La lionne : Un portrait de Karen Blixen

Autour du berceau de la future Karen Blixen, née Karen Christentze Dinesen en 1885, Anne-Caroline Pandolfo, scénariste de cet album portrait de l'auteur, imagine qu'un certain nombre de créatures et personnages se sont penchés, dont le diable, qui lui prédit avec un plaisir non dissimulé « un chemin semé d'embûches ». C'est sur cette scène fantastique que s'ouvre le livre, qui retrace en presque 200 pages la vie effectivement pas facile de l'écrivain danoise, célèbre notamment pour « La ferme africaine » (que j'ai lu il y a bien longtemps et beaucoup aimé), récit autobiographique adapté plus tard à l'écran avec « Out of Africa ».

Je connaissais déjà assez bien la vie de Karen Blixen, ce qui m'a permis d'apprécier la qualité de la BD : sans pouvoir viser à l'exhaustivité, elle permet d'avoir un bon aperçu d'une femme dont le tempérament affirmé et indépendant ne lui facilitait pas son insertion dans un environnement peu favorable à l'émancipation féminine. Son parcours n'en est que plus intéressant et l'album illustre avec pertinence ce destin hors du commun, avec quelques touches de fantaisie ou d'humour bienvenues car il ne manque pas de zones d'ombre. La mise en page est dynamique et le graphisme, à base d'aquarelles, m'a beaucoup plu. Une évocation très réussie !
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Une lecture qui m'a permis de me replonger dans l'ambiance du film Out of Africa. J'ai bien aimé le graphisme.

La Lionne fut un véritable coup de coeur. le lecteur suit Karen Blixen depuis son enfance jusqu'à sa mort dans ce roman graphique très riche de presque 200 pages.
Au début de la Lionne, Anne-Caroline Pandolfo met en scène "sept fées " qui se sont penchées sur le berceau de Karen Blixen pour lui attribuer ses dons de conteuse. Nietzsche, Shéhérazade, Shakespeare, le Diable, une cigogne, un lion et un guerrier Massaï la suivent tout au long de sa vie. Ils semblent presque devenir tour à tour son ombre. Comme dans une valse infernale, ces personnages apparaissent à Karen Blixen à certains moments de sa vie pour la protéger comme des anges gardiens ou l'influencer démoniaquement tels de mauvais diables. J'ai beaucoup aimé cet aspect fantastique et l'apparition de ces personnages tout au long de la vie de l'auteur.

Cette biographie dessinée est très bien documentée et scénarisée par Anne-Caroline Pandolfo. Les dessins de Terkel Risbjerg sont vaporeux et doux comme des aquarelles et laissent deviner la force et la sensibilité de Karen Blixen.
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Quelle vie que celle de Karen Blixen ! du Danemark de la fin du XIXe siècle aux États-Unis de l'après-guerre en passant par le Kenya, c'est un sacré parcours qu'a eu celle que l'on surnommait Tanne, qui a s'est donné les moyens de sa liberté.

Je trouve que les romans graphiques sont un excellent moyen de s'intéresser à la vie de certaines personnes, ils sont plus accessibles que les essais et éveillent tout aussi bien la curiosité pour aller fouiller un peu plus loin si on le désire.

Le récit commence durant les premiers jours de la petite Tanne alors que des « bonnes fées » se penchent sur son berceau. de Shéhérazade, elle héritera de son talent de conteuse, de Nietzsche, son goût pour la réflexion et l'esprit critique. Il y a aussi une cigogne et un lion dont on comprend l'importance en parcourant la vie de Karen Blixen. Les illustrations à l'aquarelle donnent au roman graphique un aspect de carnet de voyage.



J'ai été touchée par la relation entre la jeune fille et son père, Wilhelm Dinesen, un grand voyageur. Il lui fait découvrir les oiseaux, lui parle de ses voyages, difficile après de se contenter de ce que le milieu de Karen attend d'elle…

Ça a été un plaisir de découvrir la vie trépidante de Karen Blixen, j'ai beaucoup apprécié les illustrations à l'aquarelle et le lettrage. Les interventions des parrains et marraines spirituels de Karen sont très bien amenées. Je suis très impressionnée par cette femme, dont on sent toute la fougue et la passion.
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La vie de Karen Blixen vaut d'être connue tant elle est passionnante et cette femme courageuse ! Issue d'une riche famille du Danemark, elle est élevée par sa mère selon une éducation protestante très austère alors que son père, militaire et écrivain dont elle était très proche, était un vrai aventurier dans l'âme. Elle héritera de cette éducation à deux facettes le goût de la liberté et des voyages. Mais, dès l'enfance, la vie ne l'épargnera pas et les épreuves s'enchaîneront sans relâche, y compris lorsqu'elle prend LA décision qui changera sa vie : partir pour l'Afrique. Une vie simple, proche de la nature et des populations locales, qui lui inspirera son plus grand roman, La ferme africaine (Out of Africa).

Les illustrations à l'aquarelle m'ont rappelé l'esprit d'un carnet de voyages et se prêtent donc parfaitement à l'histoire qui nous est racontée. Une belle découverte !
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Aux premiers abords, on irait pas forcément vers ce roman graphique. Ceux qui aiment les beaux dessins vont surement choisir un autre livre. Mais essayez quand même, il y a de très belles planches sur les décors faites à l'aquarelle, et les traits très anguleux des personnages sont assez vite oubliés. L' histoire, bien que sûrement un peu connu (Out of Africa) vaut le détour.

Difficile de condenser une vie si riche en une seule bd, fût-elle de taille conséquente!

On connait Karen Blixen et notamment sa vie en Afrique, sa passion amoureuse pour Denys Finch Hatton , à travers son roman "La ferme africaine" et le film qui en a découlé "Out of Africa". Il n'y avait pas besoin, à mon sens, de revenir sur cet épisode de sa vie.

J'ai donc particulièrement apprécié l'approche que les auteurs ont choisi de rendre hommage à ses talents de conteuse en transformant, par le truchement des 7 fées qui se seraient penchées sur son berceau, son existence en un conte digne des "Mille et une Nuits".

La conteuse est contée, la boucle est bouclée.

La vie de Karen Blixen, il faut bien l'avouer, je ne la connaissais pas. Et les biographies, même en bande dessinée, j'en suis toujours un peu méfiante car les auteurs ont bien souvent du mal à faire le tri et à sélectionner uniquement les faits importants. Bref, souvent, la passion de l'auteur cause bien de l'ennui car une multitude de détails vient polluer l'essentiel. Eh bien ici point du tout !
Nous voilà plongés dans le passé où l'on se retrouve dans un monde bien difficile pour les femmes.
Ponctué d'insertions fantastiques métaphoriques fort bienvenues, le récit passionne et se dévore. La vie de Karen Blixen, pleine de rebondissements, est ainsi bien mise à l'honneur dans cette bande dessinée. Et les illustrations, bien agencées et réalisées en créent toute la force.
Bilan : une biographie passionnante à découvrir au plus vite !
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Une belle surprise, et une belle découverte pour ce roman graphique atypique.
En reprenant les principes du conte, l'auteur nous livre une interprétation tout en image du parcours de Karen Blixen, une femme fascinante, complexe, haute en couleurs, qui a vécu plusieurs vies en une seule.
Le graphisme est très agréable, l'intrusion de bonnes ou mauvaises fées au début de la narration est intrigante. Leur réapparition et leur rôle au cours du récit m'a plu, car ils mettent en avant la multiplicité de Karen Blixen et ses vies variées.
Ce n'est pas une biographie comme les autres. En 190 pages, l'ensemble de la vie de cette femme hors du commun est dressé, entre l'enfance danoise, et l'Afrique au 19ème siècle, avec une dose de fantastique.
Je recommande donc cette lecture avec plaisir.

Lu en 2016. La vie et l'oeuvre de Karen Blixen résumées en 190 pages, ce qui est plutôt dense pour une bande dessinée.
Comme une impression de déséquilibre dans le rythme. Un récit de vie trop condensé à mon goût, un texte qui se rapproche du conte philosophique. Si le graphisme est raffiné et poétique, j'étais un peu restée sur ma fin quant au récit.