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3,68

sur 242 notes
Ce livre a suscité des critiques remarquables. J'y ajoute ma petite pierre.
Je donne la note de 3 parce que ce livre est très réussi
Et je donne la même note parce qu'il est très réussi
Je m'explique : ce livre construit un univers cohérent, totalement différent du notre bâti sur des concepts originaux. A ce titre, il mériterait la note 5
Mais sa réussite a ses limites. L'univers en question et les concepts sur lesquels il est fondé sont tellement étrangers que pour ma part, je suis incapable d'y entrer, de ressentir une quelconque empathie pour ses personnages.
Et malgré plusieurs tentatives, je n'ai jamais pu dépasser la page 200; j'ai quand même fait un saut jusqu'à la page 400 (ATTENTION SPOILER!) où l'on connait enfin le crime de Mycroft. Déception: ce n'est pas un crime inconcevable contre les règles de la société, non, tout simplement Mycroft, c'est Hannibal lecter (sans l'agent Sterling)

J'ai conscience qu'il est paradoxal de reprocher à un livre un excès d'originalité.
Mais en définitive, je n'aime pas ce livre, je trouve la société qu'il décrit horrible, elle peint en réalité une utopie dégénérée qui n'est pas sans rapport avec"Le meilleur des Mondes" (lui dystopie consciente bien sûr)
et pour cela j'aurais voulu lui mettre 1.
Alors j'ai fait la moyenne.
Sur la qualité du livre, je ferai quand même quelques réserves : il paraît que son univers est inspiré par le XVIIIeme siècle français.
L'auteur s'en fait une bien étrange image. Quelle idée d'appeler Voltaire le Patriarche, comme un quelconque gourou ! Voltaire en aurait bien ri, ou pleuré. Je sais qu'au XIX des gens qui ne l'avaient pas lu, ou mal, l'ont surnommé "Le Patriarche de Ferney," mais rien n'est plus étranger à l'homme qu'il était qu'un tel qualificatif. (Tiens, le bouquin a dû être écrit avant que les universités américaines décident que Voltaire, mâle blanc cisgenre pas net sur la question du racisme, n'était pas fréquentable)
Et il ne suffit pas pour un auteur de s'adresser directement à son lecteur pour être Diderot. Les Anglais Fielding et Sterne (ce dernier avec une fulgurante modernité d'ailleurs), qui n'ont rien à voir avec les Lumières, le font aussi. C'est un procédé d'une époque où le roman naissant se cherchait.
Quant à l'emploi des "s longues", sans doute destiné à faire d'époque, il vient comme le proverbial cheveu sur la soupe

Autre chose : l'emploi de pronoms personnels "non genres" comme on dit, reflet d'une mode bien actuelle et discutable, est énervant, pour ne pas dire plus. J'espère de pas m'attirer les foudres du politiquement correct.
Et là je me rends compte qu'après avoir voulu faire équilibré et balancé, je suis en train d'ereinter le bouquin. Tant pis, je laisse comme ça, comme dit l'autre, "Quod scripsi, scripsi', comme le dirait l'Empereur MACON (des types sympa, les empereurs MACON, un peu dans le genre de Caligula)
Une question qui n'a rien à voir :je me suis demandé si le nom de Mycroft devait quelque chose au Frère Plus Futé de Sherlock ? Quelqu'un a une idée ?
Comme quoi ce livre est lourd d'interrogations philosophiques
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Ça y est, je l'ai fini ce bouquin !
J'ai dû relire plusieurs fois les premières pages pour comprendre de quoi il s'agissait. Ensuite vers les 250 pages j'ai voulu arrêter, mais j'ai tenu bon. Jusqu'au dernier chapitre qui est le seul qui en vaille la peine à vrai dire.
La lecture est pénible, l'intrigue politique faussement complexe n'amène rien d'intéressant au récit, les éléments de sciences fictions sont saupoudrés ici et là. Les notions d'espace et de temps sont très nébuleuses. Parfois, le livre se transforme en cours d'histoire ou de philo, avec étalage de confiture culturelle, c'est ridicule.
Ce livre s'adresse sans doute à une élite, se nourrissant de lectures des plus fins philosophes et s'autorisant quelques traductions en latin quand il faut s'amuser vraiment.
Lire le tome 2, non merci.
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Voilà un livre que j'aurais adoré aimer. Avec une belle campagne promotionnelle de son éditeur français le Bélial' entamée quelques mois avant la sortie de ce roman, des auteurs prestigieux pour adouber l'auteure (Ken Liu en tête) et pas mal de bons échos, il y avait de quoi allécher le chaland assoiffé de bonne SF.

Et pourtant, après 250 pages de ce pavé, je me suis décidé à stopper ma lecture. Ada Palmer est une auteure douée, intelligente, sans doute érudite, même. Il n'en fallait pas moins pour imaginer cet univers complexe dans lequel la religion est taboue, les nations n'existent plus, et chacun se déplace à sa guise avec une rapidité foudroyante.

Oui mais voilà, de bonnes idées et des références chiadées (Voltaire, les penseur grecs...) ne suffisent pas à faire un bon livre, à mon sens. Car Trop semblable à l'éclair me fait penser à ces monolithes d'une beauté incontestable, mais d'une froideur tout aussi évidente. A aucun moment je n'ai réussi à m'attacher à l'un des nombreux personnages, à commencer par le narrateur Mycroft Canner. Dès lors, comment progresser dans ce monde inconnu et complexe, sans attache émotionnelle ? Surtout quand le style de l'auteur (débordant notamment d'adresses au lecteur plus ou moins utiles) ne vous convainc pas ?

Tant pis pour moi, d'autres épopées SFFF m'attendent, et j'espère que le cycle Les Rois du monde de Jean-Philippe Jaworski ou La Tétralogie des origines de Stéphane Przybylski m'apporteront plus de plaisir de lecture.
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Avec tout le foin fait autour de ce cycle lors de sa sortie, et qu'on présentait comme un chef d'oeuvre j'ai craqué et je me suis lancé.
J'ai vite regretté. Alors peut être que les thèmes du genre (en l'occurrence sa disparition), de la famille (en l'occurrence sa destruction) et de la nation (là aussi sa disparition) sont cher à la bourgeoisie woke (qui semble être lectorat cible de l'auteure) mais clairement pour moi ce fut l'indigestion au bout de quelques dizaines de pages.

On pourrait également parler de sa tentative de mettre en avant les auteurs du XVIIIe mais c'est clairement un échec et encore une fois c'est indigeste. Elle (oui j'ai le droit, on n'est pas encore en 2454) s'entend parler ou plutôt se lit écrire, et rien de tout ça n'est au service de l'intrigue qui n'avance pas.

Bref, ça fait sans doute de moi un affreux réactionnaire mais je ne recommande clairement pas ce livre.
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Rien ne va dans ce livre..

Premièrement, la narration a la premiere personne, qui est assez pesante, mai qui n'est pas intrinsèquement mauvaise. Cependant, je pense que lorsque vous passez autant de temps sur la narration (expliquant le décor, les actions des personnages, les scènes de transition, la culture), vous devez également faire avancer l'intrigue avec des interactions axées sur l'action. Ce n'est pas ce que fait Palmer. Au lieu de cela, elle remplit sa narration avec du jargon philosophique qui sans une connaissance des philosophe du XVIII vous tombe des mains. Vous vous retrouvez donc avec une narration fleurie et philosophique qui n'a aucun sens pour le lecteur sans faire avancer l'intrigue. En d'autres termes, on s'ennuie.

Deuxièmement, la caractérisation du personnage principal n'a vraiment aucun sens. Mycroft est un criminel qui a commis un crime dans le passé et est maintenant condamné à la servitude publique au lieu de la prison. Pas de problème, concept sympa. Tout en s'occupant d'un garçon de 13 ans, ce criminel a également la liberté de côtoyer les personnes les plus puissantes du monde et qui ont toutes des relations personnelles avec lui. Palmer veut donc que le personnage principal ait la stigmatisation et le fardeau d'être un condamné tout en accordant à ce même personnage un accès total pour influencer la politique mondiale. Et pourquoi? Parce que le personnage principal est le narrateur et donc comment raconter l'histoire autrement. Ca n'a aucun sens

Troisième. Utilisation fantaisiste des pronoms de genre. Autant Ursula le Guin a manié ce concept de manière intelligente autant ici... Jouer avec les pronoms de genre ne veut rien dire à moins que vous ne fassiez quelque chose de substantiel avec eux, ce que Palmer ne fait pas. On en resort encore plus confus sans que le débat sur le féminisme avance.
J'ose espérer que le prix Hugo ne lui a pas été attribué sur ce concept comme pour Anne Leckie avec Ancillary Justice (encore un autre décevant prix Hugo)

Quatrièmement, je pense qu'Ada Palmer a besoin de passer moins de temps à philosopher et plus de temps à étudier comment les jeunes de 13 ans se comportent réellement parce que l'adolescent de ce livre a la sensibilité d'un enfant de 6 ans.

Cinquièmement, la construction du monde est explicitement énoncée au lecteur par le narrateur. Ok soit, mais plutôt que d'en apprendre davantage sur cette société utopiste à travers des interactions et la construction de scènes, on vous le raconte surtout.

En fait ce livre pourrait être sauvé si il étais adapté en piece de theatre dramaturge. Mais ce n'est pas ce que j'espérais en écoutant toutes les critiques dithyrambique a son sujet.

Je pourrais continuer mais je vais m'arrêter là. Trop semblable a l'eclair n'est pas seulement un livre ennuyeux avec un récit médiocre, mais c'est un appât a récompense, essayant d'être avant-gardiste quand il n'est que pédant.
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En étant franc, ce livre possède un Worldbuilding éblouissant et je pense que c'est le seul élément qui a porté mon intérêt tout le long de ce livre. Et si il y a bien une chose à éviter de faire, c'est de le connaître en long, en large et en travers grâce à certaines critiques. Parce que niveau rythme, action et enjeux, à part les dialogues entre puissants et les révélations. le reste est d'un ennui mortel, mais bon sachant qu'il a été encensé par tant de personnes. Peut être suis je juste l'une des rares exceptions à qui ce livre n'a pas fait d'effet.

Nous sommes en 2454 et le monde tel que nous le connaissons a changé. Beaucoup changé. Ada Palmer voulait nous faire visiter un monde assez étranger très inspiré par la philosophie de la Renaissance et des Lumières. Ainsi, Trop Semblable à l'Éclair rebat entièrement les cartes socio-politico-religieuses du XXIème siècle. Et surtout grâce à un élément...

La voiture volante, elle s'est imposée comme l'unique moyen de transport de par le monde. Il est désormais possible de traverser le globe en quelques heures et de se retrouver en Asie ou en Océanie avec une facilité déconcertante. Cette révolution a eu des conséquences tout à fait inattendues. En supprimant le paramètre distance, la voiture volante a rendu la nation obsolète. Les hommes ont donc abandonné leur territorialité pour se réorganiser en Hives (Ruches) qui regroupent les individus non plus par origine géographique mais par affinités sociales, politiques, philosophiques ou culturelles. Il existe sept grandes Hives et chacune dispose de son système de loi, de ses habits traditionnels et de son système politique propre.

Une autre grande innovation, c'est le concept de bash. Un bash c'est une famille mais sans les liens du sang. Il y a aussi un autre concept très important, c'est en rapport avec la justice. Les criminels dans ce monde, ils sont condamnés à servir la communauté et privé de tout droit de propriété à cause de leurs crimes. Ils sont en quelque sorte un mélange entre valet et esclave des temps moderne. Mycroft est justement l'un d'entre eux mais lui, il est au service des oligarques les plus puissants de cette planète.

Et en tant que serviteur, on lui donne bien tâche mais cette fois ci, c'est d'une importance capitale. Il va enquêter sur la liste des 7-10, cette liste contient le nom des personnes les plus puissantes du monde de manière numérotés. Cette liste permet surtout au chercheur de ruche de connaître celle à laquelle ils veulent appartenir. Et la population des ruches déterminent leur puissance en quelque sorte. Tout ceci se retrouve mélangé à un autre secret, celui d'un enfant prodigieux qui cache un pouvoir surnaturel. Et dans ce monde ou toute discussion sur la religion est réglementé par des sensayer, cela peut poser problème.

Alors en soit l'enjeu peut être intéressant mais d'après moi, le gros problème de ce livre ce sont bien les personnages. L'absence de genre car le masculin et le féminin ont disparu ne participe vraiment pas à l'immersion. Ada Palmer essaie sans convaincre d'attacher le genre non à un sexe mais à un comportement, ou encore à une attitude. Mais quand ce livre possède des personnages sans saveur et sans charisme, un moment on l'appelle empereur puis après on lui met du elle. On encore le sensayer ou après une interruption dans une scène plate, on nous sort "mais il y a pas de genre donc je peux mettre du elle". La confusion et le manque de caractérisation créent des personnages confus et inintéressants au possible.

D'ailleurs pour un roman érudit, moi j'ai été franchement déçu. On nous parle de Rousseau, de Diderot ou de Hobbes mais rien n'est vraiment développé. Je prends l'exemple de R Scott Bakkker, quand il nous colle de la philo, il nous la donne de manière intéressante et immersive. Mais la, le bordel totalitaire de la perversion, moi je me suis fait chier dans cette explication dont le rapport avec l'intrigue est vraiment limite...

700 pages pour juste nous montrer que cette société utopiste ne l'est pas mais un peu quand même. Entre les interruptions de Mycroft, "cher lecteur, vous êtes un débile et je vais tout vous expliquer" ou avec des scènes d'actions plates à en mourir. On nous parle de révolution dans 7 jours, mais moi cette visite de 4 jours dans cet univers ne me donne vraiment pas envie d'y replonger. Ce livre n'est pas exigeant d'après moi, c'est juste qu'il fait de l'érudition sur n'importe quoi. Mais encore une fois, si l'intrigue et les perso sont nuls, les concepts sont très novateurs. Cette oligarchie prête à tout pour conserver le pouvoir, ce corporatisme qui détient les trois quart de cette planète.

Oui il y a de bonnes idées, je continuerai quand tout le diptyque sera sorti mais pour l'instant, l'ennui m'a coupé l'appétit en quelque sorte. Plus novateur que Damasio qui n'a pas évolué depuis le remix de 1984, mais pas pour autant que je lui décernerai la palme du meilleur livre de sf... Mais je préfère avertir, nombreux sont ceux qui ont aimé.
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Dans la série rattrapons en 2020 le retard accumulé en 2019, je demande Trop semblable à l'éclair d'Ada Palmer. J'avoue qu'à force d'en entendre parler en bien comme en moins bien, j'étais même assez réticente pour le lire. Puis, ayant récupéré le livre des mains d'un amateur de SF qui l'a abandonné au bout d'une centaine de pages, j'ai tenté l'aventure. Si vous lisez ces lignes, c'est que celle-ci fut suffisamment digne d'intérêt pour être relatée ici.
De quoi parle Trop semblable à l'éclair ? C'est le premier volet d'une série de quatre romans dans un univers cyberpunk ou post-cyberpunk (les spécialistes en débattent encore). Dans un futur où les États-nations et les familles traditionnelles ne sont plus qu'une coquille vide, les humains se sont regroupés par affinité dans des Ruches (ou vivent à la frange en renonçant à certains droits) et des bash (nouvelles entités familiales/colocations/entreprises). Dans ce monde, nous allons suivre Mycroft Canner, un Servant (c'est-à-dire une personne réduite en esclavage public en raison de son passé criminel) introduit auprès des grands de ce monde autour de deux trames qui vont s'entremêler : protéger un jeune messie de 13 ans capable de donner vie à des objets et enquêter sur le vol d'une liste des personnes les plus influentes du moment. Trop semblable à l'éclair n'est que la première partie de son rapport sur les sept jours qui vont entraîner la chute de la société telle qu'il l'a connaît. La suite arrivera en mars en version française chez l'éditeur. Vous voilà prévenu, Trop semblable à l'éclair se termine sur une fin ouverte qui donne envie d'en savoir plus.
Le style d'Ada Palmer est en revanche, lui, tout sauf moderne. L'autrice s'est inspirée des philosophes français du siècle des Lumières (Diderot, Voltaire, Sade ou Rousseau) qui sont d'ailleurs abondamment cités et érigés comme maîtres à penser par ses personnages. La trame même de Trop semblable à l'éclair suit celle de Jacques le fataliste et son maître avec Mycroft Canner dans le rôle de Jacques, narrateur de cette fin d'époque tout sauf fiable. Certains chapitres sont racontés du point de vue d'autres personnes qui soit ont raconté les événements à Mycroft (et donc passé par son filtre), soit les ont insérés plus tard lors de la compilation dudit rapport. Quiconque n'aime pas les philosophes des Lumières ou a tout oublié de ses cours de français et de philosophie au lycée risque donc d'avoir du mal à prendre ses marques dans ce pavé. Et passera certainement à côté de la saveur de nombreux passages (notamment un reprenant un pan entier de la Philosophie dans le Boudoir assez croustillant). Ce sont également les interrogations des Lumières et notamment l'opposition entre la Nature et la Raison, qui sont au coeur de l'intrigue et qui vont secouer le futur imaginé par Ada Palmer. Ce futur avec ses différentes Ruches et les philosophies ou modes de vie qui les parcourent est particulièrement intéressant et riche. Mais Mycroft Canner s'adressant à un lecteur encore plus lointain dans le futur ne s'y attarde pas. Et personnellement, les deux Ruches qui me fascinent le plus — les Brillistes et les Utopistes — n'ont pas une grande importance dans cette partie de Terra Incognita. Cela viendra peut-être dans les tomes suivants.
Du coup, faut-il lire Trop semblable à l'éclair ? Si vous êtes hermétiques à la philosophie ou au choix narratif particulier de l'autrice, non. En revanche, si la littérature et les idées du XVIIIe siècle ne vous rebutent pas et si vous avez envie de les voir se mêler à une intrigue de science-fiction de haute volée, foncez. En tout cas, personnellement je serais au moins au rendez-vous de mars 2020 pour suivre la suite du rapport de Mycroft Canner dans Sept Redditions.
Lien : https://www.outrelivres.fr/t..
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Abandon page 22, c'est presque un record pour un livre aussi gros, mais c'est vraiment trop mauvais. Alors qu'est ce qui est si affreux ? Trois choses. 1. C'est mal écrit, à vouloir se donner un genre (j'espère que c'est cela du moins) c'est pénible à lire. On visualise très mal ce qui se passe, les descriptions sont faibles (euphémisme) et ce n'est pas du tout immersif. 2. le ton est insupportable, l'auteur interrompt sans arrêt son récit pour parler au lecteur en un pseudo paratexte science-fictif (voir les citations.) 3. L'histoire commence avec des paquets références/allusions religieuses à un néo-pseudo-christianisme (les 12 apôtres, le messie, approbations de l'église, etc.) et des allusions à la philosophie des lumieres qui semblent là pour donner un verni d'érudition bo-bo.
Bref, c'est tout de suite pénible à lire et part sur un sujet qui personnellement ne m'intéresse aucunement (la religion), je me débarrasse donc immédiatement de ce livre.
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Je sors de cette lecture avec un sentiment très mitigé. Au temps j'ai été happé par le côté mystères, un brin surnaturel et la description de cette société dystopique, au temps, les très nombreuses digressions dans l'histoire m'ont fait perdre le fil principal. L'univers, les personnages, les imbrications entre chaque partie en présence sont à la fois fines et complexes, ce qui peut rendre la lecture assez ardue. Je me suis souvent accroché avec l'espoir que les réponses, tel un flash semblable à un éclair illuminant soudain un ciel obscur, seraient apportées dans les pages suivantes. Bon, la réalité est souvent différente de ce qu'on imagine (l'éclair n'illumine que rarement un ciel plus de quelques secondes) et je finis ce premier tome avec beaucoup d'interrogations.
La curiosité me poussera sans aucun doute à chercher les réponses dans les livres suivants déjà parus.
Un roman SF à découvrir néanmoins pour sa grande richesse et rentrer dans l'imaginaire très poussé de son auteure.
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En général quand on part en 2500 après JC dans un roman de SF, on en a pour son argent. Si on n'y croise pas forcément des centaines d'espèces extraterrestres, on a au moins le loisirs de traverser un morceau de galaxie peuplé d'humanoïdes exotiques. Mais pas dans le 25e siècle d'Ada Palmer.

Ici on reste le plus souvent sur Terre, et si on s'envoie parfois en l'air, ce n'est que très brièvement, le temps d'un saut de puce en voiture volante entre le Chili et Paris. Enfin, la voiture volante c'est quand même bien sympa, surtout quand dans une logique très matérialiste, elle remodèle tous nos systèmes religieux, moraux et politiques.

C'est LA bonne idée du bouquin, faire découler toute une utopie planétaire, d'une simple innovation technologique. Avec l'ensemble de la planète à moins de deux heure de bagnole, les états nations deviennent obsolètes, la coexistence religieuse insoutenable, les conventions morales bouleversées. L'humanité s'organise alors en un joyeux bordel intersectionnel où chacun choisit sa nation, sa famille et sa religion à la carte.

Trop semblable à l'éclair nous propose donc une utopie très originale et suffisamment extrapôlée de notre monde contemporain pour qu'elle nous parle. le monde décrit est enivrant et compense largement la quasi absence de conquête spatiale : au ras des pâquerettes, le "sense of wonder" est quand même là.

À cela s'ajoute une réflexion sur les fondements philosophiques de nos sociétés modernes et futures, qui donne un joli vernis intello à l'ensemble. Certes cela paraîtra trop bavard à certains. Et certes l'intrigue met un temps fou à se déployer et ne commence vraiment qu'à la toute fin du livre. Et certes, l'irruption du surnaturel dénote un peu dans l'ensemble et paraît même parfois saugrenue. Et certes, le narrateur est un personnage aussi intriguant que son style est pénible...

Mais on passe tout de même un plutôt bon moment à décortiquer les fondements et les limites de notre civilisation contemporaine sous les cieux exotiques de sa descendante. Assez pour avoir envie d'y retourner pour la suite, mais pas beaucoup plus.
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