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3,68

sur 242 notes
Embarqué par tant de critiques positives, je me suis lancé dans la lecture de ce premier tome. Ou plutôt, je m'étais lancé, puisqu'il y a de cela longtemps. Et au final, sept mois pour lire ce premier tome. Ça dit tout de ce que j'ai pu penser de ce livre, puisqu'un roman de cette taille, je le lis habituellement en 1 semaine. Quand ça me plaît.
Autant dire qu'il n'y a pas besoin d'expliquer qu'il ne m'a pas plu. Mais alors, pas du tout. le style est ultra-pompeux, faussement philosophique, et le tout au service d'une histoire qui est sur ce premier tome relativement faible : il ne se passe pas grand chose. Et pourtant on ne peut dire qu'il y ait une introduction : on est balancé dans cette époque, dans ce nouvel univers, sans aucune explication. Ce n'est pas forcément un problème, mais pour cela il faut que les choses racontées soient beaucoup plus limpides. Pas faussement compliquées pour étirer le livre.

Bref, la lecture de ce tome 1 a été un calvaire, j'ai failli m'arrêter à de nombreuses reprises : à la fois vide dans le fond et compliqué dans la forme, je ne comprends pas les louanges qui lui sont adressés.
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ATTENTION VERSION AUDIO

Bon,bon,bon, j'arrive après la bagarre. Tout le monde a déjà lu ce roman. du moins tous ceux qui étaient censés le lire. Restent ceux, qui comme moi, n'en ressentait pas forcément le besoin tout en étant curieux. Ceux-là pourront très certainement le découvrir en audio. Autant vous le dire tout de suite, le roman me serait certainement tombé des mains, mais le talent incroyable de Benjamin Jungers m'a tenue en haleine.

Lire la chronique sur le blog:
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Trop semblable à l'éclair fait partie de ces romans aux pultiples personnages et à un univers si riche qu'il faut prendre le temps de se l'apprivoiser. En tout cas, l'auteur prend le temps d'"être" avec les personnages, sans pour autant nous en faire un eprésentation détaillée, parfois même à minima, ce qui peut être troublant car on se demande qui parle, à qui on a à faire. C'est une des particularités forte d'ailleurs, je pense, de cette histoire, c'es de vivre des moments forts, parcellaires, avec une multitude de personnages, comme des souvenirs qui ressurgissent, des moments pris, importants, et qui toujours mettent en situation le contexte et l'ambiance (souvent tendue, intrigante) du récit.
Mais, pas de craintes, à la fin on comprend cette déroute volontaire de l'auteur qui ne cesse de digresser pour mieux servir l'histoire, pour qu'on en comprenne bien les tenants et les aboutissants, car tout réside dans cette avancée vers la lumière du personnage principal ! Mycroft Canner. Qui est-il vraiment, celui qui doit nous raconter son enquête parmi les puissants du monde, sans trop nous en dire, car lui-même n'a pas les mains aussi blanches que ça.
Pour le coup, et bien que la narration soit de qualité, le livre audio est un peu plus difficile à suivre. On en peut revenir en arrière (ou difficilement, en tout cas pas comme dans un livre papier) et retenir le rôle et la position de si nombreux personnages est un défi. Il faut rester concentrer, surtout au début.
Cre que j'ai vraiment apprécié dans ce roman, et je découvre là tout le talent d'Ada Palmer, ce sont les dialogues et la mise en scène des personnages. Ils ont tous une personnalité forte, exarcerbée, propre au rôle qui est le leur dans ce monde futuriste - héritage et miroir cassé du nôtre - où justement les choses doivent être à leur place, sans fioritures, sans individualité. Alors, comment l'auteur s'y prend pour développer des personnages complexes, contradictoires, manipulateurs, ou tout simplement tellement humain dans cet univers sans pli ? Il arrive me semble-t-il à glisser dans les dialogues et dans les situations dans lesquels se mettent les personnages, cette tension qui les habite !
Merci à NetGalley et aux éditions Audiolib pour cette belle découverte !
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Excellente lecture, mais un peu exigeante. J'ai du reprendre depuis le début après avoir lu environ un tiers du livre, et prendre des notes pour pouvoir vraiment entrer dans l'univers.
Autant l'écriture à la "Jacques le fataliste" que l'intrigue et le worldbuilding sont exceptionnels. On regrette presque que ne soient pas plus développés certains aspects, tels que les techniques des Gordiens et de l'institut Brilliste.
La lecture du 2e tome dans la foulée est conseillée, car le récit de Mycroft est chronologique et qu'il n'y a pas vraiment de rupture entre les deux tomes.
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Je n'avais entendu que des louanges sur Terra Ignota avant de m'y attaquer. J'étais ravie de commencer une nouvelle série de SF prometteuse et intelligente. Après une lecture laborieuse, je ne peux que rester sur ma faim.
On nous présente un monde dont on nous dit qu'il est utopique, et qui par bien des aspects semble être le côté le plus intéressant de ce livre, mais on en sait finalement si peu qu'il reste très confus. Je suis habituellement ravie de découvrir un monde à mesure de l'intrigue, mais j'étais tellement perdue ici que j'ai dû faire une liste des personnages pour commencer à comprendre ce qu'étaient les différentes Ruches, et qui étaient les dirigeants de celles-ci. le texte n'a aucun problème avec les "info-dumps" quant il s'agit de résumer la philosophie de Diderot ou De Voltaire, j'aurais plus apprécié un peu de contextualisation.
Parlons maintenant des personnages. Mycroft, le narrateur, est incompréhensible. On ne sait ni ce qui l'a poussé à commettre les crimes pour lequel il a été condamné, ni ce qui l'a fait changer. On ne comprend pas non plus pourquoi il fréquente toute la classe dirigeante de ce monde, et a accès à tous leurs secrets et intrigues. Et les dirigeants en question, dont Mycroft ne cesse de vanter la grandeur, montrent finalement peu de caractère ou de charisme, voire se révèlent être une bande d'animaux en rut aisément manipulables.

Parlons aussi de l'écriture et notamment des pronoms utilisés par l'autrice. le monde de Trop semblable à l'éclair a prétendument aboli le genre, et si je n'avais jamais vu les pronoms on/ons à la place de il, elle/ ils, elles, pourquoi pas, on s'habitue. Mon problème avec cet aspect du texte est que Mycroft décide (sans que l'on comprenne pourquoi) de présenter les personnage de façon genrée, ou plutôt semble-t-il au masculin, les seuls personnages féminins d'importance correspondant aux lieux communs de la Mère ("universelle") ou de la Putain, de la Princesse ou de la sorcière. Résultat, au lieu d'une tentative intéressante de faire abstraction des questions de genre, on a une insistance malaisante sur des clichés dépassés.
Bref. La narration est lourde, l'intrigue noyée dans des cours de philosophie. L'existence de Bridger, cet enfant aux pouvoirs divins qui paraissait devoir être central à l'histoire, n'a pour le moment aucun impact. Il faut attendre les toutes dernières pages pour avancer dans l'enquête, et si cela semble ouvrir sur quelque chose d'intéressant, je ne suis pas sûre d'avoir le courage, ou l'envie, de lire la suite.
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Est-ce qu'on critique ici le premier tome ou la trilogie ? C'est important car les deux premiers volets de la saga forment un tout indissociable plutot éblouissant.

Foisonnant d'idées et remarquablement traduit, grand prix de l'imaginaire traduction pour Michelle CHARRIER, amplement mérité tant la dificulté a du etre grande pour transposer en francais les concepts dévellopés dans trop semblable a l'éclair.

Apres soyons honnetes, ce premier tome est parfois (souvent) diffcile a suivre voir meme arride en certains points. Entrer dans l'univers des ruches se mérite et en rebutera plus d'un.

A ce titre je trouve que ce premier tome aurait pu etre plus didactique et moins élitiste.

il n'en reste pas moins qu'il est l'avant propos du tome 2, 7 réditions, proprement éblouissant, jouisif, mais qui ne s'appréciera qu'aprés etre passé par le premier tome et une certaine forme de penitence .
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L'histoire : on cherche toujours qui a bien pu voler une liste des grands de ce monde. Et on en discute. Longuement.
Les personnages : les grands de ce monde aiment se croire au 18ème siècle. Et se comportent comme des ados immatures. Ah oui, et aussi ils pleurent souvent.
Le style : si vous aimez Diderot, aucun problème. Mais il faut vraiment aimer.
L'univers : un fond de bonne SF, malheureusement bien discret.
La mauvaise surprise : le "à suivre" final… Bah, je lirai peut-être quand même le tome 2 !
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Utopie, vous avez dit utopie?
Dans le cycle de « Terra Ignota » Ada Palmer renoue avec une science-fiction prospective nourrie par sa perspective d'historienne.

2454, il n'y a plus de conflits armé, la société est une société d'abondance, les nations ont disparus, chacun est libre d'adhérer ou non à une « Ruche », au nombre de sept, elles ont remplacé les états nations tombés en désuétude et réduits à leur folklore historique, la famille nucléaire s'est éteinte, remplacée par le « Bash » groupe familial d'un nombre variable d'adultes élevant des enfants issus ou non des membres du groupe.
Tout ceci a été rendu possible par les progrès techniques, dont un élément central du livre, le système « Mukta » transport individuel par des véhicules rapides pilotés par un système centralisé.
L'opposition de genre masculin/féminin a disparu, symbolisée par l'utilisation par le narrateur en VO du « Singular they » traduit en français par « on » ou « ons » pour les besoins du lecteur contemporain.
Les religions organisées sont interdites mais la spiritualité, voire la théologie sont encouragées sous la supervision des « Sensayers ».

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ?
Ce n'est pas certain, et notre guide Mycroft Canner, Mycroft en hommage à Sherlock Holmes, condamné à être un Servant pour le reste de son existence, suite à des crimes qui seront révélés au court du récit, va nous faire découvrir cette société si étrange, plongeant au coeur d'une enquête sur une machination médiatique, le vol d'une liste des dirigeants les plus populaires, on va comprendre son importance au fil du livre.
Nous voilà, tel Watson accompagnant Holmes, découvrant les indices au fur et à mesure de l'avancement de l'intrigue. Chaque nouvelle découverte ajoutant à notre perplexité tout en nous en apprenant de plus en plus sur ce monde étonnant.

On, Ons, Mycroft, tout en insistant sur le politiquement correct des formes neutres, continue à utiliser les genres dans ses descriptions des protagonistes.
L'écriture du livre est déroutante, d'ailleurs notre narrateur nous prévient dès la première page qu'il choisit une langue ancienne, celle du « Siècle des lumières » pour conter son époque qui emploie d'autres langues et d'autres formes. Tout au long de la narration, Mycroft se permet des apartés, adresses ou même suppliques au lecteur pour qu'il lui accorde son pardon pour les libertés de ton qu'il s'octroie.
On trouvera de nombreuses références à Voltaire dit le Patriarche, Diderot dit le Philosophe, Rousseau, Sade et autres représentants des Lumières.
En dépit de ces références, le monde que nous parcourons, très rapidement grâce au système de transport « Mukta » n'est pas centré sur l'Europe et intègre toutes les cultures.

Politique.
La disparition des états nations et des blocs politiques classiques a laissé place à de nouveaux rapports de force. Les sept « Ruches » ont chacune leur point fort, population, foncier ou revenu. Ces rapports de force évoluent constamment et le succès populaire de chaque ruche est mesuré par la liste des sept/dix qui est publiée et commentée régulièrement, chaque journal ou groupe la publiant a sa propre version, et ces différentes versions influencent les rapports de force entre les ruches.
Les dirigeants des ruches, par souci de stabilité, se rencontrent régulièrement pour que les variations soient minimes et que l'équilibre des forces soit maintenu. le vol d'une liste avant sa publication provoque une crise qui conduit les dirigeants à diligenter l'enquête à laquelle participe Mycroft.

Instabilité.
Au milieu de la multitude des personnages que rencontre Mycroft, la plupart faisant partie des dirigeants de la planète, du « Bash » gérant le « Mukta » ou des enquêteurs, trois personnalités atypiques émergent.
Le premier, Bridger est un enfant dont l'origine nous reste inconnue, possédant des pouvoirs quasi divins, accompagnés de son armée miniature, et dont l'existence n'est connue que de Mycroft et de certains membres du « Bash ».
Le deuxième est le fils du dirigeant de la Ruche Macon, J.E.D.D. Maçon, apparemment capable au moins de lire dans les esprits mais dont les capacité réelles nous sont inconnues.
Le troisième, que nous découvrirons plus tard, fut le complice de Mycroft pour les crimes qui lui ont valu sa condamnation.

En conclusion.
Résumer ce livre est une gageure, le « Worldbuilding », la multitude de personnages, les strates superposées des intrigues, les fondements philosophiques et historiques en font un livre difficile. Il faut parfois revenir en arrière pour relier les trames.
Je reprend l'analogie avec le Dr Watson qui accompagne Sherlock dans ses enquêtes. C'est ce plaisir d'essayer de comprendre la richesse des énigmes et la façon de les résoudre qu'Ada Palmer nous propose, qui donne tout son sel à ce premier tome. Un véritable jeu de piste avec des culs-de-sac, des impasses, des illuminations soudaines, et pour finir un véritable « Cliffhanger » qui donne envie de lire la suite le plus rapidement possible.
Lien : https://mediotopia.com/bibli..
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Doit-on parler de phénomène ? Sans doute, vu la publicité monstrueuse faite sur les réseaux sociaux (enfin, en ce qui concerne le (petit?) monde de la SF) autour de la sortie de Trop semblable à l'éclair, premier volet de Terra Incognita. Il faut dire que la petite citation de Ken Liu (sur la couverture, vraiment ?) est engageante vu le pedigree de ce dernier.
A la lecture eh bien... Disons que les 100...200...300 ? premières pages sont lourdes, et peu éclairantes. L'auteur a choisi de jeter le lecteur dans un univers particulier, complexe et riche (c'est un bon point) mais sans aucune bouée et on se sent très vite submergé par les multiples concepts qui abondent et que l'on ne nous explique jamais vraiment. Alors on s'accroche, parce que Ken Liu adore, que la pub est massive, les commentaires très enthousiastes... Moui. Au final c'est un monde qui a l'air passionnant mais l'histoire est plutôt vaine et on ne rentre jamais vraiment dedans. Pourquoi pas deux étoiles dans ce cas ? Certains personnages sont tout de même savoureux et il est indéniable que l'auteur fait preuve d'originalité sur de nombreuses choses. Mais en ce qui concerne une SF moderne ou du moins plus éloignée des canons habituels j'aurais tendance à conseiller Planète à Louer de Joss par exemple, Rosewater de Tade Thompson, ou Radix de A. A. Antanasio. Chez ces derniers tout est plus fluide tout en restant savamment perturbant.
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Quand on passe la première partie où effectivement, on ne comprend rien, cette série est une dinguerie de notre ère.
Enfin autre chose qu'une dystopie, enfin une vraie intelligence de l'autrice qui nous emmène dans des endroits reculés et poussiéreux de notre cerveau. Un nouveau regard plein d'espoir sur ce qui pourrait nous survivre, une nouvelle société où, a priori, tout se passe bien. (bien sûr que tout ne se passe pas bien, sinon il n'y aurait pas d'histoire, et ces fameux moments après avoir fini ton chapitre où tu ne sais plus quoi faire de toi même à part continuer à lire)
Accrochez vous et laissez vous porter, Ada Palmer a écrit un beau voyage.
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