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sur 4674 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La gloire de mon père et le château de ma mère sont deux livres achetés en hâte dans une foire aux livres de deuxième main, il y a quelques mois. le premier a été chroniqué. Ensuite, il y a tellement de choses intéressantes à lire que pour attaquer le second auquel j'apportais une réflexion sous- jacente : livres achetés pour l'auteur que je n'avais jamais lu. Je crois, que pour un auteur que l'on n'a jamais lu, le choix d'une lecture doit s'appuyer sur le contenu. Nonobstant, je me suis dit : « Courage, allons-y ».

C'est le deuxième volet d'une oeuvre autobiographique dont Marcel Pagnol est le narrateur. Il est question d'une maison de campagne située au Aubagne en Provence où Marcel et toute sa famille aiment se rendre lors des vacances scolaires et parfois même le week-end et il faut bien réaliser que les déplacements se fond à l'époque avec une charrette et des chevaux.

Joseph le père de Marcel et l'oncle Jules aime chasser. A son grand bonheur, Marcel peut les accompagner comme traqueur, rabatteur, rapporteur. Il est reconnu comme habile dans ces fonctions.

Marcel se lie d'amitié avec un garçon de son âge qui dépose dans la nature trois douzaine de pièges avec lesquels, il attrape des oiseaux. En bons amis, Lili confie un secret à Marcel, après lui avoir fait jurer qu'il gardera le secret qui est une cachette sous le Taoumé, que personne ne connait, une grotte qui permet de traverser le Taoumé.

Tous cela fait le bonheur de Marcel, mais les grandes vacances touchent à leurs fins et il faudra se résoudre à repartir à la ville pour suivre les cours. Marcel ne veut pas se résoudre à quitter la sauvage campagne pour la ville. Alors il imagine des stratagèmes qui pourrait le dispenser du départ. Il songe à contracter la typhoïde, se casser une jambe et finalement rester avec la décision de vouloir vire en ermite et mettre ses parents sous le fait accompli en laissant un mot dans sa chambre avant de partir la nuit avec sacs de vêtements de rechange et de la nourriture, rejoindre Lili. Son mot : « Surtout ne vous faites pas de mauvais sang. Ça ne sert à rien. Maintenant, j'ai trouvé ma vocation, c'est ermite. […] Ne me cherchez pas : je suis introuvable ; Signé Marcel l'ermite des Collines.

Lili ne cesse de dire à Marcel : « Tu es formidable ! » Subjugué par son courage, mais ce courage va tomber, comme un soufflé au fromage, lorsqu'il sera question de fantôme et d'un couple de hiboux menaçant au cours de son sommeil dans la grotte. Marcel court donc en fin de nuit retirer le mot dans sa chambre avant que les parents n'aient l'occasion de le lire.

Au matin, vu les circonstances il est dure d'enlever Marcel de son sommeil, la famille composée du père, de la mère de Marcel ainsi que Paul son frère cadet et de la petite soeur s'en vont sur la ville.

Chaque vacance est attendue de tous pour retourner dans la campagne sauvage, et les attentes sont si grandes qu'ils envisagent même de faire le voyage le week-end où ils ne bénéficieront que du dimanche sur place jusqu'au jour où un ancien élève du père démontrera, qu'il y a moyen de raccourcir le trajet. A ce stade de ma lecture, je me suis demandé pourquoi le titre : le château de ma mère ?

Le démarrage de la lecture était redu difficile, il fallait se documenter pour situer ce que voulait dire Taoumé, Terre-Rouge, …. J'ai également dû effectuer des recherches sur cul-blanc, cul-roussets, chat-huant et sayre, un comble pour quelqu'un qui a de solides connaissances d'ornithologie. En fait, il s'agit d'appellation de terroir. Finalement la seule demie inconnue c'est : cul-rousset, il s'agit d'un bruant, mais lequel ?

J'ai trouvé que ce deuxième livre autobiographique se terminait de façon abrupte.

Maintenant, je souhaite relire Giono qui décrit fort bien la nature en Provence.

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Marcel Pagnol est un écrivain, dramaturge et cinéaste français, né en 1895 à Aubagne (Bouches-du-Rhône), mort le 18 avril 1974 à Paris à l'âge de 79 ans. Il devient célèbre avec Marius, une pièce de 1929. Cinq ans plus tard, à Marseille, il créé sa propre société de production et ses studios de cinéma, et réalise de nombreux films – entrés dans mon panthéon culturel - avec entre autres Raimu, Fernandel, Pierre Fresnay, Louis Jouvet ; citons pour exemples, Angèle (1934), Regain (1937), La Femme du boulanger (1938) etc. En 1946, il est élu à l'Académie française. En 1957, après s'être éloigné du cinéma et du théâtre, il entreprend la rédaction de ses souvenirs d'enfance avec notamment La Gloire de mon père et le Château de ma mère.
Ce deuxième volet de souvenirs reprend le cours du récit précédent, Marcel, son père Joseph et l'oncle Jules sont à la chasse, principale activité de ces mois de vacances en été, dans leur maison de campagne. Les liens d'amitié avec le jeune Lili, un gamin du coin, se sont resserrés, désormais ils sont amis pour la vie. Lili apprend à Marcel, la nature et les animaux, Marcel enseigne à Lili, les mots et les chiffres.
Aussi, quand vient l'époque où les vacances s'achèvent pour reprendre l'école, Marcel ne le supporte pas et décide de s'enfuir pour vivre en ermite au coeur de la garrigue dans les collines, avec la complicité de Lili très impressionné par le courage de son copain. Cette résolution ne durera pourtant qu'une seule nuit, freinée par le fantôme du Grand Félix et deux gros hiboux, avant le retour au bercail et le départ pour la ville.
La famille se languissant de la campagne, s'organise pour y passer ses week-ends. Une vraie expédition, plusieurs heures de marche avec des paquets plein les bras. Un ami de Joseph leur confie une clé, permettant de suivre discrètement un canal traversant plusieurs propriétés et châteaux, ce qui constitue un énorme raccourci pour rejoindre leur maisonnette. Un jour, un garde les surprend et Joseph humilié, vivra dans la crainte de se voir infliger un blâme ou d'être révoqué par l'inspecteur d'académie. Heureusement, les choses s'arrangent.
Les dernières pages de l'ouvrage nous apprennent le décès survenu cinq ans plus tard de sa mère Augustine, de son ami Lili pendant les combats de la Grande Guerre et de son petit frère Paul à 34 ans alors qu'il avait choisi le métier de chevrier. Enfin, ultime pirouette, alors que Pagnol devenu adulte longtemps après, tentera de monter des studios de cinéma près de Marseille, il achètera, par un intermédiaire et sans l'avoir vu, un château ; justement celui qui effrayait tant sa mère lorsqu'ils empruntaient le fameux raccourci le long du canal, « l'affreux château, celui de la peur de ma mère ».
Mieux encore que La Gloire de mon père, le second tome des souvenirs d'enfance de Pagnol est plus émouvant – la découverte de l'amitié profonde avec Lili, son amour sans bornes pour sa mère Augustine qu'il tente de protéger des fatigues et tourments de la vie. Son admiration pour son père était déjà connue, par contre si son petit frère Paul est évoqué, sa soeur encore plus jeune est presqu'ignorée. Narrativement aussi, l'intérêt est plus fort, la fuite de Marcel et Lili dans les collines de nuit, la traversée secrète des propriétés privées et les rencontres cocasses.
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Relecture, pour le Challenge solidaire, de cette 2e partie des souvenirs d'enfance de Pagnol. On y retrouve avec plaisir les paysages et les odeurs de la Provence, au pied du massif du Garlaban où la famille Pagnol passe ses vacances, mais beaucoup trop de pages à mon goût sur la chasse en tous genres, avec fusil pour les adultes et avec force pièges pour les enfants (et même la glu .pour les ortolans) . Les 35 premières pages notamment ne sont que descriptions et énumérations de tous les animaux , oiseaux notamment, que le jeune Marcel (9 ans) et son ami Lili (8 ans) attrapent dans leurs collets, avec même une chouette blanche qui s'arrache la tête en essayant de se libérer du piège …. Je sais : autres temps, autres moeurs; normal à la campagne autrefois etc… mais j'ai trouvé ça un peu pénible quand même, d'autant que ces descriptions se retrouvent pendant tout le récit !
J'ai préféré les pages plus « paisibles » même si, trop éloignées de mes propres souvenirs d'enfance peut-être, je n'ai pas été aussi touchée que certains lecteurs…


Les points forts du roman : l'amitié indéfectible entre Marcel, fils d'instituteur et petit gars de la ville (Aubagne), et le jeune Lili des Bellons, comme il se présente , un petit paysan déluré qui connaît le coin comme sa poche et va initier Marcel à bien des secrets de la Nature.
Et la longue procession de la famille Pagnol à travers les propriétés privées , les fameux châteaux, qui lui permette de raccourcir leur trajet à pieds… À vrai dire, c'est le seul souvenir que je gardais du livre !

Les dernières pages sont touchantes : Pagnol y fait le bilan des décès prématurés de ses proches, sa mère, son frère Paul et le jeune Lili mort à la guerre. « Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants. »


PS : Les livres de Pagnol ont presque tous été adaptés au cinéma et en lisant quelques critiques sur Babelio je me suis dit que certains chroniquaient plutôt les films que les livres ! Dans le château de ma mère, par ex, n'apparaissent pas du tout les premiers émois amoureux du jeune Marcel ( ce sera pour le tome suivant)
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Cette fois-ci Marcel Pagnol délaisse son ami Lili des Bellons pour passer du temps avec Isabelle dont il tombe amoureux du haut de ses 12 ans. Ses vacances seront donc différentes et des anecdotes attendrissantes et rigolotes en ressortiront. Puis nous l'accompagnons au lycée ( aujourd'hui appelé collège ) et à sa découverte. Je regrette simplement de m'être un peu perdue dans tous les personnages qu'il nous narre. Beaucoup d'élèves et je me suis hélas un peu ennuyée malgré quelques anecdotes là aussi sur sa scolarité au lycée. Je m'aperçois que dans l'ancien temps les emplois du temps des élèves étaient bien plus chargés que maintenant, et le respect évidemment bien plus présent. Un moment de lecture agréable.
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Je n'avais pas critiqué le premier tome des Souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol, lu en début d'année, que j'avais cependant adoré. Je vais donc donner mon avis sur les deux premiers tomes.
Dans "Le château de ma mère", Marcel Pagnol nous raconte sa première grande histoire d'amitié et son premier examen. C'est un beau roman autobiographique qui cache tout de même quelques défauts. Ainsi, j'ai trouvé que les descriptions, un peu trop présentes, gâchaient l'histoire. Il fallait nous mettre dans le contexte, je le sais, mais le premier tome l'avait déjà permis. Certaines scènes restent néanmoins très agréables car la naïveté du jeune Pagnol est touchante.
On aura donc compris que j'ai mille fois préféré le premier volume. Effectivement, les descriptions sont également présentes mais il y a plus d'aventure que dans le second opus. La naïveté de Marcel est toujours au rendez-vous, mais cette fois-ci ce n'est pas une amitié qui se forme avec Lili mais avec son petit frère Paul, lui aussi attachant et touchant, peut-être même plus que Marcel car plus jeune.
Ce sont donc de très belles lectures que je conseille vivement, de plus cela nous permet de découvrir l'univers de Marcel Pagnol qui nous délivre ici de beaux romans autobiographiques.
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Le château de ma mère ou les souvenirs d'enfance de M. Pagnol...

Une enfance, qui sent bon la Provence, les aventures, les petits détails...
Une enfance qui annonce l'adolescence...
L'amitié avec Lili... et le chateau...

Un très bon roman autobiographique de Pagnol...
Aussi bon que la gloire de mon père !
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Après la glorification du papa qui lui avait permis de rentrer dans le monde des lettres, Marcel s'attaque à sa maman avec cette hymne à celle qui va lui faire aimer les choses simples et vraies. C'est beau et mièvre à la fois...
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Après avoir découvert avec plaisir la Gloire de mon père récemment, le choix de la LC de juin était une évidence.
Installée depuis 20 ans dans la région de Marseille, ce livre sent bon la lavande, on entend chanter l'accent & les cigales et on rêve d'un époque où la vie était dure mais plus simple.
J'apprends plein de nouveaux mots provençaux, plus vraiment utilisés maintenant.
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Suite de roman "La gloire de mon père" qui est aussi les souvenirs d'enfance de l'auteur. Cette partie est davantage axée sur les relations avec la mère et sur l'aventure.
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J'ai lu les 3 premiers tomes, parce que c'est un classique, mais alors quel ennui… ! C'est mou, il n'y a pas de rebondissement, les descriptions sont longues, le vocabulaire utilisé n'est plus vraiment adapté. Marcel Pagnol raconte ses souvenirs les uns à la suite des autres, sans grand intérêt. le seul point positif, c'est tout de même bien écrit.
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