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EAN : 9782916788036
200 pages
La Librairie des Ecoles (21/11/2007)
5/5   4 notes
Résumé :
Le manuel utilisé par les meilleurs élèves du monde en mathématiques. Ce manuel est traduit et adapté de la méthode de mathématiques utilisée dans les écoles primaires de Singapour. Depuis qu'ils utilisent ces manuels, les élèves singapouriens se sont classés au premier rang mondial à chaque évaluation internationale (études TIMSS 1995, 1999 et 2003). Les manuels de Singapour ont depuis été adoptés avec succès par les États-Unis, Israël, l'Inde et la Finlande.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre est le premier tome de la formidable collection éditée par la librairie des écoles, qui couvre les cinq classes du primaire, du CP au CM2.
Je voudrais, avant de parler plus particulièrement de ce livre de CP, donner quelques informations générales.
Il s'agit d'une traduction-adaptation de la méthode de Singapour. Késako ? Pas de panique, aucun gourou scientifique, aucune secte adoratrice des nombres ne se cachent là-dessous, simplement une méthode mise au point et utilisée depuis les années quatre-vingts à Singapour ; méthode qui a fait ses preuves, puisque les petits écoliers singapouriens sont les meilleurs du monde en maths, tous les classements internationaux l'attestent.
Comment ça marche cette affaire-là ? Eh bien, très simplement. Et c'est là l'une des clés du succès. Tout est fait pour rendre les notions accessibles.
Ce que vous ne trouverez pas dans ces livres :
- des pages illisibles, truffées d'encadrés et de bulles roses, vertes, jaunes, et j'en passe, qui donnent envie de refermer le livre aussitôt,
- des petits "conseils" dans tous les sens "fais bien attention à...", "remarque que...", qui font que l'enfant ne sait plus où donner de la tête,
- des mises en garde en veux-tu en voilà "il ne faut pas...", "ne confonds pas", etc. comme pour effrayer le lecteur et lui mettre en tête dès le plus jeune âge que les maths ne sont qu'une horrible succession de chausse-trapes,
- des rubriques à n'en plus finir, telles que "je découvre", "je comprends", "je m'exerce", "j'approfondis", "je m'évalue", et d'autres, chaque chapitre devenant un véritable petit décathlon à lui tout seul,
- l'utilisation des calculatrices à tout-va, qui "forme" des générations d'élèves incapables de calculer.
Ce que vous trouverez dans ces livres :
- une présentation simple de chaque notion, une seule chose à la fois,
- des pages aérées, très joliment mais sobrement illustrées,
- des chapitres très simplement structurés : des exemples variés et clairs pour faire comprendre les notions, qui sont vues en profondeur, permettant aux élèves de bien les comprendre, puis des exercices et de nombreux problèmes gradués,
- du calcul mental, à travers de nombreux entraînements.
Enfin, les cinq tomes sont préfacés par Laurent Lafforgue, immense mathématicien, récipiendaire de la médaille Fields (équivalent du prix Nobel, en mathématiques) en 2002, ce qui est un gage de qualité.

Venons-en à notre livre de CP.
Dès cette première année de primaire, les quatre opérations sont abordées. Je ne vais pas tout détailler, mais voilà, par exemple, comment est introduite la soustraction. Huit oiseaux sont dessinés sur une branche. Ils sont redessinés en-dessous, mais cette fois, trois d'entre eux se sont envolés. On peut alors lire "il y a 8 oiseaux, 3 oiseaux s'envolent, 5 oiseaux restent sur la branche." On voit le dessin, on comprend. On traduit ensuite cette "histoire" par une "opération appelée soustraction". On énonce à partir de là que "- est le signe de la soustraction. Il sert à retrancher", puis "soustrayez 3 de 8, la réponse est 5". Viennent ensuite des lapins qui mangent des carottes, puis divers autres exemples dans lesquels l'illustration est d'abord traduite en phrases, avant de l'être sous forme mathématique.
Après cela, inversement, on invite le lecteur à partir d'une opération, à dire l'"histoire" qui correspond. Par exemple, un dessin montre cinq grenouilles sur un nénuphar, dont une en train de sauter dans l'eau. Il est écrit "5-1 = 4", et l'on demande à l'enfant de raconter une histoire.
Les mathématiques ne sont jamais déconnectées du français, une même situation est traduite de plein de façons différentes, ce qui permet à l'élève, de faire des connections entre différentes notions, sans difficulté. Quand on a compris que 3+5 = 8, on comprend facilement que 8-3 = 5 et que 8-5 = 3. Mine de rien, avec une simplicité apparente déconcertante, les élèves sont amenés du concret vers l'abstrait, ce qui fait la force de cette méthode.

Quelques pages du livre sont visibles à l'adresse suivante : http://www.lalibrairiedesecoles.com/medias/flipbooks/1/MathscoursCP/index.html
Je vous encourage vraiment à aller voir. Vous pourrez lire la préface de Laurent Lafforgue, et voir par vous-mêmes que je ne vous mens pas en vous disant que tout est simple dans ce livre. Vous aurez même peut-être envie de vous remettre aux maths !

Pour terminer, un gros coup de gueule. Pourquoi continuer à mettre sous le nez de nos enfants des méthodes qui ont depuis longtemps fait la preuve de leur inefficacité, voire de leur nocivité ? La méthode de Singapour a été adoptée dans de nombreux pays, pas fous, qui ont vu les bons résultats qu'elle donnait. Pourquoi pas chez nous ? Parce qu'elle n'est pas estampillée "approuvée par l'éducation nationale", parce que les "pédagos" de tout poil se trouveraient au chômage s'il venait à se savoir que leurs élucubrations sont bonnes à mettre au placard ? Il doit certainement exister une force obscure pour freiner la diffusion de cette information : on s'évertue à faire croire à nos enfants que "les maths, c'est compliqué", alors que c'est faux et archi-faux... et ça m'énerve au plus haut point.
Je tiens enfin à préciser que je n'ai aucun lien commercial, ni de quelque nature que ce soit avec l'éditeur "la librairie des écoles", éditeur dont je reparlerai, car ses ouvrages sont d'une très grande qualité. Je ne fais que vous donner mon point de vue de "prof de maths", en guerre depuis des années contre le massacre généralisé des mathématiques (et des élèves) en France.
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