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EAN : 9782072543753
400 pages
Joëlle Losfeld (10/04/2015)
3.24/5   34 notes
Résumé :
Richard, jeune étudiant de dix-sept ans, est radié de l'université de Cambridge pour des raisons difficiles à avouer. C'est donc dans la demeure familiale qu'il décide de passer les fêtes de Noël, même s'il est loin d'être accueilli comme le fils prodigue. Sa mère et sa sœur n'ont qu'une seule envie, le voir disparaître. Une ambiance malsaine règne dans la maison, accentuée par le mystère qui entoure la mort du père survenue quelques mois auparavant. A cette atmosph... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ma première impression après avoir refermé ce livre est de me dire "quelle étrange lecture, je ne suis pas près de relire un roman comme celui-ci de sitôt". Pourtant, sur le papier, il n'a rien de très particulier. Il débute comme un roman familial, se déroule comme un roman familial, doublé d'un soupçon de polar ou de thriller.

Richard, 17 ans et des brouettes, rentre plus tôt que prévu pour les vacances de Noël. Il vient de se faire renvoyer- momentanément- de Cambridge et part donc retrouver sa mère et sa soeur, dans la demeure familiale située en pleine campagne anglaise. Force est de constater qu'il n'était pas du tout attendu, voire son arrivée inopinée dérange la mère et la fille. Par l'unique prisme de Richard, grâce à son journal intime, nous suivrons alors les péripéties de cette bien étrange famille, le jeune homme forcé d'admettre qu'il n'est tout simplement pas le bienvenu: sa soeur le regarde de haut et sa mère use de tous les stratagèmes pour le faire partir au plus vite. Mais quel secret ces deux-là peuvent-elles bien partager ? Tic-tac, tic-tac... du 12 décembre au 12 janvier, le journal du jeune garçon nous promènera au coeur de cette famille mais aussi de la société- très hiérarchisée- de cette Angleterre du 19ème siècle, jusqu'au dénouement, glaçant.

J'ai eu envie de lire ce roman après en avoir entendu parler par une booktubeuse dont j'apprécie particulièrement les vidéos. Et je dois dire que l'entrée en matière fut assez complexe. Ayant pourtant l'habitude des romans anglais, classiques ou contemporains, j'avoue que je me suis parfois- souvent- perdue dans les méandres de l'intrigue, confondant régulièrement les personnages et devant revenir en arrière pour me rappeler qui était qui. L'atmosphère est glauque voire malsaine; les descriptions, nombreuses, de cette campagne boueuse et pluvieuse, pourront en rebuter plus d'un. Les personnages sont en prime peu avenants et très peu sympathiques.
J'ai quand même mis près d'une semaine à venir à bout de ce livre- bon, mon rythme de lecture est également plutôt lent ces derniers temps- et j'ai failli le reposer définitivement plusieurs fois. Mais je ne sais pas pourquoi, quelque chose me poussait à continuer ma lecture et j'ai bien fait, n'ayant pas vu passer les cent dernières pages. Et lorsque toutes les pièces du puzzle s'assemblent et s'imbriquent parfaitement les unes aux autres, je ne peux qu'applaudir le talent de l'auteur. Il dit que c'est issu d'une histoire vraie ? Réalité ou non, l'intrigue est en tout cas bien ficelée.

Malgré la fin particulièrement réussie de mon point de vue, je sors quelque peu mitigée de cette lecture que j'ai trouvée parfois alambiquée, tant au niveau du fond que de la forme. Par contre, ceux qui parviendront à aller jusqu'au bout pourraient bien, au final, l'apprécier.

Lu en janvier 2021
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Richard, un jeune étudiant rentre chez lui où il n'est pas le bienvenu.
Il ne connait pas les circonstances exactes de la mort de son père, sa mère et sa soeur entretiennent un étrange silence autour des évènements qui les concernent.
L'ambiance de ce livre est sombre et glauque à souhait.
Les paysages d'abord, pluie, boue…..
Les personnages, hypocrites, médisants, étroits d'esprit….
Et un style très anglais plein de détails, de dialogues interminables dans une intrigue qui progresse très lentement.
Pas d'évolution 200 ans après les écrits de Jane Ausren !
J'ai tenu 100 pages……. et abandonné.
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La quatrième de couverture m'a attiré : l'accroche du livre me paraissait intéressante... Je m'attendais à une histoire actuelle...
La couverture même m'a semblé sympa : très années 50-60.
Le titre était prometteur...
Dès les premières pas, j'ai été perturbé... D'abord par l'époque où se déroule l'histoire, fin 19eme siècle...
On imagine un paysage d'Angleterre sous le brouillard, la pluie, sombre... Très Jane Austen, mais en plus triste et morbide...
Tout le long du livre, je me suis demandé si je n'allais pas abandonner cette lecture, mais j'ai persisté... A tort ou à raison, je suis arrivée au bout du livre. Je ne regrette pas. Ce livre n'est pas comme les autres... Il est parfois difficile de se repérer dans cette histoire, dans ce village, dans ces personnages aux relations très complexes, basés sur des non-dits et des mensonges... Mais au final, on comprend tout !
Perso, je n'aurai pas choisi ce titre, je ne trouve pas qu'il corresponde à l'histoire, mais ceci n'est qu'un avis personnel...
Au final, mon avis est donc mitigé, mais pourquoi pas !!!!
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Après l'extraordinaire succès (bien mérité) de son "Quinconce", Charles Palliser, qui bien qu'américain a fait ses études à Oxford avant d'enseigner la littérature en Ecosse, poursuit son exploration de la société victorienne en offrant à ses fidèles lecteurs une histoire à frémir d'horreur ...et de plaisir pour ceux qui sont amateurs d'intrigues alambiquées, de landes désolées, de personnages redoutables ...
Mais quel dommage que l'éditeur présente aussi mal cet ouvrage ! D'abord la modification du titre original "Rustication " qui est un terme désignant l'exclusion d'un élève des universités d'Oxford et Cambridge , donc parfaitement adaptée à la situation du narrateur, en ce titre sans saveur "Mère et fille " qui sent par trop le "Femmes et Filles "d'Elizabeth Gaskell qui exploite un tout autre registre.
Ensuite l'illustration de couverture avec les touches d'une machine à écrire qui peuvent faire croire au lecteur que l'histoire est en fait bien plus contemporaine qu'elle ne l'est réellement !
Ces lourdes maladresses ont peut être contribué à écarter le lectorat francophone d'un roman envoûtant qui distille la perversité au fil des pages avec de beaux retournements de situation et c'est bien dommage !
Quand le jeune Richard exclu de son université, revient au foyer familial, il apprend que son père est mort dans des circonstances bien étranges, que sa famille est ruinée et que sa mère et sa soeur n'ont qu'une idée, c'est de le voir partir . Les deux femmes luttent pour conserver leur position sociale alors que la mort du père les a plongées dans la misère et elles n'ont aucune envie que le jeune homme mette le nez dans leurs affaires !
Aucun amour au sein de cette famille où on se surveille du coin de l'oeil avec malveillance.
Nul ne veut dévoiler les lourds secrets qui cachent les fautes et Richard, le narrateur raconte, au fil de son journal comme il se heurte à la loi du silence et à l'hostilité de son entourage.
Corsetée dans la moralité victorienne, la petite société locale fourmille de commérages malveillants et la pauvreté devient tare à tel point que pour y échapper on est vraiment prêt à tout !
Bien sûr il m'est arrivée d'être agacée par ses questions sans réponse, ses dérobades, ses silences et j'avais hâte de connaître le fin mot de l'histoire.
Je n'ai pas été déçue car si le rythme est un peu lent au début, tout s'accélère par la suite et le final est vraiment éblouissant .
Bien sûr l'histoire est très noire...et mériterait d'être lue au coin du feu, dans une chaumière située sur une lande désolée.

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Richard rentre chez lui après avoir été radié de Cambridge, et autant dire que l'accueil qu'il reçoit n'est pas des plus chaleureux. Immédiatement, sa mère et sa soeur Euphémia veulent se débarrasser de lui et n'ont qu'une envie : qu'il reparte. Richard va pourtant rester, lui et ses secrets, sans savoir qu'il n'est pas le seul du village à cacher des trucs, loin de là.

L'ambiance du livre devient de plus en plus pesante au fur et à mesure des pages, glauques aussi. le village et ses histoires, ses commères, les vexations stupides des gens, les petits groupes qui se forment plein de mesquineries. Richard va s'y perdre. Mais comme Richard n'est pas un personnage attachant, je me fichais qu'il soit bien ou mal vu. Ce jeune homme ne pense qu'à baiser, se disant amoureux d'une puis d'une autre, jouant avec les filles comme des objets, les croyant éprise de lui alors que non. Devenait méchant quand il se rendait compte que ce n'était pas le cas, comme si c'était elles qui l'avaient trompé. Il décrit dans son journal ses fantasmes et je m'en serais bien passé, vraiment.

Donc le personnage est insupportable et en plus assez stupide, il s'embourbe lui-même dans les histoires, et ne voit pas venir ce qui est en train de se passer. Moi je l'ai senti, quelque chose n'allait pas, que ce soit chez les villageois ou bien la famille de Richard. Il y avait des secrets, des trucs glauques, comme la mort mystérieuse du père de Richard. le livre est assez sombre, il parle de sujet difficile, notamment le viol et l'inceste. Et c'est fait de façon abject car Richard (mais pas que lui) est un personnage abject. Et que l'histoire est racontée à une époque où l'on condamnait plus facilement les victimes que les coupables (même si je dois dire que cela arrive encore de nos jours malheureusement).

J'avoue avoir eu un petit coup de mou à un moment du livre, on voit bien que quelque chose ne tourne pas rond mais c'était fatigant de voir Richard faire n'importe quoi et « tomber amoureux » de toutes les femmes qui l'entourent. (Et avoir le culot de traiter de débauchée les femmes qui feraient pareil). La fin est bien, sombre comme le reste de l'histoire, et assez ironique.

En bref, c'était une bonne lecture si on aime les atmosphères glauque et noire. J'ai détesté les personnages, mais l'histoire m'a plu, et j'étais curieuse de voir comment tout allait se terminer.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Puis Euphemia dit :"Les gens sont plus intéressants que les livres, Richard. Et quand vous en avez assez d'eux, vous ne pouvez pas les reposer sur une étagère."
J'ai dit : "Je ne trouve jamais les gens inintéressants. Au contraire je les trouve si fascinants et si hauts en couleur qu'après de petites portions je dois m'éloigner, les mâcher tranquillement, et en analyser le goût."
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J'ai vu s'étendre devant moi une infinité de soirées toutes aussi mornes. Prisonnier d'une vieille maison poussiéreuse avec une vieille femme amère et une jeune fille irritable, et pour seuls compagnons les livres que j'avais apportés et dont, par ailleurs, la plupart se trouvaient encore dans ma malle.
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