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sur 781 notes
Lassés du boulot et de la routine quotidienne ? Accablés par la pluie, la grisaille et la monotonie de l'hiver ? Envie de vacances ? D'évasion, de soleil, de parties de pétanque, d'apéros dans le jardin, de rires et de longues soirées à discuter dehors ? Ne tardez plus, et ouvrez « Portugal » de Pedrosa pour prendre votre bol d'air vivifiant et ensoleillé !

Le lecteur suit les mésaventures de Simon, auteur de bande-dessinée victime du syndrome de la page blanche. L'inspiration et l'envie d'écrire l'ont déserté, sa femme Claire ne parvient plus à le comprendre et il s'enfonce chaque jour davantage dans son indolence et son apathie. Tandis que sa vie et son couple se délitent peu à peu sous son regard impuissant, il se tourne vers son passé familial, vers ses origines, et entame une importante quête d'identité qui le conduira au Portugal, sa terre d'origine, auprès d'une branche familiale depuis longtemps perdue de vue. Au sein de cette famille retrouvée, il va remonter aux sources et découvrir d'où il vient, qui il est, ce qu'il veut, et enfin, réapprendre à vivre.

Pedrosa nous livre dans son épais roman graphique un beau récit qui évoque trois générations d'hommes, explore et tente de démêler l'histoire familiale complexe d'immigrés Portugais. Un récit simple et authentique, aux accents nostalgiques, qui égraine souvenirs d'enfance et réminiscences. Sons, odeurs, couleurs, sensations oubliées, Simon se réapproprie doucement une terre qu'il a autrefois bien connue. La portée psychique de cette oeuvre nous pousse à nous tourner vers nos propres origines et à nous interroger sur nos liens familiaux. Personnellement, l'identification au personnage principal s'est arrêtée là pour moi et n'est pas allée plus loin, car je n'ai malheureusement pas réussi à beaucoup m'attacher à Simon. Sa crise existentielle m'a agacée par moments, bien que je la comprenne et la respecte.

L'ambiance estivale et chaleureuse de ce roman graphique facilite l'immersion exotique au coeur du Portugal. le graphisme est original, il joue avec des effets de transparence intéressants entre décors et personnages. Les traits sont fins et légers, et les couleurs, claires et chaudes, apportent de grandes nuances au ton du récit et différentes ambiances pour l'illustrer. J'ai trouvé le travail graphique de Pedrosa très délicat et tout à fait adéquat pour sublimer cette histoire.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Simon est un auteur de BD trentenaire en mal d'inspiration et en mal d'amour. Il donne des cours de dessin ici et là pour gagner sa vie ; son amour s'étiole et il ne parvient pas à construire quelque chose de durable avec celle qu'il aime. A l'occasion d'un festival de BD au Portugal il découvre la terre de ses ancêtres. Pour lui ce retour aux sources est une sorte de déclic. A l'occasion du mariage de sa cousine il renoue avec sa famille paternelle et se décide à partir seul à la découverte du Portugal. La découverte d'un pays, ses couleurs (merveilleusement bien rendues par le dessin de Pedrosa), de son histoire aideront Simon à se retrouver et à retrouver l'inspiration. La progression dans l'histoire est conduite par les points de vue de Simon, son père et enfin son grand-père.
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Simon, un jeune dessinateur, a le blues ou plutôt, sa vie ressemble à une saudade, sans qu'il puisse analyser l'origine de son mal-être. En se rendant à un festival au Portugal, plusieurs vagues d'émotions le submergent : « et je me demandais bien d'où venaient cette étrange colère, puis cette douce mélancolie qui m'étaient tombées dessus sans crier gare en moins de 24 heures« . Au mariage de sa cousine en Bourgogne, Simon retrouve son père et d'autres membres de sa famille paternelle, qu'il ne fréquente plus beaucoup. Des retrouvailles riches en émotions, qui lui donnent l'envie de plonger dans l'histoire de sa famille. Simon part alors au Portugal, dans la maison du frère de son grand-père, Abel.

La dernière BD de Pedrosa, Portugal, surprend d'abord par son poids, par son propos, puis par son ampleur. 264 pages, ce n'est pas courant pour une bande dessinée ! L'histoire semble simple, il s'agit d'un homme à la recherche de ses origines, mais ce qui semble évident (de l'extérieur), ne l'est pas forcément lorsque c'est de soi qu'il s'agit. Dans cette bande dessinée, nous suivons pas à pas le narrateur dans sa quête identitaire et c'est passionnant, drôle, émouvant. Nous traversons les différentes couleurs de ses états d'âmes, ses petits bonheurs tout comme ses accès de colère. Il y a de la naïveté dans ces planches, mais c'est tout sauf naïf, il y a de la liberté mais sans entrave d'aucune sorte, il y a des hésitations, de la retenue, de la pudeur, de l'humour, de l'amour,« l'amour et la honte, ce pourrait être la devise des familles de migrants ».

Cette bande dessinée se lit comme un roman, non pas d'une traite, mais plutôt en plusieurs parties*, pour mieux en savourer toute la richesse et la consistance, qu'une lecture trop rapide empêche de découvrir pleinement. Et c'est exactement cela que j'ai expérimenté : lire vite afin d'arriver au bout alors qu'ici il faut prendre son temps, déguster la mise en scène des évènements, capter les intentions de l'auteur (ou pas), dans les couleurs choisies, les mouvements des personnages, les infimes détails, bref laisser agir, tout simplement, la magie des images de cette BD sur soi.

J'ai lu à son propos qu'il s'agit d'un « roman graphique ». Je ne saurais pas bien expliquer ce qu'est un « roman graphique » mais ici, ce que je peux certifier, c'est qu'en lisant cette bande dessinée, j'ai plongé dans une quête passionnante et superbement illustrée. Derrière des apparences simplistes, se cachent délicatesse, charme et douceur. C'est vraiment un beau voyage identitaire auquel nous convie Cyril Pedrosa.
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Voilà une de ces lectures reposantes, un bain de douceur et de calme...même si les sujets évoqués ne sont ni si doux ni si reposants. Sens de la vie, immigration, poids de l'aura paternelle, autant de questions dont les réponses permettent de se construire. Ce jeune homme en quête d'identité remonte sur les traces de son passé, se rendant soudain compte qu'il a besoin de savoir. Petit-fils d'immigré portugais, c'est cette histoire, celle de sa famille, comprendre pourquoi, qui va l'aider à retrouver l'envie, l'envie tout court, mais sans laquelle la vie n'a pas de sens. Beaucoup de charme se dégage de cet album à lire, absolument.
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de la difficulté de trouver sa voie dans la vie, dans son métier , lorsque l'on choisit un métier artistique , ou l'on se "présente" aux autres

j'avais follement aimé 3 ombres de Pedrosa, un sujet fort et des illustrations superbes, je me suis fait plaisir avec cet énorme livre, avant de savoir qu'il allait être primé....
Ici le sujet m'a touché directement, sans doute parce que je me retrouve dans le personnage et sa difficulté à créer, un excellent livre sur la recherche d'identité !
seul regret: ne pas comprendre la langue portugaise, mais les illustrations sont là pour pallier les passages ;-)
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Une bd à la hauteur de son personnage principal: sans saveur.
Des personnages mis en situation de "je pense à bouffer et picoler" quasiment tout du long.
L'histoire est d'un vide! Pas du tout accrocheur surtout que ca divague sur les ptits problèmes, des uns des autres, notamment les ptits vieux(on s'en fout complétement quoi...)
J'ai trouvé les prises de vues intéressantes mais le graphisme, pas à mon goût.
Bref, j'ai pas un seul instant été transporté, et 1ére fois que je me force à finir une bd.

Une sorte d'apologie de l'ennui, à mon sens, qui m'a rappellais "En attendant godot" de Beckett.
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Trentenaire auteur de bandes-dessinées, Simon mène une existence sans saveur. Il semble avoir perdu le goût de ces petits riens qui font le sel de la vie. Il n'a plus envie de faire d'autres bouquins, il n'a pas vraiment envie d'acheter une maison avec sa petite amie, il n'a pas vraiment envie de se fixer, il n'a pas vraiment envie, il n'a pas vraiment d'envies… de quoi a-t-il envie ? Il ne le sait pas lui-même… Invité à se rendre au Portugal, terre de ses ancêtres, à la faveur d'un festival, il va, sur place, se trouver comme submergé par une vague de bien être, une sorte de plénitude inattendue…

Une langue et des accents chantants, des odeurs enivrantes, des couleurs chatoyantes et soudain, c'est toute son existence qui reprend des couleurs, les couleurs du soleil, du sable et de la terre, les couleurs chaudes de son Portugal

« J'étais fasciné et heureux. Un vrai crétin. Et je me demandais bien d'où venaient cette étrange colère, puis cette douce mélancolie qui m'étaient tombées dessus sans crier gare en moins de vingt-quatre heures. »

Le mariage d'une cousine en Bourgogne va le conforter dans son envie, lui apporter un regard nouveau, une foultitude de questions sur la famille, le passé, ses racines et le conduire à nouveau au Portugal.

« C'est vrai… C'est des vielles histoires. Mais ce sont les nôtres… »

« Tu sens cette odeur ? [..] Ça sent la rivière. J'avais oublié comme ça sentait bon... »

Des personnages forts, attachants, auxquelles on ne peut que croire et qui emportent facilement notre affection. En ce qui me concerne, j'ai particulièrement apprécié le cousin Alessandro dont j'ai immédiatement entendu, et pour longtemps, résonner à mes oreilles le verbe haut et l'accent chantant.

« - Je fais le cours de philo pour mes étudiants le matin, mais après c'est bon.
- Tu travailles pas dans un vidéo-club ??
- Sim. Les deux, mon cousin, les deux… Professeur de philosophie et le vidéo-club, le fin de semaine… Hé… C'est le Portugal. »

D'inspiration autobiographique, toute ressemblance avec l'histoire de Cyril Pedrosa, l'auteur, n'est pas purement fortuite… Douces réminiscences, saveurs oubliées qui ressurgissent, travail sur la création, la famille, les racines, l'histoire d'un peuple, Portugal, c'est tout ça et beaucoup d'autres choses encore à côté desquelles il serait vraiment dommage de passer. du concentré de bonheur et à la deuxième lecture, c'est encore meilleur !

Portugal, un vrai régal !


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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J'avais lu beaucoup de bonnes critiques sur cette BD, mais je reste mitigée après l'avoir lue. L'histoire de cet homme qui ne sait pas trop comment mener sa vie, et qui se tourne vers sa famille et son passé pour savoir qui il est, est intéressante ; mais, j'ai eu du mal avec les dessins. Certains dessins sont beaux, d'autres m'ont beaucoup moins plu et ce que j'ai le moins aimé, c'est la mise en couleurs des dessins.
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Simon Muchat est un auteur de bandes dessinées. En mal d'inspiration depuis plusieurs mois, il n'arrive pas à faire quoi que ce soit et, en plus, il trouve mauvais tout ce qu'il a fait jusqu'ici. Sa vie est bancale aussi, il se demande s'il doit continuer à vivre avec Claire, d'autant plus que celle-ci le bouscule un peu pour qu'ils achètent une maison ensemble. Mais, pour ce faire, Simon doit demander de l'argent à son père qu'il ne voit qu'occasionnellement, ce qui ne sera pas chose facile. Pour occuper son temps, Simon donne des cours de dessin dans les écoles, ce qui ne l'enchante pas plus que ça. Invité au mariage de sa cousine qu'il n'a pas vu depuis 20 ans et n'ayant plus aucun contact avec sa famille, il explique à Claire qu'il ne compte pas s'y rendre. Chez sa psy, qu'il voit depuis deux ans, il lui explique qu'il sent comme un vide en lui, qu'il ne se sent nulle part chez lui et n'arrive pas à s'attacher aux gens. C'est alors que Simon se rend au Portugal, son pays natal, pour un festival de BD où il doit dédicacer son dernier album...

C'est lors d'un festival de BD au Portugal que Pedrosa imagine la genèse de cet album. Autobiographique, l'auteur nous présente Simon Muchat, un dessinateur d'origine portugaise mais vivant en France. Même si une certaine part de fiction semble de mise, ceci ne fait que romancer un peu plus ce one-shot. Ce sera lors du mariage de cette cousine puis de son voyage au Portugal que notre héros commencera à s'intéresser à sa propre famille. Pourquoi a-t-elle quitté le Portugal ? Dans quelles circonstances ? Qu'est devenue sa famille restée au pays ? Notre héros va alors commencer un long chemin vers le passé et vers ses origines.
Le dessin, quant à lui, est tout simplement magnifique: des palettes de couleurs tantôt sombres tantôt lumineuses, un trait fin et délicat, des superpositions incroyables, un cadrage subtil, une mise en page originale... bref, pas moins de 260 pages de pure merveille ! Pedrosa a su se renouveler au fil des planches et on en prend plein les mirettes !
Il nous offre un récit introspectif passionnant, efficace, réconfortant, chaleureux et profondément humain.

Portugal... retour aux sources...
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Un auteur en mal d'inspiration, angoissé et en perte de repères. Quoi de mieux alors que de partir aux racines de sa famille, d'en apprendre plus sur eux, sur son pays d'origine. Parce que même lorsque l'on est Français depuis toujours, quand on est enfant ou petit-enfant d'immigrés on est toujours quelque chose d'autre aussi. Alors c'est au Portugal que Simon se rend pour un festival de la bande dessinée puis pour visiter ce pays dans lequel il se sent si bien même en sachant qu'il y est étranger.

Une histoire assez bien écrite, plutôt touchante (pour un petit-fils d'immigrés hispano-portugais). Les dessins sont magnifiques et les couleurs juste très belles et donnent beaucoup d'effets. Les graphismes retransmettent assez bien l'ambiance de Lisbonne et même des villes françaises, même si pour le coup on les penserait sorties du passé. Peut-être trop mélancolique pour que l'on puisse dire saudade.
Lien : http://150mots.blogspot.fr/2..
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