Monsieur Dipaola, comme tous les mois, et ce, depuis presque 3 ans, se rend chez madame Vialuc pour le paiement de son assurance. Alors que la jeune femme a le dos tourné, il se saisit d'une statue et l'abat froidement. Comme si de rien n'était, il remplit le reçu et s'en va... Plus tard, Dipaola se présente de lui-même à la police, s'accusant du meurtre de madame Vialuc mais n'en ayant qu'un vague souvenir. L'on retrouve sur place une citation du
Faust de
Goethe en allemand. Or, Dipaola jure qu'il ne connait pas un mot de cette langue. L'inspecteur Rivière et son adjoint, Grossman, se mettent sur cette affaire. Étrange affaire d'autant qu'un second meurtre identique est commis...
En parallèle de cette enquête, Lune, serveuse au
Tabou, fait la connaissance de celle qui se fait appeler Princesse. Lune, l'ancienne magicienne du Morocco qui, aujourd'hui, a perdu ses étranges pouvoirs mentaux...
Jorge Zentner prend le temps d'installer son intrigue et de nous présenter les différents protagonistes. D'un côté, l'enquête criminelle au cours de laquelle Rivière et Grossman vont être confrontés à d'étranges meurtres. de l'autre, la belle Lune, redevenue Maria dès lors que ses étonnants pouvoirs vont disparaître. de fil en aiguille, l'on fait le lien entre les différents personnages et entre ces deux histoires, que rien ne semble lier. Ce scénario, à la trame fouillée et maîtrisée, traite notamment du bien et du mal. Un récit surprenant et original pour lequel
Pellejero, au dessin, fait montre d'un savoir-faire singulier et impressionnant. Une ambiance particulièrement sombre, parfois inquiétante, réhaussée par un noir et blanc profond et des aplats gris brumeux.