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3,69

sur 918 notes
Sortir comme moi de la lecture d'un polar de Jo Nesbø , foisonnant, haletant, mené par un commissaire déjanté (selon la tradition nordique) … pour découvrir Fils de personne, c'est retomber les pieds sur terre, au milieu du quotidien des policiers, sans esbroufe ni panache.
L'auteur s'applique : Il nous présente un commissaire policé (si j'ose dire !) fidèle, respectueux envers ses charmantes jeunes collègues, maîtrisant bien ses (improbables) démons intérieurs. Pas d'hémoglobine, une intrigue simplette, un titre trop explicite, un « meurtrier» pas trop méchant, qui suscite plutôt la pitié.
Il décrit minutieusement l'enquête (sans nous faire grâce de détails insignifiants…) on sent qu'il connaît le milieu de la PJ. Hormis parfois quelques envolées et allusions littéraires bienvenues quand il se lâche, pas de prouesses de style, on reste dans le factuel.
Dommage pour qui préfère décoller…
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Le tout nouveau lauréat du fameux prix du quai des orfèvres. Autant le dire tout de suite, c'est un très bon roman, très procédural. On a cette impression, que j'ai adorée, de suivre les enquêteurs tout au long de leur enquête, on a clairement l'impression d'être avec eux et de le faire avec eux, à ce niveau là, c'est une grande réussite. Enquête très intéressante qui, au début peut paraître compliquée pour les Hommes chargés de la résoudre. J'ai aimé aussi les personnages, ce qu'on apprend, ce qu'ils ont à nous apprendre, sur leur vie, la vie de la victime, mais aussi sur l'enquête.
En conclusion, c'est un polar pur, brut et un prix mythique et emblématique bien mérité pour un auteur que je découvre et dont je suivrai les éventuelles prochaines publications, et même, pourquoi pas, les anciennes.

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Première lecture de cette nouvelle année, et première grosse déception . J'ai tenu jusqu'au bout, juste parce que je n'avais pas envie de commencer par un abandon .
Fils de personne ne sera donc pas un grand cru du prix du quai des orfèvre malheureusement . j'en ai lu des biens meilleurs .
Une histoire fade, ou il ne se passe pas grand chose un électrocardiogramme plat tout au long d'une intrigue d'un grand classicisme , beaucoup de longueurs et notamment un final qui n'en finit pas .
Un dénouement qu'on voit arriver trop tôt .
Peu d 'action donc, beaucoup de blabla mais peu de dialogues .
Quand aux personnages , ils n'ont pas réussi à mettre une étincelle dans ma lecture .. je les ai trouvés fades - à l'image du reste d'ailleurs - L'introduction du personnage de la psychologue ne sert pas à grand chose , ça n'apporte rien à l'histoire .
c'est dommage, car la thématique abordée, les enfants nés sous X , aurait pu apporter de l'émotion ,mais elle n'a pas été assez en profondeur pour que ça le fasse.
J'espère que celui de 2024 sera meilleur . j'avais adoré celui de 2022 , la muse rouge ( Véronique de Haas) un très bon polar historique que je vous conseille
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Un destin tombe, encapsulé dans une coquille de noix. Et nul ne saurait dire si le fruit à l'intérieur est sain ou pourri. Une noix parmi des dizaines de millions, à laquelle on ne prend pas garde, et qui révèle son odeur amère en craquant son bois. Il vaudrait mieux maîtriser le chemin parcouru, la sève qui alimenta le fruit aujourd'hui devenu sec. Il vaudrait mieux savoir, avant que le ver ne vous ronge. Mais ce n'est qu'en decouvrant la coquille éventrée que l'on devine la souffrance qu'elle transportait.

Le commandant Deslestran et son équipe recueillent parmi leurs dossiers l'une de ces coquilles (son dessin serait-il enchassé dans un autre ?), un homme ayant vécu mille combats, dont le dernier lui sera fatal, un combat avec sa propre histoire. Alors qu'ils pénètrent dans les entrailles de la vie de ce vagabond que tous appellent avec déférence "Monsieur Georges", les flics parisiens decouvrent un homme cultivé, entouré d'un monceau de livres. Et un parfum terrible de solitude imprégnant fortement chaque page. 

Les pas des enquêteurs se posent avec respect sur le chemin d'un mort, et avec curiosité sur une affaire parallèle d'une triple disparition de femmes dans le centre parisien. Une affaire sans l'ombre d'une piste, jusqu'à l'arrivée mouvementée dune psychologue dans l'équipe du 36.

Georges Simenon surveille du coin d'un oeil amusé les travaux de fourmis de cette équipe démêlant patiemment un écheveau digne de ses meilleurs scenarii. A l'instar de l'illustre auteur, Jean-François Pasques n'a pas besoin d'avoir recours à l'hémoglobine et à la violence pour vous tenir en haleine. Il a recours à des méthodes bien plus solides pour vous embarquer : il consolide son roman par des étais de literrature.

"Il y en avait également sous le lit. Des livres comme une carapace, une enveloppe placentaire, dans un désordre patiemment organisé. Malgré le confinement, on se sentait enrobé dans une atmosphère protectrice. Combien y en avait-il ? Des centaines, des milliers. Les avait-il tous lus ? Cela paraissait impossible. Tout grand lecteur compulsif avait sa PAL : sa Pile A Lire, une pile ne diminuant jamais, toujours alimentée, parce qu'elle était en quelque sorte à la lecture ce que le désir était au plaisir. Comment ces ouvrages étaient-ils arrivés jusqu'ici ? Delestran se tourna vers le prêtre :
 - Monsieur le curé, cela fait combien de temps que Monsieur Georges occupe cette chambre ? Sans s'en rendre compte, il parlait de lui au présent. 
- Environ trois ans, commandant. 
- Et vous ignoriez cette... Delestran ne trouva pas de mot. Il désigna les livres d'un geste ample et vague. 
-Je savais que Monsieur Georges lisait beaucoup, il avait toujours des livres avec lui. D'ailleurs, je vous rappelle qu'il était chargé d'apprendre le français à certains de nos fideles, C'était sa mission dans la maison de Dieu. Maintenant, de là à m'imaginer une telle collection, un tel envahissement.."

Et jusqu'aux dernières pages, ces livres auront un rôle capital !

Un polar qui mérite amplement son prix Quai des Orfèvres, et dans lequel transpire l'admiration de l'auteur pour ses collègues policiers. Car, si d'une main il enfile encore aujourd'hui le brassard "Police", de l'autre, il grave en lettres d'or des histoires qui vous resteront longtemps en mémoire !
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Une histoire toute en douceur pour ce roman noir qui traite de parentalité et de recherche des origines. le commissaire Delestran se penche sur la mort d'un homme, trouvé noyé dans une fontaine du jardin des tuileries, et menant en parallèle une enquête sur trois femmes disparues. le texte est fluide et sympa à lire. Aucune violence, aucun meurtre sanglant, l'auteur nous invite, tout en finesse, à s'ouvrir aux relations humaines.
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Depuis que je lis les ouvrages couronnés par le prix du Quai des Orfèvres, j'ai remarqué qu'ils se distinguaient en deux catégories, ceux qui ont le pistolet chargé et ceux qui creusent ! J'entends par là ceux qui prêchent pour la Police et ses valeurs humaines, malgré le chaos ambiant (généralement écrits par des auteurs issus de la maison poulaga) et ceux qui creusent le trou pour y enfoncer des fonctionnaires balourds et pas très compétents.

Ce prix 2022, oeuvre d'un auteur maison, appartient assurément à la première catégorie et se range dans le style humaniste. Jean-François Pasques, qui n'en est pas à son coup d'essai littéraire, fait primer la dimension existentielle chez ses personnages et dans la construction de l'intrigue, assez improbable et prévisible mais toutefois prenante.
La lecture offre aussi le plaisir de se balader dans Paris et de côtoyer les personnages, bien construits et qui ne cèdent pas à la facilité des stéréotypes. Un agréable moment passé sur les traces de ces naissances sous X.
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Roman policier par excellence, cette chronique fiction est bouleversante par sa forme et son contenu plein d'humanité. L'auteur est capitaine de police. Confronté professionnellement à toutes sortes de détresses humaines, il connaît les bas fonds de la société, les tourments, les bassesses, les félonies et les rebellions dont se charge l'âme humaine quand elle est acculée à l'injustice, à l'incompréhension, à l'inadmissible, voire à l'opprobre. Face à ce fatras révoltant, elle peut aussi conserver dignité et noblesse.

Tout commence avec la découverte du corps d'un homme dans un bassin du jardin des Tuileries, apparemment un clochard sur lequel on retrouve bien peu d'indice pour l'identifier.

Le commandant de police Julien Delestran, est chargé de l'enquête qui contrarie alors celles en cours, sur lesquelles son équipe piétine : trois disparitions successives de femmes, des épouses, elles, issues de milieu sociaux bien plus élevés.

Pourtant, ce cadavre découvert en ce matin frais du 6 avril 2005, va l'intriguer au plus haut point... il y a des incohérences évidentes dans la manière dont a perdu la vie ce miséreux, qui ne correspond pas à une noyade accidentelle, laquelle résulterait d'une malencontreuse chute où la tête de cet inconnu a heurté le bord maçonné du bassin, provoquant une plaie entraînant une hémorragie importante. Comment ce corps a-t-il pu ensuite basculer dans l'eau. Il faut bien qu'on l'y ai poussé, non ?...

Delestran est un flic méticuleux, qui prend son temps, sait différer les démarches à effectuer en fonction de ce qui se révèle en cours d'enquête qui semble avéré mais doit d'abord "mûrir", plutôt que d'être interprété à la hâte. Pas de précipitation à vouloir brûler les étapes mais de la circonspection appuyée par l'observation rigoureuse des indices, de la chronologie des faits, du fil à remonter le temps patiemment... Il est assisté par la lieutenant Victoire Beaumont, perspicace et respectueuse de la hiérarchie, vouant une admiration sans faille à son chef de groupe. Ensemble, ils constituent un duo d'enquêteurs, efficaces, méthodiques, réfléchis sachant partager leurs impressions et révélations tous azimuts. Ils travaillent en confiance, savent se dire en toute franchise et avec sérénité ce qui les chiffonnent parfois, lié aux petits désaccords qui ponctuent le cheminement de leurs quêtes respectives, avec les réflexions qu'elles génèrent ainsi que les conclusions à tirer de chaque élément nouveau. le ton, toujours respectueux ne se départit pas d'un humour jamais graveleux mais toujours bon enfant.

Le commissaire Tanguy Ghéhut vient à leur adjoindre une psychologue recrutée pour palier aux chocs émotionnels pouvant affecter les policiers confrontés aux horreurs de la criminalité dépravée, mais aussi à ceux des familles des victimes de disparitions inquiétantes et des assassinats perpétrés.

Le commandant Delestran ne se réjouit d'abord pas de cette ingérence dans les péripéties de leurs enquêtes. La nouvelle-venue Claire Ribot est aussitôt perçue comme une présence incongrue dans son équipe. Delestran a tôt fait de la laisser sur la touche mais, Victoire Beaumont, son assistante préférée, saura la prendre sous son aile, la solidarité féminine aidant. C'est progressivement, que la psy s'imposera dans l'équipe et aura la considération du chef de groupe. Delestran lui accordera toujours plus de reconnaissance au fur et à mesure que leur enquête progressera et l'y fera prendre part au niveau de sa spécificité, laquelle permet de prendre de la distance pour ensuite trouver de nouveaux jalons réorientant leurs investigations in fine.

Le talent de narrateur de l'auteur nous permet de suivre les rebondissements de cette enquête, au demeurant banale à ses débuts, mais se complexifiant au grès des relevés des indices et des témoignages parcimonieux. Jean-François Pasques s'applique à nous décrire, dans le moindre détail, les lieux avec l'ambiance s'en dégageant où le conduit leur enquête, créant une osmose entre environnement et personnages. Cela influe sur le tempo de leurs avancées, une lenteur parfaitement maîtrisée entretenant le suspens. A travers ce descriptif soigné de chaque nouvelle situation, la justesse des dialogues, le ton employé, nous familiarisent avec l'atmosphère policière se dégageant des rencontres, entrevues, et confrontations nécessitées par les besoins de l'enquête. Chaque pas en avant, soulève une bordée de questions.

Incontestablement, l'auteur, connaît son affaire et nous permet de partager ce qui constitue son quotidien d'officier de police pro.

Cette lecture est rendue très agréable par son style qui renouvelle bien le genre polar en y apportant beaucoup d'humanité.
Lien : https://www.mirebalais.net/2..
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Autant le dire tout de suite : j'ai essayé, je suis même revenue plusieurs fois sur l'ouvrage, rien à faire je n'arrive pas à lire ce roman.
Et pourtant je suis amateur de roman policier, je ne manque aucun bon auteur de ce genre et en général le Prix du Quai des Orfèvres est pour moi synonyme de plaisir de lecture que je m'offre tous les ans.
Mais là, je suis même étonnée que les jurés du prix n'aient pas tiqué sur le style épouvantable de ce récit. D'accord c'est très technique et l'auteur n'épargne aucun détail de ce beau métier de policier et comme c'est la profession qui juge, ils se sont peut-être un peu emballés, mais le style, bon sang, le style, quoi ?
Soignez votre écriture chez auteur, relisez-vous, aérez, élaguez mais aussi mettez du liant, vos descriptions sont indigestes pour mon estomac qui pourtant en a vu d'autres.
Je suis vraiment navrée de dire cela car je me doute que je passe à coté d'une bonne histoire. J'y reviendrais peut-être ??? Je referais un essai, juste pour voir si je peux me passer du style, pas sûr !
Suis-je la seule à avoir ce ressenti ???
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Bonne découverte que ce prix du quai des Orfèvres 2023 ...

Un vagabond est retrouvé mort, 3 femmes disparaissent en quelques semaines sans laisser de trace, peu d'indices ...
L'équipe du commandant Julien Delestran patauge ... jusqu'à ce que sa hiérarchie lui adjoigne une psychologue ... qu'il rejette par principe.

Belle brochette de personnages à l'âme tordue, des non-dits familiaux, bref, un auteur à découvrir !
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Excellent roman très justement récompensé!

Une équipe de police judiciaire avec à sa tête Julien Delestran à laquelle une psychologue Claire Ribot, vient prêter main forte ;trois enquêtes qui piétinent désespérément et, en plus, un cadavre anonyme dans le parc des Tuileries, voile de quoi être bien occupés

Le sympathique commandant va nous emmener tous, enquêteurs et lecteurs dans un suspense qui nous tiendra en haleine jusqu'à la fin.

Bonne lecture vraiment!
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