Catalina

Eh bien voilà, je clôture cette intégrale de Maugham avec ce roman, Catalina...

Le côté religieux aurait pu m'agacer mais je trouve que ça ajoute une dimension "fantastique/magique" appréciable .

Les personnalités sont une fois de plus très bien croquées en quelques phrases ...(il y a bien encore ce côté horripilant de : "l'héroïne délicate mais forte à la fois et forcément SUPER belle, que tous les hommes admirent, etc" ... mais bon à force je commence à être habituée d'un bouquin à l'autre, uh uh, donc ... allez ça passe ... ).

Sans être (du tout) un coup de coeur je reconnais que j'ai bien aimé cette lecture .

Des portraits de personnage, une peinture de caractère au sein de l'Eglise catholique, en Espagne, au temps de l'Inquisition.
Catalina est une jeune fille de 16 ans, infirme suite à un accident avec un taureau.
En sortant de prière dans une église, une femme lui apparait, lui disant que le meilleur des fils de Juan Suarez de Valero la guérira par l'apposition de ses mains. Mais des fils, il en 3. Un évêque, un soldat, un boulanger.

Querelle d'influence, expression des sentiments, hypocrisie, la pagaille déclenchée par la vision de Catalina est un déclencheur et un révélateur de portraits croustillants.

Un petit plaisir de lecture.

Tout à fait implanté dans l'Inquisition espagnole du XVIIème siècle, ce drôle de roman enchante et amuse là où en toute logique il devrait terrifier et fixer. L'histoire de Catalina, très dense malgré un nombre de pages très accessible, sinue entre miracles et ravissements. En excellent écrivain qu'il est, Maugham parvient à élever son art au rang de religion et l'humour à celui de la vertu, faisant de son récit une narration vivante et nuancée, rythmée et passionnante.