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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sans nouvelles de leur mère partie quand ils étaient très jeunes, Danny et Maeve Conroy grandissent entre un père distant, des employés de maison dévoués, et les portraits des Hollandais, les anciens propriétaires de leur somptueuse demeure de la banlieue de Philadelphie. Leur vie bascule quand y entre Andrea, bientôt leur belle-mère, en vérité bien plus intéressée par la magnificence de l'édifice que par ses habitants. Devenus adultes, le frère et la soeur reviendront régulièrement rôder autour de leur ancienne maison, théâtre de leur passé, si douloureux qu'il ne cesse de les hanter.


Imposante construction héritée des années vingt dont on imaginera le faste en pensant à Gatsby le Magnifique, la maison des Hollandais est le point focal du roman. A l'exception de la mère, tournée vers une autre quête, tous les personnages en font, jusqu'à l'obsession, le réceptacle de leurs désirs et de leurs fantasmes, au point qu'elle en finit par prendre des airs d'allégorie d'un bonheur éternellement inaccessible. Enviée par les ambitieux qui rêvent de la posséder, regrettée par les orphelins qui l'ont perdue en même temps que l'affection d'une famille, elle s'avère en tous les cas un mirage et une trompeuse coquille vide, incapable de combler les béances intérieures de ses habitants. Lorsque sera passé le temps de l'orgueil et de l'ivresse de la possession pour les uns, celui de l'éternel ressassement du manque et de la perte pour les autres, restera le tardif et cruel constat de vies enfuies, passées à courir derrière des chimères.


Placé sous les auspices de la rancune et de la frustration, ce roman désenchanté illustre l'accumulation des malentendus et des incompréhensions, venue gâcher la vie d'êtres qui auraient dû s'aimer. La narration prend le temps de camper avec soin ses personnages, suivis sur cinq décennies. Leur portrait crédible s'avère d'une remarquable acuité. Et c'est étreint d'une douce tristesse que l'on achève cette lecture si juste et si fine, portée par une plume agréable, fluide et précise.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Depuis le départ de leur mère personne n'était jamais invité à la Maison des Hollandais. Maeve et Danny Conroy sont donc surpris par le mariage de leur père et l'installation d'Andrea et de ses filles dans leur domaine. D'autant que cette présence au fil du temps s'avère toxique, Andrea ayant épousé leur père pour s'emparer de sa superbe demeure. Ce qu'elle parvient à faire après sa mort prématurée, en chassant Maeve et Danny, qui n'auront de cesse à l'âge adulte de revenir devant la Maison des Hollandais.

À travers deux adolescents à la complicité affectueuse capable de faire d'eux des adultes solidaires, mais pas de les guérir des traumatismes de leur enfance, en dépit de quelques longueurs (et d'une traduction faiblarde 😏), Ann Patchett évoque avec beaucoup de finesse les liens qui unissent un frère et une soeur, et une maison, et c'est là toute la force de ce roman, qui d'une certaine manière nous ramène irrésistiblement à celle de notre enfance.

Challenge MULTI-DÉFIS 2021
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Découverte de cette autrice américaine, reconnue et récompensée outre-atlantique.
La maison des hollandais est une demeure extravagante, cossue, déraisonnablement ornée de bois précieux et d'or, du sol au plafond. Cadeau d'un époux à la femme de vie, avec une erreur d'appréciation monumentale : Elna n'aimera jamais cette maison, au point de quitter sa famille et de laisser l'éducatiion de Maeve et de Danny, le narrateur, aux bons soins de son mari et des employées fidèles.

Il faut dire que, hormis son décor d'un autre âge, la maison semble exercer sur ses propriétaires une influence plutôt néfaste. Des hollandais qui en furent les premiers occupants, à Andrea la deuxième épouse du mari délaissé, la vie n'est pas tendre pour ses occupants.

A l'image de la mère disparue, le destin de Danny se construit sur des choix qui sont loin d'être spontanés, de l'école de médecine au mariage avec Celeste.

On assiste donc à la vie tourmentée d'une famille à la recherche d'une mer apaisée, mais qui doit pour cela affronter l'océan sur un radeau de fortune. Les personnages de Maeve et Danny sont bien entendu très attachants, mais on finit par comprendre aussi Elna et sa fuite du foyer.

Une autrice de plus à suivre …

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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J'aime bien quand les demeures ont de l'importance dans les romans, dans Gatsby, les Bellefleur de Joyce Carol Oates, les romans gothiques, comme gamine j'aimais rêver sur les châteaux des contes de fées... Est-ce parce qu'elles nous invitent à être les architectes de notre imaginaire, nous donnent l'espoir d'y bâtir des merveilles de refuges quand le réel se fait trop laid, trop inhospitalier? J'ai un peu cette impression, mais bon, en fait, ce n'est en général pas la joie, et encore moins la douceur, la sérénité, qu'elles procurent à leurs habitants.
La maison des Hollandais est impressionnante, luxueuse, extravagante, «trop grande pour qui que ce soit, un immense, un ridicule gaspillage», mais auquel on ne voudrait rien changer. Et du point de vue narratif, elle fait bien le job. Elle ne rend pas ses habitants heureux, non - les maisons heureuses n'ont peut-être pas d'histoire -, elle exerce une force d'attraction ou de répulsion qui met en branle des mécanismes bouleversant les destinées.
Le père du narrateur croyait offrir un rêve à sa femme en la rendant propriétaire de cette fastueuse demeure qu'elle va détester et fuir, abandonnant sa famille pour aller aider les pauvres à l'autre bout du monde.
Sa seconde femme, Andrea, est au contraire fascinée, obsédée par la maison qu'elle considère comme une oeuvre d'art, elle met le grappin sur son propriétaire et en vraie marâtre va éjecter les enfants du bercail.
Maeve et Danny, eux, restent comme aimantés par la maison, ne pouvant s'empêcher d'aller se garer devant de manière obsessionnelle, comme mus par un désir masochiste de rouvrir sans cesse la blessure de l'exil.
J'ai aimé les personnages: la merveilleuse fratrie, qui en dernier recours constitue sans doute le vrai foyer, le home sweet home pour Danny et Maeve; l'horrible belle-mère; la mère qui est une Sainte - et ce n'est vraiment pas un cadeau pour ses enfants.
La narration, confiée à Danny, avec ses va-et-vient dans le temps, est vivante et efficace, la dimension psychologique plutôt fine.
Bref, une bonne lecture.
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La maison des Hollandais est aussi celle de Maeve et son frère Danny qui vont se retrouver seuls avec leur père depuis que leur mère est partie. Mais très vite Andréa va venir s'imposer en tant que belle mère et s'y installer avec ses 2 filles. Ce n'est pas la belle-mère chaleureuse ou conciliante mais bien plus la belle-mère des contente de fée. Andrea va être une véritable marâtre, elle va bousculer l'ordre des choses et imposer son autorité jusqu'à son paroxysme. Des années plus tard, on retrouve Danny et Maeve qui observent la maison des Hollandais qui a été la leur et qui représente leur enfance, les souvenirs douloureux, les incompréhensions, et qui fait resurgir de l'amertume, de la rancoeur. "On faisait comme si on avait perdu la maison, et pas notre mère et pas notre père,on faisait comme si ce qu'on avait perdu nous avait été arraché par la personne qui vivait encore dedans."
Cette saga familiale est prenante mais on se perd parfois. Ce que l'on sait qui et ne souffre d'aucun doute, est le lien fort qui unit Maeve à son frère. Ils se soutiennent, se protègent.
Si la maison est le point de départ et d'arrivée de tout, il me semble que le véritable thème de ce roman est la relation qui existe entre deux. C'est un roman sur les liens familiaux avec toute la complicité que cela comporte. Un roman attachant.
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Après "Orange amère ", deuxième incursion dans l'univers d'Ann Patchett. Et une attirance immédiate, car je me passionne pour les maisons au coeur d'une histoire.

J'ai retrouvé ici le sens psychologique si fin de l'auteure, et cette nostalgie qui infiltre les âmes, à travers le destin du narrateur, Danny, et celui de sa soeur Maeve, intimement lié au sien.

Ils ont connu le paradis dans cette somptueuse maison , froide mais attractive, tellement atypique, et en ont été chassés.

Ils ont d'abord dû faire face à la disparition, ou plutôt l'abandon de leur mère, puis supporter une autre femme dans leur maison. Jusqu'à ce qu'elle les pousse définitivement vers l'extérieur.

le drame de leurs existences, c'est ce rêve stérile d'un retour aux sources, ce désir de vengeance, cet imaginaire hors d'atteinte réactivé régulièrement, en venant se parquer devant leur ancienne maison, qu'ils observent avec mélancolie.

Ann Patchett a su encore me captiver, et me faire aimer ces coeurs perdus, épris d'un idéal , de souvenirs faussés, d'espoirs cassés. Les malentendus, les non-dits font bifurquer les vies, irrémédiablement .Le lien très fort entre Danny et Maeve est émouvant. Une belle rencontre!
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«  C'était donc ça , l'histoire de la famille Conroy: une génération poussée dedans et la génération suivante poussée dehors » ..

«  J'avais la sensation que la maison entière pesait de tout son poids sur moi comme une carapace que je devais traîner avec moi le reste de ma vie » .

Voici deux extraits de ce roman sur l'abandon maternel , l'histoire d'un frère et d'une soeur, Danny et Maeve , liés à jamais de manière fusionnelle, auprès de leur père Cyril , distant , abandonnés par leur mère Elna, partie sans laisser d'adresse , âgés respectivement de 4 et 11ans mais surtout par un autre personnage grandeur nature témoin : Une demeure magnifique, la maison des «  Hollandais » premiers propriétaires de la maison , figés dans des cadres peints à l'huile.

Immense pelouse, trois étages , carreaux de verre, parterres de pivoines et de roses , cette maison , sorte de matrice familiale et clé d'un mystère , «  Une oeuvre d'art » structure le récit .
Ils s'en libèreront après des années et des années ,d'incompréhension et de non- dits ….
Elle fut le témoin silencieux , arbitre imposant , de joies , de peines, de drames humains sur une cinquantaine d'années …

Des liens familiaux qui peuvent peut- être tout autant libérer qu'emprisonner….
Sans mièvrerie ni caricature l'auteure dit avec beaucoup de finesse la complicité affectueuse , les liens indéfectibles , la tendresse sans mesure de Danny —— qui grandit sans mère ———et Maeve , la grande soeur , les non - dits , les traumatismes de leur enfance entre passé et présent , leur belle- mère Andrea plus intéressée par le faste de la bâtisse que par leur naïf de père , qui les chassera de la Maison. .

Sur fond de douleur, souffrance humaine ,déroulements de vies , à travers le destin de ces deux quasi - orphelins l'auteure construit tout en subtilité et profondeur un récit nostalgique , où pardon , et abandon se mêlent , résilience , guérison de traumatismes anciens et liens sacrés de l'enfance —— qui nous hantent tous——-
Une restriction à propos de la traduction ……
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Danny et Maeve vivent avec leur père dans une somptueuse maison en banlieue de Philadelphie qui fascine tous ceux qui y pénètrent, la maison des hollandais que le père a acheté à de riches hollandais, marchands de tabac. Leur mère les a laissés, pour partir en Inde, s'occuper des déshérités. Les enfants sont donc élevés par des domestiques dans le manoir, car le père, marchand de biens, est très occupé. L'équilibre des enfants va être bousculé quand le père ramène une nouvelle épouse et ses deux filles à la maison. En effet, celle ci est plus intéressée par la maison et l'argent de son mari que par lui-même. Elle va régenter la maison à son idée et chasser peu à peu Danny et Maeve de la maison. le frère et la soeur vont rester très liés l'un à l'autre toute leur vie. le temps a passé, chacun a sa propre vie mais le frère et la soeur se retrouvent régulièrement dans leur voiture devant le manoir, le soir, et regardent les lumières de la maison s'allumer et s'éteindre dans la maison . Leur père est décédé, et leur belle mère a hérité de tous ses biens . Ils sont comme des spectateurs devant cette maison qui ne leur appartient plus mais qui exerce toujours une force d'attraction sur eux.
L''auteure a écrit un tres beau roman sur les liens familiaux, elle s' attache aux liens entre le frère et la soeur mais aussi à ceux plus complexes des deux enfants face à leur mère quand celle-ci choisit de réapparaître. Ce roman parle d'amour, de résilience. C'est une radioscopie de l'histoire d'une famille sur plusieurs dizaines d'années. On rencontre des personnes qu'on aimerait connaître dans la vraie vie et qu'on a du mal à quitter à la fin du roman. Un beau roman où on se sent bien.
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Danny vit avec sa grande soeur, Maeve, et son père ( la mère est parti quelques années auparavant, abandonnant soudainement mari et enfants dans une maison appelée la maison des Hollandais en banlieue de Philadelphie. en plein milieu des années 50-60.

Cette maison des hollandais est en fait une belle et grande demeure des années 1920 avec un parc aux magnifiques tilleuls pleinement offerte aux regards à Elkins Park,

Cette somptueuse maison va être l'objet de convoitise de la part de la nouvelle femme de leur père, Andrea, qui s'intallera avec ses deux filles et modifiera tout l'équilbre et l'édifice familial

Dans son précédent roman, Orange amère, Ann Patchett était apparue comme une romancière à la maitrise littéraire particulièrement affirmé.

Elle renouvelle cette prouesse en dévoilant une nouvelle fois son talent de conteuse indéniable ainsi que sa capacité à autopsier au scalpel la sphère familiale dans toute sa complexité et dans tous ses traumatismes.

"Je me suis immobilisé. Sans même prendre la peine de faire non de la tête, j'ai juste reposé la question, la question centrale de mon existence que je n'avais jamais posée. ‘Pourquoi ma mère est partie?' »

Ann Patchett s'attache également à montrer les causes et les conséquences d'une décision, aussi minime soit elle au départ, qui peut faire basculer à jamais un destin .

A travers la fascination presque maléfique qu'excerce une somptueuse maison, qui est carrément un personnage à part entière dans ce roman, Ann Patchett raconte la vie d'une fratrie sévèrement ébranlée par la fuite d'une figure maternelle et la mort brutale d'un père .

Une histoire délicate et touchante, pas toujours chronologique ni linéaire, basée sur une relation fraternelle qui emprunte au conte familial - on pense forcément à une version moderne de Hansel et d'une Gretel, avec ce personnage de marâtre ou parfois aussi au fantastique à la Henry James .

Assurément un des très bons livres étrangers de ce premier semestre 2021!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comme le titre de ce roman d'Ann Pachett le laisse supposer, La Maison des Hollandais va tenir une grande place dans le déroulement des événements qui composent ce récit. Plus même : cette maison va cristalliser les passions. La grande bâtisse date des années 20. de riches Hollandais ont fait construire cette merveille à la fois néo-classique et Art Déco avant la crise. Après 29, le faste a disparu, et la maison est restée sans occupant plusieurs années avant que Cyril Conroy ne l'achète pour sa femme, Elna, pensant lui faire plaisir. Mais Elna n'aime pas cette maison, s'en éloigne de plus en plus souvent et finit par partir pour de bon, sans véritables explications, laissant sur place mari et enfants. Danny Conroy, le narrateur, est encore très jeune le jour où Andrea, sa future belle-mère, pénètre pour la première fois dans leur maison que tout Philadelphie appelle la maison des Hollandais. En fait, les souvenirs de David sont de de deuxième main : Maeve, sa grande soeur et substitut maternel, lui a racontée ce qui s'était passé ce jour-là, et à bien d'autres occasions, jusqu'à ce qu'il soit assez vieux pour construire ses propres souvenirs. Autant Elna se sentait mal dans cette maison, autant elle fascine Andrea qui finit par s'installer à demeure avec ses deux filles et à épouser Cyril Conroy. Pour Maeve et Danny, le monde s'écroule. Pour Maeve surtout…
***
Comme dans Orange amère, Anne Pachett nous entraîne dans des retours en arrière fréquents qui éclairent le présent, mais le choix d'un narrateur à la première personne, Danny, oblige le lecteur à attendre le récit d'une tierce personne ou une conversation pour avoir une idée plus juste de ce qui s'est passé. Ainsi, les souvenirs de Maeve et ceux de Pluche (la nounou de Dany) concernant le déroulement des événements quant au départ d'Elna ne concordent pas entièrement. Ce sera d'ailleurs fréquemment le cas au cours du récit, quand Danny et Maeve confrontent leurs souvenirs respectifs ou qu'ils entendent raconter une anecdote par Sandy et Jocelyn. Adultes, employées des Conroy, les deux soeurs n'ont forcément pas le même regard sur ce qui s'est passé que les enfants Conroy. Ann Pachett réussit à rendre aimables et sympathiques certains personnages qui partent d'emblée avec un lourd passif. C'est le cas d'Elna, de Pluche, mais surtout de Maeve, personnage magnifique, mais dérangeant, qui choisit son cadet pour assouvir une sorte de vengeance sans tenir compte des goûts et des désirs de son petit frère, et qui continuera à lui pourrir la vie à cause de la guerre perpétuelle qui l'oppose à Celeste, la future épouse de Danny. Chacun des personnages possède une part d'ombre et une de lumière qui prend le dessus au gré des circonstances. Cela n'oblitère pas l'amour qu'ils se portent, ni le profond attachement qu'ils éprouvent envers cette maison qui a nourri leur enfance et qui continue à les attirer alors qu'ils n'y vivent plus. Dans ce roman comme dans Orange amère, Ann Pachett traite de la vengeance et du pardon, des conséquences des mauvais choix, de l'abandon, du divorce, de l'influence parfois bénéfique, parfois néfaste des gens que l'on aime, de celle des disparus, morts ou vivants, etc. Et ce n'est jamais manichéen, mais au contraire tout en nuances. J'aime décidément beaucoup cette autrice…

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