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J'ai trouvé que l'action peinait un peu à se mettre en place. L'histoire trainant en longueur au profit de longues descriptions des collines. Mais quand l'intrigue a enfin débuté, j'ai pris plaisir à retrouver tous les personnages et à en découvrir de nouveaux. La morale de l'histoire donne à réfléchir et on ne ne peut refermer cet ouvrage sans ressentir un pincement au coeur.
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Ma lecture de "Manon des Sources" a été une expérience mitigée. Bien que j'aie apprécié d'autres oeuvres de l'auteur, celle-ci ne m'a pas captivé autant que je l'espérais. Je me suis trouvé confronté à des éléments qui semblaient dépassés par rapport à nos normes contemporaines, notamment en ce qui concerne le traitement des femmes. Certains aspects du récit m'ont distrait de l'histoire principale, et j'ai ressenti le besoin de persévérer davantage pour connaître le destin des personnages plutôt que par pur plaisir de lecture.

En comparaison avec le précédent roman de l'auteur, "Jean de Florette", la fin de "Manon des Sources" m'a laissé un sentiment mitigé. Bien qu'elle soit plus heureuse, elle ne m'a pas totalement satisfait et m'a laissé sur ma faim.

Malgré ces réserves, l'oeuvre de Marcel Pagnol demeure une contribution importante à la littérature française, et "Manon des Sources" offre des réflexions intéressantes sur la vengeance, le pardon et la rédemption. Cependant, elle peut ne pas correspondre aux attentes contemporaines en raison de sa représentation des femmes et d'autres aspects de la société de l'époque.
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La suite des aventures des villageois des Bastides se déroule quelques années après la mort de Jean de Florette.

Sa veuve et sa fille ont alors emménagé dans les collines, en retrait du village qui leur a causé tous leurs malheurs. de leur côté, les Soubeyran ont fait fortune grâce aux oeillets cultivés par le simplet Ugolin sur le terrain racheté sournoisement par le Papet.

Leur destin vont à nouveau se croiser quand Ugolin va rencontrer Manon et tomber amoureux d'elle.

Cette dernière a gardé une haine tenace contre les habitants du village qu'elle suspecte, à raison, d'être mêlé au funeste sort de son père. Sa prémonition va se révéler juste lorsqu'elle va apprendre les manigances entreprises par les Soubeyran pour racheter le terrain cultivable.

Elle va alors pouvoir exercer sa vengeance à l'encontre de chacun des villageois en coupant la source fournissant l'eau au village.

Cette situation va permettre de clarifier les non dits, de révéler les secrets de chacun et de rétablir une certaine justice alors même que la devise locale est de se mêler uniquement de ce qui regarde soi-même. le dénouement dramatique ne manque pas d'émouvoir.

L'écriture malicieuse de Pagnol reste très plaisante à lire et clôt parfaitement cette oeuvre.
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La suite de Jean de Florette n'a pas du tout la même texture.
J'ai trouvé ce deuxième volet beaucoup plus optimiste, contrairement à l'ambiance du premier très oppressante, où l'on voit arriver le drame sans pouvoir l'éviter..

Cette fois, les personnages vont se rencontrer se parler et démêler les non dits et les quiproquos. On va se réconcilier avec les villageois. D'ailleurs de nouveaux personnages vont s'installer, des "étrangers" vont s'intégrer au village et apporter un regard neuf sur l'affaire.
On finit même par pardonner l'impardonnable.

C'est un magnifique roman, toujours aussi bien écrit, qui nous parle de vengeance, de pardon, de réconciliation. Je l'ai trouvé encore une fois profondément optimiste, et la fin magistrale m'a même tiré une larme..
Sans vouloir spoiler, quel gâchis quand même…

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Et nous voilà revenu dans les collines du sud si cher à notre auteur Monsieur Marcel Pagnol.
Manon a grandi, de petite fille elle est devenue une belle adolescence mais depuis la mort de son père, elle s'est retranché dans son univers parlant peu et entretenant peu de lieu avec le village.

Manon fait des étincelles, Ugolin, responsable en parti de la mort de son père, va tomber amoureux d'elle et cet amour va causer sa perte car Manon va apprendre que c'est à cause de lui et de son oncle mais aussi à cause du silence des villageois que son père est mort.

Ce tome est le tome de la vengeance mais aussi du pardon et de l'amour.

J'ai bien aimé la vengeance de Manon, cette jeune fille a eu du courage pour l'époque, mais courage qui au final a payé. Et quelle fin surprenante !
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Manon des Sources, deuxième partie de l'Eau des Collines, un roman si merveilleux, si riche de Provence, d'humanité et de philosophie.
Allez savoir si on aime ou si on déteste ces personnages un peu rustres, parfois méchants, mais tellement humains. Un récit impeccablement conté par Pagnol et qui nous fait réfléchir à chaque page sur la communauté, la jalousie, la vengeance, la trahison. le tout, comme toujours, bercé par le chant des cigales et le parfum enivrants des genêts et des romarins.
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La belle Manon, la sauvage des montagnes n'a pas dit son dernier mot.
Cette suite de Jean de Florette est bouleversante.
Pour moi ces deux romans forment un chef d'oeuvre.
Qui est prit qui croyait prendre. N'est-ce pas ?
Et bien vous ne serez pas au bout de vos surprises.
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Lectrices, lecteurs, bonjour !
📗📘📙

#lectureterminée : Manon des Sources, de Marcel Pagnol.
Suite de "Jean de Florette" avec lequel il forme le diptyque "L'Eau des Collines", ce roman nous replonge dans les collines de la Provence et nous montre ce que sont devenus les trois personnages principaux près de 10 ans plus tard : Manon la jolie bergère rêve de vengeance, le Papet s'inquiète pour sa descendance et Ugolin se complaît dans sa réussite. Mais chacun risque bien de trouver tout autre chose…
"Manon des Sources" explore les émotions complexes de l'amour, de la culpabilité et de la rédemption avec des personnages toujours aussi bien dessinés qui nous emportent dans leurs tourments et leurs espoirs.
Lorsque j'étais enfant, j'avais pleuré devant le film lors de la révélation finale en comprenant tout ce que cela impliquait. Et je dois bien dire que l'émotion était toujours aussi vive, voire plus, en lisant le livre !
Tiens, d'ailleurs, je vais retourner de ce pas le revoir, ce magnifique film. À plus ! 😉

Edouard Jhil.
"Lisez ce que vous voulez, mais lisez."
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Tome 2 de la série "l'eau des collines", "Manon des sources" reprend dans la foulée du 1er tome "Jean de Florette". Ugolin et le papet viennent donc de racheter la petite maison avec la source qui leur permet enfin de faire pousser les fameux oeuillets tant espérés!!
Le début n'est pas passionnant et un peu lent, mais les personnages sont toujours attachants (les surnoms "papet" et "galinette" parlent d'eux même), ils ont des problèmes et des plaisirs simples et une très belle relation. On se laisse donc facilement porter jusqu'à l'arrivée de Manon qui est devenue une jolie adolescente d'une quinzaine d'années.
Un nouvel instituteur fait son apparition ce qui va un peu pimenter la vie du village et surtout entraîner la jalousie d'Ugolin vis à vis de Manon.
Ce deuxième tome est dans la même veine que le 1er avec ce parfum de provence que Pagnol sait si bien rendre. Quand le 1er volume nous offrait un modèle de bravoure et de persévérance avec Jean de Florette, le 2nd nous offre quelques histoires d'amour et un aussi de grands désespoirs parfois sur la fin..
En résumé j'ai encore passé un excellent moment en provence avec Marcel Pagnol. Je continuerai donc ma découverte de son oeuvre prochainement avec le temps des secrets notamment.
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Ma première rencontre avec Pagnol, par le biais de la Gloire de mon père, avait été des plus décevantes. Cependant, une discussion passionnée avec une collègue a fait naître l'envie d'accorder une deuxième chance, le prêt de son exemplaire a évité que ce projet ne tombe en dormance pour moult années, et l'expérience s'est révélée bien plus plaisante.
Là où le premier tome des Souvenirs d'enfance n'avait pour lui qu'une atmosphère, les deux tomes de L'eau des collines combinent une ambiance renforcée par le cadre de ce petit village, mais aussi des personnages bien campés et une intrigue prenante et absolument dramatique.

L'ambiance de cette duologie, c'est bien évidemment le Sud, avec le vent cruel, la sècheresse assassine, les cigales, les plantes sauvages et quelques mots de patois et autres expressions qui, sans alourdir, immergent dans ce parler si typique.
Mais c'est aussi ce village des Bastides Blanches, cette bourgade isolée dans la montagne où l'on ne s'occupe pas des affaires des autres, où l'on se tait, où l'on regarde et commente de loin, dans l'ombre dans sa demeure. C'est cet entre-soi des petits villages où même ceux du bourg voisin sont vus comme des étrangers, ce repli sur la communauté où prolifèrent l'envie, la méfiance, la crainte du jugement des « siens », de sortir du rang, de se retrouver seul contre tous, de s'opposer à la plus riche lignée du village (et au profit d'un étranger de Crespin, est-ce que ça vaut bien le coup ?).

De là, une histoire qui attrape et qui passionne. Dans Jean de Florette, même quand tout semble se dérouler pour le mieux pour le personnage éponyme, le poids de ce secret qui dort annonce la tragédie à venir : l'issue est inéluctable, même si Pagnol s'amuse à nous faire croire un temps qu'il pourrait en être autrement. La Gloire de mon père était bien gentillet (sauf envers les oiseaux massacrés) alors que ce premier tome est bien plus cruel, une cruauté qui trouve son apothéose dans sa terrible fin.
Dans Manon des sources, l'injustice se dévoile, la machination des Soubeyran commence à être connue, mais la difficulté à briser le mur du silence persiste : tout le monde sait mais personne ne dit rien. L'atmosphère s'alourdit de ce mutisme persistant – mutisme tantôt honteux, hypocrite ou accusateur – et la tension se fait pesante comme un orage qui n'éclate pas en dépit d'un ciel menaçant. L'on se demande, captivée, qui brisera ce tabou, qui parlera en premier.
Car il y a, en fil conducteur, ce Destin impitoyable, joueur et cynique qui, dans les révélations ultimes, fait sentir le goût amer de ce qui aurait pu être mais ne sera jamais, parce que personne n'a fait de pas vers l'autre, parce que les secrets le sont restés, parce que personne n'a parlé. Poids criminel de tout un village, crime en se taisant, condamnant aussi sûrement que les actions de certains : comme disait Einstein, « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. »

Une légère préférence pour Jean de Florette qui fait se confronter – pour nous lecteurs et lectrices omniscientes – l'enthousiasme inébranlable de Jean et les manoeuvres calculées des Soubeyran. J'ai eu une grande affection pour les rêves de Jean de Florette et ses « vastes projets » : même si, sans connaître l'histoire (comme c'était mon cas), on sait que ça va mal finir, ses espoirs et ses convictions sont si intenses qu'ils en sont communicatifs. J'ai été passionnée par l'ombre du Papet ainsi que par les incertitudes d'Ugolin piégé entre sa malhonnête, son plan, ses désirs de fortune et son amitié naissante pour Jean et sa famille, des bribes de compassion…
Quelques râleries dans Manon des sources face aux commentaires de vieux satyres en rut et ceux sur la « mentalité primitive » de Manon comme si elle valait moins que ceux du village : je trouve la formulation peu heureuse, car elle lit, elle est sensible, elle n'est pas une brute, mais elle est libre, simple et plus à l'aise dans la solitude des collines qu'en société. Une fille dévouée à ceux qu'elle chérit – humains et animaux, fière, débrouillarde, ce qui lui vaut également – heureusement – le respect de certains.

Ainsi, deux romans absolument prenants de bout en bout : par deux fois, sitôt commencés, sitôt achevés, tant il était impossible de les lâcher. La plume est simple, mais efficace et immersive, et ces récits m'ont prise aux tripes. Des personnages passionnants formant une fresque vivante et variée (par leurs classes sociales, leurs intentions, leurs caractères…), un portrait cruel d'une mentalité étriquée, les conséquences terribles de la rancoeur et d'une tromperie cupide, une tragédie familiale, l'amertume d'une histoire alternative rendue impossible par le silence des protagonistes, une réflexion sur la culpabilité de chacun et le triomphe d'un destin inéluctable. Je ne m'attendais pas à un tel coup de coeur.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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