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EAN : 9782824612355
272 pages
City Editions (20/06/2018)
4.06/5   9 notes
Résumé :
D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, Zoe a toujours été maltraitée par sa mère. Cette femme alcoolique en a fait une souffre-douleur. « Tu es une moins que rien », répète-t-elle sans cesse, en la battant et en l’humiliant.

Mais un jour, Zoe montre à son institutrice les bleus qui constellent son corps. Les services sociaux placent alors la fillette dans un centre d’accueil où elle pense enfin pouvoir échapper à la violence. En réalité, son cauchemar n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je lisais beaucoup plus ce genre de récit il y a quelques années, puis j'ai complètement arrêté pour au final à ce jour en lire un de temps en temps.

Je trouve toujours très compliqué de faire une chronique sur ces histoires vraies qui racontent souvent des moments de vies que personnes ne devraient vivre un jour.

Ce genre de lecture est souvent difficile mais ce livre est je pense le pire de ce que j'ai déjà pu lire dans cette catégorie.

Zoé n'aura eu aucun répit que ce soit dans son enfance mais également dans son adolescence. Battue par sa mère alcoolique, ignoré par son père, rejeté par ses frères, elle pensera enfin sortir de ce calvaire quand elle osera enfin tout avouer à son institutrice. Hélas, si les services sociaux s'intéresseront bien à son histoire, ce sera uniquement pour la retirer du foyer familial afin de la placer en foyer.

Dans ce foyer, elle se rendra vite compte qu'elle est encore moins en sécurité que chez ses parents. En effet, elle va vite se retrouver l'objet de vente d'une jeune fille qui n'hésitera pas à l'emmener dans « des fêtes » afin de la vendre sexuellement.

Le plus révoltant c'est quand on se rends compte que le personnel du foyer est au courant de tout ce qui se passe et qu'ils préfèrent laisser faire.

La lecture de ce livre nous montre à quel point Zoé va souffrir physiquement mais également psychologiquement.

Un livre qui ne devrait pas exister car comment peut – on en arriver à faire du mal à son propre enfant? Comment peut – on en tant que personnel social laisser souffrir à ce point des jeunes qu'on leurs confient? Comment en tant que jeune placée en foyer peut-on se servir de plus faible afin de se faire de l'argent de la manière la plus abjecte possible.

Vous l'aurez compris ce livre est totalement bouleversant.


Lien : https://leslecturesdesteph.h..
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Zoé dès son plus jeune âge a été totalement rejeté par sa mère, elle ne sait plus quoi faire pour avoir un minimum d'amour et de reconnaissance. A tel point qu'elle va tomber dans l'alcool, la drogue, la prostitution, les tentatives de suicides, les scarifications ... mais cette dernière s'en fiche royalement ! La seule chose qu'elle trouve a dire à sa fille c'est : je ne t'ai jamais aimé !
Plus les pages avancent plus on ce demande si un jour elle va s'en sortir !
Battu, envoyé en foyer, violer à mainte et mainte reprises, envoyer en famille d'accueil pour au final comprendre que cette famille a déjà 12 enfants et les accueil que pour l'argent... une honte ! Les services sociaux ne l'aide absolument pas !
Jusqu'au jour où elle a le déclic et ça enfin penser à elle et non à ce que sa mère l'aime. Elle va tout faire pour s'en sortir coûte que coûte !
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C'est un témoignage poignant surtout quand on sait que les premiers mauvais traitements dont elle se rappelle remonte alors qu'elle n'avait que deux ans. Zoé s'est sans cesse remis en question et s'en est posé beaucoup aussi . C'est ça qui lui à permis de devenir une femme à qui je tire mon chapeau pour le courage dont elle a fait preuve pour pouvoir se relever aussi fièrement que possible.
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Wah, le 1er sentiment qui me vient suite à la lecture de ce témoignage, c'est la colère 😡, la colère contre les institutions, contre les services sociaux, contre ces adultes qui n'aident pas ces enfants, contre ces parents qui maltraitent leurs enfants, contre ces hommes qui violent ces femmes
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Vous l'aurez compris cette histoire n'est pas jolie. Maltraité mal aimé de sa mère Zoe a eu une enfance difficile, elle commence à boire à l'âge de 13ans, placé dans un foyer où elle est vendu à des centaines d'hommes et où les assistantes sociales ferment carrément les yeux ou du moins ne la prennent pas au sérieux suite à ses appels à l'aide. Retour dans le foyer familial, puis dans une famille d'accueil qui était tout sauf accueillante. Et je vous en passe ( sinon plus d'intérêt à lire le livre 😋)
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Ce témoignage fini quand même bien, car après avoir était traité toute sa vie comme une moins que rien et pensant réellement mériter ce qui lui arrive, Zoe fini par se reprendre en mains, à se fixer des objectifs et fini par s'aimer elle même
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Très prenant, très dure mais encore un témoignage qui nous ouvre les yeux sur la réalité des services sociaux
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Arrêter l’alcool fut le plus difficile. J’avais déjà réduit ma consommation, mais je sentais bien que je ne pourrais reprendre ma vie en main qu’en arrêtant totalement de boire. Et maintenant que j’avais des objectifs clairs, je ne me sentais plus aussi perdue qu’avant. Ça peut sembler bizarre à dire, mais je me sentais comme connectée au reste du monde d’une manière jusqu’alors inconnue pour moi. Même seule dans mon appartement, je n’avais plus l’affreuse sensation d’être totalement isolée.
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Je ne me souviens pas d’une seule fois où maman a été gentille avec moi. Elle n’avait jamais que deux attitudes quand il s’agissait de s’occuper de moi – sévérité ou méchanceté –, et elle pouvait être d’une grande violence. En fait, les seuls moments où elle avait un contact physique avec moi étaient quand elle me tirait les cheveux, me pinçait, me frappait des poings ou des pieds, avec un livre ou une chaussure, et même une fois avec une plaque de cuisson. Elle ne m’embrassait jamais et ne posait jamais la main sur moi que pour exprimer sa colère. Et elle semblait toujours en colère contre moi, peu importe les efforts que je pouvais faire pour ne pas l’irriter ou la contrarier. Ce n’est que bien plus tard que je compris que je n’avais jamais rien fait qui explique cette torture psychologique et physique. J’étais pour elle le bouc émissaire qui justifiait tous les problèmes qu’elle rencontrait.
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On parle parfois de princesses pour désigner les femmes qui se comportent comme si le monde tournait autour d’elles, comme si elles méritaient un traitement spécial, ce qu’il y a de meilleur. J’ai connu des filles comme ça, et c’est vrai qu’elles sont insupportables. Mais il y a aussi les filles comme moi, qui se situent à l’autre bout du spectre, et qui pensent qu’elles ne méritent rien de bon en ce monde. Il est difficile d’expliquer ce sentiment. Une des conséquences de cet état est que vous acceptez tout ce qui vous arrive, surtout une fois que vous avez découvert que demander de l’aide n’a absolument aucun effet.
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Il est usant et terriblement destructeur de penser que vous avez toujours tort. J’ai passé toute mon enfance à être maltraitée par ma mère, ou à me punir moi-même parce que je pensais que j’étais inutile et que j’étais responsable de tous les malheurs qui m’arrivaient.
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Mais les gens ne cherchent pas à attirer l’attention pour rien, et les culpabiliser de ne pas réussir à mener leur vie comme les autres ne les aide pas à avancer. Et, pour être honnête, je ne me sentais pas adulte du tout. Mon processus de maturation psychologique semblait s’être arrêté quatre ou cinq ans plus tôt, quand j’avais treize ans, et je n’avais tout simplement pas les capacités mentales de mener la vie qu’un adulte était censé mener.
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