Terminus Malaussène

Suite ou fin?

J'ai attaqué ce second tome du Cas Malaussène en étant persuadée qu'il s'agissait du dernier tome de la saga or maintenant j'ai de gros doutes. Il me semblait avoir entendu ou lu cette information quelque part mais, je ne sais plus où. Mes doutes viennent essentiellement du fait que le titre est le prénom d'un nouveau bébé  qui vient encore agrandir la famille Malaussène et que la fin laisse planer le suspens sur ce qu'il se passe. En revanche, on a l'impression de dire au-revoir aux personnages principaux, on découvre qu'ils ont tous grandis, qu'ils sont des adultes avec des professions bien différentes et qui les éloignent les uns des autres.

Le premier chapitre commence là où se termine le dernier chapitre du tome précédent. L'enquête sur l'affaire LAPIETÀ reprend donc son cours, on en apprend plus sur ce qu'il s'est passé ce soir-là. Tous les personnages de la saga sont présents ou mentionnés (s'ils sont morts dans les précédents romans) et il y en a même un "nouveau", il s'agit de Pépère. L'intrigue de ce tome est tournée essentiellement sur lui, on va découvrir qui il est et cette révélation ne manque pas de surprise.

Mais quel dommage que cette saga s'achève… c'était tellement jubilatoire de se laisser bousculer, d'embarquer avec l'auteur dans ses nouveaux délires, avec toute sa verve, son inventivité, et son regard aiguisé sur le monde !
Une fois de plus ici rien n'est simple pour les membres de cette tribu attachante.
Tout n'est que basculements, revirements et péripéties complètement invraisemblables… bref un joyeux bazar et un vrai régal !

Mais quel bonheur ce livre !
Tout à débuté pour moi en 5ème en 1991 quand mon prof de français Georges A. Bertrand nous a fait lire "la fée carabine" . J'ai lu, relu et rerelu cette saga à chaque nouvelle publication. Je connais plein de passages par coeur.
Je me doutais bien des dernières paroles de la mère/grand-mère/arrière-grand-mère mais c'est satisfaisant d'avoir compris depuis un bon moment.
Et puis je l'ai écouté et non lu, avec la voix de l'auteur !!! Mais quel plaisir de l'entendre lui, nous lire son roman
Et puis moi, je ne suis pas sûre que la saga soit finie... Ouiiiiiii, j'ai encore espoir qu'il y ai un jour une suite, ou des morceaux de ce qui s'est passé avant comme "des chrétiens et des morts"

J'ai été heureuse de retrouver la tribu et l'humour de Daniel Pennac qu'il avait laissé de côté dans ses derniers livres ne parlant plus que de lui-même. Un peu triste qu'il ne veuille plus continuer, difficile sûrement d'écrire une longue série toujours intéressante et de se mettre au goût des nouveaux lecteurs toujours plus jeunes. Mais les accros de la série lisez le vous en serez heureux.

Voilà quelques années et épisodes que j'avais arrêté de suivre la tribu Malaussène. Au début, quelques détails violents m'ont surprise, presque déçue, mais j'ai vite retrouvé la magie Malaussène/Pennac et les délicieux personnages comme C'est Un Ange, Benjamin, Julius (3° du nom !). Une écriture toujours inimitable et que je continue de chérir. Et dire que je n'avais même pas compris le titre... C'était une évidence, pourtant !

Comme d'habitude un régal ! Des personnages que j ai été trop contente de retrouver. Une écriture incisive et palpitante. Une histoire remplie d histoires. A la fois loufoques et réalistes.
Une histoire qui a une fin. Ils vont me manquer les Malaussène !

Le titre le dit explicitement, c'est le dernier de la série des Malaussène. Mais tout est possible avec cette tribu-là. Si l'on admet que la fin est réellement la fin, ce huitième opus en revient évidemment à la mère, solide mais toujours indulgente envers tous ses enfants aux noms divers et de pères différents, le tableau généalogique permet de s'y retrouver. La vraie constance de noms chez ces huit volets est Julius, le chien. Enfin, plutôt le nom de Julius pour le plus récent comme pour les précédents. Un enlèvement plus ou moins arrangé par les otages eux-mêmes devient une histoire de substitution mafieuse qui part en sucette entre le quartier de Belleville, celui de Pennac, et La Défense. Un dénommé Pépère, le vieux chef très respecté et craint de l'opération montée avec la nouvelle génération, manipulateur ou manipulé, ou volontairement manipulé pour mieux manipuler, et qui préfère les arguments tranchants lorsque certains contrarient ses calculs. Littéralement.
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bon, pas de doute, dès le début nous sommes bien chez les Malaussène et l'eau me monte vite à la bouche….mais, rapidement, j'ai l'étrange sensation de m'égarer dans le récit… je ne sais plus ou j'en suis et j'ai du mal à suivre avec toutes ces digressions de plus en plus présentes au fur et à mesure que l'histoire progresse pour à mon avis finir par s'enliser… j'ai eu bien du mal à aller au bout de cet opus. je pardonne bien volontiers à Daniel Pennac qui m'a donné tant de joies tout au cour des précédents volumes que j'ai lu avec toute la gourmandise d'un enfant qu'un très bon pâtissier n'a pas déçu. j'avais le même appétit pour cette nouvelle aventure….tout cela n'est pas bien grave !

Voici une saga veille de plusieurs dizaines d'année qui arrive à son terme. Et pour ce dernier tome, Daniel Pennac se lâche et s'amuse énormément avec sa "petite" famille tuyaux de poëlle.

D'ailleurs c'est le gros point positif par rapport au précédent épisode Malaussène, Ils m'ont menti, l'humour est présent, la dérision voire l'auto-dérision est distillée tout au long du roman.

L'auteur finit en beauté son aventure en donnant la solution à toutes les énigmes familiales semées dans les précédents tomes.

Si je devais donner un conseil aux futurs lecteurs, lancez vous dans la lecture de la saga d'une traite afin d'avoir bien en tête toute cette petite famille, leur surnom, leurs particularités respectives et leurs actions pour profiter à fond de ce finish.
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J'ai profité de la sortie de ce dernier Malaussene pour relire toute la série, et je me suis régalée ! Changement de point de vue pour ce (malheureusement) dernier épisode, les jeunes prennent le relais. On découvre ce que sont devenus tous les membres de la famille (pas d'inquiétude, un arbre généalogique permet de combler les éventuels trous de memoire). Les jeunes ont bien appris de Benjamin, c'est à leur tour de le protéger et de monter des scénarios alambiqués. J'ai aussi adoré le petit nouveau Pépère. Un petit regret, et Louna ?