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3,8

sur 568 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mr Grove, professeur à Oxford, est retrouvé mort, empoisonné à l'arsenic. Mais qui l'a tué? Une coupable est pendue mais a-t-elle commis ce crime dont elle s'accuse?
Cette histoire est racontée par quatre protagonistes de l'histoire. Chacun nous détaille sa version des faits.
L'histoire se déroule au coeur de l'Angleterre, principalement à Oxford, dans les années 1660, période chahutée par le retour du Roi Charles II, période de suspicion car crainte d'un soulèvement politique.
Le savoir (les professeurs) et les religieux sont très proches et parfois, ils partagent les deux casquettes mais sans avoir beaucoup de charisme.
Le livre regorge d'informations historiques. On ressent vraiment bien le climat de l'époque (méfiance, suspicion).
Mais que ce livre est bavard. Oui pour les informations mais il y a trop de détails pour une lecture fluide. J'avoue avoir subi le livre par moments et il a bien failli me tomber des mains mais j'ai tenu bon :-).
Le premier et le deuxième récit m'ont davantage plu car on sentait un peu plus d'humanité chez les deux personnages. Je crois que la froideur du récit due à cette époque peu humaniste a contribué à mon déplaisir.
L'auteur nous raconte quatre points de vue différents et un seul est vrai mais, là où il est fortiche, c'est qu'aucune des histoires n'est une redite de la précédente mais bien un enrichissement pour arriver à une vérité.
L'idée est originale mais trop de longueurs à mon goût. Je le conseille à tous les amoureux d'histoire et à tous les lecteurs patients... Belle lecture!
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Seconde lecture de ce superbe roman, pour moi. Je l'avais lu en 1998 lors de sa sortie et il m'avait laissé un très bon souvenir. Raison pour laquelle je m'étais promis de le relire un jour. Depuis plusieurs mois, il me faisait de l'oeil dans ma bibliothèque mais je n'osais franchir le pas en raison de l'épaisseur de ce pavé de plus de 600 pages en tout petits caractères.

C'est maintenant chose faite et j'ai éprouvé le même plaisir que lors de ma première lecture. Je me souvenais du début du livre mais, j'avais complètement oublié le dénouement final, ce qui n'est pas plus mal.

Ce livre relate le meurtre d'un éminent professeur d'université vu par quatre protagonistes qui apportent chacun leur point de vue sur les évènements. Et force est de constater que selon le point de vue de chacun, les évènements semblent totalement différents et le coupable désigné l'est tout autant. Ce récit m'a fait comprendre toute l'importance du devoir d'enquête dans tout problème de justice.

Pour moi, une lecture indispensable pour tout lecteur intéressé par les thrillers historiques. N'hésitez surtout pas et plongez les yeux fermés dans cette fresque historique époustouflante !
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L'un des meilleurs et des plus subtils romans historiques contemporains.

Publié en 1997, après une série de six romans policiers situés dans le monde de la peinture, bien connu de ce Britannique philosophe et historien d'art, "An instance of the fingerpost" marquait à mon avis une date dans le roman historique moderne.

D'une grande ambition littéraire, il avait tout pour ébranler (favorablement) les amateurs du genre souvent habitués à des ouvrages plus paisibles, et à l'instar du "Q" ("L'oeil de Carafa") ou du "Manituana" des Wu Ming, il disposait de tous les atouts pour attirer des lecteurs que le roman historique ne séduit habituellement guère. C'est ce qui se produisit dans de nombreux pays, mais qui fut partiellement "gâché" en France par une frénésie éditoriale qui conduisit, après la belle traduction de Georges-Michel Sarotte chez Belfond en 1998 (même si l'on peut toujours se demander comment on en est venu à l'intitulé "Le cercle De La Croix"), à publier cinq des enquêtes policières écrites auparavant en cinq ans, sans trop s'embarrasser d'expliquer au public qu'il s'agissait de travaux antérieurs et sensiblement moins ambitieux, mais en espérant vraisemblablement "surfer" sur le succès initial. Dommage pour le statut de l'écrivain et de son premier roman majeur, qui ne s'en est pas totalement remis dans notre pays.

1663. Avec le retour laborieux du roi Charles II, l'Angleterre se remet difficilement des 20 ans de guerre civile ayant suivi la chute de Charles 1er et la prise du pouvoir par la New Model Army de Cromwell, lorsqu'un gentilhomme vénitien, d'une famille marchande mais également médecin amateur à ses heures, débarque à Oxford, devant patienter là pendant qu'une complexe affaire du commerce familial se résout à Londres. Rencontrant rapidement une foule de personnages témoignant chacun à leur manière de la complexité des relations humaines et de l'incroyable instabilité engendrée par la qurelle religieuse encore très pulvérulente à l'époque, il va assister impuissant à la mise en accusation puis à l'exécution d'une jeune femme de basse condition, accusée peut-être à tort du meurtre d'un respectable universitaire...

Si les 260 pages de cette première partie donneraient déjà matière à un roman tout à fait honorable, le propos ne fait en réalité que commencer : trois autres parties, pour atteindre les 960 pages finales, conduites par trois narrateurs supplémentaires successifs (et l'un des charmes du récit est de voir surgir comme "nouveaux" narrateurs des personnages connus, mais que l'on n'aurait jamais imaginés, dans la première partie, dans ces rôles) vont déconstruire pas à pas le récit initial du Vénitien - puis celui de leur(s) prédécesseur(s) dans le rôle, auquel ils ont eu accès, donnant par trois fois une vision totalement différente, progressivement "complétée" ou au contraire "renversée", de ce qui s'est réellement passé durant ces quelques semaines oxfordiennes.

Éblouissante performance narrative, menée avec une réelle honnêteté vis-à-vis du lecteur (il ne s'agit pas d'une "énigme à résoudre", après tout), et engendrant une intense délectation, lorsque peu à peu la démonstration se fait de ce que signifie vraiment un "narrateur non fiable" en littérature, et de l'ensemble des raisons, volontaires et involontaires, qui conduisent à ce statut si particulier.

Du grand art, construit avec un aplomb tourbillonnant, soutenu par des recherches historiques de haute volée, et révélant au fil des pages son abrupte leçon sociale et politique.
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Ian Pearce nous propose un ouvrage ambitieux : il s'agit quasiment de quatre ouvrage en un, sacré pavé auquel il faut consacrer quelques heures de lecture !
Chacun des quatre récits décrit les mêmes évènements, adoptant le point de vue de quatre personnages. L'auteur joue sur la subjectivité des récits pour apporter à chaque fois un éclairage différent suivant les éléments dont chacun de ses personnages dispose, et qu'il choisit de nous relater.
J'ai beaucoup aimé le premier récit : le regard d'un étranger italien sur la société oxfordienne du XVIIè siècle, les recherches scientifiques et médicales décrites parfois crûment, - l'expérimentation animale n'étant pas particulièrement réglementée à l'époque - peuvent être difficiles à lire mais plantent efficacement le décor.
Le deuxième récit m'a moins plu ; j'ai eu du mal à retrouver le narrateur dans la masse de personnages croisés par notre apprenti médecin italien. L'auteur réussit à rendre son personnage particulièrement antipathique, mais m'a parfois perdu dans les méandres des remous politiques : j'ai souvent trouvé, dans cette deuxième partie, les personnages trop nombreux pour pouvoir suivre l'intrigue clairement. Et a posteriori, elle me semble clairement plus artificielle que les trois autres récits, surtout justifiée par un twist final.
Le troisième récit aborde cette fois le point de vue d'un « charmant » mathématicien, extrêmement doué, extrêmement xénophobe, extrêmement intransigeant et intolérant. Tout le talent de l'auteur consiste à entrecroiser des personnages ayant réellement existé avec des personnages fictifs. Plus clair dans sa construction que la deuxième partie, ce troisième chapitre apporte un éclairage singulier sur le premier récit, et est efficacement complété par la dernière et quatrième section du livre, portée cette fois par un familier du pouvoir. Cette quatrième partie vient clore toutes les énigmes ouvertes auparavant, en toute élégance : avec une proposition cohérente avec l'Histoire telle qu'on la connait aujourd'hui.
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Un roman surprenant. Thriller, roman policier, roman d'espionnage? En tout cas roman historique exploitant une époque que je connais très mal. C'est l'époque de la création de société royale anglaise. Tout est bouillonnant au niveau des sciences et de l'université. L'action se passe justement à Oxford. Nous prenons le temps de découvrir cette société de scientifiques (notamment des médecins) au côté d'un fils de commerçant vénitien.

Je me suis un peu perdue au niveau des noms au début, et de la lenteur de l'action. Mais petit à petit le côté médical m'a intéressé et je me suis prise au jeu. le vénitien a en effet appris un peu la médecine et se met à soigner une vieille femme.

Nous rencontrons beaucoup de personnages, et il est difficile de savoir qui sont ceux qui seront importants. Et puis... un homme meurt, une femme est accusée et pendue.

C'est là que le roman prend un nouveau tournant. Nous accédons à une nouvelle version des faits. Autre histoire, autre passé, autres intérêts... presque comme un autre roman!

Ce sont les troisième et les quatrième témoignages qui nous remettent la tête à l'endroit.

Ce roman explore les nouveautés scientifiques, avec le début de la nouvelle médecine et du cryptage. Mais nous avançons aussi dans des méandres politiques et religieux, après la mort de Cromwell et la montée de la haine envers les papistes (catholiques).

J'ai vraiment trouvé intéressant cette manière de traiter l'intrigue de différents points de vue. Nous avons vraiment le temps de découvrir chaque narrateur et sa psychologie même s'il faut bien reconnaître que chacun est antipathique et que la vision de la femme est vraiment malmenée (même si c'est certainement bien contextualisé).

Au final, un roman passionnant, avec de belles trouvailles malgré un peu trop de superstition et d'ésotérisme pour moi.
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Un pavé ! Un assassinat. 4 témoignages. 4 versions différentes des faits. Médisances, récits tronqués, versions arrangées, rancoeurs, manque de pitié, mensonges, trahisons, traîtrise, complots politiques où les faibles et les innocents sont sacrifiés sans aucun scrupule... tout est fait pour perdre, tromper aussi bien ses adversaires et ennemis que la justice qui elle aussi se révèle implacable. Un roman magistral.
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Un style de narration très intéressant, le fait de faire s'imbriquer les histoires vécues par 4 personnes est original.
Malheureusement ceci a entraîné beaucoup trop de longueurs... En effet, rentrer dans un bouquin peut être ardu et ceci est vécu quatre fois ici.
Malgré tout ça reste un bon livre qui vaut qu'on s'accroche un minimum.
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Que dire de ce livre... Tout d'abord je m'incline sur les recherches que cet auteur a effectuées : la politique de l'époque, beaucoup de citations bibliques, antiques... .
Sarah est condamnée à mort pour le meurtre d'un professeur.
Quatre personnages vont nous raconter leur histoire et leur vision de l'histoire.
Si la 1ere m'a conquise les deux autres moins, donc j'ai traîné dans ma lecture. La dernière histoire, par contre, a été à la hauteur de mes attentes !
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Un roman très ambitieux qui au-delà du thriller historique se veut philosophique et veut faire réfléchir sur les questions religieuses et spirituelles. Mais j'attendais trop de ce livre dont j'avais entendu et lu énormément de bien et j"ai été déçue. J'ai trouvé que le livre ne choisissait pas sa voie entre légèreté et roman analytique. le côté spirituel m'a peu touchée. Surtout j'ai trouvé que ce roman avait certes une grande valeur mais n'était pas si exceptionnel que j'avais fini par le croire. Apres le concept de raconter une histoire de quatre points différents pour montrer comment les interprétations peuvent diverger est tres intéressant. Mais je trouve " le songe de Scipion" très supérieur.
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Un suspense très bien construit et original.
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