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A dix-huit ans, en hypokhâgne à Louis-Le-Grand, Benoît Peeters se découvre une passion pour la cuisine. Elle ne le quittera plus. ● Je ne connaissais pas Benoît Peeters mais j'ai trouvé son autobiographie dessinée pleine d'intérêt, même si le protagoniste se place souvent, assez complaisamment, dans une position pleine de sagesse par rapport à la vie. Cette attitude, qui provient peut-être du surplomb de l'auteur adulte, ne laisse pas de surprendre lorsqu'il se dépeint adolescent ou jeune adulte. ● On sait bien depuis Rousseau et Philippe Lejeune que l'autobiographe a toujours tendance à se mettre en scène sous un jour favorable… et c'est bien le cas ici, malgré une humilité affichée. ● Les dessins manquent peut-être de sophistication, surtout par rapport aux plats décrits, même si l'idée de ne mettre de la couleur que sur ce qui se mange et se boit m'a paru bonne.
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Benoit Peeters nous a habitués à ses collaborations avec François Schuiten, ici, le dessin d'Aurélia Aurita est à l'opposé, brut, naturel, simple, aux antipodes de la minutie de l'adepte de l'Art Nouveau. Mais le scénario n'a lui aussi rien à voir avec ce qu'on connait de Benoît Peeters. Il s'agit ici d'un récit autobiographique où il nous dévoile son autre passion : la grande cuisine.
On découvre qu'il s'agit même d'une deuxième vocation, on aurait pu ne jamais découvrir “La Fièvre d'Urbicande”, au lieu de ça, on se serait régalé dans son restaurant, sous d'autres étoiles, dans une fièvre de saveurs. J'ai cependant trouvé que le rapport entre son écriture de scénarios de bande dessinée et cette cuisine raffinée n'était pas assez mise en avant. Ce récit est touchant, intime, et il nous donne la preuve que la création est le résultat d'un esprit ouvert, inventif, et quelque soit le domaine, un artiste est un artiste. Là dessus, Benoît Peeters est resté un peu trop modeste, il aurait presque fallu que cette histoire soit écrite par un oeil extérieur.
Heureux de découvrir Benoît Peeters sous un nouveau jour. de plus, cette histoire de goûts et de saveurs m'a fait saliver.
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Avant de lire Comme un chef Benoît Peteers, on connaissait surtout de cet artiste, ses quelques romans publiés dans les années 80/90 ainsi que sa forte passion pour Hergé dont il a écrit une autobiographie qui a fait référence, ainsi que sa Saga de BD Les cités obscures, qu'il avait scénarisé , avec l'aide de l'illustrateur François Schuiten.

Dans "Comme un chef" on a une autre facette de lui, celle d'un fou de cuisine, qui fréquente les meilleures tables et qui a même travaillé comme chef à domicile sans grand succès hélas.

Raconter une vie à travers son rapport à la nourriture et l'amour pour la cuisine, voilà le parti pris de cette ballade culinaire qu'il a réalisé en collaboration avec Aurélia Aurita, une auteur de BD assez géniale et connue pour avoir mis en image d'autres plaisirs de la chair .

Repas d'enfance avec une mère qui n'aime pas passer du temps derrière les fourneaux, frustration de ne pas pouvoir préparer grand chose dans une piaule étudiante, révélation » lors du premier grand restaurant, un déjeuner chez les frères Troisgros, expériences en tant que chef à domicile.

A travers cet album aussi dense que roboratif on découvre un Benoît Peeters presque toujours autour d'une table même si l'autre pan de sa vie professionnelle n'est pas non plus passé sous silence, l'auteur faisant par exemple un parrallèle évident entre nouvelle cuisine et nouveau roman.
Hymne à la vie, chronique d'une époque, Comme un chef donne assurément envie de (re) mettre le couvert .

On recommandera cette fabuleuse BD à destination de tous ceux et toutes celles qui peuvent passer des heures à parler cuisine, bonne bouffe et bonnes adresses...

Un album qui fait plus que mettre l'eau à la bouche !!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comme beaucoup, Benoît Peeters, l'auteur, a un violon d'Ingres : la cuisine.
A travers cette BD autobiographique, il nous relate l'apparition de sa passion pour la gastronomie, l'évolution de ses gouts et les rencontres qui ont jalonné son parcours.
J'ai trouvé cela très intéressant et plutôt bien construit, c'est frais, c'est vrai et en plus c'est souvent drôle et parfois très touchant.
Outre l'amour bien connu de Peeters pour la BD qui a certainement influencé le choix de ce format pour cette histoire, je trouve que c'est celui qui convient le mieux pour relater cette facette de sa vie car, en quelques traits et couleurs, nous pouvons avoir un aperçu de tel plat, de tel mets, chose impossible pour la littérature traditionnelle.
Je reste tout de même dubitative quant au dessin en lui même. Si le trait souple de Aurélia Aurita est très plaisant et que j'ai beaucoup aimé le jeu subtil des couleurs, j'ai trouvé que le dessin manquait de punch. Les personnages au tous l'air d'enfants timorés et ont souvent des problèmes de proportions.
Bref, tout cela m'a donné faim.
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J'ai beaucoup aimé la collaboration entre ces deux auteurs pourtant très différents. le résultat est vraiment à la hauteur de nos attentes un peu comme un plat culinaire original qu'on dégusterait.

Maintenant, je suis sidéré par la méchanceté des remarques acerbes de ces riches propriétaires qui ne respectent pas du tout l'auteur devenu cuisinier pendant un temps par véritable passion pour cet art. Sans doute, de nos jours, cela ne se passerait pas ainsi car respect et bienveillance sont un peu plus présents dans ces milieux.

Il est question de cuisine moderne et donc de qualité et non de quantité. Il est vrai que la plupart des gens sont un peu gloutons et préfère nettement la quantité comme d'ailleurs on le verra dans cette bd par le biais de l'un de ses amis invités.

J'ai apprécié cette véritable initiation à la cuisine mais au-delà, j'ai vraiment retenu l'aspect sociologique et le comportement des gens. Une oeuvre que je qualifierais de très raffinée.
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Dans ce récit autobiographiquePeeters retrace sa passion pour la cuisine, une passion née dès l'enfance dans un foyer où les repas concoctés par sa mère étaient pourtant d'une qualité plus que douteuse. Initié à la gastronomie par un camarade d'Hypokhâgne, il connait sa première grande émotion gustative au cours d'un repas dans le restaurant étoilé des frères Troisgros à Roanne. Une révélation qui le pousse à se lancer à corps perdu dans les expériences culinaires, au point de tourner le dos à sciences po pour entamer une périlleuse carrière de chef à domicile dans les beaux quartiers de Bruxelles.

L'album décrit à merveille l'émotion que peut procurer un plat préparé à la perfection. Peeters, qui a contribué à éditer en France « le gourmet solitaire » de Taniguchi, transmet avec la même simplicité que l'auteur japonais son enthousiasme pour la bonne chère. Il revient aussi longuement sur son amour de la littérature, notamment sa relation privilégiée avec Roland Barthes, qui valida le dépôt de son mémoire universitaire Sur « Les bijoux de la Castafiore ».

le regard porté par Peeters sur son parcours et son éducation culinaire est aussi modeste que sincère. L'hommage appuyé aux grands chefs qui ont croisé sa route montre à quel point il se sent redevable (et privilégié) d'avoir pu côtoyer de telles personnes et surtout d'avoir pu manger à leur table. Au-delà, il souligne que la cuisine est avant tout une histoire de partage et de rencontres, et que le plaisir peut être le même derrière les fourneaux que devant l'assiette.

Graphiquement, Aurelia Aurita donne dans la simplicité. Son dessin enjoué reste au service du texte sans jamais chercher à en faire trop et l'idée de ne mettre en couleur que les plats ou les ingrédients est une trouvaille qui permet de rappeler que ces derniers sont finalement les éléments centraux du récit.

Un album mitonné aux petits oignons, à savourer sans modération.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Magnifique. Moi qui suis passionné de cuisine, je suis allé sur ce titre juste pour l'aspect culinaire et pas pour l'aspect biographique du titre.
Et l'ensemble fonctionne très bien. Comment il s'est construit en tant que homme, que chef, que passionné,...
Cet univers qui aurait pu être une deuxième vocation pour l'auteur de roman et bande dessinée, étant même allé jusqu'à être chef à domicile.
J'ai adoré suivre ce parcours de vie et j'en ressors avec l'eau à la bouche1.
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Le livre se décrit comme une autobiographie culinaire. C'est exactement ce qu'il est : un régal de saveurs variées qui se complètent et s'enrichissent, tant au niveau de la mise en couleurs qu'au niveau de la narration. Il mène tambour haletant de tentatives en réussites en passant par quelques déconvenues.
Un livre que j'ai dévoré d'une traite et que je garderai en mémoire comme le goût savoureux d'une sauce courte et épicée.
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“J'ai pour la cuisine presque autant de ferveur que pour la littérature. J'y pense continuellement.”

Je ne connaissais ni Benoît Peeters, ni Aurélia Aurita. C'est une belle découverte, un livre qui donne faim avec les différents mets mis en valeur par la couleur. le parallèle entre les études littéraires de Benoît Peeters et ses découvertes culinaires est très intéressant. On devine le bouillonnement intellectuel des années 1970, l'arrivée de la “nouvelle cuisine”. Cela donne envie de se mettre aux fourneaux ou à défaut de se payer un bon resto!
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Issu d'une famille belge modeste et peu encline à la gastronomie fine, Benoît grandit et entame des études à hypokhâgne, tout en confirmant une passion pour la belle cuisine, surtout après avoir été initié par un camarade. Et puis, avec sa compagne, il n'aura de cesse de tester des mets raffinés en les élaborant lui-même pour qu'elle se régale avant d'entamer des nuits fatigantes à conduire son taxi. Ils vont saisir des occasions pour s'offrir quel que soit le prix, une table dans des grands restaurants de temps à autre, et vivre leur premier émerveillement à Roanne chez les frères Troisgros. En dehors de cela ils vivent chichement, galèrent un peu voire beaucoup, et Benoît ne lâche pas son investissement culinaire. Pour s'assurer quelques revenus, il écrira dans des revues, sera critique gastronomique, puis cuisinier à domicile où il fera l'expérience de l'exploitation et de l'humiliation entre classes sociales.

Beaucoup de récits graphiques sont articulés autour de destins de personnalités de la gastronomie européenne. On pourrait en être rassasié, mais celui-ci est emprunt de sincérité, en livrant le parcours touchant d'un jeune homme passionné, autodidacte, dont la vie personnelle et professionnelle s'est beaucoup articulée autour de la cuisine alors qu'il n'a ouvert aucun restaurant. Une vie pour la gastronomie, mais pas pour la gloire ni les étoiles.

Sur la forme, l'album est très agréable à lire, le noir et blanc impose sa simplicité, et les touches de couleurs soulignent des mets, comme si elles ajoutaient des saveurs et des odeurs. Elles titillent, elles réchauffent, elles mettent en appétit et satisfont d'autres sens. C'est réellement une belle idée graphique, qui donne du sens au travail de la dessinatrice. le ton du récit est enlevé, drôle, souvent intimiste, sans appuyer les douleurs, les solitudes, les sacrifices, mais on les sent présents.

Cet album a rempli pour moi deux fonctions, celle de me faire découvrir le parcours d'un homme dont l'autobiographie n'est pas ronflante, et celle de me faire passer un très beau moment de lecture en m'identifiant à un jeune homme gourmand, littéraire, voulant toucher du doigt ce luxe de privilégié qu'est celui des ingrédients sublimés pour le plaisir du palais.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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