AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 179 notes
Le quinconce : « quatre objets aux quatre angles d'un carré, d'un losange, ou d'un rectangle et le cinquième au milieu ».
Tout est dit dans cette figure car cet incroyable récit en cinq actes raconte l'histoire de celui qui se trouve au milieu. Il est encerclé, assiégé, épié par les quatre autres composés de personnalités tenant le haut du pavé. Recommandables et au-dessus de tout soupçon, côté face. Fourbes, cruels et âpres au gain, côté pile. Assis confortablement, il faut les voir tendre, à la lueur des bougies, leurs pièges obliques pour tirer ceux du milieu vers eux…
Ceux du milieu ? Comme ils sont à plaindre ! Madame Huffam, victime de sa naïveté, qui ose à peine respirer, de peur de réveiller les rapaces qui l'entourent. Une vie en pointillés, sans bruits, à l'abris du regard des autres. Et que dire du fils, le petit John, qui évolue dans cette atmosphère empesée, craintive ! Un gosse qui grandit trop vite à force d'essayer de comprendre ces mystères ténébreux qui le cernent, ces regards fuyants, ces chuchotis dans la nuit… Un gosse plein de vie qui souffre de cette solitude abyssale qu'on lui impose… Un enfant trop malin qui, sans même le savoir, fera retentir les trompettes du malheur.
Nous sommes dans cette Angleterre du milieu du XIXème siècle, si riche, si miséreuse, si puissante, si pleine de drames et d'espérances… Si fascinante et si nauséabonde pour les « bien pourvus » que nous sommes devenus.
Quel roman, nom de Dieu ! quel souffle ! Lecture exigeante, histoire envoutante, style baroque…
Ce livre fut écrit dans les années quatre-vingt-dix, mais on se croirait dans « Les grandes espérances ».
J'ai vraiment hâte de retrouver John et sa maman dans « Les faubourgs de l'enfer ».
Commenter  J’apprécie          746
Oeuvre colossale en cinq volets, le "Quinconce" de Charles Palliser est vraiment un récit à part. A la fois roman historique et social à la Dickens et polar en costumes à la Collins, ce premier tome pose les jalons d'une intrigue complètement envoûtante, je dirais même plus, engluante.

John Huffam n'est qu'un enfant quand débute la narration. On ignore qui est son père ; il vit à la campagne avec sa mère, dans un cottage discret. Une vie "à l'abri des regards" dans une atmosphère feutrée déjà toute empreinte de mystère. Mrs Huffam possède et conserve par devers elle certain document légal qui pourrait bien offrir des perspectives de richesses et de considération à son fils mais le problème est que ce document semble un objet de convoitise pour un peu trop de monde... Très maternelle et excessivement esseulée, Mrs Huffam sera confrontée à un dilemme : protéger son fils contre ses ennemis tout en préservant son innocence en le tenant dans l'ignorance de ses origines et desdits ennemis. Hélas pour la frêle et douce Mrs Huffam, dans l'Angleterre du XIXème siècle, se fier aux mauvaises personnes et pécher par excès de naïveté ne peuvent qu'entraîner chute et danger...

Ce roman très noir est absolument captivant pour plusieurs raisons. Déjà, son écriture. Je ne savais absolument rien de Charles Palliser avant d'entamer la lecture du "Quinconce" et dès les premiers chapitres, j'aurais traité de menteur quiconque aurait prétendu qu'il ne fût pas contemporain de Charles Dickens et de Wilkie Collins et pourtant...ce roman a été publié en 1989 ! Je ne peux donc que tirer mon chapeau à l'auteur (et au traducteur) pour sa plume magnifique. La plongée dans le contexte qu'il a choisi est bluffante.

Ensuite, l'intrigue qui se dessine est aussi complexe que sombre. Étayées d'une foule de personnages truculents, la plupart inquiétants, les (més)aventures de John Huffam s'enchaînent sans laisser de répit au lecteur qui est souvent malmené, déboussolé, étonné, perplexe mais jamais abandonné. Englué, je vous dis !

Enfin, le caractère et la physionomie du personnage principal, le petit John, ne peuvent qu'éveiller l'amitié et la compassion du lecteur. Sa quête d'identité et de justice devient vite la nôtre. Cet enfant, on a envie de le protéger, de le secourir, de l'aimer... même si la plupart du temps, on ne peut hélas que souffrir avec lui.

De la grande littérature ! Je ne peux que vous inciter à tenter l'aventure.
Commenter  J’apprécie          5612
Je vais en choquer plus d'un, mais tant pis : je n'ai pas aimé le premier tome du « Quinconce », et je ne lirai jamais la suite ! Un petit mot de l'histoire quand même : un jeune garçon et sa mère vivent en compagnie de leurs 3 servantes dans la campagne anglaise, mais la maman cache un lourd secret de famille à son fils. Celui-ci, par des moyens détournés ou fortuits, découvre certains indices, sous les yeux horrifiés de sa mère. le tout emballé par des avocats véreux, sous d'obscures raisons, qui je suppose seront dévoilées dans les tomes suivants.

Et pourtant...pourtant ! Je l'avais acheté car j'adore la période victorienne, j'adore la campagne anglaise, j'adore Londres, j'adore « Jane Eyre », « Tess d'Urberville »... Tout cela m'enchante, et c'est vous dire que je me lançais dans ma lecture avec un enthousiasme quasi délirant...Et voilà. Vous n'imaginez pas la profondeur de ma déception dès les premières pages.

D'abord, parce que je ne comprenais pas grand-chose à ce langage, surtout lors des dialogues reproduisant à l'identique, je suppose, le parler rural de cette époque. Oui, je sais, ça « fait plus vrai », mais pas moyen de vivre avec ces personnages si, déjà, le sens de leurs mots doit être deviné plus que compris.
Ensuite, parlons-en de ces personnages, dont le comportement me semble assez incohérent: qu'est-ce que c'est que ce gamin (mais quel âge a-t-il, d'ailleurs...car le découpage du temps n'est vraiment pas clair, c'est le moins que l'on puisse dire ! ) qui dit aimer sa mère puis qui se révolte continuellement contre elle pour proclamer qu'il la déteste, un « petit garçon » qui parle d'argent comme un adulte et qui se permet de remettre sa mère à sa place, une adulte qui se laisse mener par sa servante, qui refuse de dire la vérité à son fils, une nourrice honnie par le garçon...Non, franchement, tout cela me parait bien absurde.
Et puis ces discussions entre hommes de loi tournant autour de gros sous, de tractations, d'actions...Je déteste !
Et enfin, quelle couverture affreuse !

Oui, j'arrête ! Je suis désolée pour tous ceux qui ont adoré ce livre, mais j'arrête « le Quinconce », définitivement. J'en suis encore toute déconfite.
Commenter  J’apprécie          382
Il y a encore quelques semaines, je ne connaissais pas du tout Charles Palliser ni son oeuvre "Le Quinconce". C'est donc avec curiosité que je me suis plongée dans le premier volet de cette saga, généreusement envoyé par les éditions Libretto, que je remercie vivement.
Comme beaucoup l'ont expliqué avant moi, le Quinconce est une oeuvre magistrale en 5 volumes, chacun d'entre eux étant composé de 5 parties. Tout semble organisé presque mathématiquement dans un but que je ne connais pas encore après la lecture du 1er volume.
L'histoire, quant à elle, se révèle intéressante et surtout intrigante. Dans un village anglais de la fin du XIXème siècle, le petit John, élevé seul par sa mère et quelques domestiques, comprend que sa famille cache un secret dont il voudrait bien trouver la clé. Il doit malheureusement faire face au silence de sa mère, effrayée à l'idée de lui divulguer quoi que ce soit.
De ce fait, le lecteur est lui aussi face à ce mur de silence. Nombreuses sont les pistes distillées par ci par là, mais quand un mystère semble s'éclaircir, un autre s'ajoute.
Ce livre m'a fait penser à une toile d'araignée. On comprend que chacun cache quelque chose, les intérêts des uns sont des dangers pour les autres, les complots n'en finissent plus, mais l'auteur tire les ficelles avec brio et maîtrise. Il sait parfaitement où il va et on le sent bien.
Les personnages sont des figures bien campés, aussi la mère de John m'agace-t-elle un peu quand elle lui répond systématiquement qu'elle lui expliquera tout quand il sera plus grand. Je comprends cet enfant qui sait qu'on lui cache des choses, qui manque de se faire enlever, mais à qui on ne dit rien!
Les domestiques, eux, sont criants de vérité et le réalisme est poussé jusque dans leur parler, très patois.
Autour de ce petit monde gravitent d'autres personnages sans scrupules, amis ou ennemis, pour certains le doute est encore permis, mais le tout rappelle Dickens, cela va sans dire, et cela a déjà été dit!
J'ai cependant été régulièrement surprise par l'écoulement du temps: il se passe parfois 3 ou 4 ans entre deux événements séparés de quelques pages, sans que cela soit formellement exprimé. Cela ne gâche rien à la compréhension de l'histoire.
J'ai été convaincue par cette lecture et je me plongerai dans la suite des aventures de John avec plaisir.
Chapeau bas à l'auteur, professeur de littérature, qui a publié cette oeuvre en 1989!
Commenter  J’apprécie          170
L'héritage de John Huffam est le premier tome de la pentalogie de Charles Palliser, le Quinconce. Je n'avais jamais entendu parler de ces romans et pourtant, j'ai eu une grande phase Charles Dickens adolescente. J'avais enchainé Olivier Twist, David Copperfield, Les grandes espérances… J'ai donc été enchantée quand j'ai vu ce titre, de pouvoir replonger le temps de quelques jours dans l'époque victorienne, comme quand j'étais enfant.
Les sujets abordés dans ce premier tome sont plus complexes que ceux évoqués dans les romans de Charles Dickens, du moins, de ce que je me rappelle. Une veuve et son enfant, Johnnie, vivent à l'écart du monde, dans la campagne anglaise. Johnnie est le narrateur principal du roman, l'histoire débute alors qu'il est encore jeune enfant (environ 5 ans). Il commence à découvrir le monde qui l'entoure et à se poser des questions.
J'ai été un peu étonnée que la mère se décrit comme pauvre alors qu'elle possède trois personnes à son service ainsi que plusieurs objets de valeur dans sa maison. Mais peut-être que je compare trop à Dickens ? J'ai toutefois aimé les descriptions de la nature et des environs, l'auteur s'applique à retranscrire fidèlement l'ambiance de l'époque. J'ai moins apprécié les discussions autour des transactions financières mais aussi la mère qui n'est jamais sûre d'elle et demande souvent l'avis de son fils.
Quel tome symbolise le volet central dans cette représentation en quinconce ? Moins abordable qu'un Dickens mais le Quinconce m'a plus qu'intéressée. J'espère que ce premier tome est compliqué parce que c'est celui qui introduit les différents éléments de cette série. Les relations entre les familles et leurs différents patronymes ne sont pas faciles à appréhender, j'aurais sans doute du prendre quelques notes. Je lirai bien entendu la suite pour découvrir quel est le secret de cette famille et éclaircir quelques mystères ! En lisant une biographie de Charles Dickens sur le net, je viens de voir qu'il avait comme noms, entre autres, John Huffam (nom du père et du parrain), est-ce un clin d'oeil ?
Merci aux éditions Libretto (et à Masse Critique !) pour cette réédition, ça m'a permis de découvrir cette oeuvre !
Commenter  J’apprécie          160
Lorsque j'ai ouvert l'ouvrage de monsieur Palliser, j'avoue que je n'avais jamais entendu parler de ce fameux Quinconce, pourtant une oeuvre importante de cinq volumes qui, au premier abord, avait tout pour me séduire. Ma tendresse pour L Histoire et ma gourmandise pour les fresques octroyaient d'ors et déjà à L'Héritage de John Huffam une attitude bienveillante de ma part. Quant au pitch, il donnait un aura de mystère fort alléchant au roman...

Pour que tu prennes, ami lecteur, cet avis avec le recul nécessaire, il va me falloir avouer que ma neutralité -ou du moins ma volonté de rigueur-, n'est pas toujours au rendez-vous. Et te parler un peu de ce que je pense de certains autres ouvrages, lus il y a plusieurs années. La huitième de couverture nous prévient : « À la fois roman picaresque et fable initiatique convoquant les talents de Dickens et Shakespeare, le Quinconce a été salué comme un chef-d'oeuvre ». Oui, oui, c'est écrit par la maison d'édition, donc tout à fait de parti pris toussatoussa. Sauf que peu importe. Parce que je n'aime pas Dickens -Sauf Un Chant de Noël, et encore... Mickey y est sans doute pour quelque chose-. Voilà. J'ai avoué. Dickens m'endort. Ouaip. Ses pauvres m'indiffèrent, ses héros me fatiguent, son foisonnement me pèse sur l'estomac. Je ne dis pas que j'ai raison, je ne dis pas que monsieur Dickens ne fait pas parti des plus grand écrivains anglais. Je dis juste que ses romans me font autant d'effet que l'homéopathie en a sur mon organisme. En d'autres terme, je m'en contrefous.

Et effectivement, il y a du Dickens dans l'ouvrage de monsieur Palliser. Objectivement, les intrigues semblent fort alléchantes -je n'ai lu que le premier tome, donc je ne peux en dire plus- et l'auteur a le talent de nous perdre dans un labyrinthe sans doute minutieusement pensé. Sauf qu'il ne s'est pas contenté de faire revivre une époque et un genre. Non. Charles Palliser adopte aussi la plume victorienne. Là, j'ai vraiment eu du mal. Non avec le style classique mais avec ce choix littéraire qui, pour moi, confine à l'extrémisme d'écriture. Rendre hommage et faire vivre une époque, soit. Mais pourquoi adopter aussi le phrasé, le rythme, les défauts du passé ? Si un écrivain se lançait dans la rédaction d'une épopée chevaleresque située au XIIième siècle, aurions-nous à nous coltiner de l'Ancien Français ? Bref, je ne vois pas bien l'intérêt d'une telle rigueur qui, à mon sens, ne sert pas vraiment le propos.

Tout cela, ami lecteur, pour dire que ma conclusion ne sera pas du tout constructive. Si tu aimes les intrigues alambiquées et sans doute brillantes et si tu admires Dickens, il y a fort à parier que tu ne seras pas déçu. Quant à moi, je m'en retourne vers des styles et des genres qui me correspondent mieux.
Lien : http://altervorace.canalblog..
Commenter  J’apprécie          134
Campagne anglaise, 19e siècle. John vit seul avec sa mère et leurs 3 domestiques, ignorant des tracas des adultes jusqu'à ce qu'une série d'événements lui fasse comprendre que certaines personnes mal intentionnées en ont après sa famille, et cherchent à tout prix à récupérer un document maternel qui a trait à un héritage qui peut tout changer...

Tout d'abord je remercie les @editionslibretto pour leur confiance et pour l'envoi de ce livre, qui est le premier d'une série de 5. Après une belle préface de Gaëlle Josse, je dois avouer que les 50 premières pages m'ont rebutée car la langue utilisée est extrêmement ardue, ou alors l'auteur, universitaire américain, emploie un patois dans les dialogues avec les employés ou les villageois qui rendent la lecture difficile. Je me suis cependant accrochée et ensuite cela devient plus simple de rentrer dans l'histoire et de faire abstraction d'un vocabulaire qui ferait passer la littéraire que je suis pour une inculte suprême, et les pages se tournent beaucoup plus vite, à mon soulagement. Il est intéressant de voir l'insouciance de Johnnie et ses occupations de petit garçon, lorsque d'autres chapitres évoquent le complot ourdi contre lui par plusieurs personnages différents. Sa mère est d'une naïveté confondante, elle protège son secret, et on se demande comment elle va pouvoir le protéger par la suite, néanmoins je ne suis pas sûre de lire la suite pour autant. Je trouve que quitte à faire un roman dickensien, on peut le faire dans une langue plus accessible à tous, surtout lorsque ce dernier est écrit en 1989. Enfin je trouve le format et le toucher très agréables, ce qui donne un confort de lecture.
Commenter  J’apprécie          110
A l'image d'un Dickens, ce livre nous brosse le portrait d'une Angleterre au XIX° Siècle

Lorsqu'on parle de la saga du Quinconce, tout le monde va dire la même chose. C'est comme un Dickens. Et je me disais qu'on allait avoir une belle redite des Belles Espérances. J'ai donc sélectionné ce partenariat par pure curiosité mais sans plus. Alors oui, si vous parlez du portrait de l'Angleterre au XIX° siècle, oui, je peux vous le dire, si vous avez aimé la plume de Charles Dickens, vous aimerez celle de Charles Palissier. le travail de description des modes de vie et des personnages est incroyable. Vous aurez l'impression de vivre là bas et en ce temps là. Et pour une immersion plus totale, vous aurez des anciennes tournures dans les dialogues. J'adore !

Concernant nos petits personnages. Nous suivons John qui est un enfant dont les origines sont obscures et qui vit dans une maison, avec sa mère. Ils sont considérés comme une famille aisé. Et quand je vois le train de vie, je me dis que bof. Et, comme si l'auteur avait entendu mon mini soupir, il nous décrit en même temps la vie des paysans. Je retire donc mon soupir et je trouve que John a beaucoup de chances ;)


Mais cette écriture n'est qu'une toile de fond sur un mystère bien prenant.

En effet, dès le début, John se pose des questions sur ses origines. Qui est son père ? Pourquoi doivent-ils rester quasiment tout le temps cachés ? Qui sont ses ennemis ? Pourquoi sa mère cultive-t-elle toujours autant le mystère ? Ces questions qui peuvent paraître simplettes deviennent, grâce à l'écriture de l'auteur, une véritable obsession pour nous dans ce premier tome. Parce qu'on se dit qu'il va tout nous avouer (l'auteur) dans le premier tome et que les autres serviront de résolution. Que nenni ! Il cultive lui même le mystère, ce qui, personnellement, m'a rendue complètement dingue.

Ainsi, notre savoir évolue avec celui de John mais il est trop petit, comme dirait sa mère, pour tout comprendre alors il ne sait rien. Il ne fait que subir les évènements et tente de vivre sa vie au milieu de tout cela. Ces mystères sont pour lui une force incommensurable qui l'étouffe petit à petit. Et nous sommes dans le même cas. Vous pourriez peut être penser que cela nous dégouterait de la saga. Mais non, bien au contraire. L'arrivée des informations au compte goutte ne nous donne qu'un objectif : lire la suite.

Un grand merci aux éditions Libretto et à la Masse Critique de Babelio de m'avoir fait découvrir cette saga.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
Commenter  J’apprécie          110
J'ai découvert ce livre grâce à Babelio qui me l'a envoyé dans le cadre de l'opération masse critique. Je dois avouer que les premières pages m'ont semblé longues. C'est que Charles Palliser, écrivain américain contemporain, publiait en 1989 un roman s'inspirant, jusqu'au mimétisme, des auteurs anglais du XIXe. Ma première réaction a été l'agacement; à quoi pouvait-il bien rimer de singer ainsi Dickens, Thackeray ou Wilkie Collins? La langue, pleine d'expressions désuètes ou oubliées, parsemée d'argot et de tours familiers, souvent complètement disparus, m'indisposait tout autant que le parti consistant à faire du faux vieux, sans distance ni réinterprétation.

Et pourtant. Après à peine cinquante pages, je n'ai plus pu lâcher le bouquin. Ce roman est d'une efficacité redoutable. Il y a là un souffle qui m'a replongé dans les lectures de jeunesse, les Fenimore Cooper et autres Jules Vernes. C'est enlevé, c'est picaresque, c'est le genre de livre dont on veut à tout prix connaître la suite. Un feuilleton historique, remarquablement documenté, avec des rebondissements, des méchants vraiment odieux, une intrigue dont les éléments sont distillés petit à petit et des personnages qui ont une vraie épaisseur romanesque.

A peine terminé, j'ai posé le livre sur ma table et je suis allé acheter le volume deux. La saga continue...
Commenter  J’apprécie          100
Pour les amateurs de littérature anglaise ! Ce livre publié en 1990 m'a surprise par son style, on se croirait en compagnie de Dickens, son rythme , ses énigmes et mystères. Je viens de refermer le premier tome relatant l'enfance de John dans la campagne anglaise. Suite dans les quatre prochains tomes...
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (489) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3188 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..