Un homme, Joseph, revient de la guerre d'Algérie.
Son frère ainé a eu un accident de tracteur et est maintenant handicapé, le privant d'une carrière presque assurée dans le cyclisme...Joseph est mal reçu par sa famille qui le juge responsable de cet accident.
Il est aussi très mal reçu par la plupart des habitants de son village, qui le considèrent comme un lâche et un plaqué car il avait un poste administratif et n'a donc pas connu le front alors que tant d'autres jeunes sont morts.
Enfin, sa fiancée, qui n'a jamais reçu ses lettres, est maintenant promise à un autre.
Cette BD m'a beaucoup plu et m'a captivée. J'ai été très émue par le destin de Joseph et par ses tourments. C'est une histoire touchante mais un brin trop mélodramatique avec des ficelles parfois un peu grosses.
Le dessin est bien réalisé et efficace.
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C'est un choix de lecture directement lié à la couverture que je ne regrette pas. le titre, qui prend un sens dès le début, en change à la fin. La guerre d'Algérie reste un sujet encore trop peu traité, difficile à aborder avec la génération concernée pour laquelle une chape de silence s'impose souvent. J'espère qu'il y aura une suite, ce premier tome est une réussite, il ménage le suspens, nous met dans l'attente et surtout témoigne et sert le travail de mémoire.
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Quand j'ai vu cette BD arrivée à la médiathèque, je l'ai feuilleté et je ne sais pas pourquoi les dessins m'ont fait envie, et je me suis dit que ce devait être bien.
J'ai débuté ma lecture sans rien en savoir. J'ai découvert petit à petit les différents personnages, ne comprenant pas cette animosité, cette méchanceté... puis tout se dénoue... c'est rude. La poids du regard des autres dans un village devient écrasant... et enfin la fin... qui explique le titre... d'une tristesse terrible.
Mieux vaut être en forme pour se lancer dans cette lecture.... et surtout ne pas lire la 4ème de couv' avant parce qu'elle raconte tout !
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Joseph est de retour d'Algérie, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'en dehors de sa mère, personne ne l'attend. Ni son père qui lui reproche de ne pas l'avoir aidé à la ferme, son frère qui a eu un accident de tracteur et lui reproche la perte de ses jambes, sa "fiancée" qui n'a pas reçu ses lettres et va se marier, et le village qui lui reproche de s'être planqué dans un bureau durant sa "guerre" et accueille en héros Michel, blessé dans les Aurès. On est au début des années 60, et Joseph est un taiseux qui ne se défend pas. Il n'y a que Mathilde qui pourrait le faire changer d'avis et le faire rester, peut être, au pays.
En alternant l'histoire de ce retour doux amer et les lettres "perdues" qui raconte ses aventures algériennes, on découvre combien le retour de ses soldats a été compliqué pour eux et pour les autres.
Un dessin sobre avec de grands alplats de couleurs pastels. Aucune noirceur dedans malgré une histoire sombre, mais qui se déroule au soleil...
Evidemment Joseph n'a pas tout raconté , pour préserver ses proches, mais que s'est il passé?
Une histoire poignante avec des personnages bien campés (un petit bémol) mais pas très subtils (hormis Joseph et Mathilde).
Belle lecture.
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Puisqu'il faut des hommes... On comprend à la fin de cette BD pourquoi ce titre. Lorsque Joseph rentre de la guerre d'Algérie il n'est pas bien reçu par son père, ni par les habitants du village. Il est vrai que pendant son absence son frère a tout perdu ( sa passion et ses jambes ) suite à un accident de tracteur .
Joseph était un planqué... Lui ne se rebelle pas, et semble accepter la sentence familiale et les sarcasmes des autres ( qui ont vu tout ça de loin...)
L'histoire est bien menée et l'on ne voit pas arriver la fin qui nous surprend. Après c'est l'histoire d'une sale guerre, de "gamins" envoyés dans l'horreur ( j'ai des oncles qui ne s'en sont jamais remis) du jugement brutal de ceux qui se croient meilleurs...
Histoire d'une famille ballotée par un évènement qui a tout bouleversé.
le dessin est net, lisible comme je l' aime. Les personnages sont expressifs. L'Algérie est toujours présente dans les esprits et cette histoire en raconte un épisode de plus. 1961, c'est si proche encore.
Intéressant et utile.
J'ai aimé découvrir cette BD
Merci à masse critique et à Grand Angle pour cet envoi.
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En 1961, Joseph revient du front algérien, et en dehors de sa mère, on ne peux pas dire que son retour engrange de l'enthousiasme.
Tout le monde dans le village semble avoir quelque chose à reprocher à Joseph: son père de ne pas l'avoir aidé à la ferme, son frère qui a perdu l'usage de ces jambes suite à un accident de tracteur, sa "fiancée" qui n'a reçu aucune de ces lettres, et les villageois lui reproche de s'être planqué dans un bureau durant la guerre. Alors que l'on accueille Michel en héros le fils de René, le cafetier du village, le seul qui n'ai aucune rancune envers Joseph, il est aussi le père de Mathilde la fiancée.
Ce n'est pas une bande dessinée sur la guerre d'Algérie, mais plutôt sur le retour à la vie normale quand on a été soldat. Comment reprendre le cours de sa vie quand on participé à l'horreur des combats ? Comment s'expliquer face à l'ignorance de sa famille ce vécu inavouable ? Comment reprendre le cour de sa vie dans un milieu qui vous est hostile ?
En alternant l'histoire de ce retour et les lettres "perdues" qui raconte ses aventures algériennes, on découvre combien le retour de ses soldats a été compliqué pour eux et pour les autres. Evidemment Joseph n'a pas tout raconté , pour préserver ses proches, mais que s'est il passé ? Tout comme le personnage central, qui a beaucoup perdu de lui-même et de ses espoirs dans cette guerre, on sent bien la rupture qu'a créé la guerre. Un dessin a un trait simple et doux qui est efficace, sobre avec de grands aplats de couleurs pastels. Aucune noirceur dedans malgré une histoire sombre, mais qui se déroule au soleil...
Oui mais voilà ! Tout ceci est quand même bien convenu, j'aurai surement adoré cet histoire si ce personnage était resté tel qu'on nous là présenté en début d'ouvrage. Comme nous le rappelle le dossier de fin, la guerre ne forge pas que des héros loin de là...
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