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Je referme le premier roman de Guillaume Para.

J'ai le coeur qui bat. Très fort. Très vite.

Je lis beaucoup. Et parfois je tombe sur une histoire qui me transporte, qui m'emporte très loin et me laisse échoué au rebord de ma vie.

Ce fut le cas avec cette lecture.

Hamed, né à Sevran, va rencontrer Léa, jeune fille des très beaux quartiers parisiens.

Hamed, le mec de banlieue et Léa, la bourgeoise …

Hamed et Léa. Des cicatrices sur le corps et des bleus à l'âme.

Des blessures indélébiles qui vont les pousser l'un vers l'autre.

Il ne faut rien raconter de cette histoire terriblement cinématographique.

Juste vous dire que vous allez être emporté dés la première page jusqu'à la fin. Vous ne vous arrêterez pas. Et peut-être aurez vous les yeux qui brûlent de temps en temps …

Vous en ressortirez dans un drôle d'état, je vous l'assure.

Guillaume Para en peu de pages va vous parler de toutes ces choses qui palpitent, qui gravitent là devant nos yeux. Il va vous sortir du fauteuil et vous balancer dans des endroits inimaginables.

En peu de mots, il va vous parler d'amour. de notre drôle de société. de ces raccourcis que l'on prend pour ne pas se voir dans le miroir. de ces chemins qu'on ne traverse qu'à deux.

Lorsqu'on a su choisir.

Lorsqu'il a fallut choisir.

Et si demain, entre ta vie ou la mienne, il me fallait choisir …

Lisez et faites votre choix.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Quel beau livre mes aïeux !
J'en ai le coeur tout retourné. Tout mouillé d'émotions.

Être né quelque part, pour celui qui est né c'est toujours un hasard... Si bien chanté par Maxime le Forestier, nous sommes face à ce constat dans Ta vie ou la mienne. Nous ne naissons pas tous égaux.

Hamed et Léa vont nous prouver combien de la couleur de peau ou de la vie de château, une vie se trace ou se traîne comme un long fardeau. Une traînée de malheurs collée aux semelles.
Ces deux-là n'auraient pas du se rencontrer, encore moins s'aimer. Pourtant on ne musèle pas un coeur. Il parle, il crie, il encourage la raison, celle qui dit non, celle qui dresse un mur entre ces deux vies diamétralement opposées.
Si ce n'est qu'il y a dans toute pauvreté une richesse insoupçonnée et dans toute richesse une plaie béante.

Hamed n'aura de cesse de protéger sa belle Léa, son grand amour au prix d'innombrables sacrifices.

Un roman qui m'a au fur et à mesure entraînée au coeur même de l'émotion. J'aurai aimé plus de pages, pour voir encore davantage la grandiloquence de ces deux amants. Tout va très vite dans ce roman, les chapitres sont courts, les actions sont soudaines, les années défilent à vitesse folle. Un arrêt sur image j'aurai aimé pour que les larmes coulent. Puis arrivent les dernières pages et je suis par terre. À suivre la galère, la misère de ces innocents, recevoir l'accalmie, le sens véritable à tout ça, c'est trop pour moi. C'est comme le soleil qui revient après des mois d'orage et de grisaille, ça brûle, ça éblouit, à genoux on remercie pour cette résurrection tellement méritée. Mais le malheur il s'accroche comme une sangsue. Il n'y a pas d'abris pour ceux qui sont nés au mauvais endroit, au mauvais moment. La fatalité est nauséabonde. Envie de lui faire la peau.

Un très beau roman qui ne peut laisser de marbre, on ne naît pas tous égaux, non, et ce roman nous claque cette vérité au quatre coins de notre être.
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*****

Ta vie ou la mienne est l'histoire d'un homme. Un homme qui souhaité si fort sortir de sa cité, de sa condition, des clichés de Sevran... Un homme qui va toucher du doigt le paradis sur terre et qui par amour va tout perdre... Et vivre l'enfer...

Je viens de fermer les dernières pages de ce premier roman, les yeux remplis de larmes, les mains tremblantes et le coeur gros. Parce que ce livre est beau, parce que l'histoire est vibrante de lucidité, parce que les personnages sont tout autant remplis d'amour que de haine et parce que cet homme, Ahmed, celui qui côtoie l'enfer et le paradis est un homme brisé. Il est anéanti par la violence et par la rage, il n'est que vengeance et désillusion. Que reste-t-il en lui qui pourrait le sauver ? Qui pourrait lui faire relever la tête et contempler de nouveau l'horizon le regard fier et serein ?
Ce roman n'a rien a envier aux plus grands : chaque mot est à sa place, chaque phrase sonne juste, chaque page ne cherche pas à nous happer mais à nous émouvoir. Parce que l'auteur touche ce qu'il y a de plus humain en nous, ce qui nous fait nous lever le matin et croire encore que ce monde est beau. Parce que la haine ne saura jamais écraser l'amour et l'espoir...

Un immense merci aux 68 et à Guillaume Para pour ce cadeau, pour ce moment de grâce et ce petit supplément d'âme...
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Découvert grâce à masse critique une histoire terriblement romanesque où le destin de 3 personnages vont se méler inexorablement pendant plus de 20 ans...
Jeunesse dorée contre jeunesse défavorisée, inceste, vie en prison, justice : Guillaume Para aborde quantités de thématiques différents au cours d'un récit qui n'évite pas les maladresses et les situations convenues mais qui arrive à émouvoir et à capter l'attention des lecteurs grâce à des personnages attachants et un vrai sens du récit.
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L'orphelin et la bourgeoise

Hamed Boutaleb croise le regard de Léa, «gosse de riches». Ce qu'il y lit le pousse vers elle et l'entraîne vers un drame poignant.

Encore un – excellent – premier roman et un nouveau coup de coeur. L'avenir dira si 2018 a marqué l'éclosion d'une nouvelle génération d'auteurs et si Guillaume Para fait partie de l'un d'eux, mais pour l'heure savourons notre plaisir à suivre Hamed Boutaleb, le «héros» de cette sombre et poignante histoire.
Quand s'ouvre le roman, une jeune avocate insiste auprès de son collègue pour plaider une affaire très ordinaire, un braquage. On ne comprendra que bien plus tard pour quelle raison Léa entend à tous prix s'accaparrer ce dossier, car l'auteur change de registre pour nous raconter la vie d'Hamed dont la mère meurt à sa naissance et qui passe ses premières années aux côtés de son frère Faouzi, de sept ans son aîné, et son père alcoolique et violent. Il n'a que huit ans quand son grand frère est victime d'un règlement de compte entre trafiquants de drogue, il n'ena que treize quand son père est emporté par un cancer. L'orphelin est alors recueilli par son oncle Tarek et sa tante Asma. Avec leurs filles, ce couple peut être considéré comme la première «vraie» famille d'Hamed. Dans cet environnement, le garçon se sent à l'aise et peut progresser dans le seul domaine où il excelle: le football. Parmi ses admirateurs, il y a son coéquipier François qui est considéré comme le mouton noir – parce que «gosse de riches» – et qui se fait systématiquement frapper et humilier. Jusqu'au jour où Hamed prend sa défense et découvre «à travers ce garçon ce qu'il y avait de bon à avoir été préservé par la vie; Il se demandait aussi comment ce type, capable de redevenir un enfant lorsque certaines choses l'émerveillaient, avait pu résister, ne jamais baisser les yeux quand il se faisait tabasser par des plus costauds que lui.»
Invité par son nouvel ami, il va aussi faire la connaissance de son père Pierre, lui aussi amateur de football et qui entend l'aider à progresser dans ce sport qui «est la plus importante des choses sans importance» comme le dit le poète uruguyen Eduardo Galeano.
La prochaine grande rencontre dans la vie de l'adolescent s'appelle Léa, merveilleuse et mystérieuse, mais sans doute inaccessible: « Écoute. On ne va pas se mentir: ça ne sert à rien d'essayer, tous les deux. Toi aussi tu me plais, t'es la plus jolie fille de ce putain d'endroit, mais ça ne marchera pas. Tu sais pourquoi? Parce que les «jeunes de banlieue», leur vie pue, et tu t'en rendras compte bien assez tôt. Ça pue la merde dans nos cages d'escalier, nos parents puent la sueur quand ils rentrent du boulot, nos salons puent le désodorisant pour chiottes. Moi-mêrne, je pue la défaite. Tu crois qu'être pauvre, c'est quoi? Être pauvre, ça pue, et ça a un goût, celui du sang dans ma bouche quand mon père me tabassait. Je veux pas te faire pleurer, Léa, mais circule, y a rien à voir. Toi et moi, ça pue le malheur. » 
Si le miracle se produit quand même, que Léa et Hamed entendent construire une belle histoire d'amour au-delà des préjugés, c'est que la jeune fille a aussi sa part d'ombre. Elle est victime de viols répétés de son père.
Guillaune Para évite soigneusement tous les clichés sur la lutte des classes pas plus qu'il ne joue à outrance sur la corde sensible. Quand le roman rose vire au drame, on se retrouve avec deux êtres déchirés, emportés par le malheur sans pouvoir surnager.
La violence, qui est la pire des conseillères, finit par engloutir leurs espoirs. Hamed se retrouve en prison où il va faire une nouvelle rencontre décisive, Jean-Louis, son codétenu. La fin du roman est riche en rebondissements et permet à Guillaume Para d'offrir aux lecteurs un joli suspense, riche en émotions, en refermant la boucle ouverte avec le chapitre intitial. Un vrai sens de la construction, un style direct, sans fioritures et une volonté de gratter derrière les apparences pour révéler au mieux la psychologie des personnages font de ce premier roman une vraie réussite. Droit au but!

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Trois personnages, trois univers, trois milieux sociaux.
Ahmed tout d'abord, gamin des cités dont la mère est morte en couches, le frère victime d'une balle perdue et le père violent. Son seul bonheur, il le trouve dans le football.
François ensuite, fils unique d'un ancien joueur de foot, parents aimants, banlieue paisible, garçon équilibré et attachant.
Et Léa enfin, l'élément féminin, milieu cossu, grande bourgeoisie, a priori, la mieux partie des trois.
Guillaume Para tresse les destins de ses trois personnages, la rencontre, les possibles, les virages à prendre, les sorties de route.
C'est fait avec maestria et lucidité, ça se lit un peu en apnée parce qu'on veut savoir comment tout cela va se terminer, ça pique un peu (beaucoup) les yeux.
Un premier roman, une belle réussite.
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C'est l'histoire d'Hamed, un jeune homme de banlieue surdoué du ballon. Orphelin mais courageux, il rêve de quitter la violence de Sevran et de s'offrir une vie meilleure. Il se lie d'amitié avec François, dont le père ancien footballeur va tout faire pour l'aider et le faire progresser.

En face, nous avons Léa, issue de la haute bourgeoisie, jeune adolescente étrange souvent prise d'états dépressifs depuis son adolescence. Lorsqu'au lycée son regard croise celui d'Hamed, l'espoir en la vie lui revient. Elle passe son temps de récré à observer ce grand jeune homme musclé au teint mat, jusqu'au jour où elle vient le voir du côté des caïds…

Leur histoire d'amour semble compliquée à Hamed, le choc des cultures et de leur classe sociale n'augurent rien de bon, et à cette liste d'impossibles s'ajoute François, leur meilleur ami commun, amoureux de Léa.

Pourtant leur liaison débute et leur amour flamboie. Repéré par un entraineur, Hamed va intégrer les pros. Un soir, alors que tous deux ont quelque chose à se dire, le drame survient. Case prison, retour à la violence, mais en pire, celle qu'Hamed n'aurait jamais voulu connaitre. Peut-on échapper à son destin ? Qu'est-ce que la liberté ? Rejouera-t-il un jour au foot ?

Une magnifique histoire d'amour entre deux êtres blessés, la princesse et le banlieusard, un drame soumis aux lois du destin et des secrets familiaux.

Mon avis
Une belle surprise que ce premier roman ! Cela faisait longtemps qu'une histoire ne m'avait pas autant absorbée, et quel plaisir de pleurer d'émotion pure !

Lue d'une traite, un grand coup de coeur pour cette histoire ficelée, au ton hyper juste et à l'écriture dénuée de prétention, toute en finesse lorsqu'elle concerne la banlieue. Aucune longueur, le texte est très riche, les thèmes abordés foisonnent, amitié, amour, clivages sociaux, milieu carcéral, judiciaire.. et le foot bien sûr, fil rouge du roman ! Les scènes sur le stade sont décrites avec infiniment d'esthétisme, les descriptions, très succinctes, presque subliminales, détiennent une qualité cinématographique bluffante, on virevolte avec le ballon et dans les pieds d'Hamed !

Progressivement, les larmes me sont montées au yeux en découvrant l'inéluctable, le sentiment de gâchis face à cette histoire d'amour intense m'a envahie, ainsi que la force et la noblesse de l'amitié, thème récurrent du roman.

Le milieu carcéral, ici la prison de Fleury-Merogis où a lieu toutes sortes d'exactions est minutieusement décrit, il m'a rappelé le film choc « Felon » où la violence et l'injustice règnent, et je me souviens avoir pensé en le visionnant que ce genre de corruption entre matons et détenus ne peut survenir que dans un autre pays que le nôtre… J'étais bien naïve et certains centres de détention sont pires que la rue. Puisse l'Etat éradiquer un jour cette ultime violence…
Ta vie ou la mienne est un livre que l'on aurait justement envie de voir adapté au cinéma, pour les différents lieux qu'ils proposent, de la grise banlieue parisienne à la chaleur de Fès où l'amour entre Léa et Hamed exulte, ainsi que pour mettre en scène la multitude de personnages secondaires donnant corps et étoffe au roman.
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Peut-on échapper à sa condition ? Infléchir la trajectoire d'une vie ? Croire au bonheur quand aucune fée bien intentionnée ne s'est penchée sur son berceau ? Ces questions sous-tendent le premier roman de Guillaume Para, journaliste politique qui choisit la fiction pour explorer quelques thématiques de société au travers de deux mondes qui se côtoient sans trop se mêler. Il nous livre un roman à l'intrigue tendue, au ton âpre, râpeux comme les obstacles auxquels se heurte son héros, illuminé par de rares moments traversés par des éclairs de bonheur. Et par une intense histoire d'amour.

Hamed et Léa n'étaient pas faits pour se rencontrer. Lui, né à Sevran avait pour seule perspective la cité et ses violences qui ont déjà eu raison de la vie de son frère ainé. Recueilli à treize ans par son oncle et sa tante après le décès de son père, il débarque à Saint-Cloud, l'une des communes les plus huppées des Hauts de Seine. C'est ici que vit Léa, à l'abri de l'enceinte du Parc de Montretout, sorte de ghetto de riches. Famille ultra catholique, père reconverti dans la communication politique après avoir lui-même fréquenté les cabinets ministériels, bref, de l'argent et du réseau. Léa et Hamed se rencontrent au lycée, grâce à François le meilleur ami d'Hamed secrètement amoureux de la jeune fille. Hamed ne vit que pour le football, sport dans lequel il excelle, encouragé par le père de François, un ancien joueur professionnel. Léa traîne une tristesse silencieuse qui intrigue les deux jeunes hommes. L'attirance entre Léa et Hamed est aussi puissante qu'inattendue. Un amour total qui semble les conduire droit vers le bonheur. Sauf que le destin en a décidé autrement... Lorsque le drame survient, Hamed est brutalement arraché à sa carrière prometteuse et aux bras de Léa. Direction Fleury-Mérogis. Retour à la case violence, cent fois pire que celle à laquelle il a échappé à Sevran...

Dans ce roman, la violence qui sous-tend les rapports entre les différents protagonistes est une sorte de fil rouge qui se faufile un peu partout. La loi des caïds de la cité de Sevran, la loi du plus fort qui régit le quotidien des prisonniers mais également celle des cours de récréation, des terrains de football et celle, plus sournoise qui sévit à l'abri des murs capitonnés des maisons bourgeoises. Sur ce chemin marqué par la violence, Hamed avance, trébuche, tombe, se relève, avance toujours, lesté de tout son passé dont il tente de s'alléger. Des rencontres capitales, des figures bienveillantes... mais sera-ce suffisant pour compenser cette charge qui semble se rappeler à lui dès qu'il entrevoit le bonheur ?

J'ai dévoré ce roman d'une traite, y compris les passages très passionnés sur le football, moi qui ne suis pas du tout fan de ce sport. Mais l'auteur dit très bien le pouvoir de la passion qui s'exprime dans la pratique d'un sport, et qui agit comme un baume sur les blessures de l'âme. le regard posé sur la société contemporaine est malheureusement très lucide, on dirait bien qu'il n'y a plus trop de place pour les contes de fée. Mais il y a de la place pour les romanciers qui tentent d'y croire encore.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Ce roman de Guillaume Para, Ta vie ou la mienne, est une excellente surprise, découverte dans le cadre des 68 premières Fois.

Le malheur et la malchance sont-ils écrits dans nos destins en fonction de l'endroit où nous vivons et de la catégorie sociale dans laquelle nous sommes élevés ? Ce premier roman interroge sur la destinée, le déterminisme, sur ce que l'on fait de sa vie, sur la manière dont on appréhende ou pas l'adversité, sur la notion de sacrifice. C'est beau, tragique, sublime au sens littéraire de pur et noble, de solitude des personnages face au monde qui les entoure, en proie aux choix et au doute.
L'écriture est brute, réaliste, sans fioritures, à la fois contextuelle et contingente. Tout sonne juste. En même temps, c'est très addictif ; la trame narrative est très équilibrée, admirablement planifiée avec un effet de retour en arrière et d'action au présent. Personnellement, j'ai dévoré ce roman en deux jours, avec avidité, dans l'urgence, et pas seulement parce qu'il s'agit d'un livre voyageur que je ne peux garder trop longtemps.
Les personnages sont travaillés, en finesse, en complexité, sans jugement ; les protagonistes masculins sont mis à l'honneur et on peut seulement regretter que les figures féminines soient essentiellement des seconds rôles. En effet, les valeurs de l'amitié virile, du sport sont mises en avant tandis que la féminité apparaît davantage dans les postures maternelles, rassurantes ou au contraire fragiles. Ici, la transmission généalogique passe par les hommes, les berbères, ces hommes libres qui ne gardent pas la colère en eux et par d'autres aussi, ancien taulard philosophe ou ami de toujours.
Guillaume Para tire habilement les fils d'une histoire pourtant bâtie sur des clichés : jeunesse des cités, violence, mort de tous les membres de la famille du héros, différence de classes sociales, amour impossible, incarcération dévastatrice, émulation sportive… le titre lui-même avait un ton de romance… Quel brio dans la manière de revisiter chacune de ces thématiques, sans pathos excessif mais avec justesse et émotion !
Le dénouement surprend, remet les choses en perspectives, replace le rêve dans la contingence.

Ta vie ou la mienne est un excellent premier roman, une tragédie moderne.
Un de mes coups de coeur de cette sélection des 68 premières Fois.
Guillaume Para : une plume à suivre.
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Voilà un roman qui, tout en abordant de nombreux sujets (le football, le déterminisme social, l'univers carcéral) réussit à garder une ligne directrice tout en étant très émouvant. La trame de ce récit est bien sûr l'amour (celui d'Hamed pour Léa mais aussi celui qui l'unit à Francois et à Louis), amour qui apporte une lumière dans ce roman profondément noir. Une histoire très forte particulièrement bien menée.
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