AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : SIE213759_653
Grasset (30/11/-1)
3.75/5   2 notes
Résumé :


"Les hommes du bord possédaient le sens de l amer. Ils pouvaient dire : "Toi, je te connais depuis longtemps." Leurs gestes étaient devenus prudents. il y avait peu de risques qu'ils fussent surpris et blessés."

Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après À destination d'AnversVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le cargo était pris entre ce "gros temps très dur" fonçant du large et la terre qui s'allongeait sans fléchissement sur une soixantaine de milles encore.
Pendant six heures -mais il aurait fallu que la vitesse ne diminuât pas- Vivaldi devait résister à la mer. Cependant celle-ci, lame à lame, l'entraînait vers la terre.
Au moment de la saute de vent, l'Arcturus naviguait à treize mille de la côte. Cette marge, grignotée peu à peu par la dérive, lui permettrait-elle avant de se trouver en une situation dangereuse (Vivaldi ne voulait pas penser : avant d'être jeté sur une plage) d'atteindre le point, au large de Terschelling, où il pourrait enfin céder au vent et à la mer et mettre le cap au sud-ouest d'abord, au sud peu après ?
Serait-il pris au piège ou y échapperait-il ?
(Première partie - chapitre premier - IV).

Parti d'Hambourg le 10 février 19.. à destination d'Anvers, le cargo Arcturus longe l'archipel des îles de la Frise. Un changement de vent, et son renforcement jusqu'à ce qu'il devienne une tempête, empêchent le cargo de tenir son cap et le font dériver dangereusement vers la côte. Il finit par s'échouer sur un haut-fond devant l'île de Juist. N'étant plus porté par l'eau, le bateau repose désormais sur un banc de sable sous-marin et, lourdement chargée de billes de bois et de balles de coton, sa coque menace de céder et de s'éventrer...

A destination d'Anvers raconte la lutte menée par le commandant Vivaldi pour sauver son navire et son équipage. Une lutte menée contre les éléments hostiles, mais aussi en cherchant à en tirer profit. Un suspense qui va crescendo, de plus en plus oppressant, au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture. On partage les craintes, les espoirs et les doutes du commandant, comme si on était avec lui dans la timonerie. Outre le fait qu'il sent la mer et le sable, ce roman sent le "vécu". Édouard Peisson fut en effet officier de marine marchande et le roman est saisissant de réalisme. S'il comporte beaucoup de termes techniques relatifs à la structure d'un navire, l'ouvrage offre aussi une analyse psychologique de premier plan : les réactions de chacun face au danger, au risque, à la peur. S'y ajoute une vivante leçon de géographie : les estuaires de l'Elbe, de la Weser et de l'Ems, les îles de la Frise, qui bordent la côte du Danemark, de l'Allemagne et des Pays-Bas, celle de Juist, désormais classée au patrimoine mondial de l'Unesco et offrant le plus long et plus beau banc de sable du monde, et les bateaux-phares qui jalonnent cette côte dangereuse.
Le tout fait d'A destination d'Anvers un roman passionnant, qui se lit d'une traite, tant le suspense saisit le lecteur.
Édouard Peisson, un auteur à (re-)découvrir.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Rouvert, qui prenait le quart à six heures, aurait bien voulu dormir un peu. Dans la coursive, l'attendant près de la porte de sa cabine, il trouva une quinzaine d'hommes qui lui présentèrent leurs mains. Il en saisit une, conduisit l'homme à la lumière et regarda la paume de la main, masse de chair vive. Il dit :
- Allez à la cuisine. Victor vous donnera de la graisse.
Il se reprit.
- Pascal, va me chercher un pot de graisse.
Ces soins, il devait les donner lui-même. Il prenait la main recroquevillée, abaissait de force les doigts, appuyait le pouce dans cette chair rouge, sanguinolente. "Est-ce que je te fais mal ?" - Pensez-vous ! répondait l'homme."
Il les regarda ; les visages brillaient d'une lumière qui n'était pas celle que donnait le ciel (Troisième partie - chapitre cinquième - III).
Commenter  J’apprécie          20
D'un côté il y a un navire et de l'autre il y a les hommes. J'ai charge du navire et j'ai charge des hommes. On me demandera des comptes. On me dira : "Vous deviez conduire l'Arcturus à Anvers et vous n'avez pu empêcher la tempête de le jeter sur Juist". Je saurai me défendre. Si le navire est perdu et les hommes sauvés, mes juges me diront : " Pourquoi avez-vous abandonné l'Arcturus ? " Mais si je perds le navire et les hommes ? (Deuxième partie - chapitre premier - V).
Commenter  J’apprécie          10
Lehuby sans répondre mit l'appareil en marche et, lettre à lettre, lança l'appel de détresse.
Il était transformé. Il n'avait pas compris bien exactement comment cette succession de faits qu'il avait notés avait mis le navire dans la situation très critique signalée par Vivaldi. Mais il n'était plus Lehuby opérateur de radio, il était devenu la voix d'un navire et de trente hommes en danger de mort (Première partie - chapitre quatrième - II).
Commenter  J’apprécie          10
Vers neuf heures, Lehuby, l'opérateur de la radio, s'était trouvé obligé de prendre quelques précautions contre les coups de mer.
Le meuble que formaient la couchette et les tiroirs était placé dans le sens de l'axe du navire et par gros roulis ( sur le pont des embarcations l'amplitude en est grande) les tiroirs étaient jetés au milieu de la cabine. Il les fixa par de longs clous dont les trous étaient faits de chaque côté du meuble. Il ferma l’armoire à clé, vida l'eau de la toilette, amarra la chaise et le fauteuil, cala l'encrier, les bouteilles et la carafe d'eau.
après quoi, il s'assit à la table d'écoute et se mit à faire ce qu'il appelait un tour d'horizon, tâtant les ondes à différentes longueurs, semblable à l'insecte qui croise et décroise en ciseaux ses antennes.
Commenter  J’apprécie          00

Livres les plus populaires de la semaine Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2867 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}