Katherine Pancol par ci, Kathrine
Pancol par là. Katheriiiiiiiiiiiiine ! crient les fans inconditionnels. Soyons franc : ces derniers temps on ne voit que ça en librairie. Moi je vais être franche aussi : je n'avais jamais lu un de ses bouquins depuis le temps. Roh, la honte ! Qu'on se le dise, Katherine, elle peut dire merci à Joséphine, autant que JKR peut dire merci à Harry. Car grâce son héroïne, elle a connu le succès et depuis ses autres livres se vendent comme des petits pains. Mais assez de banalités, venons-en au fait : Les Yeux Jaunes de Crocodiles, c'est un titre énigmatique derrière lequel se cache une histoire « commune », celle d'une femme de 40 ans, un peu trop discrète, un peu trop replète et un peu trop gentille qui se retrouve à élever seule ses deux filles après que son mari ait mis le voile avec sa maîtresse pour élever des crocodiles en Afrique. D'où le titre… finalement plus si énigmatique. Oui, je sais, vous pouvez me remercier.
Donc finalement je me suis laissée emportée par la plume simple et pourtant bien trouvée de l'auteure. Son héroïne n'a rien d'une « vraie » héroïne qui a de la gueule et tout et tout mais c'est pour ça qu'on l'aime Joséphine. Car Joséphine, ça pourrait être n'importe qui, vous, moi, la voisine, la femme que vous rencontrez à la bibliothèque. Bref, c'est pour ça qu'on l'aime : on s'identifie à elle.
Ce petit bout de femme qu'on juge trop effacée au début, qui ne paye pas de mine et que tous les autres personnages sous estiment et prennent un peu en pitié va se révéler au fil des pages bien plus forte qu'on ne le croit, va étonner et même attirer la jalousie ! Joséphine, c'est la bonté, la gentillesse et presque l'innocence incarnée et, à côté d'elle, tous les personnages qui gravitent autour d'elle détonnent : des bourgeoises qui ne pensent qu'à l'argent, d'autres qui remplacent le véritable bonheur par le paraître ou encore des sales pestes de 15 ans qui se moquent des autres pour briller et faire soupirer les garçons. A côté de ces femmes, plus ou moins vertueuses, des hommes. Ils m'ont semblé dans l'ensemble plus sympathiques et moins magouilleurs que leurs dames mais je pense qu'on aura des surprises dans les tomes suivants…
Bref, vous l'aurez compris, la force de ce roman, ce sont les personnages, leur interactions, leur manigances. Comme quoi, on n'a pas besoin d'écrire des histoires qui se passent à NYC, avoir des héros qui sont architectes, ou peintre, qui ont un sens trop bon de répartie et du comique et qui s'appellent Ryan ou Rachel pour faire un livre que tout le monde apprécie…
Madame
Pancol, bravo pour ce joli roman extraordinaire sur une vie ordinaire. Pas un coup de coeur amis un très bon moment de lecture.
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