnol : l'eau des sources, qu'elle soit naturelle, ou puisée dans la terre. On sait que ce thème parcourt toute l'oeuvre avant de s'exposer en apothéose dans le diptyque « Jean-de Florette-Manon des sources ». Et on sait que pour son malheur, Jean de Florette se transforma en puisatier.
Patricia Amoretti est l'aînée des six filles de Pascal Amoretti, un puisatier veuf, honnête et intègre. Elle fait la connaissance de Jacques Mazel, un fils de bonne famille, aviateur qui vient d'être mobilisé. Elle tombe enceinte, alors que Jacques ne donne plus de nouvelles. Les parents de Jacques refusent bien évidemment la paternité. Pascal écrasé par la honte et malgré tout l'amour qu'il porte à sa fille, la répudie. le bébé nait, c'est un garçon, et elle lui donne le nom de son grand-père, Amoretti. Felipe, assistant de Pascal, et ancien amoureux de Patricia, propose de l'épouser pour arranger tout le monde, mais Patricia refuse. Les Mazel de leur côté s'attachent aussi à l'enfant en qui ils voient leur fils perdu. Mais finalement, Jacques revient, après avoir été abattu en vol et recueilli en Suisse. Il épouse Patricia et Félipe épouse Amanda, la soeur de Patricia.
Le sujet a beau être rebattu, on est toujours aussi emballé par la bonhomie de l'auteur, sa simplicité, sa facilité à trouver la fibre sensible chez ses lecteurs comme chez ses spectateurs. Pagnol a ce talent d'éveiller chez nous des sentiments de profonde empathie avec ses personnages : le talent des comédiens y est certes pour beaucoup. le cinéma de Pagnol n'a guère d'équivalent actuellement, sauf peut-être chez Robert Guédiguian et Ariane Ascaride. Mais le talent ne serait rien si le texte que disent les comédiens n'était pas lui-même porteur d'émotions, de rires ou de chagrins.
Sur sa tombe, en guise d'épitaphe, Marcel Pagnol a fait graver une citation de Virgile : « Fontes amicos uxorem dilexit » (Il a aimé les sources, ses amis, sa femme).
Nous savons, nous, que lui-même était une source : de bonheur, de paix, de tolérance… d'amour.

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Comme tous les étés, j'aime lire ou relire un Pagnol. Cette année, c'était celui-ci. Je ne me lasse pas de cet auteur capable de nous immerger complètement dans sa Provence avec délectation. La force de Pagnol, ce sont aussi ses personnages, toujours très vivants et attachants.

La fille du puisatier ne coupe pas à la règle. On suit avec plaisir les personnages dans cette histoire d'un autre temps où la vision de l'amour et de la fierté étaient différentes. C'est un régal à lire et on termine le livre très rapidement sans s'en rendre compte.

J'ajouterai enfin que Pagnol a pour moi un mérite extraordinaire : il nous fait vivre ses histoires sans avoir besoin de recourir au meurtre, au glauque ou à toutes les ficelles qui font recettes aujourd'hui. Et il n'en a pas besoin. Son talent surpasse la surenchère de cadavres qu'on nous sert trop souvent.
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On a beau avoir vu le film plusieurs fois, lu le livre à deux ou trois reprises, le charme opère toujours (en tout cas pour moi). Pagnol reste un incontournable de la littérature et de la célébration d'une certaine Provence. C'est celle que j'ai connue il y a bien longtemps et qui me revient avec nostalgie à la relecture de ces classiques. Maim miam !!!
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Après Marius et Fanny, On retrouve encore ici l'histoire d'une jeune femme dont la vie est bouleversée par une rencontre amoureuse.

Et j'ai encore beaucoup aimé ce Pagnol. le puisatier est un père aimant, tiraillé entre les traditions et son amour pour ses filles. Il veut à tout prix les protéger, ne veut pas les laisser s'éloigner de lui, tout en ayant beaucoup de mal à leur montrer son affection.
L'histoire d'amour à laquelle on s'attend n'est pas au centre de ce roman, c'est bien l'histoire de cet amour paternel qui est mise au premier plan.

Comme toujours Pagnol offre une lecture très agréable et ensoleillée, malgré les sujets graves qui y sont traités. Ce scénario a été écrit pour le cinéma pendant la guerre, et cela se ressent un peu. Cependant il arrive a transmettre ses pensées avec des dialogues clairs, piquants et plein d'humour, et nous donne à lire une histoire douce et humaine.
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Patricia est le fille aînée du puisatier. Avec ses petites soeurs et leur père veuf, ils vivent chichement. Felipe est amoureux de la belle Patricia mais ce n'est pas réciproque. Pourtant son père serait ravi de ce mariage. Patricia rencontre Jacques Mazel, un pilote. Il est jeune et beau. D'abord réticente, Patricia fini par lui céder. Quand la guerre éclater, Jacques et Felipe sont mobilisés. Mais voilà que Patricia se retrouve enceinte. Elle doit partir du village à cause le qu'en dira-t-on. Son père l'envoie chez l'une de ses tantes pour y accoucher dans le secret. Les parents Mazel ne veulent pas savoir que l'enfant est de leur sang. Ils rejettent Patricia et son père. Mais voilà, Jacques ne revient pas de la guerre contrairement à Felipe. Porté disparu, le fils de Patricia est peut-être le seul lien qu'il reste au Mazel. Ils se rapprochent de la maman. Quelques temps plus tard, Jacques revient.
Une histoire d'une simplicité folle et pourtant très belle. Les personnages sont attachants et la plume est toujours autant de qualité. Encore une fois, la condition de la femme est des plus précaire dans le début du siècle dernier. Pagnol aime pourtant montrer que malgré un environnement hostile, les femmes parviennent toujours à s'en sortir.
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